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Colombie : la grève des agriculteurs se généralise

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“La grève nationale en Colombie qui avait débuté par une grève du monde rural le 19 août a pris beaucoup d'ampleur du fait d'un soutien populaire croissant “. C'est ce qu'écrit  Steven Cohen dans le Colombia Reports :

Plus de 10 000 personnes ont participé à des “cacerolazos” — manifestations dans lesquels les participants frappent sur des casseroles ou autres ustensiles de cuisine -organisées à travers toute la Colombie dans les grands centres urbains le lundi 19 août au soir pour soutenir le mouvement de protestation des agriculteurs. De nouveaux groupes socio professionnels comme les mineurs, les travailleurs du domaine de la santé et les routiers se sont joints à la grève des agriculteurs.(note du traducteur : les manifestants sont opposés à un accord commercial de libre échange envisagé entre le gouvernement colombien et les USA)

[...]

Dans ce pays, un nombre croissant de citoyens, manifestants ou non, interpellent le gouvernement et lui demande de prendre en compte l'inquiétude croissante des grévistes et d'éviter au pays l'extension d'une paralysie économique catastrophique déjà effective dans plusieurs régions.


Un juge saoudien : “Avez-vous besoin d'un avocat ? N'êtes-vous pas un homme ?”

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Ce billet fait partie de notre dossier spécial: Les réformistes jugés en Arabie Saoudite

La troisième audience du procès d'Omar Al-Saeed a eu lieu hier [18 Août] à Buraydah, Arabie Saoudite. Umar Al-Saeed, un membre de l’Association pour les droits civiques et politiques (ACPRA), a été arrêté le 28 avril pour avoir refusé de subir un interrogatoire sans son avocat.

Comme lors de la deuxième audience, Omar Al-Saeed a été maintenu menotté. Il s'est plaint de la douleur causée par les menottes, mais le juge, Eisa Al-Matroudi, a refusé de les lui faire enlever.

Lorsque le public a commencé à entrer dans la salle d'audience, le juge a ordonné aux agents d'entourer Al-Saeed et a refusé que ses défenseur, Abdullah Al-Saeed et Eisa Al-Hamed, s'assoient à côté de lui. En outre, il a refusé que ses avocats s'assoient l'un à côté de l'autre.

Le juge a interrogé à Al-Saeed, le plus jeune membre de ACPRA arrêté à ce jour, à propos d'une des accusations, “critiquer les dirigeants”, Omar Al-Saeed a essayé de s'entretenir avec ses défenseurs.”Pourquoi avez-vous besoin de l'aide de vos avocats pour répondre ? N’êtes-vous pas un homme? ” le juge lui a demandé de manière provocante. Umar a alors refusé de répondre, exigeant la fin des mauvais traitements. Umar Al-Saeed s'était plaint auparavant de mauvais traitements lors de son interrogatoire.

Au cours du procès, quelqu'un du public, Mohammad Al-Rabiah [@mohad_f], a rappelé au juge qu'il était illégal d'empecher l'accusé et ses défenseurs de conférer. Le juge a invité Al-Rabiah à aller s'asseoir près de lui et lui a donné le code des procédures pénales lui demandant de repérer les articles qui empêcheraient le juge de le faire.

Un autre participant, Muhammad Al-Ahmad, a été expulsé:

Dans le procès d'Omar Al-Saeed, le juge m'a chassé à cause d'un chewing-gum! Étrangement, il ne me l'a pas dit directement, mais un agent m'a dit que c'était l'ordre du juge.

image

Mesdames Bayan Al-Bjadi [@Urooobh_] et Jinan Al-Ghaith [@JMNG6] n'ont pas été autorisées à assister au procès. Les policiers leur ont dit que les juges n'autorisaient pas les femmes dans la salle d'audience et ont essayé de les convaincre de rentrer chez elles. Les femmes ont refusé et ont attendu à l'extérieur jusqu'à la fin du procès.

Bayan a tweeté:

Même si nous ne pouvions pas entrer dans la salle, c'est comme si nous l'avions fait. Et je participerai encore et encore tant qu'ils nous le permetteront.

Ce n'est pas la première fois que les juges interdisent aux femmes d'assister aux procès. Certains utilisateurs de Twitter considèrent cette attitude comme une discrimination systématique contre les femmes par le système judiciaire:

Persister; c'est quand les femmes de mon pays vont aux procès, sachant qu'elles ne seront pas autorisées à entrer à cause de la discrimination de la magistrature contre elles.

Selon un membre du public, le juge a demandé aux avocats d'exiger son remplacement en disant qu'il voulait abandonner cette affaire. Il était tellement irrité qu'il n'a pas fixé de date pour la prochaine audience. Aucun procès-verbal n'a été signé par l'accusé et ses défenseurs.

Six autres membres de l'Association des droits civiques et politiques sont en prison en Arabie Saoudite. L'un d'eux, Mohammad Al-Bjadi, a été libéré le 6 août puis arrêté le 14 août sans aucune raison apparente.

Ce billet fait partie de notre dossier central en anglais : Les réformistes jugés en Arabie Saoudite

Les Murs Parlent à Porto Rico et New York City

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Le lieu de musique alternative La Respuesta, à Santurce, Puerto Rico, présente “Los Muros Hablan NYC” (Les Murs Parlent NYC), l'édition new-yorkaise du festival d'art urbain qui a mis le district de Santurce sur la carte mondiale des artistes du graffiti. Le projet artistique vise à renforcer les liens entre Santurce et El Barrio, importante enclave portoricaine à New York City pendant des décennies.

La conseillère Melissa Mark-Viverito District 8 Manhattan/Bronx a commenté :

Nous nous réjouissons qu'un tel groupe d'artistes extrêmement talentueux apporte plus de vie à nos murs vides. Les peintures murales serviront de testament à la longue tradition artistique d'El Barrio et aux fortes relations avec Porto Rico. Dès le moment où j'ai entendu parler de Los Muros Hablan à Porto Rico, j'ai su que nous devions apporter cet événement unique et dynamique à El Barrio. Cet événement est la première étape d'un véritable partenariat à long terme dont bénéficiera notre communauté durant les années à venir [...]

Les artistes participant incluent Axel Void (Espagne), Betsy Casañas (Philadelphie), Celso González (Porto Rico), Don Rim X (Porto Rico), Elian & Pastel (Argentine), Jufe (La Pandilla) (Porto Rico), L NY (Équateur), Manny Vega (New York City) et Viajero (New York City).

Ci-dessous, quelques photos des peintures murales en cours (toutes utilisées avec permission) :

Los Muros Hablan NYC. Photo José Jiménez Tirado.

Los Muros Hablan NYC. Photo : José Jiménez Tirado.

Los Muros Hablan NYC. Photo JP Eaglin.

Los Muros Hablan NYC. Photo : JP Eaglin.

Los Muros Hablan NYC. Photo Axel Void.

Los Muros Hablan NYC. Photo : Axel Void.

Vidéo du projet par José Jiménez Tirado :

L'amitié Inde-Bhoutan : une entente de façade ?

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Le blogueur Yeshey Dorji de Thimphu, au Bhoutan, donne son avis sur les relations cordiales actuelles entre  Inde et Bhoutan.

Les honteuses ingérences de l'Inde dans les affaires domestiques de notre pays démontrent bien qu'en dépit d'une entente mutuelle, lorsque deux partenaires sont inégaux, il y a peu de raison de croire qu'un accord écrit ou non quel qu'il soit sera respecté, en particulier par la plus puissante des deux partie.

#ENDviolence, une campagne de l'UNICEF en Inde pour que cessent les violences conre les enfants

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Une nouvelle campagne de l’UNICEF en Inde sur les réseaux sociaux cherche à attirer l'attention et mobiliser les efforts collectifs pour en finir avec la violence (#ENDviolence) faite aux enfants, et tout particulièrement la violence sexuelle envers les jeunes filles.

Le 19 août 2013, l'UNICEF en Inde a lancé la campagne “Tirons la sonnette d'alarme” et déploie tous ses efforts pour faire prendre conscience de la violence faite aux enfants. Cette campagne d'un mois sur les réseaux sociaux a pour objet de briser le silence sur les abus sexuels et la violence faits aux enfants, et aux jeunes filles plus particulièrement. Elle fait appel aux citoyens pour en finir avec la violence (#ENDviolence) et créer un environnement sûr et protégé pour les enfants. Sur la page de la campagne l'UNICEF en Inde explique la raison d'être de la campagne :

Au XXIème siècle, la violence contre les enfants n'a pas sa place. Malgré tout, dans tous les pays et à tous les niveaux de la société, la violence continue de détruire leurs vies. Trop souvent cependant, le problème ne se voit pas car cela se passe à la maison au sein des familles ou parce que les gens ne veulent pas voir ou évitent d'en parler par peur ou par honte.

L'initiative de la campagne pour en finir avec la violence (#ENDviolence) a pour but de faire émerger de nouvelles idées, de nouvelles façons de penser et de nouveaux exemples de lieux où le gens puissent concentrer leurs efforts et leur énergie pour sensibiliser l'opinion sur les abus sexuels en Inde et les éradiquer.

Ce n'est pas un effort unique, mais un effort collectif et une initiative continue qui doit faire la lumière et révéler au grand jour un problème qui est resté caché pendant trop longtemps.

L'affiche de la campagne ‘tirons la sonnette d'alarme'  Page Facebook de l'UNICEF en Inde.

Sur  un spot vidéo du service public, Amitabh Bachchan, légende de Bollywood et Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF, exprime fermement son soutien à la campagne ‘Tirons la sonnette d'alarme’ et fait remarquer que “ce n'est pas parce qu'on ne la voit pas que la violence contre les enfants n'existe pas”. Il demande aux citoyens de “rendre visible l'invisible” et il dénonce les mauvais traitements faits aux enfants.

Sur Twitter, les internautes utilisent le mot-clic de la campagne #ENDviolence pour twitter, retwitter et dénoncer les mauvais traitements faits aux enfants. L'UNICEF en Inde utilise la plateforme pour éduquer et faire prendre conscience, non seulement en partageant des informations sur les crimes commis contre les enfants et les jeunes filles, mais aussi en brisant les idées reçues et les mythes véhiculés sur les mauvais traitements des enfants:

Sonia Sarkar (@soniasarkars), avocate pour les problèmes de santé et de développement, parle de la discrimination et des maltraitances subies par bon nombre de jeunes filles de la société indienne :

Des millions de jeunes filles indiennes sont confrontées à de nombreux obstacles pour vivre et font l'expérience de toutes les formes de discrimination, d'exploitation et de mauvais traitements.

Women's Web (@womensweb), un groupe de femmes indiennes progressives twitte:

lles.

Affiche de la campagne ‘tirons la sonnette d'alarme’ avec l'autorisation de la page Facebook d'UNICEF en Inde

Une discussion suivie est en cours sur la page Facebook d'UNICEF en Inde, où les internautes échangent sur un environnement protégé pour les enfants et sur la manière de les informer et de les responsabiliser contre les abus sexuels et la violence.

Nahid Akhtar de Calcutta, Inde, écrit:

Eduquez nos enfants pour qu'ils sachent à qui et quand dire non ou oui et dans quelle situation. Parlez avec les enfants, donnez leur confiance, informez les des tenants et aboutissants des situations bizarres, soyez amis avec les enfants en restant des parents responsables.

Yo Singh Chauhan souligne aussi l'importance de la communication. Il écrit :

La communication joue un rôle majeur dans l'arrêt des crimes les plus sombres. Nous devrions toujours communiquer avec les jeunes et leur faire prendre conscience de la différence entre un contact amoureux et un contact pervers.

Il est intéressant de remarquer que l'on assiste aussi cette semaine au lancement du Groupe Parlementaire des Enfants (PGC) en Inde où les parlementaires se font les apôtres de la cause des droits des enfants. Selon l’ invitation publiée par le groupe:

Le premier objectif de ce groupe est de mettre en place une politique de prise de conscience et de changements pour garantir aux enfants la protection et le soutien nécessaires à l'exercice de leurs droits. Le PGC est exceptionnel dans le sens où il permet de promouvoir la cause des enfants auprès de la plus haute instance de discussion des lois, le Parlement.

Des enfants allument la lampe lors du lancement du Groupe Parlementaire des Enfants (PGC). Autorisation de la page Facebook d'UNICEF en Inde.

De plus, Smt. Vandana Chavan, l'organisatrice du groupe, a fait remarquer que le PGC devrait être un mécanisme permettant à la fois de protéger les droits des enfants et de mettre en place et de suivre des programmes relatifs à l'enfant dans tout le pays. Elle dit:

“grâce à ce groupe les parlementaires pourront entreprendre des programmes dans leurs circonscriptions, demander des ressources supplémentaires pour des programmes pour les enfants et soutenir des politiques centrées sur l'enfant. Le PGC sera un levier pour la promotion de la prise de conscience, l'accomplissement et la protection des droits de tous les enfants, pour que l'Inde soit un pays adapté aux enfants.

C'est véritablement un premier pas encourageant dans le processus de sécurisation des droits des enfants en Inde, pour leur donner une enfance sure et protégée, libérée de la violence, des mauvais traitements et du silence de la honte et du mensonge. Il est temps de tirer la Sonnette d'Alarme.

Pour en savoir plus sur la campagne ‘tirons la sonnette d'alarme”, consultez Facebook, Tumblr and le site de la campagne. Ou rejoignez la discussion sur #ENDviolence

L'image de l'onglet est l'affiche de la campagne ‘tirons la sonnette d'alarme’ sur la  page Facebook d'UNICEF Inde.

Échec de tous les étudiants libériens au test d'admission à l'université

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Alors que le Liberia fête le dixième anniversaire de l'Accord de Paix signé à Accra, mettant un terme à quatorze années de guerre civile, près de 25 000 jeunes ont échoué au test d'admission à l'Université du Liberia. C'est la première fois qu'aucun candidat ne réussit ce test.

Liberia's president Ellen Johnson Sirleaf, a Nobel peace laureate,  acknowledges that the education system in Liberia is "in a mess". Public Domain photo from the US State Department.

La présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, lauréate du Prix Nobel, reconnait que l'éducation au Liberia ‘a “un gros problème”. Photo domaine public, du Département d'état des Etats Unis 

La BBC a rapporté que la Ministre de l'Education du Liberia, Etmonia David-Tarpeh, avait du mal à croire qu'aucun candidat n'ait réussi ce test. Dès lors, elle espère rencontrer des responsables universitaires pour discuter du problème. Elle décrit ce taux d'échec comme un “crime de masse”.

Toutefois, un consultant privé, James Dorbor Jallah, engagé par l'université pour organiser l'examen d'entrée, a confirmé cette affirmation. Il a déclaré que les temps durant lesquels les étudiants pouvaient être admis à l'Université du Liberia grâce à la corruption ou à leurs relations étaient révolus.

Sur Twitter, les internautes ont manifesté leur choc et leur incrédulité.

C'est ainsi que Calestous Juma (@calestous), professeur kényan à l'Université de Harvard, décrivait cette nouvelle :

Le roi Léopold II de Belgique était l'unique propriétaire de l'Etat Indépendant du Congo, actuellement appelé République Démocratique du Congo, de 1885 à 1908 .

Saran Kaba Jones (@sarankjones), une entrepreneuse sociale et une avocate militant pour l'accès à l'eau potable, trouve cela triste mais pas surprenant :

Mbas Ndriver (@Kenfreykj), un professionnel kényan de l'informatique, se demandait comment aucun étudiant n'a été assez malin pour tricher :

Un autre internaute kényan, Eja Nla. (@Muntez_), déclarait que l'échec devrait être illégal pour les étudiants :

Ebenezer Flomo (@ebflomo), le cofondateur de l'association à but non lucratif Help Encourage Liberia's Little Ones (@helpHELLO), notait que les écoles du Liberia ne possédaient aucun livre :

Beaucoup d'écoles au Liberia manquent de matériel de base et de nombreux enseignants sont peu qualifiés.

En Russie, Denis Eyong (@eyongdenis) demande :

“Comment un pays déchiré par une guerre civile peut se rétablir ?”, demande Tomoko Perez (@Tomoshiga), à New York :

Le journaliste et activiste des droits de l'Homme gambien Sulayman Makalo (@MakaloMansa) partageait une remarque d'un responsable universitaire :

Nuesity! (@Nues_Ibunos) remarque :

L'internaute ghanéen Tenace Kwaku Setor (@kwakutii) a mis en garde ses compatriotes :

Se référant aux pauvres performances de l'an dernier en Tanzanie, le Rwandais katabarwa robert (@Proud2bRwandan) écrit :

Six étudiants sur dix ont échoué l'an dernier à l'examen national d'entrée à l'université en Tanzanie (le National Form Four examination)

Mika Mäkeläinen (@Mikareport), un journaliste travaillant à la Finnish Broadcasting Company, a mis en garde ceux qui veulent étudier à l'Université du Liberia:

Daniel McLaughlin (@DanielJMcLaugh), du Royaume-Uni, plaisante :

A. K. Ohemeng-Boamah (@akobII), de Guinée, accuse le système éducatif :

Macédoine : L'adieu pessimiste d'un historien à un pays en faillite

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Historien, chroniqueur et blogueurHarald Schenker, qui a vécu en Macédoine depuis 1999 et s'installe maintenant en Suisse, a “fait le buzz” sur les réseaux sociaux avec son post d'adieu, qui s'adresse à une Macédoine en faillite. Il donne son analyse et lance un appel pour une reconstruction de la société macédonienne. Cet article a maintenant dépassé les 900 “j'aime” et a été partagé 80 fois sur Twitter.

(more…)

Les camps russes impopulaires mais “nécessaires” d'immigrants illégaux

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Fin juillet, le gouverneur par intérim de l'oblast de Moscou a proposé la création d'un centre de détention pour les immigrants illégaux dans une ancienne base militaire près de Iegorievsk. Le coût des rénovations pour réutiliser la propriété est estimé à 200 millions de roubles (plus de six millions de dollars). Sans surprise, les résidents locaux étaient moins enthousiastes. Le chef du district, Mikhail Lavrov, a alors suggéré un référendum sur le sujet, qui aura lieu le 22 septembre, afin de décider si Iegorievsk accueillera le camp ou pas.

Bien que Lavrov déclarait être personnellement opposé au centre de détention, il soutenait l'idée d'un sondage en ligne pour juger les sentiments des électeurs sur ce sujet. Le site internet du gouvernement du district a rapidement posté une enquête “oui ou non”, demandant au public: “Etes-vous d'accord avec la mise en place d'un camp spécial pour les migrants illégaux dans le secteur municipal de Iegorievsk ?”

A scene from inside one of Moscow's recent makeshift illegal immigrant detention centers, 2 August 2013, screen capture from YouTube.

Une scène à l'intérieur d'un récent camp de détention de fortune pour les immigrants illégaux, le 2 août 2013, capture d'écran de Youtube.

Alors que les précédents sondages du site internet ont généré en moyenne moins de 100 réponses, environ 10 000 personnes ont voté sur la question du centre de détention lors des premières 24 heures. Durant cette période, plus de 99% des sondés – 9000 sur 9001 réponses -étaient opposés à la mise en place d'un tel camp.

En outre, la Chambre publique locale a écrit une lettre au gouverneur par intérim de l'oblast de Moscou, notant que la municipalité a déjà aménagé une prison, un hôpital psychiatrique, deux internats neuropsychologiques et un orphelinat.

Plus tard, dans une interview accordée à la radio Echo de Moscou, Lavrov a tenté de clarifier la situation, expliquant que la réaction négative de la population quant à la construction de ce camp était le résultat de la confusion entourant les détails du plan.

Dans un commentaire publié sur le site de l'Echo de Moscou, un internaute a plaisanté:

Жители Егорьевского района против лагеря мигрантов, потому что все жители высказали свое желание о предоставлении своего жилья все приезжим мигрантам! Добро пожаловать в Россию!

Les résidents de la région de Iegorievsk sont contre les camps de migrants car tous les résidents ont exprimé leur souhait d'offrir leur logement à tous les travailleurs de passage dans la région! Bienvenue en Russie!

Pendant ce temps, le chef de la commission électorale locale a annoncé qu'un référendum sur le sujet n'était pas nécessaire, et Lavrov a rapidement cédé, fermant le sondage en ligne et annulant les plans d'un référendum. La commission électorale a simplement déclaré:

Если все будут отказываться — где размещать лагеря для мигрантов? А это надо делать….

Si tout le monde refuse, où pourrons-nous mettre le camp pour les migrants ? C'est quelque chose qui doit être fait…

 Le 28 août, il a été rapporté que l'oblast de Moscou projetait d'avoir quatre centres de détention semblables d'ici 2016, avec au moins un de ces camps près de l'ancienne base militaire de Iegorievsk.

Le chef du Service Fédéral des Migrations de Russie, à Moscou, Oleg Molodievsky, a ajouté:

В течение месяца мы проинформируем жителей района, что за учреждение, в каком виде оно будет, какое количество мигрантов там будет находиться, и как они будут доставляться, после этого жители выскажут свое мнение, нужен этот центр или не нужен.

Dans un mois, nous informerons les résidents du district sur l'établissement du camp, expliquerons ses détails, spécifierons combien de migrants seront logés ici, et comment ils seront acheminés, après que les résidents aient exprimé leur opinion sur la nécessité de ce centre.

Molodievsky a également essayé de calmer les peurs quant à l'incarcération de davantage de criminels dans les environs, élaborant:

Это те же граждане, которые ходят между нас, они перемещаются на территории области и Москвы, это не преступники ни в коем случае. Нам лучше надо разъяснять населению, что это за центры.

Ce sont les mêmes personnes qui se promènent parmi nous. Ils circulent dans l'oblast et la ville, [mais] ce ne sont pas des criminels, dans tous les sens du terme. Nous avons besoin de mieux expliquer au public ce que sont ces centres.

La campagne de sensibilisation du public, cependant, pourrait être une bataille difficile. Commentant la déclaration de Molodievsky, un internaute a remarqué cyniquement:

Замечательно, за наш счет (налогоплательщиков) еще будем строить, отапливать, содержать и кормить. Может деньги пустить на пенсии или в школах/детсадах на завтраки детям? Или на укрепление наших границ, что бы нелегальных мигрантов становилось меньше, а ехали к нам высокообразованные иностранцы, готовые работать за 15 тыс рублей?

Merveilleux, à nos frais (les contribuables) nous allons également construire, chauffer, entretenir et nourrir [les migrants]. L'argent ne peut-il pas être dépensé sur les retraites ou les écoles et les petits-déjeuners dans les jardins d'enfants? Ou pour renforcer nos frontières, afin que les migrants soient moins nombreux, et que davantage d'étrangers hautement qualifiés prêts à travailler pour 15 000 roubles viennent ici ?


Un astéroïde nommé Qoyllurwasi, en hommage au Pérou

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Le Comité de nomenclature des petits corps célestes de l’Union astronomique internationale a accordé aux astronomes l'autorisation de nommer l’astéroïde portant le numéro 1995 SG5 Qoyllurwasi, en hommage au Pérou.

Qoyllurwasi signifie maison des étoiles en langue Quechuaqoyllur signifie étoile et wasi, maison.

L'astéroide a été découvert le 20 septembre 1995 et vient d'être baptisé.

Sur Twitter, Jois Koo (@joiskoo) [espagnol] parle de la forme de l’astéroïde :

— Jois Koo (@joiskoo) August 29, 2013

@elcomercio #Qoyllurwasi a la forme d'un pain français :D :P

Le “pain français”, au Pérou, a une forme particulière que l'on peut voir ici.

Des agriculteurs chiliens manifestent contre les OGM

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La commission pour l'agriculture du Sénat du Chili a approuvé le 29 juillet le projet de loi sur les innovations agricoles, dans le cadre de la  Convention de l'UPOV (Union pour la protection des innovations agricoles). Ce même jour, le réseau d'action contre les pesticides au Chili et d'autres organisations ont organisé une marche de protestation contre un projet connu sous le nom de loi “Monsanto”.

Lucía Sepúlveda, qui fait partie de ce réseau, attire l'attention sur le danger que ce projet représente pour les petits agriculteurs chiliens :

On les force à abandonner la campagne, or ce sont ces petits agriculteurs qui alimentent le marché où la majorité d'entre nous achetons nos aliments. Les conséquences qu'aura cette loi qui favorise seulement les multinationales et dépouille les agriculteurs et les indiens qui depuis des générations ont  sélectionné et amélioré leurs semences seront des aliments chers et la perte d'un patrimoine génétique.

Durant les jours précédant cette marche, les militants ont organisé des campagnes d'information sur ce problème et de grands médias ont essayé de faire connaître ce que sont les transgéniques et les ambitions du projet de loi.

Le samedi 17 ont eu lieu des marches de protestation dans différentes villes du pays. La marche de Valparaíso a bénéficié de la participation de plusieurs orateurs. Sofía Pacheco une utilisatrice de YouTube a chargé la vidéo suivante montrant cet événement.

On peut trouver des photos de la marche à Temuco sur ce diaporama, de la marche à Santiago dans cet album sur Facebook etcelui-ci sur Flickr.

Foto del usuario de Flickr  Santiago Chile, usada bajo una licencia  Attribution-NonCommercial-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-NC-SA 2.0).

Photo du 26 mai 2013 sur le compte Flick Santiago Chile, utilisée sous licence
Attribution-NonCommercial-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-NC-SA 2.0).

Il faut encore que le Sénat chilien débatte et prenne une décision sur cette loi. C'est pour cela qu'un effort de prise de conscience des enjeux est réalisé maintenant.

Syrie : Lettre aux Occidentaux “narcissiques”

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Au Liban, Sean Lee, du blog The Human Province, écrit une lettre [anglais] au Occidentaux “narcissiques” à propos de la Syrie :

Mais je vous en prie, ne laissez pas le conflit en Syrie devenir une manière de s'opposer aux Etats Unis. Que cela soit à propos de la Syrie, et de ce qui pourrait aider vraiment les Syriens – vous savez , les gens qui d'ores et déjà meurent par dizaines de milliers dans cette guerre brutale.  Mais si vous n'y parvenez pas, alors, rendez-moi un service, fermez-la s'il vous plait.

#SpyDuck, le “canard espion” met en joie toute l'Egypte

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@CairoGossip shares this photograph of #SpyDuck on Twitter

@CairoGossip a partagé cette photo d'un #SpyDuck sur Twitter

L'Egypte a annoncé aujourd'hui avoir arrêté un ”canard” avec un dispositif d'espionnage attaché à ses plumes. Le canard en question s'est révélé ne pas être un canard, peut être un cygne [ar] – et le GPS que l'oiseau transportait était destiné à une étude. Nouveau coup de théâtre : le canard, ou cygne, pourrait être une cigogne. Sur Twitter, les internautes ont sauté sur l'occasion pour s'amuser et caqueter.

Victor Salama :

 

Non, je n'ai pas pris de drogue : il est dit ici qu'un #SpyDuck (canard espion) arrêté en Egypte est un cygne et qu'il arrive de France. http://t.co/6iEoSqFMYi

Mais le canard – pas le cygne – est peut être autre chose, intervient  Mostafa Hussein:

 

Le canard ‘espion’ est une cigogne blanche. Des oiseaux migrateurs qu'on voit beaucoup ici en automne, au printemps. Ils passent le Sinai, Hurghada et le Nil au sud de Qena  https://t.co/c7FjQ0Cmq9 #pt

Hussein, qui a changé sa photo de profil sur Twitter en un, en une…en un oiseau, demande que l'on libère le volatile, quel qu'il soit :

 

Libérez ce pauvre oiseau RT @deenahsn: Le cygne espion est derrière les barreaux (moitié blanc, moitié noir, juste comme Natalie!) pic.twitter.com/1ZniggA9RV

 

Mahmoud Salem est bien entendu sûr qu'il y a quelque chose de louche derrière tout ça :

 

Le couvre-feu a tout à coup été déplacé de 19h à 23h le jour même où le #spyduck a été arrêté. Coïncidence ? Je ne le pense pas !

Et Austin G Mackell avance que l'affaire du canard pourrait être une diversion :

 

Je me demande maintenant si #Spyduck n'est pas une diversion montée de toutes pièces et si, pendant que nous plaisantons, ils ne sont pas en train de vendre le Canal de Suez à l'Amérique, ou qui sait quoi…

Timothty E Kaldas  rit beaucoup :

 

Le message du salafiste Abou Quacker à l'Egypte : Je me bats contre la vente de foie gras, car ce n'est pas halal et je torture mes frères, voilà pourquoi j'ai attaqué Gouna #spyduck

Tarek Radwan a une vision politique de l'affaire :

— Tarek Radwan (@tradwan) August 31, 2013

 

 

Pour partager les plaisanteries des internautes égyptiens, suivre le mot-clic #SpyDuck.

Les terres artificielles à Hong Kong tuent la pêche locale

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[Liens en anglais ou chinois] “Il fut un temps où Hong Kong était un village de pêcheurs“, telle est la réponse faite à quiconque demande le passé historique de Hong Kong. Mais, la ville abrite encore quelques pêcheurs qui ont été témoins du recul de la mer autour de Hong Kong au cours des dernières décennies. Les autorités construisent de plus en plus de terre-pleins sur la mer ou gagnent de nouvelles terres à partir de plans d’eaux.

Urban Diary, un magazine en ligne de Hong Kong, a récemment filmé un petit aperçu de l'histoire orale “Le pêcheur et la mer” consacré au développement de Hong Kong d'après la vision de deux pêcheurs locaux. Le projet de l'histoire orale de Urban Diary est également accompagné d'une courte vidéo, réalisée par Fredie Chan, réalisateur indépendant de documentaires :

 

La coordinatrice du projet d”histoire orale de Hong Kong, Chloe Lai, a présenté deux pêcheurs dans l'introduction :

Big Lai et Yiu Gor ont été pêcheurs depuis plus de 50 ans et leurs familles ont pêché depuis au moins trois générations à Hong Kong.  Les deux hommes ont été témoins et ont assumé les conséquences du développement des terre-pleins sur la communauté des pêcheurs.

J'ai appris d'eux que le principal coupable de la disparition rapide des poissons est le terre-plein.

 

Big Lai, 60 ans, né dans une famille de pêcheurs, pêche depuis qu'il a appris à marcher. Il n'est jamais allé à l'école mais a beaucoup à partager sur son expérience de la vie. Dans l'interview avec Urban Diary, il manifeste son mécontentement :

Big Lai, 60 ans, pêche tous les jours. Urban Diary. Photo reproduite avec autorisation.

 Hong Kong était un village pêcheurs. Il semblerait que notre gouvernement ait oublié nos racines. Aucune de leurs politiques n'aide le secteur de la pêche. En fait, ils sont en train de nous tuer. Cette obsession des terre-pleins pour gagner sur la mer est en train de détruire l'écosystème marin. La vie est dure pour les pêcheurs et les récompenses sont moindres. Les plus jeunes pêcheurs ont 40 ans, nous n'avons pas de jeunes recrues. Quand ceux de ma génération partiront à la retraite, il ne restera plus de pêcheurs.

 

Le prix de l'immobilier à Hong Kong est le plus élevé au monde, en raison du flux financier important  venant de la Chine continentale. Vu que le gouvernement considère la bulle immobilière de la ville comme un problème du au manque d'espace constructible, plutôt que comme une anomalie du marché et d'une répartition inégale des ressources, le ministère des Terres a identifié 25 sites potentiels à Hong Kong pour construire des terre-pleins sur la mer en 2012. Si sa proposition aboutit, la mer sera morte. Big Lai a expliqué l'impact écologique de ces terre-pleins :

 

[...] les terre-pleins créent des digues verticales, ce qui veut dire l'élimination des baies. Les jeunes poissons et les autres créatures marines ont besoin d'un environnement calme et sûr pour se développer. Les baies sont essentielles à la protection de l’écosystème marin.

 

En fait, de nombreuses destructions environnementales ont eu lieu depuis les années 90, comme l'a souligné Chloe Lai dans l'interview :

L’île artificielle pour l'aéroport de Chek Lap Kok a pris à lui seul plus de 18 km du littoral naturel dans les années 90.  Peu de temps après, le projet de la création du Disneyland hongkongais s’est approprié de 2.8 km² des terres de la côte de Lantau. N Big Lai ne se rend plus à Lantau pour y pêcher.

Terre-plein à Hong Kong. Photo de Urban Diary, reproduite avec autorisation.

Contrairement à Big Lai qui pêche tous les jours, Yiu Gor a abandonné le métier de pêcheur à l'âge de 18 ans et est devenu marin puis capitaine jusqu'à sa retraite, voici 10 ans. Il n'a cependant pas arrêté de pêcher pour sa propre consommation. Il confirme le déclin de la communauté des pêcheurs de Hong Kong :

L'anse anti-typhon de Causeway bay a abrité une communauté autonome. “Tu pouvais acheter des nouilles frites, congee, légumes et des serpents dans ce refuge. Tout le monde ne pouvait pas vivre de la pêche. La famille de ma femme vendait des bonbonnes d’eau aux autres pêcheurs. Dans les restaurants flottants,  les gens du bateau organisaient leurs banquets de noces. Les vêtements étaient la seule chose qui manquait ; alors, nous nous rendions sur terre pour en acheter des nouveaux. D'autres personnes vivaient de la vente d'épices qu'elles vendaient aux grands navires en transit à Hong-Kong. Elles partiaient en mer et vendaient de la nourriture et des appareils électriques aux marins.

 

Yiu Gor, passe  la plupart de son temps dans l'anse-abri anti-typhon de Causeway Bay. Urban Diary. Reproduit avec autorisation.

Depuis les années 70, le gouvernement de Hong Kong encourage les pêcheurs à vivre sur la terre plutôt que sur les bateaux et l'anse-abri anti-typhon est devenu progressivement une marina pour yachts. Mais quelques pêcheurs, comme Yiu Gor, veulent encore rester près de la mer :

Même si au début des années 1990 le gouvernement proposait un logement public abordable à Yiu Gor et sa famille dans la résidence Yiu Tung de Shau Kei Wan, il passait la plupart du temps dans son bateau de 5 mètres de long (un des 11 bateaux qu'ils possèdent avec sa femme) à l'abri anti-typhon de Causeway Bay. Il explique : “J'aime vivre en mer. J'ai des amis dans l'abri anti-typhon, l'air est plus vivifiant et plus frais. Je ne peux pas respirer sur la terre”.

 

 

Crise politique à Madagascar : la lueur au bout du tunnel?

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L’organisation envisagée d'élections présidentielles vers fin octobre 2013 après de multiples délais laisse envisager une solution à l'impasse politique à Madagascar. Les crises post-électorales à répétition dans le pays incitent cependant à la prudence face à un optimisme prématuré sur les élections comme une étape vers une sortie de crise durable. Car si d’aucuns entrevoient enfin la proverbiale “lueur au bout du tunnel”, le chantier de la reconstruction économique est encore en lambeaux. En effet, la pauvreté endémique dont souffrent la population malgache ne date pas de cette crise, même si les indicateurs économiques montrent qu'elle s'est aggravé fortement ces 4 dernières années. De nombreux observateurs de la grande île se sont penchés sur les causes et les solutions potentielles à la crise qui mine le pays. Cette première partie traite de la crise politique et des conditions pour en sortir. La deuxième partie se penchera sur le volet économique de la crise et les solutions à envisager.

Elections et accès équitable à l'information

La tenue d'élections en 2013 serait un début de sortie de crise mais certainement pas la panacée. Beaucoup ont du mal à croire à des élections qui changeront le cycle de crise périodique à Madagascar mais veulent quand même y croire, comme Sahondra Rabenarivo, juriste et experte en droit international :

Je rentre de la campagne où les élections n’ont aucune, alors aucune, résonance. Quand on n’évite pas de parler des affaires nationales, on s’en remet à Dieu pour résoudre les problèmes, tellement le sentiment d’impuissance face à l’énormité du problème met le citoyen à l’écart de tout pouvoir d’agir [..] Les élections de sortie de crise étaient censées être différentes : la liste électorale allait être revue en long et en large, mais qu’en est-il ? Où était la société civile ? [..] Il n’est pas encore trop tard mais il le sera bientôt. Les médias doivent ne pas laisser les uns et les autres occuper la place médiatique. Car pour y croire, il faut avoir confiance, et pour avoir confiance, il faut une démonstration crédible de progrès (carte d’électeur, bulletin final orienté vers la compréhension des électeurs et pas les préférences des politiques, accès égalitaire aux antennes nationales, abandon de prérogatives ministérielles)

 

Vote d'un citoyen malgache via Andrimaso avec leur permission

Vote d'un citoyen malgache via Andrimaso avec leur permission

Tsilavina Ralaindimby, ancien ministre de la culture, abonde dans ce sens et plaide pour un accès aux médias équitable pour tous les candidats:

Si le suffrage universel est sacré c’est parce que l’opinion exprimée par le choix du citoyen est sacrée. Mais comment avoir un véritable choix si on ne dispose pas de l’intégralité des informations ? Comment sera assuré l’accès équitable des candidats aux médias publics en particulier ? Sachant aujourd’ hui que les médias privés dominants sont ancrés à des candidats, les prix du temps d’antenne risquent d’y être prohibitifs.
Ne rêvons toutefois pas de conditions idéales et respectées. Nous avons empilé tellement de couches de complexités dans nos façons de penser et de faire qu’appliquer des idées justes et simples est devenu compliqué. Mais si ces diverses conditions sont remplies dans la majorité des lieux de vote et qu’au travers de leurs représentants dans les différentes régions, les candidats en compétition l’admettent, sont-ils d’accord pour signer un document commun où ils s’engagent à respecter les résultats et à donner une nouvelle chance à la démocratie à Madagascar ?

 

Les causes cachées de la crise de 2009

La périodicité des crises politiques à Madagascar s'accélèrent de manière inquiétante: 1975, 1991, 1996, 2002 et 2009. Pour la crise de 2009, de nombreux experts se sont penchés sur les raisons qui ont provoqué cette spirale irréversible du pays dans l'impasse actuelle. Une récente étude publiée sur le magazine Les Afriques explique “les secrets profonds de la [dernière] crise malgache”. L'étude argumente que les intérêts géo-politiques divergents autour de la grande île ont attisé le coup d'état qui a renversé Marc Ravalomanana :

Le coup d’Etat d’Andry Rajoelina, le 18 mars 2009 à été qualifié comme étant un «french Coup», un coup-d’état orchestré par la France, selon les propos d’un diplomate européen à l’issue de la réunion du groupe international de contact sur Madagascar du 6 au 7 octobre 2009 à Antananarivo [..] Dans les câbles diplomatiques américains révélés par WikiLeaks à l’automne 2011, la même idée est mentionnée par M. Pierre Van den Boogaerde, ancien représentant du Fonds monétaire International (FMI) à Antananarivo. « Van den Boogaerde a affirmé que la France a payé la facture pour les “extras” du CAPSAT », note l’ambassadeur américain de l’époque, M. Niels Marquart, en référence aux mutins du Corps des personnels et des services administratifs et techniques (CAPSAT), qui ont joué un rôle central dans le renversement de M. Ravalomanana et l’accession de M. Rajoelina au pouvoir en mars 2009. [..] L’arrivé de Rajoelina a fait tomber Madagascar entre les mains d’apprentis sorciers qui ont ouvert la boîte de Pandore. [..] La crise politique malgache depuis 2009 a donc été le résultat d’une mésentente entre la France et les U.S.A et les intérêts pétroliers sont au centre de cette querelle. Le plan énergétique américain et français, qui consiste à s’immiscer dans les affaires politiques, économiques et militaires des Etats pourvoyeurs de pétrole pour faire main basse sur cette dernière, n’est pas d’invention récente…

Les affirmations du magazine Les Afriques sur le rôle de la France se basent principalement sur l'article de Thomas Deltombe dans Le Monde Diplomatique de Mars 2012 pour étayer ses arguments. Dans cet article, Deltombe affirme ainsi que:

Les sujets de crispation franco-malgaches se multiplièrent tout au long de la présidence Ravalomanana. Le groupe Bolloré fut, dit-on, fort marri de se voir souffler la concession du port de Toamasina, privatisé en 2005, par un concurrent philippin. Quant à Total, il fallut une très forte pression de l’Elysée pour que le gouvernement malgache signe, en septembre 2008, une licence permettant à la multinationale française d’explorer les sables bitumineux de Bemolanga, à l’ouest de Madagascar [..] Si l’hypothèse d’un soutien français au coup d’Etat a la vie dure, c’est aussi que la France n’a jamais masqué sa proximité avec le président de la HAT Andry Rajoelina. [..] Si M. Rajoelina a les faveurs de la France, encore faut-il savoir de quelle « France » il s’agit. Car Paris a toujours eu plusieurs canaux d’intervention parallèles en Afrique subsaharienne. Ainsi, pendant que M. Stéphane Gompertz, par exemple, tentait au Quai d’Orsay de convaincre M. Rajoelina de ne pas se présenter à l’élection présidentielle qui doit intervenir, un jour, pour mettre fin à la « transition », d’autres, du côté notamment de M. Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Elysée et [alors] ministre de l’intérieur, adoptaient une ligne nettement moins consensuelle, défendant l’idée d’une élection rapide susceptible d’imposer le « chouchou » par les urnes.

 

Pourquoi Madagascar incite tant de convoitises qui la plongent irrémédiablement dans des crises à répétition ? Les Afriques rappelle que Madagascar est un pays qui a les ressources pour sortir sa population d'une pauvreté endémique :

Madagascar est riche en ressources forestières et halieutiques. Ses 5000 km de littoral, composés des mangroves et récifs coralliens qui produisent chaque année un excédent biologique (des poissons, des crabes, des crevettes, des concombres de mer et des huîtres) supérieur à 300 000 tonnes. Les mangroves du Canal du Mozambique servent à la reproduction de crevette de qualité appelées «L’or rose de Madagascar ». son sous-sol regorge du pétrole lourd et léger, de quartz, de diamant, d’or, d’ilménite etc. [..] Madagascar dispose donc de tout pour décoller. Pourtant cette île est l’un des 12 pays les plus pauvres du monde, 80% de la population vit en deçà du seuil de pauvreté [..]  L’insécurité des biens et des personnes et maximale aussi bien dans les grandes villes que dans les zones reculés.

 

Le processus de sortie de crise devra donc naviguer à travers de nombreux obstacles et des intérêts divergents pour pouvoir poser les bases d'une reconstruction solide. Mais le temps joue aussi contre la grande île. Les prochains dirigeants devront trouver des solutions dans un très court terme au regard de la situation économique fragile du pays.

Le deuxième volet de cette analyse par les observateurs de la crise malgache se focalisera donc sur la partie économique et sociale.

Une vidéo pour le mariage pour tous au Brésil

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Liberdade na Rede blog partage [pt] un petit documentaire de la journaliste brésilienne Alicia Peres sur le droit au mariage pour tous, Meninas (Filles). Le documentaire montre différents moments de la vie de Priscila et Juliana:

São menos de cinco minutos, com a música de Hermeto Pascoal e imagens que registram esta forma de amar e ser feliz, ainda considerada “diferente“.

Ce sont moins de cinq minutes, avec la musique d'Hermeto Pascoal et des images qui gravent cette façon d'aimer et d'être heureux, encore considérée comme “différente“.

A visionner ici avec les sous-titres en anglais:


Des citoyens américains quittent les USA pour suivre leur conjoint menacé d'expulsion

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Ce billet fait partie de notre série L'Amérique Latine: Parcours de migrants, en collaboration avec le Congrès Nord-Américain sur l'Amérique Latine (NACLA). Plus d'articles et de podcasts à venir.

Se dire oui jusqu'à ce que la mort les sépare n'est pas toujours chose aisée pour les citoyens américains qui épousent des étrangers ayant un passé mouvementé avec les autorités d'immigration.

Comment ils sont arrivés aux Etats-Unis, depuis combien de temps ils sont dans le pays: pour les immigrés, ce sont ces informations qui peuvent faire la différence entre commencer leur vie avec leur nouvelle famille et l'impossibilité de rester légalement. Prenons l'exemple de Leo et Corin. Leo est Brésilien et Corin est une citoyenne des Etats-Unis. Ils se sont rencontrés aux Etats-Unis, où ils sont tombés amoureux et se sont mariés, mais Leo est entré dans le pays ‘sans inspection’ – autrement dit, par le Mexique – il y a moins de 10 ans et a accumulé 6 ans de “présence illégale”, comme l'explique Corin sur son blog Corin in Exile.

Elle poursuit: “La loi sur l'immigration et la nationalité stipule que tout immigrant ‘présent illégalement’ aux Etats-Unis pendant plus d'un an est interdit de territoire pendant 10 ans – même si cette personne est mariée avec un citoyen des Etats-Unis”

Corin et Leo avaient trois possibilités. La première était de faire une demande de “Dispense pour adversité”, auquel cas le conjoint américain doit “prouver que l'absence de son ou sa partenaire lui cause ‘une souffrance extrême'”. Ils n'étaient pas en mesure de le prouver. Leur deuxième option était de rester aux Etats-Unis et d'attendre une réforme des lois sur l'immigration. Enfin, ils pouvaient quitter le pays et recommencer leur vie ailleurs. Une dispense étant inenvisageable, le couple a décidé de quitter le pays et d'aller vivre au Brésil car, selon Corin, ni l'un ni l'autre “ne pouvait supporter le stress de vivre aux Etats-Unis tant que Leo était sans papiers.” Corin et Leo ne sont pas un cas isolé: de nombreuses familles font face à ce genre de situation.

Photo shared on Facebook by Action Family Unity

Photo partagée par Action Family Unity sur Facebook

Comme eux, de nombreuses personnes résidant actuellement hors des Etats-Unis à cause des lois sur l'immigration en vigueur, ont commencé à bloguer pour parler de leur cas et de la vie “en exil”.

The Real Housewife of Ciudad Juarez est sans doute le blog qui a reçu le plus d’attention médiatique, contribuant ainsi à faire connaître ce problème.

Sur sa page de profil, Emily Bonderer Cruz explique qu'elle a commencé à écrire ce blog en 2010, quand elle a déménagé au Mexique parce que son mari “n'avait pas le droit de faire une demande de régularisation aux Etats-Unis jusqu'en 2020″.

Emily raconte les détails de son histoire dans un billet récent intitulé “Mi Casa” (Ma maison):

En 2007, les autorités d'immigration ont accordé à mon mari un délai de départ volontaire. Accordé. C'est drôle comme concept, non? Comme si c'était un cadeau ou je ne sais quoi.

Emily raconte qu'elle est tombée en dépression, ne sachant ni où se trouvait son mari, ni même s'il était toujours en vie, car il était “perdu quelque part dans le système, sans papier, sans numéro de Sécurité sociale, il n'était qu'un fantôme, rien qu'un de ces migrants perdus dans l'entre-deux”. Elle poursuit:

Quand il m'a enfin appelée d'une cabine à Nogales (Mexique), c'était comme si on m'avait ôté un poids immense des épaules. Il était en vie. Il était à nouveau joignable. Les choses allaient s'arranger pour lui. J'ai rassemblé juste assez d'argent pour m'acheter un ticket de bus pour Parral et, pendant un bref instant, tout allait pour le mieux. Je savais qu'il était en sécurité. C'est aussi à ce moment-là que j'ai su que j'avais pris la bonne décision et que c'était bien l'homme de ma vie. C'est là que ma vie a changé pour toujours parce que je savais qu'un jour ou l'autre, les choses allaient changer.

J'allais déménager au Mexique.

Sur la liste des blogs amis d'Emily figurent plusieurs blogs écrits par des familles qui ont quitté les Etats-Unis à cause des lois sur l'immigration. L'un d'eux est Destination Paradise, dans lequel Amy raconte sa vie avec son mari Carlos et leurs deux enfants en Corée du Sud.

Dans un billet intitulé “Why?” (Pourquoi?), Amy explique que Carlos, originaire du Mexique, a été forcé par un membre de sa famille à émigrer aux Etats-Unis étant adolescent. C'est là qu'il est allé au lycée puis à l'université et après une relation de quatre ans et demi, il s'est marié avec Amy, une citoyenne américaine.

Amy explique que Carlos “en avait assez de vivre dans l'ombre aux Etats-Unis” et qu'ils ont décidé d'aller habiter au nord du Mexique.

En octobre 2008, ils ont reçu un courrier du Consulat des Etats-Unis à Ciudad Juarez les informant que Carlos n'était pas éligible pour une demande de visa au titre d'époux d'Amy.

Complication supplémentaire: Carlos ne pouvait pas non plus prétendre à une dispense car après son premier séjour aux Etats-Unis, il avait été reconduit au Mexique et forcé par la suite par un membre de sa famille à retourner aux Etats-Unis “grâce à l'extrait d'acte de naissance d'un parent né aux Etats-Unis au lieu du visa de résident temporaire qu'il avait en sa possession”, raconte Amy. “Selon la loi sur l'immigration – INA 212 A 6 C ii pour être précis – se faire passer indûment pour un citoyen des Etats-Unis conduit à un bannissement à vie sans aucun recours possible.”

Avec l'aide de leur avocat, Amy et Carlos ont tenté de trouver une solution pendant trois ans et demi, pendant lesquels ils ont été séparés. Enfin, en 2011, Amy et Carlos ont quitté leurs pays respectifs et se sont dirigés vers la Corée du Sud. Amy évoque le fait que les récents projets de réforme “semblent tendre vers une prise en compte plus fine des cas particuliers où le migrant était un mineur au moment des faits, et cela paraît prometteur pour [sa] famille.”

En février de cette année, Amy a aussi écrit un billet émouvant sur leur statut et la façon dont cela est lié à la réforme actuelle de la loi sur l'immigration. Ce texte intitulé “Let no man divide what God has put together” (Qu'aucun homme ne sépare ce que Dieu a rassemblé) comprend un lien vers une pétition sur Change.org, demandant au Président Obama de “ramener chez elles les familles américaines en exil”:

Les citoyens américains ayant épousé des immigrants interdits de territoire ont 3 alternatives: vivre séparément, quitter le pays sans aucun filet de sécurité et tenter de ‘revenir dans le rang’ ou vivre illégalement avec leur conjoint aux Etats-Unis. Nous ne devrions pas être contraints de faire ces choix.

Cette pétition a été lancée par Action for Family Unity (Act4Fams) (Action pour l'unité des familles), un groupe de bénévoles qui tente d'attirer l'attention sur ce problème. La page Facebook du groupe, qui relate d'autres histoires comme celle d'Amy et Carlos, fournit des informations sur les changements récents des lois sur l'immigration qui pourraient concerner les familles dans le même cas que celles de Corin, d'Amy et d'Emily.

Sur la blogosphère, on trouve aussi des histoires de familles qui ont réussi à retourner aux Etats-Unis après des années de bataille dans un cadre juridique très sévère. Pour Giselle Stern Hernández et son mari mexicain, “justice a été faite” en juin 2013, 12 ans après la deuxième expulsion de son mari.

Giselle, auteure et actrice mexicano-américaine, tient le blog The Deportee’s Wife qui “explore les thèmes traversant la vie de l'épouse d'un homme expulsé à travers un prisme multimédia et intersectionnel.” Giselle donne aussi des représentations d'un one-woman show portant le même titre que son blog aux Etats-Unis et au Mexique. Voici la bande-annonce de ce spectacle:

Mais si la réforme des lois sur l'immigration est approuvée, de nombreuses familles n'auront pas à attendre aussi longtemps que Giselle et son mari pour trouver une solution à leurs problèmes d'immigration et vivre ensemble aux Etats-Unis.

En début d'année, le Centre pour l'Intégrité Publique a estimé que la proposition de loi sur l'immigration soumise au Sénat,

réclamait une plus grande latitude à accorder aux juges et aux autres représentants des auorités d'immigration pour prendre en considération la peine et les souffrances causées par la séparation avec un être cher pour les citoyens américains et les immigrés en situation régulière. [...] La proposition de loi prévoit la possibilité pour le juge en charge du dossier – à l'exception de quelques cas de délits ou crimes – de s'opposer à l'expulsion ou à l'exclusion forcée de l'immigrant si cela va à l'encontre de l'intérêt public ou entraînerait des difficultés pour le conjoint citoyen ou résident permanent ou les enfants de l'immigrant.

Les familles affectées par les lois sur l'immigration en vigueur actuellement ont créé une communauté de soutien en ligne à travers les blogs et les réseaux sociaux. Ces personnes attirent en même temps l'attention sur leur situation et font pression sur le législateur pour que leurs familles soient prises en compte dans la réforme tant attendue des lois sur l'immigration aux Etats-Unis.

PHOTOS: Marée noire à Cebu, aux Philippines

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Sauf indication contraire les liens dirigent vers des sites en anglais.

Il y a deux semaines, un navire de transport a fait naufrage au large des côtes philippines de la province de Cebu, faisant 90 morts, après avoir percuté un cargo. L'impact de la collision se fait encore ressentir aujourd'hui après que 120 000 litres de pétrole ont provoqué une marée noire dans les villes côtières de Talisay, Cordova et Lapu-Lapu.

Outre le fait que 300 hectares de mangroves ont été détériorés, la marée noire a déplacé 3000 pêcheurs et menace l'industrie touristique de la région.

Lizzy Oi a visité un village de pêcheurs à Cordova et partage ce qu'elle a vu:

Voici à quoi ressemble Cordova aujourd'hui après les ravages de la marée noire qui a détruit le gagne-pain des pêcheurs de la municipalité. 80% de la population dépend de la pêche pour subvenir à ses besoins quotidiens et maintenant que tout a disparu à la suite de cette tragédie dont l'homme est responsable, ils semblent avoir perdu l'espoir car ils savent que le problème va durer des mois voire des années.

Cordova, Cebu. Photo from Facebook of Lizzy Oi

Cordova, Cebu. Photo page Facebook de Lizzy Oi

Coconut husks used to remove oil. Photo from Facebook of Lizzy Oi

Des écorces de noix de coco sont utilisées pour nettoyer le pétrole. Photo page Facebook de Lizzy Oi

Oil spill also reached Mactan beaches. Photo by @shai_ong

La marée noire a atteint les plages de Mactan. Photo de @shai_ong

Meylou exprime sa sympathie aux personnes touchées par la marée noire:

C'est vraiment tragique. Toutes mes condoléances aux familles qui ont perdu l'un des leurs. C'est terrible pour les villages, les pêcheurs qui ne peuvent pas sortir en mer, les animaux de la mangrove qui sont morts. Il faudra des années à la mangrove pour se reconstituer, mais le nettoyage doit être fait correctement autrement la mangrove disparaîtra:-(. Merci aux bénévoles.

La catastrophe est survenue au plus fort de la saison des ‘fruits’ de la mangrove:

 

Sadaba: #Cebu#OilSpill (la marée noire) survient au plus fort de la saison des fruits de la mangrove| @santinocdn

Les opérations de nettoyage ont immédiatement prises en charge par les habitants.  Tishiana Mann a remarqué des moyens ingénieux de retirer  le pétrole de l'eau:

Les gens sont très inventifs sur les moyens d'aider à contenir la marée noire: par exemple, des salons de coiffure locaux ont envoyé des cheveux humains, et des entreprises de distribution de noix de coco ont envoyé des monceaux d'écorces de noix de coco pour absorber le pétrole. Certains ont même pensé que l'on pourrait utiliser de la sciure de bois pour absorber le pétrole, mais quand on la jette à la mer elle s'envole avec le vent.

Des dons de cheveux et des coupes de cheveux gratuites ont été mis en place par solidarité avec l'opération de nettoyage. Des citoyens concernés ont également ramassé des plumes de poulets.

Parmi les autres nouvelles importantes… je voulais me faire couper les cheveux pour les donner pour la marée noire de Cebu le week-end dernier. Bouh. C'est très proactif en ce moment.

— Janina (@eenasmag) August 28, 2013

Les grands magasins ont aussi appelé à donner des bas pour y mettre les cheveux et faire des barrages flottants #oilspill. #Cebu via @originalJGA— Sun.Star Cebu (@sunstarcebu) August 20, 2013

#Cebuseamishap Coupes de cheveux gratuites dans le hall de la mairie de Cebu. Les cheveux humains sont utilisés pour faire des barrages flottants.

=

Cebu City VM Labella dit que la ville collecte les ‘substances absorbantes’ (cheveux humains, plumes de poulets) pour freiner (la marée noire) #OilSpill

 

Cependant un scientifique met en garde contre l'utilisation de cheveux qui pourrait aggraver la situation.

 

Christina Garcia Frasco pense qu'une réglementation maritime plus stricte est nécessaire:

 

La perte de vies humaines lors de catastrophes maritimes est stupéfiante. Les dommages causés à l'environnement marin sont considérables. Mais le plus inquiétant c'est que presque rien n'a été fait pour éviter de telles tragédies. Tant que les entreprises maritimes continuent à risquer des vies et prendre des risques en faisant naviguer leurs bateaux sur nos eaux, il est clair que la nécessité d'une réglementation maritime plus sévère et une régulation du trafic maritime sont non seulement imminentes mais aussi indispensables.

Pakistan : La justice devient mobile pour les habitants du Khyber Pakhtunkhwa

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[Tous les liens mènent à des pages en anglais, sauf mention contraire.]

On dit que toute justice différée est une justice déniée, et dans la province du Khyber Pakhtunkhwa (KPK) [fr] au nord-ouest du Pakistan, qui est généralement affectée par un trop faible niveau d'éducation et trop de terrorisme, la justice est souvent différée. C'est là que les tribunaux mobiles entrent en jeu. Ces bus peints aux couleurs du drapeau pakistanais ont été lancés dans Peshawar, la capitale du Khyber Pakhtunkhwa, par le gouvernement provincial sous la bannière du parti d'Imran Khan, Pakistan Tehreek-e-Insaaf (PTI), selon Saach TV.

Le tribunal vise ainsi à apporter une justice rapide et non onéreuse à proximité de la population. Des audiences répétées dans des tribunaux engorgés situés loin de chez eux sont une onéreuse affaire pour de nombreux citoyens. Onze de ces tribunaux mobiles pour une justice rapide ont été prévus pour la province avec un soutien financier et technique de la part du Programme des Nations Unies pour le Développement. Ce n'est pas la première fois que des tribunaux mobiles sont introduits au Pakistan. Le Président Asif Ali Zardari a promulgué un décret en 2009 pour créer des tribunaux mobiles afin que la justice soit délivrée rapidement et aux portes des particuliers vivant dans les zones reculées du pays. Néanmoins, les partis d'opposition à cette époque eurent peur que les tribunaux mobiles ne ciblent leurs activistes pendant les manifestations anti-gouvernementales menées par le mouvement des avocats pour rétablir le Président de la Cour Suprême Iftikhar Muhammad Chaudhry, qui fut évincé par l'ancien président du pays, le Général Pervez Musharraf. Mais l'ordonnance d'Asif Ali Zardari sur les tribunaux mobiles fut qualifiée d”inconstitutionnelle’ par les juges, et à l'époque le chef du PTI, Imran Khan, les appela “tribunaux des kangourous” qui, selon lui, auraient supprimé les normes démocratiques. Sous pression, le président et les Parlementaires du Parti du peuple pakistanais (PPPP) abandonnèrent l'idée. Les utilisateurs de médias sociaux ont activement discuté ce nouveau système d'administration de la justice. Nadia Naviwala (@NadiaNavi) a annoncé :

Le premier tribunal mobile du Pakistan a commencé à rendre la justice http://t.co/nEtlH6ujog — Nadia Naviwala (@NadiaNavi) 29 août 2013

Faizan Lakhani (@faizanlakhani) a posté une photo :

Un van du tribunal mobile est garé devant le PDA Building le temps d'une audience à Peshawar. Les tribunaux mobiles en KP ont émis le 1er jugement pic.twitter.com/RvrGn6At1e — Faizan Lakhani (@faizanlakhani) 27 août 2013

L'Express Tribune l'ont qualifiée de “Justice sur Roues”. Dunya TV a rapporté :

The mobile court has been established in a special bus and has been completed with financial assistance provided by United Nations Development Programme (UNDP). Such courts will hold sittings at town, union councils, police stations or other places specified by the high court on rotation basis as may be directed by the district judge.

Le tribunal mobile a été établi à bord d'un bus spécial et a été aménagé avec une aide financière fournie par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). De tels tribunaux tiendront séance dans la mairie, les union councils, les commissariats de police et d'autres lieux spécifiés par la Haute Cour selon un principe de rotation tel que décidé par le juge du district.

WATCH: Pakistan's new mobile court in session. How does day one look like? http://t.co/Ul4SOBucJO #ROL4GOV— UN Development (@UNDP) 29 August 2013

A VOIR : Le nouveau tribunal mobile du Pakistan en session. À quoi ressemble-t-il ? http://t.co/Ul4SOBucJO #ROL4GOV— UN Development (@UNDP) 29 août 2013

Le premier jour, le tribunal mobile a entendu 30 cas à Peshawar. Selon des articles d'actualité, il a libéré des mineurs emprisonnés, écouté des conflits de propriété et imposé de faibles amendes.

Le 1er tribunal mobile du Pakistan a réglé 28 cas sur 30 dans son 1er camp à Hayatabad Peshawar. — Pervaiz Khattak (@Pervaiz_Khattak) 28 août 2013

Les tribunaux mobiles ont reçu un chaleureux accueil dans la province ainsi que dans le reste du Pakistan. Le commentateur et journaliste Wajih Sani (@wajih_sani) a tweeté :

Les tribunaux mobiles à Peshawar, une initiative très postive du Gouvernement du KPK (PTI), doit être appréciée. Geo News couvre cette Nouvelle — Wajih Sani (@wajih_sani) 27 août 2013

@TheNewNormal a partagé une photo publiée par The Express Tribune sur sa page Facebook le jour où les tribunaux mobiles sont entrés en service :

Les tribunaux mobiles ont commencé à travailler…..#KPK pic.twitter.com/EtnnImW7Jd — حسام (@TheNewNormal_) 28 août 2013

Un journaliste professionnel de Peshawar, Musaratullah Jan, a expliqué sur son blog personnel la façon dont les journalistes ont été orientés sur les tribunaux mobiles par le gouvernement KPK. Les opposants du Pakistan Tehreek-e-Insaaf (PTI) comme le Mutahida Qaumi Movement (MQM), ont même loué l'initiative. Syed Ali Raza Abidi (@abidifactor), membre du Muttahida Qaumi Movement à l'Assemblée Nationale du Pakistan et blogueur pour l'Express Tribune, a tweeté :

Le bus du tribunal mobile à KPK est un grand pas fait par le Gouvernement. Mais j'espère qu'ils ont prévu une stratégie pour le sécuriser contre les attaques terroristes. — Syed Ali Raza Abidi (@abidifactor) 27 août 2013

Photo de vignette concédée par l'utilisateur de Twitter Faizan Lakhani

Les agriculteurs colombiens entament une nouvelle semaine de grève

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L'incertitude règne en Colombie après bientôt deux semaines de grève des agriculteurs.

Malgré une avancée des négociations entre le gouvernement et les manifestants, les citoyens ont massivement manifesté le 29 août dans tout le pays, la plupart des manifestations ayant tourné à l'émeute.

Les routes sont toujours bloquées dans certaines parties du pays, bien que vendredi 30 août les manifestants aient publié une déclaration [es] pour faire part de leur décision de lever les blocus et réitérer leur invitation à poursuivre le dialogue avec le gouvernement.

Actuellement, comme le dit Virna Gutierrez, la situation est au point mort:

Le blocus se poursuit à Caquetá. Mes droits sont bafoués. On est comme kidnappés. De nombreux adultes et enfants en subissent les conséquences.

Vous pouvez suivre les compte-rendus et réactions des citoyens sur les mots-clic de Twitter: #ParoAgrario, #MePongoLaRuana (qui fait référence au ruana, un vêtement que portent les paysans Colombiens ), #ParoNacional et #paroagrariocolombia.

Chine : Dix villes à fuir pour les Chinois

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