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Espagne : Vote populaire pour l'accès universel aux soins

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Plus de 99 % d'Espagnols interrogés durant une vaste consultation populaire rejettent les plans de privatisation de la santé envisagés par le gouvernement.

C'est ce que reflètent les résultats du référendum sur la santé [es] organisé par plusieurs collectifs indépendants en mai dernier dans les rues de Madrid. Dans cette consultation, il était demandé aux citoyens de décider du type de système de santé qu'ils voulaient. Les résultats doivent être présentés à Bruxelles.

Le gouvernement de la communauté urbaine de Madrid, dont le président est Ignacio González, a pris des décisions en matière de santé sans consulter les citoyens et sans ne guère prêter attention à leurs protestations. Suite à cela, le collectif « Marea Blanca »[es] (marée blanche), ainsi que d'autres organisations, ont rejeté l'initiative de privatisation de la façon la plus démocratique qu'il soit, en laissant le peuple s'exprimer.

Portada

Urne dans un commerce. Photographie tirée de la page Référendum sur la santé.

Ainsi, dans le cadre du référendum sur la santé, qui s'est tenu dans 103 municipalités de la région madrilène, quelques 2 500 urnes ont parsemé la capitale espagnole entre le 5 et le 10 mai. Des bénévoles se sont chargés d'informer la population sur ce vote. La question posée à tout citoyen de plus de 18 ans était la suivante :

Papeleta

(Traduction : Référendum citoyen pour la santé. Êtes-vous favorable à un système de gestion publique de la santé, de qualité et universel, et contre sa privatisation et les lois qui vont en ce sens ? OUI/ NON)

Selon les données présentes sur la page de l'évènement[es], 935 794 votes ont été recensés durant ces six jours. Voici les résultats :

929 903 votes pour le OUI (99,4 %)

3 558 votes pour le NON (0,4 %)

1 454 votes blancs (0,2 %)

et 879 votes nuls (0,1 %)

Une véritable réussite selon les organisateurs, tant du point de vue de la participation que des résultats :

Dans cette consultation, les citoyens ont compris que nous faisons partie du peuple, que nous avons une voix. Nous recevons un grand nombre de retours positifs.

(…)

Selon la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, le droit à la santé et à l'assistance médicale est un des droits fondamentaux. Dans la Constitution espagnole, le droit à la protection de la santé est reconnu. Il y est également dit que « le peuple est souverain ». Par conséquent, le peuple est celui qui détient le droit de décision.

Mesa de votación. Imagen de <a href="http://www.madridiario.es/galeria/consulta-popular-por-la-sanidad-publica-marea-blanca-1/62134.html">madridiario.es</a>

Bureau de vote. Image tirée de madridiario.es[es]

Réactions

Malgré une énorme diffusion dans les médias et les réseaux sociaux tels que Twitter ou Facebook, l'initiative, assez logiquement, n'a pas convaincu les personnes visées. Javier Fernández-Lasquetty, conseiller municipal madrilène à la Santé, a essayé de disqualifier la consultation populaire en parlant de « parodie » et de « simulacre de référendum » et en affirmant qu'elle ne représente pas réellement la volonté du peuple. Il a également dénoncé « les insultes et les brimades » dont ont été victimes toutes les personnes en faveur de la privatisation lorsqu'elles ont tenté de s'approcher des urnes.

À l’inverse, des partis comme Gauche Unie [es] ont célébré le succès de l'initiative, ou encore le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) qui a rejeté[es] le modèle de privatisation du parti au pouvoir, le Parti populaire (PP), et qui a présenté un recours devant la Cour constitutionnelle. Gregorio Gordo, issu de la Gauche unitaire, a dit [es] en séance plénière à Ignacio González que, si le PP justifie ses actes sur la base des résultats obtenus par les urnes, il devrait alors donner de la crédibilité aux consultations citoyennes de même nature :

Un million de madrilènes ont voté la semaine dernière et ils savaient pour quoi, contrairement au million et demi de personnes qui ont voté l'année dernière [pour le PP].

Contre un modèle d'exclusion

Plus qu'un rejet, les résultats reflètent vraisemblablement le mal-être citoyen provoqué par une réforme de la santé qui prétend privatiser (ou « externaliser » en langage politique) uniquement 27 hôpitaux publics à Madrid. Et plus particulièrement, les gens sont conscients des sujets brûlants tels le Décret Royal du 16/2012 (RDL), qui laisse les sans-papiers sans aucune couverture maladie : des centaines d'immigrés ont été, suite à la mise en vigueur de ce décret, mis en danger par négligence[es], selon les dires de Médecins du Monde. Récemment, les lecteurs de journaux ont été bouleversés par la mort du Sénégalais Alpha Pam, à qui l'on avait refusé tout service de santé. Notons aussi le cas de María Concepción Amaya [es] ou de l'hôpital de Burgos, où l'on a demandé 1900 euros à une immigrée enceinte [es], qui a alors avorté, et à qui le service des finances a demandé 2 555 euros de plus.

Imagen del colectivo <a href="http://yosisanidaduniversal.net/portada.php">Yo Sí Sanidad Universal</a>

Image du collectif Yo Sí Sanidad Universal

À propos du premier cas, qui a mené à la destitution [es] du directeur de l'hôpital où est mort le Sénégalais, l’on trouve le commentaire suivant sur la plateforme Yo Sí Sanidad Universal[es], initiative qui combat activement le décret royal et le modèle de soins exclusif :

Établir les responsabilités de chacun est une bonne chose. Mais nous ne devons pas oublier que les véritables responsables de ces injustices sont le ministère de la Santé, qui est à l'origine du RDL 16/2012, ainsi que les Conseils de la santé des communautés autonomes qui l'ont appliqué. Ci-dessous le RDL 16/2012.

Même en mettant de côté les cas les plus graves, les citoyens restent motivés à combattre un système de santé basé sur des coupes budgétaires avec comme résultat logique une baisse de la qualité. Cela a déjà mené à des situations telles que celle de l'hôpital de Navarre, avec un service de restauration privatisé où des restes de matière fécale ont été retrouvés dans la nourriture. La presse a dénoncé la détérioration de l'alimentation des patients [es].

Imagen de la <a href="https://www.facebook.com/esmareablanca">página de Facebook</a> de la Marea Blanca

Image tirée de la page Facebook de la Marea Blanca

Regard sur le passé et le futur

Cette initiative s'inscrit dans la continuité d'une expérience passée, celle de la consultation sociale sur l'eau. Cette consultation citoyenne [es] contre la privatisation du canal Isabel II dans la communauté de Madrid a été un véritable succès de communication et de participation et a permis, selon la Marea Blanca, avec 99 % de votes contre, de mettre un frein au processus de privatisation. À cette occasion, en plus des votes, une demande légale contre la privatisation a été déposée auprès de la Cour européenne de Bruxelles. Elle a été acceptée et elle suit actuellement son cours légal.

La Marea Blanca souhaite envoyer de nouveau le million de votes [es] à Bruxelles, afin « d'exiger des institutions et des politiques qu'ils respectent la volonté des citoyens ». De plus, le collectif assure qu'il va se réunir au cours des prochaines semaines avec des groupes politiques pour expliquer ses propositions et pour que le peuple s'exprime d'une seule voix.


Qu'est-ce que le Brésil et la Turquie ont en commun?

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Le Brésil et la Turquie sont séparés par des milliers de kilomètres, mais ils ont quelque chose en commun : les peuples des deux pays sont descendus dans la rue manifester pour leurs droits de citoyens et ils luttent en ce moment contre la violence excessive et la répression policière.

 

Le site V for Vinegar [V de Vinaigre] a été créé pour accompagner les manifestations et promouvoir les pétitions à propos des causes les plus significatives dans chaque pays : la démilitarisation de la Police au Brésil [pt] et la fin immédiate de la violence en Turquie [tr].

Trois semaines de manifestations en Turquie : de la violence à la résistance passive en passant par la censure des médias

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Ce billet est d'abord paru sur le blog personnel de l'auteur, Azadolu.

Trois semaines se sont écoulées depuis le début des manifestations à travers le pays. Depuis leur commencement le 31 mai, le pays a assisté à la censure des médias, à la brutalité policière, à des rassemblements de milliers de personnes et aussi déploré des morts et blessés. Voici les temps forts des trois dernières semaines :

Au début des manifestations, le Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié les manifestants de “Capulcu“, qui se traduit par “casseurs” en turc. Cette action s'est retournée contre lui quand les contestataires se sont emparés du qualificatif. Les manifestants ont même réalisé une vidéo musicale en changeant les paroles de la chanson “Everyday I am Shuffling” en “Everyday I am Capulcuing”:

Censure des médias

Même si les principaux médias turcs se sont auto-censurés sur  les manifestations, les médias sociaux étaient actifs et demeurent actifs dans la couverture des contestations. CNNTurk, NTV et Haberturk (les principales chaînes d'information de Turquie) ont choisi l'auto-censure. Quand  CNNTurk a diffusé un documentaire sur les pingouins au lieu de couvrir les protestations, emre erdem a tweeté  [tr] ironiquement :

@emreerdem Memlekwt yerinden oynuyor CNNTURK'te penguen belgeseli var, medyamizi seveyim…

Le pays entier est secoué, mais il y a un documentaire sur les pingouins sur CNNTurk. J'adore nos médias…

Les protestations contre la censure des médias ont continué devant le siège de NTV, puisque la chaîne a choisi de minimiser les protestations antigouvernementales. Son partenaire économique, Garanti Bank, une banque nationale, était aussi ciblée par les protestataires -certains  ont cessé d'utiliser ses services. La banque a annoncé avoir perdu près de 1 500 clients.

Récemment, BBC a suspendu sa coopération avec NTV, quand  ce dernier a refusé de retransmettre le programme britannique “Agenda du monde”.

Le programme était préparé par Selin Girit, qui a posté le tweet :

@selingirit BBC suspend son partenariat avec la chaîne turque d'information @ntv à cause de censure télévisuelle d'un extrait concernant la liberté de la presse. @bbcworld@bbcturkce

Seven Turkish newspaper ran the same headline on the protests. Photograph shared by @ozlemmisler on Twitter

Sept journaux turcs affichaient le même titre sur les protestations. Photographie partagée par @ozlemmisler sur Twitter

Quelques coïncidences intéressantes dans la couverture médiatique turque des protestations ont eu lieu. Sept journaux différents faisaient par exemple la même Une le même jour. Ozlem Isler a partagé une photographie des journaux :

@ozlemmisler 7 gazete ayni manset! pic.twitter.com/LGN5D9EaGU

Sept journaux, mêmes Unes ! pic.twitter.com/LGN5D9EaGU

Le titre dit : “Je donnerais même ma vie pour sauver la démocratie.”


Brutalité policière

La brutalité policière a été la plus grande préoccupation des manifestants. Une vidéo de policiers détenant un protestataire montre des témoins essayant de protéger ce dernier en jetant tout ce qu'il pouvaient trouver sur les policiers Voici la vidéo :

Capulcu S A explique ainsi le rassemblement de la nation contre la violence policière :

@Sedat2Aral Jamais rien vu de tel… Médecins, journalistes, étudiants, artistes, acteurs, hommes d'affaires…toute la Turquie s'aidant les uns les autres contre la violence policière.

La mort de Ethem Sarisuluk d'un tir de la police a été certainement le moment le plus tragique de ces protestations. Le policier qui a tué le manifestant est toujours recherché. Sarisuluk fait partie des quatre personnes tuées et des près de 5 000 blessés dans les manifestations. Le maire d'Ankara, la capitale de la Turquie, a déclaré dans une émission de TV en direct [tr] que ce n'était pas la police qui l'avait tué mais  les autres protestataires, en lui jetant des pavés. Cette vidéo, qui est apparue en ligne suite à sa mort, montre une histoire différente. Elle montre un policier s'enfuyant avec une arme à feu, après avoir tiré à courte distante sur le jeune homme [Avertissement , images difficiles]:

Vous pouvez en apprendre plus sur la brutalité policière au cours des manifestations ici.

Les médias sociaux  : “La pire menace contre la société”

Le Premier Ministre Tayyip Erdogan a proféré sa haine des médias sociaux qu'il a désignés comme “pire menace contre la société“.  Pelin explique la raison derrière la colère de Erdogan en partageant l'analyse de l'agence Bloomberg sur l'usage de Twitter en Turquie pendant les protestations :

@BettySpades Les données montrent pourquoi Twitter est une menace pour Erdogan. L'impact des médias sociaux sur les manifestations de Gezi : #occupygezi#direnankara http://www.bloomberg.com/news/2013-06-10/twitter-really-is-a-menace-to-erdogan.html …

 

Erdogan était aussi furieux contre les manifestants qui se sont réfugiés dans une mosquée pendant les attaques de la police. Il a dit aux médias que les manifestants avaient déshonorés la mosquée en entrant avec leurs chaussures, et qu'ils ont bu de l'alcool dans la mosquée. Cette vidéo ici montre le contraire. Dans la vidéo, on voit les protestataires se réfugier dans la mosquée, et des médecins soignant les personnes blessées [avertissement, images difficiles]:


Messages contradictoires

Huseyin Avni Mutlu, le gouverneur d'Istanbul, a aussi émis des messages contradictoires. Sur son compte Twitter, il écrivait qu'il n'y aurait pas d'attaques du parc Gezi, où les protestations ont débuté, par la police. A peine quelques heures plus tard, la police attaquait le parc Gezi :

@Valimutlu GEZİ PARKI ve TAKSİM’e KESİNLİKLE DOKUNULMAYACAK,SİZLERE ASLA DOKUNULMAYACAKTIR.Bu sabah ve bundan sonra polis kardeşlerinize emanetsiniz.

Le parc Gezi et Taksim ne seront pas touchés, personne ne vous touchera. Vous êtes confiés à vos frères policiers depuis ce matin et à partir de maintenant.

Utangac Adam a répondu au gouverneur :

@UtangacAdam Büyüklerimiz “İnsanlığın okulu yok” derdi.Şimdi ne demek istediklerini daha iyi anlıyorum… @Valimutlu

Nos anciens disaient toujours “Il n'y a pas d'école pour apprendre l'humanité”. Maintenant, je les comprends mieux…

Le Premier Ministre Erdogan a organisé plusieurs rassemblements pour ses supporters, comme à Ankara et Istanbul. Erdogan a menacé les protestataires de nettoyer le parc Gezi en les qualifiant de “terroristes”. Après sa déclaration selon laquelle il allait nettoyer le parc Gezi, la police turque attaquait le parc, le 16 juin, et prenait le contrôle de la place Taksim et du parc Gezi.

Résistance passive  : les manifestations de ‘l'homme debout’

Désormais les protestations se sont muées en  manifestations de résistance passive. Les protestations du Duran Adam (homme debout) ont commencé par la performance d'un artiste, Erdem Gunduz, qui s'est tenu debout sur la place Taksim sans bouger durant trois heures. Des manifestations similaires se sont rapidement propagées à travers le pays tout entier. La poète Bejan Matur disait sur son compte Twitter :

@bejanmatur duran adam;tc tarihinin gördüğü en sofistike eylem;.iktidarın asla baş edemeyeceği şahane bir performans.

L'homme debout est la protestation la plus sophistiquée dans l'histoire de la République turque. Une grande performance que le parti au pouvoir ne peut maîtriser, jamais.

Le peuple turc a témoigné de son désir de démocratie, de respect des droits de l'homme et de protection de l'environnement au cours des trois dernières semaines. Les policiers étaient violents, les politiciens furieux et les médias silencieux, mais ils ont poursuivi leur action, pour une société meilleure. Peut-être que cette vidéo de protestataires demandant aux policiers de leur jeter dessus davantage de gaz lacrymogène en dit long sur leur détermination à obtenir un pays meilleurs et un meilleur lendemain :

Nouvelle réglementation pour Skype et Viber à Bahreïn

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“Des considérations sur la sécurité” sont évoquées pour justifier une nouvelle réglementation qui pourrait mettre fin à l'utilisation des messageries instantanées (sur ordinateur ou mobiles) telles que  Skype, WhatsApp, Viber et Tango au Bahrein.

La presse cite le ministre d'Etat à la Communication  Fawaz bin Mohammed Al Khalifa, disant qu'une nouvelle réglementation était imposée aux applications utilisant la Voice Over Internet Protocol (VoIP), toutes populaires dans le Golfe où des millions d'utilisateurs l'utilisent pour échanger des informations, des photos, et des plaisanteries chaque jour, sans oublier les appels téléphoniques gratuits, et les relations avec les amis et la famille distante.

Al Khalifa a déclaré :

Les mesures visent à garantir qu'il n'y aUra pas de conflit entre les traditions et les coutumes et ces applications, et sont aussi motivées par des  considérations de sécurité. Elles font partie des efforts déployés par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) pour s'assurer que l'existence d'une réglementation protège les droits des opérateurs et qu'il n'y a pas d'abus commis avec les applications de communication “.

 

L'intention pour le ministre est de protéger le secteur de la communication dans le pays, et il a ajouté qu'une étude avait montré que  100 000 personnes à Bahreïn avait utilisé les applications VoIP en quatre jours [depuis la nouvelle règlementation].

Bahreïn semble suivre les traces de l'Arabie Saoudite, qui a déjà  interdit l'utilisation de Viber. L'Arabie Saoudite a bloqué l'application de messagerie instantanée le 5 juin 2013, après avoir menacé de bloquer les communication cryptées, sauf si les services de l'administration saoudienne étaient autorisés à surveiller les utilisateurs.  Les autres services que les autorités saoudiennes menacent de bloquer comprennent Skype Mobile et le service de messagerie WhatsApp.

Selon @Comms_BH un compte Twitter vérifié, qui se décrit comme “le compte rendu officiel du ministère d'État chargé des communications”:

@ CommsBH: Ministre: mène une étude dans le but de mettre en place des contrôles sur l'utilisation de la technologie (VoIP). # Bahreïn

@ CommsBH: Les procédures créées afin d'éviter toute atteinte aux valeurs et traditions morales a respecter, aussi bien que pour des raisons de sécurité.

@ CommsBH: Les lois et les réglementations sont faites pour protéger les données pour améliorer la sécurité des communications internationales et des réseaux téléphoniques.

En ligne, les Bahreinis sont consternés.

Ahmedroid demande :

@albosta: Allons-nous devoir dire adieu à là Voip gratuite ? goodbye #bahrain #skype #asterisk #previousTweet #viber

Rasha Yousif ajoute:

@RshRsho: si @Comms_BH (le ministère) bloque viber, tango ou Skype, je vais bruler des pneus #Bahrain

Mettre feu à des pneus et le blocage de routes sont des façons de protester très utilisées à Bahreïn, ou des manifestation ont lieu presque quotidiennement depuis le 14 février 2011.

Le 12 mars, durant la journée mondiale contre la cybercensure, Reporters sans frontière  a cité Bahreïn comme l'un des cinq Etats ennemis d'Internet. ”Des Etats qui surveillent systématiquement les échanges en ligne, ce qui conduit à de graves atteintes aux droits humains.” Les quatre autres pays ennemis d'internet sont la Syrie, la Chine, l'Iran et le Vietnam.

Photos des manifestations au Brésil : l'agressivité de la police de Rio saisie sur le vif

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Il y a exactement une semaine, dans la nuit du 20 juin 2013, le Brésil a été secoué par la plus grande vague de manifestations de son histoire récente. A Rio de Janeiro, la manifestation qui a commencé par une marche pacifique du centre ville à la mairie, qui s'est étendue à d'autres quartiers et s'est terminée par des affrontements violents entre la police et les manifestants.

D'après les estimations officielles, environ 300 000 personnes ont participé à la manifestation de Rio. Parmi elles se trouvait le photographe Calé, qui a immortalisé l'utilisation sans discernement de balles de caoutchouc, de spray au poivre et de grenades de gaz lacrymogène par la Police Militaire contre les manifestants désarmés et sans défense.

Il en résulte les témoignages et les photos ci-dessous que Calé a spécialement choisis pour Global Voices :

 

Manifestação 20 de junho no Rio

La manifestation se dirige vers la mairie, les gens dansent en levant des pancartes et des banderoles. Photo: Calé, reproduite avec sa permission.

Hier soir [20 juin 2013] j'ai couvert les manifestations de Rio et j'ai vu la police utiliser du gaz lacrymogène et des balles de caoutchouc pour nettoyer les rues du centre de Rio, dans une situation manifeste d'abus de pouvoir.

Protestos no Rio acabam em Violência

Un groupe violent commence une bagarre avec des militants de gauche mais la police tarde à intervenir et n'arrête personne. Photo Calé, utilisée avec sa permission.

En grande partie, on avait affaire à un rassemblement gai et pacifique, avec des groupes de musique jouant des airs de carnaval et des personnes de tous âges portant des pancartes et des banderoles avec des revendications. Il y a eu de petits incidents comme cette altercation entre des militants d'un parti de gauche et des jeunes qui n'ont pas accepté que la marche soit récupérée ou liée à un quelconque parti politique. Curieusement, la police a mis beaucoup de temps à réagir en n'envoyant que trois motos pour vérifier les faits, et peut-être, faire un rapport à la hiérarchie. La police n'a procédé à aucune arrestation, même quand quelques personnes en sang ont accusé les auteurs de l'attaque.

 

Homem machucado em protesto. Foto: Calé, usada com permissão.

Un homme blessé lors de la manifestation est secouru par des manifestants. Photo: Calé, avec sa permission.

Quand la foule est finalement arrivée sur la place de la Mairie, elle s'est retrouvée face à une grande concentration de policiers protégeant le bâtiment, avec la cavalerie devant les grilles. Les leaders de la manifestation ont fait une chaîne humaine devant la police, afin d'éviter les conflits et que des casseurs ne viennent gâcher la belle nuit.

O cordão de isolamento feito por manifestantes.

L'espace tampon réalisé par les manifestants. Photo: Calé, avec sa permission.

Les manifestants étaient en train de réussir à maintenir le calme en face de la mairie, jusqu'à ce qu'un culturiste de 29 ans appelé Gabriel Campos, aujourd'hui recherché par la police, ne commence à insulter les policiers à cheval, malgré les demandes de la foule pour qu'il s'en aille. A un moment donné, les manifestants ont demandé aux policiers qu'ils l'emmènent, avant qu'il ne fût trop tard.

Protestos no Rio Junho 2013

Le culturiste Gabriel Campos parmi toutes ses provocations embrasse un cheval de la Police Militaire. Photo: Calé, avec sa permission

Comme il n'y a pas eu de réaction, les manifestants ont tenté de faire justice avec leurs propres mains, ce qui a mené à la bagarre. C'était le prétexte qu'attendait la police pour, au premier signe de débordement, commencer à lancer des bombes de gaz lacrymogène et des balles de caoutchouc contre la foule.

 

Protestos no Rio acabam em reação violenta da polícia

Des manifestants ustilisent des panneaux de bois comme boucliers et lancent des pierres contre la police. Photo: Calé, avec sa permission.

A aucun moment il n'y a eu de tentative d'envahir la mairie ; les gens étaient simplement furieux et commençaient à lutter contre la police, armés de bâtons et de pierres. Ce qui est arrivé ensuite représente le cas le plus important d'abus de pouvoir depuis dix ans : les troupes spéciales du Bataillon de choc et du Bope se sont lancés dans les rues du centre de Rio jusqu'au quartier bohème de Lapa, à 2,5 km de distance. En réponse, de nombreux magasins et édifices ont été vandalisés et mis à sac dans l'Avenue du Président Vargas.

Protestos no Rio acabam em reação violenta da polícia

La police ouvre le feu pendant que quelques personnes commencent à vandaliser les bâtiments de l'Avenue Presidente Vargas. Photo: Calé, avec sa permission.

Même après la fin de la bagarre, la police a continué à jeter du gaz sur les manifestants pacifiques qui rentraient chez eux, loin de la mairie. Elle n'a fait aucune distinction entre les casseurs et les gens de bien tentant de reprendre le chemin du retour vers chez eux.

Protestos no Rio acabam em reação violenta da polícia

Un vendeur de rue en détresse après avoir inhalé du gaz lacrymogène au moment où la police a cessé de faire la distinction entre les manifestants pacifiques et les casseurs, prenant des innocents pour cible de leurs balles en caoutchouc. Photo: Calé, avec sa permission

 

Comme les stations de métro avaient été fermée, tout le monde a du faire le parcours à pied pour sortir de la zone de conflit. A la station Carioca, un groupe attendait l'ouverture des portes pendant que la police marchait sur l'Avenue Rio Branco. Cette station se trouve dans une zone piétonne, perpendiculaire à l'avenue, et lorsque la police se trouvait quasiment hors de leur champ de vision, quelqu'un a crié : “lâches, fils de p…”. Les policiers ont immédiatement fait demi-tour et lancé du gaz sur la foule.

Protestos no Rio acabam em reação violenta da polícia

Bataillon de Choc sur l'Avenue Rio Branco. Photo: Calé, avec sa permission

Les agents du métro ont été rapides et ont ouvert une petite porte pour laisser entrer les gens, ce qui a fini par constituer un piège dans lequel tout le monde s'est retrouvé prisonnier, dans un entonnoir d'air contaminé par le gaz. Là-bas, beaucoup de gens se sont sentis nauséeux, allongés sur le sol.

Violência nos protestos no Rio. Fotos de Calé.

Les manifestants de la station Carioca observent la police passer dans l'Avenue Rio Branco, les bras en l'air, en signe de paix. Photo: Calé, avec sa permission.

Beaucoup de personnes qui avaient décidé de laisser tomber la marche au premier signe de débordement se sont retrouvées à Lapa, d'après eux un lieu distant et sûr, pour prendre une bière. Mais très vite, les escadrons sont arrivés et le chaos s'est installé dans les rues. A Lapa et à proximité de la maire, beaucoup de gens se sont retrouvés prisonniers dans des hôtels, des bars et restaurants, en voyant que la police tirait des balles de caoutchouc et lançait du gaz à l'intérieur de quelques endroits clos.

Protestos no Rio acabam em reação violenta da polícia

La police lance des bombes de gaz lacrymogène contre les manifestants en train d'attendre l'ouverture de la station de métro Carioca. photo: Calé, avec sa permission.

Si, il y a eu des vandales durant la marche, causant des émeutes et des incendies, mais la majorité de ces faits ne se sont déroulés que sur l'Avenue Presidente Vargas, à proximité du cabinet du maire. Pourquoi alors la police a-t-elle élargi son rayon d'intervention, pointant des armes contre des personnes innocentes ? Lors de rencontres et sur les réseaux sociaux, tout le monde maintenant ne parle que de la peur de participer à de nouvelles manifestations, et certains souhaitent même que tout cesse. Il y a juste une expression qui me vient à l'esprit pour expliquer le comportement de nos forces de police : le terrorisme d'Etat.

Protestos no Rio acabam em reação violenta da polícia

La triste fin d'une belle manifestation. Photo: Calé, avec sa permission.

Toutes les photos qui illustrent cet article ont été utilisées avec la permission du photographe Calé qui, en plus de son travail commercial, développe des projets artistiques et d'auteur renommés dans le monde entier. Quelques unes de ses photos sont visibles dans l'exposition Buscadores, qui continue jusqu'au 29 juin à l’Ateliê da Imagem, Rio de Janeiro. Buscadores a déjà été montré lors d'expositions individuelles au Danemark, en Russie, en Argentine, et en Bolivie et a participé à des expositions collectives aux Etats-Unis et en Irlande.

 

Protestos no Rio acabam em reação violenta da polícia

Un manifestant demande la paix au milieu de la bataille. Photo: Calé, avec sa permission

Découvrez également notre dossier sur les manifestations du 20 juin dans tout le Brésil.

 

Snowden échappe aux Etats-Unis, Hong Kong invoque une erreur de nom

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Avoir laissé Edward Snowden, qui a révélé au grand jour les programmes américains de surveillance téléphonique et Internet, quitter Hong Kong et embarquer à bord d'un avion pour Moscou ne serait dû, entre autres, qu'à une histoire de deuxième prénom.

Le 25 juin 2013, le Secrétaire à la justice de Hong Kong explique que les autorités ont autorisé Snowden à quitter la ville deux jours plus tôt face à l'absence de réponse des Etats-Unis quant aux charges retenues contre lui ainsi qu'aux allégations de Snowden sur les cyber-attaques américaines menées à l'encontre de Hong Kong.

Parmi les cinq raisons évoquées, les papiers fournis par le Département de la Justice des Etats-Unis ne préciseraient pas si le “J” d'Edward J. Snowden est l'initiale de “James” ou de “Joseph”.

Alors que les Etats-Unis se déclarent “profondément déçus” par la décision des autorités hongkongaises de laisser Snowden s'échapper, et ce “malgré une requête valide des Etats-Unis d'arrêter Snowden en vue de son extradition”, Rimsky Yuen, à la tête du Département de la Justice de Hong Kong, insiste sur la fait que Snowden a quitté la ville en toute légalité. Yuen explique que la justice hongkongaise a cherché à clarifier certains points de l'affaire auprès du Département de la Justice américain, notamment le nom complet et le numéro de passeport de Snowden, le détail des chefs d'accusation et les preuves sur lesquelles s'appuyait le dossier.

Lors d'une conférence de presse [en chinois], Yuen a annoncé aux journalistes que le Département de la Justice de Hong Kong avait demandé à son homologue américain de clarifier quels délits inclus dans les accords d'extradition étaient concernés dans l'affaire Snowden, et en particulier les accusations de “divulgation non-autorisée de renseignements militaires” et “divulgation non-autorisée de renseignements liés à l'intelligence stratégique”.

5 additional information needed from the U.S to process provincial warrant of arrest, said Yuen, the secretary of Hong Kong Department of Justice.

Les cinq éléments manquant au dossier que les Etats-Unis doivent fournir afin d'obtenir un mandat d'arrêt, selon Yuen, secrétaire à la Justice de Hong Kong. Image du site House News. Usage non-commercial.

Hong Kong a également requis des autorités américaines qu'elles fournissent des éléments probants afin d'obtenir un mandat d'arrestation provisoire de Snowden.

Enfin, les papiers fournis par la justice américaine ne précisent ni le numéro de passeport de Snowden ni à quel prénom se réfère le “J” d'Edward J. Snowden. Selon les documents diplomatiques fournis par les Etats-Unis, le “J” serait l'initiale de “James”, tandis que les informations dont dispose le Département de l'Immigration de Hong Kong assure que c'est un “Edward Joseph Snowden” qui a traversé la frontière.

Hong Kong avait également demandé aux Etats-Unis d'expliquer les allégations faites par Snowden selon lesquelles la National Security Agency aurait hacké le réseau informatique hongkongais, information cruciale afin de déterminer si l'affaire Snowden s'inscrit dans un cadre politique. En effet, les accords d'extradition entre Hong Kong et les Etats-Unis ne couvrent pas les infractions à caractère politique.

Sur Twitter, nombreux sont ceux qui se réjouissent de la tactique hongkongaise :

@richard_lopes: Love that. The US government sloppiness is becoming a trademark :-).

@richard_lopes: J'adore. La négligence du gouvernement américain devient une vraie marque de fabrique :-).

@vruz: If you think about it, that ambiguity is serious. You really don't want to catch the wrong person.

@vruz: Si on y pense, l'ambiguïté existe bel et bien. Il ne faudrait pas arrêter la mauvaise personne.

@AndreaPira: Like a Simpson episod[e] about the J in Homer J Simpson

@AndreaPira: Ça me rappelle un épisode des Simpsons sur le “J” de Homer J. SImpson

@Hill_AK: It's a magical, mystical, rule of law. It only works when you say the special words!

@Hill_AK: C'est un Etat de droit magique, mystique. Ça ne marche que lorsqu'on prononce le mot magique !

@ShubhajitRoy: Kickass excuse :-)

@ShubhajitRoy: Super excuse :-)

@JimMoore1963: Ha! Failed due to arrogant hegemonic assumption that how they do things is how the rest of world does it.

@JimMoore1963: Ha! Échec dû à leur arrogance hégémonique qui considère que leurs méthodes sont celles du reste du monde.

@cuneytgurcan: come on! J stands for Justice there, who does not know that?

@cuneytgurcan: Mais enfin ! J est l'initiale de Justice, qui ne sait pas ça ?

Sur Reddit, l'internaute LegalAction cite Winston Churchill pour commenter la décision de Hong Kong :

“Diplomacy is the art of telling people to go to hell in such a way that they ask for directions.”

“La diplomatie, c'est l'art d'envoyer les gens au diable de telle manière qu'ils en demandent le chemin.”

Radioteca, une audiothèque libre et ouverte

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Trouver le bon hébergement pour vos contenus audios en ligne peut s'avérer un défi de taille face à l'ampleur de l'offre et des fonctions disponibles. Les producteurs de contenus audio peuvent toutefois trouver un intérêt dans un hébergement où partager et utiliser librement leurs contenus par un réseau régional de stations de radio donnant accès à une audience plus large.

Pendant six ans, le portail audio Radioteca a ouvert ses portes à tous ceux qui le souhaitaient, et notamment les stations radio locales, les podcasteurs amateurs ainsi que les organisations communautaires qui ont pu ainsi transférer librement leurs contenus. Radioteca peut également s'enorgueillir de faciliter une communauté qui s'est constituée autour des principes de partage et d'échange des connaissances et de l'information.

radioteca1

Principale condition pour pouvoir participer à la communauté : toutes les créations doivent être diffusées sous une licence Attribution-ShareAlike 3.0 Unported Creative Commons, permettant aux membres de la communauté et aux visiteurs d'utiliser les contenus publiés tant que la paternité et les contenus sont partagés dans les mêmes conditions.

Radioteca compte actuellement près de 6 300 utilisateurs enregistrés, qui ont déjà publié plus de 20 000 morceaux audio sur la plateforme. On trouve sur le site des contenus organisés par catégorie, comme les droits humains, le genre et la sexualité, la santé et la culture notamment. Ces contenus peuvent être de brèves annonces de services publics ou encore des épisodes entiers de programmes radiophoniques. Les membres de la communauté peuvent publier un simple clip audio de 80 Mo maximum, sans limite concernant le nombre de clips audio réalisés. La plateforme héberge en outre des ressources audio sur la formation à la production et la diffusion radiophonique, les technologies utilisées pour la radio ainsi que d'autres questions relatives à la recherche.

L'éventail des sujets ne se limite pas aux catégories listées. Radioteca veille toutefois à ce que tous les contenus publiés respectent les droits humains et la diversité culturelle et n'accepte pas les réalisations audio faisant l'apologie de la discrimination, du racisme, du sexisme ou de l'homophobie. De même, les contenus audio de type propagande politique ou prosélytisme religieux ne sont pas autorisés.

Après s'être enregistrés, les utilisateurs on accès à leur page de profil, qui contient toutes les réalisations audio publiées et pouvant ainsi être intégrées sur des sites tiers. Radioteca fournit donc un service de diffusion payante et d'assistance permettant d'assister les stations de radio en ligne pour les membres attendent des fonctionnalités supplémentaires allant au-delà de ce que les services gratuits peuvent offrir.

Le site est administré par l'organisation Radialistas – Apasionadas y Apasionado, basée à Quito, Equateur, et par Código Sur. Réalisé prioritairement en espagnol, le site, dont la majorité des utilisateurs sont basés en Amérique latine et en Espagne, est ouvert à toutes les régions du monde.

Célébration de la fête du soleil au Pérou

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Plus de 64 000 personnes ont fêté l'Inti Raymi, la fête du soleil, dans le parc archéologique de Saksayhuaman situé à environ 15 kilomètres de la ville de Cusco.

Le spectacle de l'Inti Raymi a commencé au temple de Coricancha, l'invocation au soleil, puis s'est poursuivi sur la place principale. Le point culminant du spectacle était la cérémonie elle-même à Saksaywaman.

Aux alentours de 14heures, l'Inca, accompagné de sa femme (appelée coya) et d'un entourage de plus de 200 personnes, est monté sur une plateforme installée au centre du parc, après être passé par dessus les fortifications en pierre. Plusieurs cérémonies ont alors eu lieu, comme le rite de la chicha de jora [es], du feu et du sank’u, le repas principal des andins.

 

Inti Raymi

L'Inti Raymi. Photo de Ayla Zanini sur Flickr (CC BY-NC-ND 2.0).

Le 24 juin marque le solstice d'hiver dans l'hémisphère Sud, c'est à dire, le jour le plus court et la nuit la plus longue de l'année. Pendant la période Inca, le solstice d'hiver marquait le début d'une nouvelle année et d'après l'écrivain et historien du 17ème siècle, Inca Garcilaso de la Vega, c'était la fête principale de l'année.

Cependant, aujourd'hui encore à Cuzco, la date est beaucoup plus qu'un spectacle pour les touristes, la population locale, pour qui l'évènement est un point de référence de leur conscience locale participe massivement et avec enthousiasme.

Explications [es] du site Web Toustodo's Blogà propos du solstice :

Astronómicamente el solsticio es el momento en que el Sol alcanza la máxima declinación Norte (23° 27’) o Sur (-23° 27’) con respecto al ecuador terrestre.

En el hemisferio Norte el Sol alcanza el cenit en el solsticio de invierno al medio día sobre el Trópico de Capricornio, sucede el 20 o 21 de junio. En el hemisferio Sur el Sol alcanza su cenit al medio día sobre el Trópico de Cáncer, el 21 o 22 de junio.

Los solsticios se originan por la inclinación del eje de la Tierra sobre el plano de su órbita.

Astronomiquement parlant, le solstice est le moment où le soleil atteint sa plus haute déclinaison Nord (23° 27’) ou Sud (-23° 27’) par rapport à l'équateur terrestre.

Dans l'hémisphère Nord, le Soleil atteint son zénith pendant le solstice d'hiver à midi au-dessus du Tropique du Capricorne, ce qui se produit autour du 20 ou 21 juin. Dans l'hémisphère Sud, le Soleil atteint son zénith à midi au dessus du Tropique du Cancer le 21 ou le 22 juin.

Les solstices sont dus à l'inclinaison de l'axe de la Terre par rapport au niveau de son orbite.

Le blog Medios Alternativos partage une partie [es] de l'histoire de l'Inti Raymi :

Desde la conquista española, la ceremonia fue suprimida por la Iglesia Católica y la sociedad andina que celebraba la fiesta del sol fue desmembrada. El Inti Raymi fue entonces olvidado, hasta mediados del siglo XX cuando, como expresión de un gran movimiento de revaloración de la cultura nativa en el Perú, fue vuelto a la escena.

[...]

El Inti Raymi en tiempo de los Incas era una ceremonia religiosa, ahora es una representación de teatro, sin embargo esta expresión genera un sentimiento de identidad en el pueblo [...]. La versión está expresada en el idioma original, quechua, con su correspondiente traducción al castellano para facilitar una mejor comprensión.

Après la conquête par les Espagnols, la cérémonie fut interdite par l'Eglise Catholique et la communauté andine qui célébrait la fête du soleil fut dispersée. L'Inti Raymi fut alors oublié jusqu'au milieu du 20ème siècle où la cérémonie fut restaurée comme forme d'expression d'un puissant mouvement visant à revaloriser la culture autochtone au Pérou.

[...]

Pendant la période Inca, l'Inti Raymi était une cérémonie religieuse, maintenant c'est une représentation théâtrale, toutefois, cet évènement donne un sentiment d'identité au peuple [...]. La représentation se déroule dans sa langue d'origine, le quechua, avec la traduction correspondante en espagnol pour une meilleure compréhension.

Sur Twitter, des commentaires à propos de la fête du soleil, comme celui de Kristell PerezAlbela (@Kristellpa) :

@Kristellpa: Quisiera estar en el #IntiRaymi !!

@Kristellpa [es] : J'aimerais être à l’#IntiRaymi !!

SanBlasSpanishSchool (@SanBlasSpanish) s'est exprimé avec enthousiasme :

@SanBlasSpanish : Hier c'était l'Inti Raymi, j'espère que vous avez tous aimé !

Val (@Vientino) a partagé le début de la fête :

@Vientino: Desde el amanecer de ayer se celebró la fiesta del sol, el Inti Raymi, en las estepas y las serranías de los Andes.

@Vientino [es] : La fête du soleil, l’Inti Raymia, a commencé hier à l'aube dans les plaines et les montagnes des Andes.

Anyel (@AnyelZae) a évoqué certains parents qui choisissent un nom associé à cette célébration pour leurs enfants :

@AnyelZae: Pucha aveces los padres estan estresados cuando escogen nombres a sus hijos #intiraymi x ejmplo ..

@AnyelZae [es] : Ça alors, parfois les parents sont stressés au moment de choisir un nom pour leurs enfants, #intiraymi par exemple…

Ralph H (@lopezraulh) a partagé sa façon de célébrer l'évènement depuis l'Argentine :

@lopezraulh: Ayer en el trabajo festejamos el Inti Raymi. Con apacheta [montículo de piedras] y ofrenda.
Así nomas de particulares somos.

@lopezraulh [es] : Hier, au travail, nous avons célébré l'Inti Raymi avec l'apacheta [monticule de pierres] et une offrande.
Voilà à quel point on est particuliers.

Enfin, ronaldchamat (@ronaldchamat) se souvient de son plaisir d'avoir vécu l'Inti Raymi :

@ronaldchamat: Hace 5 años estuve presente en el #IntiRaymi, qué privilegio haber estado en ese lugar en ese preciso instante http://elcomercio.pe/actualidad/159…

@ronaldchamat [es] : Il y a cinq ans, j'étais à l’#IntiRaymi, quel privilège d'avoir été là à ce moment précis http://elcomercio.pe/actualidad/159…


Brésil : Internet, territoire de mobilisation

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A faixa "Somos a Rede Social" na manifestação no Rio de Janeiro no dia 17 de junho. Foto de Arthur Bezerra usada com permissão/Facebook

La banderole: “nous sommes les réseaux sociaux” lors de la  manifestation de  Rio de Janeiro le 17  juin. Photo de Arthur Bezerra, avec autorisation /Facebook

Les manifestations qui ont commencé le 13 juin pour une réduction du tarif des transports publics à São Paulo ont pris une ampleur considérable en raison d'Internet. Durant ces événements et à mesure que se constituait un soutien national, des sites, des blogs et des outils nouveaux ont émergé pour soutenir la mobilisation online et offline.

C'est au travers des réseaux sociaux que la plupart des manifestation se sont organisées. Les informations échangées vont des précisions sur le lieu et l'horaire jusqu'à des informations pratiques pour circuler en sécurité dans les rues, pour trouver un abri ou du secours, pour enregistrer en photos ou vidéos ce qui se passait. Des manifestants prodiguaient également des conseils pour savoir comment dénoncer des violences sur tout le territoire brésilien en utilisant les photos et vidéos.

Les outils

La plateforme Ushahidi est utilisée pour une carte interactive rassemblant via le mot-clic #protestosbr tous les témoignages de confrontations et de violences survenues lors de ce que l'on appelle la Révolution du vinaigre.

print screen do mapa colaborativo #protestobr

Capture d'écran de la carte interactive #protestobr

Un site fédérateurNo Movimento (Dans le mouvement) ouvert pendant les événements, publie des photos venant de tout le pays et une liste d'avocats volontaires et disponibles en cas de besoin d'aide juridique. Le blog Brazilian Protests a annonce qu'il allait publier “la vérité” sur les manifestations qui se déroulent au Brésil, en langue anglaise, pour ceux qui ne lisent pas le portugais. Le site Vemprarua.org (Viens dans la rue) cherche à regrouper des informations sur ce qui se passe dans tout le pays et collabore également à la carte interactive de vemprarua.com.

Une vídéo largement partagée sur les réseaux sociaux en ligne explique “Comment filmer une révolution”.

Etre actifs en lignes c'est être passif hors ligne ?

C'est une mobilisation qui naît dans l'univers virtuel mais qui demande en même temps aux citoyens de descendre dans les rues, comme le fait le hashtag #vemprarua.

La question n'est plus de savoir si la mobilisation en ligne des médias permet de susciter un mouvement de revendication populaire, sa puissance a déjà été démontrée, par exemple lors de la révolution égyptienne en 2011.

Foto da manifestação de São Paulo no dia 13 de junho. Foto amplamente divulgada por blogs e contas de twitter coletada por @NoMovimento na cobertura colaborativa dos protestos em Sao Paulo

Os paulistanos saíram do Facebook e foram para a manifesA questão que parece ser central é que no Brasil, um país com uma grande presença em grande parte das mídias sociais online, está aprendendo a fazer melhor uso do potencial das redes para uma mobilização nacional.

Certains internautes font ce constat avec satisfaction.  L'historien  Fred Coelho, du blog Objeto Sim, Objeto Não, fait ressortir (cité avec autorisation) combien les médias sociaux ont joués un rôle important pendant ces événements :

Aujourd'hui a été un des jours les plus riches en informations de l'histoire de Facebook, au moins en ce qui me concerne. La quantité d'articles, de liens,de vidéos que j'ai collectés sur ce qui s'est passé hier sans même sortir du réseau de Zuckerberg (le créateur de Facebook) a été extraordinaire.

 

 Leonardo Sakamoto souligne sur son blog combien les hommes politiques ont des difficultés à  comprendre comment fonctionnent les outils de mobilisation en ligne :

 Les hommes politiques traditionnels ont des difficultés pour comprendre la manière dont les mouvements de contestation utilisent les outils comme Twitter ou Facebook. Ils croient que ce ne sont que des espaces de promotion personnelle ou au mieux un canal pour faire circuler l'information et atteindre l'électeur potentiel. Il y a aussi ceux qui croient que les réseaux sociaux fonctionnent comme des entités individuelles et non comme des plates formes d’élaborations politique ou les voix dissidentes gagnent en puissance car elles ne sont pas présentes sur les moyens traditionnels de communication”.

 

Il souligne aussi l'usage des médias sociaux comme forme de participation sociale :

Ces technologies de communication ne sont pas des outils pour décrire la réalité mais bien pour la construire et la reconstruire. Lorsqu'une personne est active dans un de ces réseaux, elle ne se contente pas de raconter, elle innove, elle relie, elle modifie, elle vit. Ceci est en train de changer la façon de faire de la politique et les formes de participation sociale. Le pouvoir attribué à des représentants au sein des partis, des syndicats ou des associations tend à diminuer alors que l'intervention directe des individus dans la gestion de leur cité est en train d'augmenter.

Des journalistes népalais arrêtés pour un article sur la sexualité des étudiants

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Photo de Esteban Cavrico. (CC BY-NC-ND 2.0)

Photo de Esteban Cavrico. (CC BY-NC-ND 2.0)

[Les liens de ce billet renvoient vers des pages web en anglais.]

Trois journalistes népalais ont été arrêtés la semaine dernière pour avoir publié du contenu “indécent et diffamatoire” en ligne. La police les a placés en garde à vue suite à une plainte des responsables de l’université publique Padma Kanya Multiple College portant sur un article, publié par le site nepaliheadlines.com, qui traite de la sexualité des étudiants. Groundviews rapporte que l’article faisait part d’étudiantes utilisant des aubergines comme jouet sexuel.

La cour a placé les journalistes, Sushil Panta, éditeur de nepaliheadlines.com, Puskar Bhattarai et Santosh Bhattarai, en détention préventive durant 7 jours auprès de la police municipale de Kathmandou. Ils ont été libérés le 24 juin.

Les autorités policières ont déclaré que les journalistes pourraient être condamnés pour infraction à l’Electronic Transaction Act de 2008 et à d’autres réglementations relatives à la cybercriminalité. Shreedeep Rayamajhi explique :

Conformément à l’Electronic Transaction Act népalais de 2008, toute personne qui commet un cybercrime est passible d’une amende allant jusqu’à 100 000 roupies népalaises et/ou d’une peine de prison maximum de 5 ans.

Dimanche, le conseil népalais de la presse (PCN), la fédération népalaise des journalistes (FNJ) et le Campus Dllibazaar Kanya ont décidé d’un accord en cinq points pour libérer les journalistes, incluant la prise de mesures immédiates contre les accusés après enquête et le retrait de la plainte par le campus.

L’Association mondiale des conseils de presse (WAPC) a réclamé la libération immédiate des journalistes, considérant que leur arrestation violait la loi et que la réglementation népalaise relative aux médias offrait d’autres possibilités de réaction dans de telles situations. La Fédération népalaise des journalistes (FNJ) a également condamné l’arrestation.

Le Conseil de presse népalais, l’entité gouvernementale chargée de l’application des politiques nationales en matière de médias, a déclaré que si les journalistes avaient enfreint le code de conduite du Conseil, il appartenait à celui-ci, et non à la police, de prendre des mesures contre les accusés. Il a publié un communiqué de presse :

Il n’est pas acceptable que des journalistes soient arrêtés pour la publication d’un article… alors que le contrôle des publications papier et électroniques est confié au Conseil.

Par ailleurs, le Conseil envisage d’inclure les sites d’actualité dans son mandat, car il ne supervise actuellement que les médias traditionnels.

Pérou : Découverte d'un important site archéologique précolombien intact

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@mitrataj [en]: Les archéologues péruviens ont été plus astucieux que les pilleurs de tombes, en gardant secrete leur incroyable découverte http://on.natgeo.com/17kshEo [en] via @NatGeo #wari #huari

C'est avec ce message que l'utilisateur Mitra Taj (@ mitrataj) a partagé sur Twitter la nouvelle de la découverte d'une chambre funéraire précolombienne, au nord de la capitale Lima par une équipe d'archéologues péruviens et polonais. L'information [es] est également partagée sur Scribd. En plus de la chambre funéraire, la découverte comprend un ensemble d'environ 1 200 articles, dont des bijoux en or et en argent, des bouteilles en céramique d'une valeur artistique extraordinaire, des urnes, des vases, des bols, un qero (vase cérémoniel) [fr] en albâtre blanc (appelé localement pierre Huamanga [es]), des fuseaux et des aiguilles pour la filature ainsi que d'autres ornements typiques de la culture Huari [fr], dont la capitale se trouvait près de la ville d’Ayacucho [fr].

Second voyage de Barack Obama en Afrique pour rattraper la Chine ?

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Le Président Obama effectue une tournée en Afrique du 26 juin au 3 juillet. Il est actuellement en Afrique de Sud après avoir visité le Sénégal. Il se rendra ensuite en Tanzanie.

Pour beaucoup de commentateurs cette visite est une session de rattrapage. Les États-Unis tentant ainsi de riposter à la percée économique chinoise en Afrique subsaharienne. La Chine est depuis 2010 le premier partenaire commercial en Afrique alors il y a 4 ans (lors de la visite de Barack Obama au Ghana) c’était les USA.

Le discours de Barack Obama au Ghana avait laissé beaucoup d’Africains sceptiques et il n’arrive pas en terrain conquis.

Dans la vidéo ci-dessous Abel Asrat un des contributeurs de Global Voices en Amharique donne son point de vue [Anglais] :

Sur Twitter, les doutes sur les raisons de la venue d'Obama en Afrique sont reflétés dans l'apparition du mot-clic en Wolof «  #ObamaTakh »- qui se traduit aussi bien par « c'est à cause d'Obama » que « c’est grâce à Obama » – apparut quelques jours avant son arrivée à Dakar.

Jusqu'à son arrivée sur le sol sénégalais c’est la première acceptation du mot qui prévalut sur les réseaux sociaux. Puis comme le souligne sur Twitter @LebouPrincess l'humeur change :

Plus impressionnant que l'arrivée du Air Force One c'est le revirement des #kebetu (Twittos en Wolof] lol guemoulene dara [vous êtes versatiles] #ObamaTakh

Le lendemain Barack Obama mettra les Sénégalais un peu plus dans sa poche lorsque dans son résumé de ses discussions avec Macky Sall il mentionne la lutte sénégalaise et plaçe quelques mots de Wolof : « Nio Far  (nous sommes partenaires) ; « Teranga » (hospitalité) et « Jerejef » (merci).

Au centre des discussions entre les deux présidents le conflit au Mali,le trafic de drogues et les questions économiques :

Le président américain Barack Obama a annoncé, jeudi à Dakar, que son administration était en train de « chercher des modalités de reconduction » de l’AGOA [African Growth and Opportunity Act], la Loi américaine sur la croissance et les opportunités en Afrique.
S'exprimant au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue sénégalais Macky Sall, au lendemain de son arrivée au Sénégal pour une visite officielle de trois jours, le chef de l'Etat américain a indiqué avoir demandé à son administration de travailler pour arriver à une reconduction de l'AGOA.
L'AGOA est un programme unilatéral de préférence commerciale signé par le Congrès des États-Unis et permettant l'exemption de taxes et l'accès à un quota libre pour plus de 6 400 produits provenant des pays éligibles de l'Afrique sub-saharienne.
Le président Obama a par ailleurs réaffirmé la volonté de son administration de travailler à développer les relations commerciales entre son pays et le Sénégal.

Le point de la conférence de presse des deux présidents qui est le plus commenté aussi bien au Sénégal qu'à l’étranger fut lorsque Barack Obama aborda volontairement et certainement avec l’aval de son homologue sénégalais les droits des homosexuels en Afrique :

Les questions des quelque 300 journalistes présents ne pouvaient pas être posées librement, mais avaient été sélectionnées à l’avance. Ce processus a permis à seulement deux journalistes sénégalais et deux journalistes américains de poser quelques salves de questions chacun.

La réponse de Macky Sall ne déçut pas les plus traditionalistes des Sénégalais:

Fondamentalement, c’est une question de société. Il ne saurait y avoir un modèle fixe dans tous les pays. Les cultures sont différentes, tout comme les religions et les traditions.
Même dans les pays où il y a dépénalisation de l’homosexualité, les avis ne sont pas partagés. Le Sénégal est un pays tolérant : on ne dit pas à quelqu’un qu’il n’aura pas de travail parce qu’il est homosexuel. Mais on n’est pas prêt à dépénaliser l’homosexualité. C’est l’option pour le moment, tout en respectant les droits des homosexuels.
Nous ne sommes pas homophobes au Sénégal. La société doit prendre le temps de traiter ces questions sans pression.

et sa pique sur la peine de mort fit même l’unanimité : le président sénégalais fit remarquer à son interlocuteur que certains pays appliquent toujours la peine de mort – sans nommer les Etats-Unis – alors qu’elle est abolie au Sénégal (la dernière exécution capitale date de 1967) qui en revanche se garde de faire la leçon aux autres.

Comme le remarquent @hpenot_lequipe :

Très intéressant échange entre Obama et Macky Sall. Pour une fois, un président africain ne s'est pas écrasé devant E-U. Respect.

et @Toutankhaton :

Bravo à @macky_sall pour sa réponse cash à @BarackObama ! Peine de mort vs mariage gay! #obamatakh

Sur l'agenda du président Obama il y avait aussi une réunion avec des représentants de la société civile.

Les photos de la photo de Barack Obama sur la page Facebook de Dakar Echo.

En Afrique du Sud l’accueil semble un peu moins cordial [Anglais].

 

 

 

Le web chinois dénonce le Festival gastronomique de viande de chien de Yulin

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[Tous les liens mènent à des pages en anglais.]

Le festival annuel de viande de chien de la ville de Yulin dans la province Guangxi au sud-ouest de la Chine qui s'est ouvert le 21 juin 2013 a provoqué un tollé général en ligne, avec des appels à un boycott de l'événement. Des semaines avant le “carnaval de la gastronomie” lors duquel des milliers de chiens sont brutalement abattus pour être servis dans des restaurants dans toute la ville, des militants des droits des animaux et des amoureux des animaux de compagnie ont même lancé un appel sur la page de pétitions de la Maison Blanche des États-Unis dans l'espoir de stopper les festivités autour de la consommation de viande de chien. Le mouvement a tourné court, échouant à obtenir 100 000 signatures, qui est le seuil pour obtenir une réponse officielle. Festoyer autour de la viande de chien est une tradition du solstice d'été pour de nombreux résidents de cette ville de six millions d'habitants. Sa popularité est très bien décrite par un proverbe régional : “l'odeur de la viande de chien est tellement forte que même dieu ne résistera pas longtemps”. Les locaux croient que ce met donne force et énergie.

Dogs to be cooked( Open Source)

Dogs to be cooked in Yulin ( Open Source)

Des efforts pour juguler la tradition de consommation de viande de chien ont eu du succès dans le passé. En 2011, une campagne en ligne a forcé le gouvernement local à en finir avec une tradition vieille de 600 ans de festival de viande de chien dans la ville de Jinhua dans la province orientale du Zhejiang. Néanmoins, peu de changement semble apparaître à l'horizon pour Yulin. Dans la ville, on estime à 10 000 les chiens tués chaque année durant le festival. Que nombre d'entre eux sont battus à mort, écorchés vifs et cuisinés sur place a galvanisé les groupes de protection des animaux, qui rejettent une telle tradition qu'ils qualifient d'inhumaine et de dangereuse. Des articles de presse disent aussi que de nombreux chiens sont errants ou dérobés à leurs propriétaires, et qu'ils sont habituellement entreposés dans des conditions exiguës où les maladies peuvent facilement se répandre parmi les chiens. Un grand nombre d'internautes ont exprimé leur dégoût envers cette pratique sur internet, mais les locaux défendent leur coutume et la culture de la consommation de chiens. “Manger de la viande de chien est une habitude culinaire dans la société, ce n'est pas illégal et n'a rien à voir avec la moralité”, a déclaré un habitant à l'agence de presse officielle Xinhua. L'intense querelle en ligne sur la consommation de chiens a lieu dans un nouveau contexte : de plus en plus de Chinois ont des animaux de compagnie. La prise de conscience des droits des animaux progresse au sein de la population. Yang Yiyan s'est lamenté sur  Sina Weibo :

 这样低俗卑劣的地方风俗文化不要也罢!坚决支持取消“广西玉林「荔枝狗肉节」”!!

Nous n'avons pas besoin d'une telle coutume et d'une culture locales basses et méprisables ! Je  soutiens fermement l'annulation du [festival de viande de chien de Lizhi] à Guangxi Yulin !!

Faisant écho au même sentiment, Zhang Kexin a écrit :

今天,2013年6月21日,广西玉林将举办“荔枝狗肉节”;届时,大批的狗在遭受苦难后将被 “活”杀!成为当地人的美食…;我们做了?我们什么也没有做? 文明、道德、善良、生命价值观离我们近了?还是远了? 但是,我们将永远记住——一个杀戮和血腥的日子和一个罪恶的城市!!

Aujourd'hui 21 juin 2013, Yulin de Guangxi tiendra le  ”festival de viande de chien de Lizhi”. Un nombre incroyable de chiens sera torturé et tué d'ici là ! Ils deviendront de la cuisine locale… ; Qu'avons-nous fait ? Nous n'avons rien fait [pour arrêter ça] ? Civilisation, moralité, gentillesse, valeur de la vie, sont-ils plus proches de nous ou bien plus loin ? Mais rappelons-nous cela. Un massacre et un jour sanglant et une ville coupable d'un péché !!!

Meiri Maogou Youyue a pleuré les chiens qui seront tués pour la tradition :

6月21号!就在今天#玉林荔枝狗肉节#正是开幕】就在今天将有上万条生命要被残忍的杀害!就在今天玉林这个没有爱的城市将被血染!就在今天玉林的“好”名声将响彻国内外! 我们什么都做不了,请大家默默地为今天死去的上万只狗点上根蜡烛。

21 juin, c'est aujourd'hui  #le festival de viande de chien de Yulin Lizhi ouvre aujourd'hui. Des milliers de vies seront brutalement abattus aujourd'hui ! La ville sans amour de Yulin sera inondée de sang ! La “bonne réputation” de Yulin sera connue à travers le monde ! Nous ne ferons rien d'autre aujourd'hui que d'allumer des bougies pour les milliers de chiens qui sont tués aujourd'hui.

Xiaoying Tongxue a un point de vue plus nuancé, écrivant que manger de la viande de chien n'est pas nécessairement mal, mais que les pratiques cruelles d'abattage le sont :

我自己坚决不吃狗肉,但是我绝对不会指责别人吃,每个人都有自己的喜好,只要这事不犯法,你就不能说人家做错了,只是希望这些人杀狗的时候能人道一点。

Je suis déterminé à ne pas manger de la viande de chien, mais je ne critiquerai jamais ceux qui le font, tout le monde a ses préférences, tant que vous n'enfreignez pas la loi, vous ne pouvez pas dire [que manger de la viande de chien] est mal, j'espère [seulement] que la manière d'abattre les chiens sera plus humaine.

Ode aux manifestants turcs

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Le musicien allemand Davide Martello a joué en direct lors des manifestations de la place Taksim d’Istanbul.

Ce morceau est dédié à tous les défenseurs de la lumière, aux victimes de ces violences absurdes commises par le gouvernement turc. Composé lors des rassemblements à Istanbul, il y a deux semaines… en direct, parmi la foule du parc Taksim.

C’est avec ces mots que le musicien décrit la composition disponible sur Soundcloud.

 

Les Egyptiens veulent la fin du pouvoir Morsi

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[Liens en anglais sauf mention contraire]

Il y a un an, Mohamed Morsi accédait à la présidence de l'Egypte, et aujourd'hui 30 juin, les Egyptiens ont réclamé son départ du pouvoir, lors de rassemblements massifs à travers tout le pays. Tamarrod [arabe, "se rebeller], la campagne anti-Morsi affirme avoir rassemblé déjà plus de 22 millions de signatures citoyennes réclamant des élections présidentielles anticipées.

Selon la blogueuse égyptienne Nermeen Edrees :

@NermeenEdrees: Les gens reprennent là où ils s'étaient arrêtés en février 2011 #Egypt

Wael Khalil précise [arabe] :

الشعب يريد اسقاط النظام… بجد

@wael: Les gens veulent renverser le régime… sérieusement

Le 25 janvier 2011, les Egyptiens s'étaient soulevés contre le règne de 32 ans de Hosni Moubarak, et dix-huit jours plus tard, ce dernier démissionnait. L'intérim du pouvoir a été assuré par le Conseil Suprême des Forces Armées [SCAF]. et à la suite des élections, Mohamed Morsi, candidat des Frères Musulmans, s'est assis dans le fauteuil de Moubarak accédant à la Présidence le 30 juin 2012. Aujourd'hui, les Egyptiens sont redescendus dans la rue pour réclamer la fin des fonctions de Morsi et du pouvoir “frériste” en Egypte.

Egyptian protesters gather at Tahrir Square. Photograph shared by @LamiaHassan on Twitter

Les manifestants égyptiens se rassemblent place Tahrir. Photo sur Txitter de @LamiaHassan

Le journaliste Mohamed Abdelfattah écrit :

@mfatta7: Il semble y avoir des manifestations dans des villages et des ruelles où jamais personne n'avait manifesté auparavant. #Egypt

Les protestataires ont commencé à se rassembler place Tahrir, épicentre de la révolution égyptienne au centre du Caire, dès la veille. Rien qu'au Caire, plusieurs défilés étaient organisés aujourd'hui, en direction de la place Tahrir et du palais de la présidence. Des défilés et rassemblements pro-Morsi se sont aussi tenus depuis deux jours pour se poursuivre aujourd'hui, faisant craindre des heurts entre manifestants et contre-manifestants, avec les risques de violences et d'effusions de sang.

Tents put up at Tahrir Square last night in preparation for today's [June 30] anti-Morsi protests in Egypt. Photograph shared by @JanoCharbel on Twitter

Des tentes ont été dressées hier soir place Tahrir en prévision des manifestations anti-Morsi du 30 juin en Egypte. Photo sur Twitter de @JanoCharbel 

La blogueuse égyptienne Zeinobia exprime d'autres craintes :

Le Département d'Etat américain a émis un avertissement aux voyageurs pour l'Egypte. Cela me semble normal surtout après la mort du citoyen américain Andrew Pochter dans les affrontements d'Alexandrie hier. La marine américaine en Europe du Sud a déjà été mise en alerte pour que les événements de Benghazi ne se reproduisent pas au Caire.

Il faut savoir qu'il y a des appels des Ultra Radicaux Pro-Nationalistes/Armée/Nassériens pour que les manifestants ne se contentent pas de manifester mais attaquent l'ambassade des Etats-Unis. Ces appels sont la conséquence su sentiment anti-américain grandissant chez les non-islamistes convaincus que l'administration Obama est favorable aux Frères Musulmans. La haine est telle contre l'ambassadrice Anne Paterson que beaucoup d'Egyptiens la tiennent pour la version américaine de Lord Cromer.

Je pense que les Frères adoreraient voir les contestataires attaquer l'ambassade des USA, de sorte que leurs adversaires de même que l'armée égyptienne perdent tout soutien de Washington.

La première année du mandat Morsi a été désastreuse pour les Egyptiens, qui ont souffert, parmi de nomnbreux maux, de pénuries de carburant et d'électricité. Jasmine Elnadeem explique :

@Selnadeem: La plupart des gens disent n'avoir pas d'essence pour leur voiture, ils ne pouvaient aller au travail et ont décidé de rejoindre la manifestation à #Tahrir. #Egypt #30_june

Le militant et blogueur égytien Alaa Abd El Fattah a publié ce manifeste sur Facebook [arabe] :

حيث ان امي هزقتني على حالة الاكتئاب و اديتني درس في ازاي لما الشعب ينزل يشيل حكامه تبقى هي دي التفصيلة الوحيدة المهمة و كل خطط و مؤامرات الانتهازيين ولا تسوى أو تفرق، قررنا تفعيل خاصية التفاؤل. بكره احلى رغم كل شيئ.

و مساهمة مني في توحيد الصف الثوري هقول نقاط الاتفاق:
* يسقط كل اللي بيعذب و بيقتل و بيهين كرامة الناس
* يسقط كل اللي بيسرق قوت الناس و يدمر مساكنهم و صحتهم و بيئتهم
* يسقط كل اللي بيحرم الناس من فرجتهم او حلمهم او طموحهم، سواء بالقهر او بالافقار او بالوصاية الأخلاقية
* يسقط كل اللي بيتصالح او يتعاون مع الصهاينة
* يسقط كل اللي قراره تابع لأمريكا او غيرها
* يسقط كل اللي له سلطة من غير تفويض من الناس و كل اللي بيمارس سلطته بما يخالف تفويض الناس
* يسقط كل اللي ساهم في ان اللي عمل ايا مما سبق يفلت من المحاسبة

Depuis que ma mère m'a fait honte de mon état de dépression et m'a fait sermonné que, lorsque les gens vont manifester pour déraciner leurs dirigeants, on ne devrait s'intéresser à rien d'autre et que tous les plans et complots des opportunistes ne comptent pas, j'ai décidé de me convertir à l'optimisme. demain sera meilleur quoi qu'il arrive.

Pour unifier les rangs des révolutionnaires, je voudrais que nous nous mettions d'accord sur ce qui suit :
* Renverser tous ceux qui torturent, tuent et humilient
* Renverser tous ceux qui volent les gens, détruisent leurs foyers,leur santé et leur environnement
* Renverser tous ceux qui empêchent le bonheur, les rêves et les aspirations, que ce soit par l'oppression, la pauvreté ou la tutelle morale
* Renverser tous ceux qui se réconcilient ou coopèrent avec les sionistes
* Renverser tous ceux dont les décisions sont fondées sur l'approbation américaine
* Renverser tous ceux qui ont autorité sans approbation du peuple, et tous ceux qui gouvernent contre l'approbation du peuple
* Renverser tous ceux qui ont aidé quiconque a commis un des crimes ci-dessus à ne pas rendre des comptes

Nombreux étaient ceux prêts à rejoindre les manifestations.

Donia Iskandar tweete [arabe] :

كله ياخد دش ، يشرب الشاي أو القهوة ، يفطر ، يعد مع أهله شوية يصلي و يتكل علي الله و ينزل توكلنا علي الله ضد #مرسي و الإخوان

@Donia_Iskandar:Tous prenez une douche, un thé ou un café, asseyez-vous un moment avec votre famille, priez, et descendez dans la rue manifester contre Morsi et les Frères Musulmans

D'autres dispensent des conseils en ligne aux manifestants pour leur sécurité. Lobna Darwish tweete :

أقفل التحديث الذاتي في برنامج الإيميل على تليفونك على الشبكات المفتوحة حالوين القصر وما تدخلش أي كلمات سر على الشبكة, ولا https مش كفاية.

@lobna: Etegnez la mise à jour automatique de vos e-mails sur vos téléphones mobiles quand vous utilisez des réseaux ouverts aux environs du Palais et n'utilisez aucun mot de passe même en https

Et d'ajouter :

ما تبعتش على شبكة الإنترنت المفتوحة حوالين القصر أي معلومات مش هتبقى مبسوط لو أمن الدولة والجيش ومرسي ووالدتك عرفوها.

@lobna: N'envoyez sur Internet aucune information que vous ne voulez pas communiquer à la sécurité d'Etat, à l'armée, à Morsi ou à votre mère quand vous êtes près du palais

Bassem Sabry avertit les manifestants de ne rien manger ou boire qui serait offert par des inconnus, après que des manifestants d'Alexandrie auraient été intoxiqués en buvant de l'eau mise à disposition :

محدش يأخد مياة أو لكل من أي مصدر غريب. فيه تقارير عن حالات تسمم بين المتظاهرين من زجاجات مياة وزعوها غرباء.

@Bassem_Sabry: Ne jamais accepter de la nourriture ou de l'eau d'inconnus. On parle d'intoxications chez des manifestants après avoir bu des bouteilles d'eau distribuées par des inconnus

Morsi supporters carrying sticks and shields in Cairo today. Photograph shared by Kareem Fahim on Twitter.

Des partisans de Morsi portent des bâtons et des boucliers au Caire aujourd'hui. Photo sur Twitter de Kareem Fahim (@kfahim).

Au début de la journée, le journaliste Evan Hill a rapporté :

@evanchill: Une grosse colonne de quelque 150 hommes au pas de gymnastique à travers le rassemblement avec bâtons et casques, la moitié peut-être avec des boucliers métalliques assortis

Une description qui concorde avec cette photo publiée par Kareem Fahim sur Twitter, où l'on voit des pro-Morsi casqués, portant des bâtons et boucliers.

D'autres informations sur cette journée prochainement sur notre site.


Croatie : Le président joue du Beethoven pour célébrer l’entrée dans l’UE

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Le site ArtsJournal.com a remarqué et publié une vidéo du président croate, Ivo Josipović, jouant du Beethoven pour célébrer l’entrée officielle de la Croatie dans l’Union européenne le 1er juillet 2013.

President Ivo Josipović; image from josipovic.net used under Creative Commons Attribution 3.0 License

Ivo Josipović

L’information a donné lieu au commentaire suivant d’une lectrice, Eleanor Hope :

Félicitations M. le Président ! Il nous faudrait plus de musiciens parmi les politiciens au pouvoir pour montrer aux citoyens que la culture est un élément essentiel dans nos vies. Bienvenue dans l’Union européenne !

Vidéo : Comment utiliser l’application StoryMaker

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[Les liens de ce billet renvoient vers des pages web en anglais.]

Nos amis de Small World News ont mis en ligne une vidéo expliquant pas à pas comment utiliser l’application StoryMaker pour réaliser des reportages numériques.

Cette application à code source libre est un outil permettant aux journalistes de créer des reportages à l’aide de leur téléphone Android de la manière la plus sûre possible. Elle propose des didacticiels pour apprendre à créer du contenu vidéo, photo, audio et des diaporamas qui peuvent ensuite être publiés sur un site web. La vidéo ci-dessous présente un exemple d’histoire réalisée avec StoryMaker.

Rising Voices participe à plusieurs formations pour apprendre à utiliser cette application à des journalistes, en Irak, en Egypte, au Maroc et en Tunisie, en collaboration avec des centres de formation régionaux. Vous pouvez consulter le rapport d’une de ces formations, organisée avec le centre de médias indépendants du Kurdistan à Erbil (Irak) en avril 2013.

La version bêta de StoryMaker est disponible dans Google Play.

Un jeu vidéo sur la Syrie : Zaytoun, le petit réfugié palestino-syrien

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Cet article est aussi publié par Syria Untold et traduit par Global Voices Arabic.

Zaytoun, le petit réfugié palestino-syrien, est le héros d'un jeu vidéo créé par un groupe d'activistes syriens, palestiniens et espagnols.

Grâce aux épreuves que Zaytoun traverse, aux choix qu'il fait et aux personnes qu'il rencontre, les joueurs de ce jeu vidéo sont amenés à mieux comprendre l'histoire de la Palestine et de la Syrie et la situation actuelle que vivent leurs habitants. Le projet comprend aussi un site web avec une base de données qui réunira toutes les informations sur les différents camps de réfugiés palestiniens en Syrie et au Liban, l'histoire de la révolution syrienne et des articles sur les droits humains dans la région. Les créateurs font appel à la contribution de tous pour compléter ce travail d'archives.

Ci-après une vidéo de cinq minutes qui explique le projet:


Le jeu vidéo nous fait partager l'histoire de Zaytoun, le petit garçon réfugié qui a été obligé de s'enfuir après la destruction de sa maison du camp de réfugiés de Yarmouk et l'assassinat de ses amis syriens par le régime. Les joueurs vont partager son voyage hors du camp, les amis qu'il va rencontrer et les aventures qu'il va vivre. A l'aide de documents et de cartes sur l'état des routes, des villes, des rues et des hôpitaux en Syrie, il pourra décider de sa prochaine étape et de ses relations avec les personnes qu'il rencontre. Pour atteindre certains endroits il devra répondre à des questions sur l'histoire de la Syrie et de la Palestine.

Zaytoun and his little Syrian brother

Zaytoun et son petit frère syrien. Source: site internet “Zaytoun, d'une frontière à l'autre”

L'histoire de Zaytoun est l'histoire de nombreux palestiniens qui ont dû quitter leur terre, expulsés par l'occupation, et s'installer en Syrie, où Yarmouk comme d'autres camps sont devenus leurs foyers. Au début de la révolution, Yarmouk était une terre d'accueil pour tous ceux qui fuyaient la région de Damas, où le régime réprimait les manifestants, arrêtait, torturait et assassinait. La solidarité avec la révolution et ceux qui étaient persécutés est née dans le camp, ce qui a finalement provoqué son bombardement par les forces du régime.

Pour citer Mokta, un dessinateur palestino-syrien, la révolution syrienne a réconcilié de nombreux palestiniens avec leur identité syrienne.

Non seulement nous sommes palestiniens mais nous sommes aussi Syriens et nous endurons les souffrances des Syriens. Pendant de nombreuses années je me suis demandé pourquoi les Syriens ne se soulevaient pas contre leurs tyrans, et maintenant qu'ils l'ont fait, je suis fier des Syriens, comme je suis fier des palestiniens.”

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Zaytoun, le petit réfugié. Source: site “Zaytoun, from border to border”

Selon Huss, un photographe syrien :

Il est important de comprendre que les luttes palestinienne et syrienne se développent ensemble et sont toutes deux légitimes. Les deux peuples ont souffert de l'oppression et combattent tous deux pour la liberté, la justice et la dignité. Soutenir le droit des palestiniens à l'auto-détermination et à la liberté tout en justifiant les crimes commis par Assad est preuve d'ignorance ou de dogmatisme.”

Pour citer Sara Carrasco, d'Espagne :

Je soutiens le droit à l'auto-détermination et à l'autonomie pour chaque peuple, sous quelle que forme que ce soit. Les syriens comme les palestiniens vivent sous la coupe d'un pouvoir lié directement aux intérêts coloniaux et tyranniques. Je suis aussi désolée de voir le peu de connaissance que nous avons des luttes menées par nos voisins. Pour comprendre nos propres luttes en Espagne et en Europe, nous devons prendre conscience des combats menés dans le reste du monde. L'image que nous donnent nos médias des pays arabes du Moyen Orient et d'Afrique du Nord est faussée et il est important de créer des chaînes et des projets qui rétablissent la vérité.”

Cet article est publié par Syria Untold et traduit par Global Voices Arabic.

Des journalistes mexicains demandent à leur collègues d’enquêter sur la corruption aux États-Unis

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La lutte que nous menons n’est pas uniquement au nom de la liberté d’expression. Il s’agit aussi du droit à l’information de la population.

Dans son discours, prononcé lors de la conférence annuelle des Investigative Reporters and Editors (IRE) à San Antonio, au Texas, la journaliste mexicaine Marcela Turati a « demandé aux journalistes des États-Unis d’enquêter sur la corruption parmi la classe politique, sur les trafiquants de drogue locaux et sur le blanchiment d’argent dans le pays pour aider à compléter le puzzle », comme l’explique Alejandro Martínez sur le blog du Knight Center of Journalism in the Americas. L’intégralité du discours est disponible ici.

La Croatie entre dans l'Union Européenne : un peu de joie, beaucoup de scepticisme et d'indifférence

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Après avoir fait antichambre pendant neuf ans, la Croatie est devenue le 28e membre de l'Union Européenne.

L'intégration de ce pays balkanique le 1er juillet 2013 s'est faite sans enthousiasme, les commentaires positifs sur internet émanant en majorité des médias et de la classe politique. Peu de Croates se sont réjouis sur les médias sociaux, bien plus nombreux ont été ceux qui n'en ont que peu fait mention, voire pas du tout, à la différence des semaines précédant l'intégration de la Croatie dans l'UE lorsque des discussions en ligne animées avaient brocardé ou douté de la perspective européenne.

La Croatie entre dans l'UE avec l'un des PIB les plus faibles du bloc, à 61% du PIB moyen par tête des 27 autres pays membres, juste au-dessus de la Roumanie, 49% et la Bulgarie, 47%, selon les chiffres d’Eurostat. Le pays aura aussi le troisième plus fort taux de chômage des pays membres, qui s'établissait à 18,1% en avril 2013, à comparer à la moyenne de l'UE, 11%.

Sur Facebook, le sentiment chez les Croates était donné sous les mots-clics #Hrvatska [croate] et #CroatiaEU [anglais]. Des pages Facebook comme Occupy Croatia et Anonymous Croatia ont partagé une photo de Zagreb montrant la bousculade pour recevoir des paquets-cadeaux de produits alimentaires du distributeur européen Lidl, en guise de bienvenue dans l'Union.

Twitter n'a reflété aucune euphorie. On a vu des déclarations officielles sur la cérémonie et le protocole, ainsi que des débats sur les effets positifs ou non pour la Croatie en matière économique et sociale. Mais rares ont été les images ou commentaires positifs.

La grande majorité des tweets sous les mots-clics #Hrvatska et #CroatiaEU émanaient d'organes d'information et de messages d'autres citoyens européens souhaitant à la Croatie la bienvenue dans l'Union. Après la fête de la veille au soir et le compte à rebours des minutes avant leur entrée officielle dans l'UE, les Croates témoignaient au jour J de plus de flegme sur les réseaux sociaux.

Dans les jours précédant l'entrée de la Croatie, de nombreux utilisateurs de Twitter montraient de l'appréhension pour l'événement et les célébrations à venir. Jack Burton Jr (@JackBurtonJr) a écrit :

@JackBurtonJr: Hrvatska je ostvarila svoje višestoljetne ciljeve, priključila se EU i NATO-u, utvrdila svoju poziciju bedema Zapada i kud sad?

@JackBurtonJr: La Croatie a accompli ses objectifs séculaires, elle a rejoint l'UE et l'OTAN, confirmé son ancrage à l'Ouest et maintenant, où aller ?

Sur Facebook, Ivan Radman a fait cette remarque en partageant la photo d'un individu dépenaillé fouillant les poubelles en quête de nourriture à côté d'une liste de plats populaires sous le titre “Menu européen” :

Hrvatska je bogata onoliko koliko je bogat njezin najsiromašniji stanovnik. Nikakvi drugi indeksi ne zaslužuju biti mjerilo blagostanja. Nojevi smo i magarci. Izgubili osjećaj zajedništva i dopustili ovo. Mene je sram.

La Croatie est aussi riche que son citoyen le plus pauvre. Aucun autre indice ne mérite de mesurer la prospérité. Nous sommes des autruches et des ânes. Nous avons perdu le sens de l'unité et avons permis cela. J'ai honte.

Certains, sur les médias sociaux, craignaient même que la Croatie revive le scénario grec des vingt dernières années dans l'Union Européenne, en devenant ou, en l'occurence, en restant l'un des pays les plus faibles économiquement parmi les membres.

Ce qui a jeté une ombre sur la date solennelle était l'annulation en dernière minute par la chancelière allemande Angela Merkel de sa visite à Zagreb. La décision de Mme Merkel a été mal reçue par les Croates dont certains se sont demandés s'ils étaient rejetés ou bienvenus dans l'Union.

Le politologue croate Bobo Weber, à une question d'Al Jazeera Balkans à propos de l'absence de la dirigeante allemande de la cérémonie officielle croate à la veille de l'entrée dans l'UE, a dit douter que sa décision ait grand chose à voir avec la vision qu'elle a de la Croatie comme membre de la famille européenne, et selon lui la participation toute neuve du pays à l'UE se développera comme prévu :

L'opposition croate actuelle voit pourtant d'autres motifs à l'annulation par Mme Merkel de sa visite [croate], avec les récents amendements législatifs du gouvernement croate visant à instaurer une date de péremption aux mandats d'arrêt européens, ce qui empêcherait l'Allemagne de demander l'extradition du policier de l'ex-Yougoslavie Josip Perković, recherché pour meurtre et qui vit en Croatie.

Le portail croate d'actualités Vijesti.hr [croate], qui tient à jour plus de 300 sources d'information de Croatie, a tweeté un article de la Deutche Welle s'interrogeant sur cette législation récente, l'affaire Perković et les liens possibles avec l'annulation par Angela Merkel de sa visite en Croatie en ce jour important :

Ovo nije njemačka pljuska Hrvatskoj, nego hrvatska pljuska demokraciji! – članak -

Ceci n'est pas une gifle allemande à la Croatie, c'est une gifle croate à la démocratie ! – article -

La classe politique croate a fait mine d'ignorer, et célébré en ligne l'entrée dans l'UE. Le vice-premier ministre croate Neven Mimica (@MimicaEUs'est réjoui sur son compte Twitter tout neuf :

@MimicaEU: Hrvatska je u Europskoj uniji. Ponosan sam biti Hrvatom i Europljaninom NM #CroatiaEU

@MimicaEU: La Croatie est dans l'Union Européenne. Je suis fier d'être Croate et NM européen #CroatiaEU

Marija Lugarić (@marija_lugaric), une députée au parlement croate, a aussi twitté le matin de l'entrée dans l'Union de la Croatie :

@marija_lugaric: I tak… Eto nas u EU :)

@marija_lugaric: Et voilà… Nous sommes dans l'UE :)

Le portail autrichien Die Presse Politik (DiePresse_Pol) a été parmi les premiers à accueillir la Croatie dans la famille européenne, sur Twitter, et en croate :

@DiePresse_Pol: Dobro došla Hrvatska http://bit.ly/17ls2sQ

@DiePresse_Pol: Bienvenue Croatie http://bit.ly/17ls2sQ

L'utilisateur de Twitter Darko Horvatić (@komarac_) d'ironiser :

@komarac_: došla teta EU ko se nije skrijo, magarac je bijo…

@komarac_: Tatie UE est arrivée, sauve qui peut…

Jusqu'à présent, ce sont des internautes de Pologne qui ont été les plus chaleureux et originaux dans leurs souhaits de bienvenue aux Croates par une page web de circonstance disant “Hrvatska bienvenue dans l'.UE”. Certains Croates, cependant, n'étaient pas enchantés, tel l'utilisateur de Twitter Asteroid B612 (@marina_b612) :

@marina_b612: Stanovnike EU razlikujem od ostalih po tome sto ove ostale razumijem sta pricaju…

@marina_b612: Je distingue les citoyens de I'UE des autres par le fait que je comprends ce que les autres disent…

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