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Reflets, une nouvelle plateforme pour les blogs cubains

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logocubvaCuba possède déjà une plate-forme de blogs hébergée par un fournisseur cubain mais ces derniers jours est apparue sur la place publique la plate-forme Reflejos (reflets) qui regroupe une trentaine de blogs écrits dans cette île et qui se propose de regrouper en un même lieu ceux qui se trouvaient sur des serveurs internationaux et ceux qui étaient déjà chez un hébergeur cubain.

Ce que l'on appelle “La famille des blogs cubains” a été développé par une équipe de créateurs appartenant au Club des jeunes pour l'informatique et l'électronique (JCCE). Elle se propose d'être le miroir dans lequel Les Cubains pourront découvrir leurs intérêts et leurs espoirs communs.

Reflejos est accessible depuis l'étranger mais il n'est pas possible d'y faire héberger un blog créé hors de l'île. Pour y créer un bog il est nécessaire de s'y connecter depuis le territoire national, plus précisément depuis le JCCE. Les 31 blogs répertoriés à ce jour chez Reflejos portent, entre autres, sur culture et société, sport, politique, histoire et traduction.

En outre, à partir de cette plate-forme, sont proposés des liens vers d'autres sites ou blogs à visiter, certains d'entre eux sont déjà bien connus comme cyberLa Joven Cuba. On trouve également des liens vers trois autres sites: Ecured, Cubadebate et les Joven Clubs eux mêmes

La Tendedera, un réseau social monté par cette même équipe n'est pas accessible en dehors de l'île.
Reflejos se trouve sur le serveur CUBAVA.CU.

* Images de CUBAVA.CU


Cameroun : Que promettent les candidats aux élections législatives et municipales du 30 septembre prochain ?

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Les élections, ou du moins les campagnes électorales, sont généralement l’occasion pour les hommes politiques de rivaliser d’adresse en termes de promesses. Et ceux du Cameroun, en lice pour les élections en vue du renouvellement des députés à l’assemblée nationale et des conseillers municipaux (au niveau des communes que compte le pays), du 30 septembre prochain, ne semblent pas échapper à la règle.

 

Les départements au Cameroun par région - Domaine public

Les départements au Cameroun par région – Domaine public

Même si le plus souvent ces promesses ne sont pas toujours tenues, au moins elles donnent un aperçu des ambitions (supposées) des uns et des autres et, d’une certaine manière, nous donnent une idée des différents manquements du pays ou de la communauté concernée. Mais encore faudrait-il que les différents candidats aient des programmes bien définis et qu’ils les fassent connaitre.

Candidats, déclinez vos programmes !

Comme l’affirme Crescence Nyindi dans un article paru sur le site Echos des Grands Lacs :

proposer des programmes cohérents n'est pas la chose la plus aisée pour certains partis politiques engagés dans la course.

Car, depuis le début de la campagne électorale le 15 septembre dernier, nombreux sont les camerounais qui ne cessent de tendre l’oreille sans vraiment rien entendre de concret venant de la bouche de nombreux candidats en lice. C’est dire si ces candidats brillent par la qualité et la consistance de leurs programmes.

Comme un air de déjà vu

Cela va sans dire que tous les partis politiques en lice dans les différentes circonscriptions électorales ont des programmes, plus ou moins clairement définis. Cependant, le manque d’ambition et d’innovation dans la plupart  de ces plans d’actions laisse à désirer.

Dans un article paru sur son blog, le blogueur Mathias Mouendé Ngamo, présente le programme du Cameroon People’s Party (CPP) d’Edith Kah Walla : « qui convoite 132 sièges à ces élections municipales » dans quelques circonscriptions administratives du pays dont celle de Douala 1er. Un programme qui se déclinerait en 3 axes (politique, économique et social). Ce parti entend par exemple :

former par an 1000 jeunes en informatique, « afin de qu’ils correspondent au nouveau profil de l’emploi recherché par les entreprises.

Comme si le pays ne dispose pas déjà d’assez de jeunes formés et compétents dans ces domaines.

Idem pour ce candidat du Social Democratic Front qui promet :

 du travail aux jeunes et une éducation plus accrue notamment.

Pour certains candidats du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC – parti du président Biya), l’heure n’est pas non plus à l’innovation. On préfère continuer dans la même lancée que celle du mandat précédent. C’est le cas notamment de la candidate de ce parti en lice pour la mairie de Yaoundé 4e, qui avoue vouloir continuer ses œuvres entamées lors de son précédent mandat.

Vue sur Yaoundé, Capitale du Caméroun -Domaine public

Vue sur Yaoundé, Capitale du Cameroun -Domaine public

Mais de qui se moque-t-on au juste ?

Le pire, ce sont ces candidats qui usent de pratiques peu orthodoxes, frisant presque la corruption, pour s’attirer la sympathie des électeurs, préférant les séduire par la bière et la nourriture, à défaut de les séduire avec un plan d’action digne de ce nom et transforment ainsi leur pseudo meetings électoraux en des fêtes populaires, comme le relate Joseph Olinga dans cet article repris par le site cameroun24.net :

Un candidat à un siège à la représentation nationale bien connu du bataillon, est en campagne dans un marché de la ville de Douala. Après un tour des installations sommaires sur fond de youyous, le candidat à la députation interpelle une vendeuse de mets de pistache et lui achète tout son plateau. Un exploit qu’on ne vit pas tous les jours. La vieille dame visiblement éberluée promet «solennellement» d’accorder son suffrage au candidat. Les mets achetés sont aussitôt distribués aux badauds qui ont envahi le théâtre. Et, puisque que la consommation du piment nécessite une bonne bière, notre candidat visiblement au fait des us locaux débloque, séance tenante, une centaine de mille pour l’achat du « précieux liquide». Youyous, valses d’applaudissements et fin du meeting. Le tout dans une ambiance de bénédictions au bénéfice du candidat que la clameur confie à Dieu.

Des scènes récurrentes en ces temps de campagnes, souligne-t-il:

Un autre candidat bien connu de l’opposition gare son véhicule. Le « Messie » est aussitôt entouré par une horde de conducteurs de mototaxis, des vendeurs et quelques curieux. «J’espère que vous voterez pour nos listes aux municipales et aux législatives », leur lance-t-il (ndlr). Quelle question ? «Considérez que vous êtes déjà élu» scandent les populations. Une liasse de billets de banque est remise «au doyen». Distribution des affiches aux invités, salve d’applaudissements et fin de meeting. Le candidat se remet à bord de son véhicule escorté par une dizaine de mototaxis le tout sur une chanson populaire revue en l’honneur du désormais député.

Des scènes assez surréalistes, qui illustrent parfaitement la médiocrité de certains « politicards » assoiffés de pouvoir comme les nomme le blogueur Franck William Batchou. Des comportements visant à masquer l’absence de programmes et qui, lorsqu’ils sont généralisés, pourraient laisser penser que les camerounais n’ont pas conscience de l’importance de ces élections et du sens que revêt leur vote. Heureusement, il y’en a qui ne sont pas dupes.

Quand les citoyens prennent les choses en main

Face à l’inconsistance de la plupart des programmes (pour ceux des candidats qui en ont), les populations semblent avoir décidé de prendre leur propre destin en main en interpellant les différents candidats sur des sujets qui leur tiennent à cœur. C’est le cas notamment de ces organisations de la société civile qui, à travers le projet « santé aux urnes », veulent attirer l’attention des candidats sur les problèmes d’accès aux soins de santé auxquels sont confrontés de nombreux camerounais. Des appels qui nous l’espérons, ne tomberont pas dans des oreilles de sourds.

Quoiqu’il en soit, le dernier mot revient aux électeurs. Du moins, théoriquement.

Attaque de Westgate à Nairobi : le récit sur les médias sociaux

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Shurufu est un journaliste tanzanien basé à Dar es Salaam. Il twitte sur @shurufu. Voir aussi son billet Global Voices Author Remembers Friends Slain in Nairobi Mall Attack.

[Liens en anglais] En un instant tout a basculé. Le 21 septembre 2013, un commando de rebelles armés a pris d'assaut un centre commercial huppé de Nairobi, la capitale du Kenya, et a ouvert le feu, tuant selon le dernier bilan 69 personnes et en blessant des centaines d'autres.

Twitter a rendu en temps réel la confusion de l'attaque alors que les usagers ont d'abord rapporté ce qu'ils croyaient être une explosion. Peu après midi, l'information a commencé à filtrer sur le réseau social que quelque chose d'horrible se passait au Westgate Mall, un des endroits de Nairobi où aimaient à se retrouver les expatriés et les Kenyans de la classe moyenne.

Ma Bradley (@NyamburaMumbi) a twitté :

explosion à westgate… c'est grave ?

Dans les quelques minutes qui ont immédiatement suivi l'information, on ignorait encore ce qui se passait au juste. Une incertitude qu'exprime Naporneon Pornaparte (@aCreole) dans son tweet :

Explosion ou fusillade ? “@NyamburaMumbi: explosion à westgate… c'est grave ?

Pour certains, le lieu même de l'incident était discuté. Ramsy Ama Ramah (@ramjanja) suggérait que les récits initiaux indiquant une explosion à Westgate étaient erronés :

yoh l'explosion est à Mathare pas à Westgate

Mais il n'a pas tardé à s'avérer que quelque chose de grave se déroulait au centre commercial. Confirmation en est venue lorsque le Ministère de l'Intérieur a twitté cette instruction :

Nous demandons instamment aux Kenyans de se tenir éloignés du centre commercial Westgate à westlands jusqu'à nouvel ordre

Ce qui se faisait jour sur la twittosphère, c'est que des individus en armes avaient investi Westgate, informait la journaliste Smriti Vidyarthi (@SmritiVidyarthi) :

RESTEZ LOIN du centre commercial Westgate – des individus lourdement armés font feu dans le centre commercial. Informez famille et amis d'éviter la zone.

L'Inspecteur Général de la Police David Kimaiyo a confirmé via son compte twitter (

Veuillez ne pas aller au centre commercial Westgate à Westlands. La police a bouclé la zone.

Malgré cette information des autorités, la nature de ce qui était traité restait mystérieuse, même pour elles, du moins à en croire ce qu'elles disaient publiquement, comme l'ont révélé les déclarations du Secrétaire permanent au Ministère de la Sécurité intérieure aux journalistes :

PS #Mutea : Nous avons envoyé la surveillance aérienne. Nous confirmons la présence de criminels armés mais n'avons pas établi qui ils sont, laissez la police kenyane faire son travail

Mais d'autres sources à l'intérieur de la police kenyane commençaient à se rendre compte qu'il s'agissait d'autre chose que d'un vol à main armée. Voici Robert Alai (@RobertAlai), l'un des premiers à rapporter que quelque chose de plus sinistre était en cours :

De nombreux étrangers et locaux abattus dans l'attaque de Westgate. Ce n'est pas un hold-up. Source policière.

Quand des images comme celles-ci ont commencé à circuler, il devenait évident qu'un acte de terrorisme était perpétré à Westgate :

Ne regardez pas si vous ne voulez pas

Qui est derrière l'attaque de Westgate ?

Vers 23 heures, le Président Uhuru Kenyatta s'est adressé au pays et a confirmé que les événements de Westgate étaient bien un attentat terroriste. Sur KTN :

M. Kenyatta, d'un ton grave, a informé son peuple de l'énormité de ce que vivait le Kenya :

Ce matin, un commando de terroristes armés a pénétré par la force dans le centre commercial Westgate dans la zone de Parklands à Nairobi et déchaîné une violence insensée sur les clients et les employés. Ils ont tué au moins 39 personnes innocentes et en ont blessé plus de 150 autres. Avec la nation toute entière, je me tiens aux côtés des familles de ceux qui ont perdu la vie et adresse à tous les Kenyans les plus profondes condoléances.

On apprendrait par la suite que lui aussi avait perdu des proches :

D'après les compte-rendus, le neveu du président, Mbugua et sa fiancée Wahito, ont été tués pendant l'attaque, et selon le récit d'un témoin, Mbugua s'était échappé sain et sauf du bâtiment lorsqu'il s'est aperçu que sa fiancée y était toujours piégée. Il s'est précipité pour la sortir de là, et a été tué avec sa fiancée dans la fusillade.

S'il se confirmait que l'attaque de Westgate était un acte terroriste, on ignorait encore qui l'avait perpétré.

Dans son adresse à la nation, le Président Kenyatta n'avait pas assigné la responsabilité à un mouvement particulier. Mais bientôt, un compte Twitter que l'on pense contrôlé par Al-Chabab, un mouvement islamiste somalien, revendiquait l'attaque. Le compte a été suspendu depuis, mais leur revendication a été captée dans cette collection Storify par Canoe News. Robert Alai a aussi réussi à enregistrer une image de la page Twitter supposée d'Al-Shabaab avant sa fermeture :

#AlShabaab dit maintenant qu'ils vont bientôt poster la vidéo de l'attaque de Westgate

Et de fait, quelques heures plus tard, un clip YouTube supposé être de Al-Chabab a été mis en ligne. D'un ton religieux grandiloquent, le message était glaçant :

Peu après, un groupe d'érudits musulmans a réagi avec colère aux affirmations des membres supposés d'Al-Chabab que leur opération a été commise au nom de l'Islam. La populaire plate-forme nigériane en ligne Nairaland a cité un certain Sheikh Abu Eesa Niamatullah, dénonçant leur transformation du sang de civils en marchandise bon marché. Et de poursuivre :

Il n'y a rien que vous touchiez sans le détruire, il n'y a pas de cause légitime que vous adoptiez sans la corrompre, vous n'avez jamais croisé le sacré de la vie humaine sans le violer, et vous n'avez jamais agi au nom de l'Islam sans le polluer.

Al-Chabab, pourquoi maintenant ?

L'audace de cette attaque à conduit certains à y discerner le signe d'une nouvelle phase chez les islamistes somaliens.

En août de cette année, l'analyste Abdihakim Ainte (@Abdikhakim) écrivant sur le site web Al-Monitor a émis l'hypothèse que les revers infligés en Somalie au mouvement par les troupes ougandaises et kenyanes l'ont contraint à adopter une tactique plus asymétrique de guérilla. Pour preuve :

Dans un récent message audio, Ahmed Godane, le cerveau opérationnel d'al-Chabab, a fait savoir qu'il est déterminé à inverser l'activité en chute libre de l'organisation. Cela comporte, selon ses mots, des plans pour mettre en place toute une nouvelle génération pouvant collaborer avec une tactique djihadiste extrêmement mobile. A la différence de al-Chabab 1.0, al-Chabab nouvelle version aura probablement de nouveaux recruteurs, pour la plupart des jeunes sous la trentaine, à l'aise en Occident et parlant couramment les langues étrangères, pour séduire les nouvelles générations. Cela ressort à l'évidence des nouvelles images publiées par al-Chabab montrant trois jeunes Américains-Somaliens morts en combattant. La vidéo “Le chemin du paradis : des cités jumelles au pays de la migration” fait partie des messages de propagande approuvés par al-Qaida pour attirer la nouvelle génération.

Pendant ce temps, Ken Menkhaus sur Think Progress convient qu'Al-Chabab est certes affaibli. Menkhaus déduit que ce dernier pari du mouvement est une tentative pour redessiner les termes du conflit somalien :

L'attaque de Westgate est le dernier en date des signes de faiblesse du mouvement. Il s'agit d'un pari désespéré et à haut risque des Chabab pour renverser leurs perspectives. Si l'attaque mortifère parvient à susciter des violences d'auto-défense de la part des Kenyans ordinaires ou des réactions sévères des autorités contre les résidents somaliens, les Chabab auront une opportunité de se reconvertir en milice d'avant-garde protégeant les Somaliens contre les ennemis extérieurs. Ils ont désespérément besoin de recadrer le conflit en Somalie en opposition Somaliens contre étrangers, au lieu des Somaliens en quête de paix et de retour à la normale contre un mouvement djihadiste toxique.

Sur Twitter, Charles Onyango Obbo (@coboo3) n'est pas de cet avis, et dit que l'attaque montre qu'Al-Chabab est en train de métastaser :

Intéressant, mais mon analyse est que Al-Chabab se métamorphose en mouvement terroriste régional, loin de décliner.

Une version partagée par l'analyse du site web Somalia Newsroom, qui explique que l'attaque de Westgate attack était l'inévitable contre-coup de l'intervention incessante du Kenya en Somalie. Soulignant au passage que le défaut de stratégie à long terme au Kenya pour lutter contre le terrorisme peut expliquer la force persistante d'Al-Chabab :

Le  gouvernement pourrait progresser davantage en combattant l'influence d'al-Chabab et de ses sympathisants par la construction de ponts entre communautés au lieu de chercher des boucs émissaires, l'offre aux communautés sous-équipées de plus de ressources pour servir les jeunes et les familles, et la mise en chantier de sérieuses réformes et de responsabilité dans l'action des forces de sécurité envers les civils.

Si l'approche kenyane d'al-Chabab a quelques succès à son actif, elle a créé de la tension en Somalie et laissé sans solutions les faiblesses chez soi. Plutôt que de répliquer avec une rage aveugle à l'attaque de Westgate, le Kenya devrait faire son examen de conscience et répondre calmement aux vraies questions qu'il affronte pour accroître la stabilité à l'intérieur et à l'extérieur.

Nul doute qu'avec le temps, d'autres réflexions et analyses suivront sur les épouvantables événements du 21 septembre.

Lire aussi : Global Voices Author Remembers Friends Slain in Nairobi Mall Attack.

Pérou: Le riche patrimoine archéologique du Pérou saccagé par la spéculation

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Ce billet, écrit par Jessica Mota, a été publié à l'origine [pt] le 21 août 2013, par l'agence journalistique d'investigation brésilienne Agência Pública dans le cadre de la série sur PatrimônioAmeaçado (patrimoine menacé, en portugais).

Il était quatre heures de l'après-midi le samedi 29 Juin, quand Estequilla Rosales, une Péruvienne de 51 ans, a entendu un bruit venant de l'autre côté du site archéologique qu'elle connaissait très bien. En tant que vice-présidente de l'association Kapaq Sumaq Ayllu [SP] depuis 14 ans, elle a été chargée d'aider à protéger un patrimoine culturel national du Pérou, le complexe archéologique de El Paraíso de 45 hectares, un des plus grands et des plus anciens au Pérou. C'est à cet endroit qu'elle passe ses journées. Et c'est à proximité, sur la colline de Santa Josefina, qu'elle a construit sa maison.

Le bruit provenait de quelque chose à laquelle Estequilla ne serait jamais attendue, pas même dans ses cauchemars. Un groupe d'hommes faisant usage d'équipement lourd détruisait l'un des onze monticules archéologiques inscrits sur le site. Sous ce petit monticule, il y avait une pyramide pré-inca, de quatre à six mètres de haut et 2,5 kilomètres carrés, qui date de l'antiquité.

L'endroit où une des onze pyramides de El Paraiso a été détruite comme on le voit d'après les traces sur le Photo: Jessica Mota / Agência Pública

L'endroit où une des onze pyramides de El Paraiso a été détruite comme on le voit d'après les traces sur le sable. Photo: Jessica Mota / Agência Pública

“J'étais désespérée, ne sachant pas quoi faire, parce qu'il n'y a pas de couverture téléphonique ici. Alors, je suis  montée sur la colline et j'ai dit au gardien d'appeler la police”, se souvient Estequilla:

Agora estou MAIS calma. Mas quando Aconteceu realmente senti uma dor imensa, Como uma pessoa soi fosse, euh ser muito para mim Querido. Porque é parte de meu país, estavam assassinando minha identidade, minha cultura. E isso é, Côme se pode dizer, uma Traição à pátria. Eu Sinto Que um peruano seja tão ignorante par destruir assim.

Maintenant, je me sens plus calme. Mais quand c'est arrivé, j'ai senti vraiment une douleur profonde, comme s'il s'agissait d'une personne, quelqu'un que j'avais beaucoup aimé. Parce que cela fait partie de mon pays, ils avaient assassiné mon identité, ma culture. Et c'est, pourrait-on dire, une trahison de la patrie. Je suis profondément désolée qu'un péruvien puisse être assez ignorant pour détruire ainsi.

Localisation du complexe archéologique de El Paraíso dans la région de Lima, Pérou. Photo: Bruno Fonseca pour Agência Pública

Localisation du complexe archéologique de El Paraíso dans la région de l'état de Lima, Pérou. Photo: Bruno Fonseca pour Agência Pública

Le Complexe archéologique de El Paraiso, à une heure de Lima, dans le comté de San Martin de Porres, est situé dans une zone où il y a une spéculation immobilière croissante. Découvert dans les années 1950, le site est resté inactif jusqu'en décembre 2012, quand le ministère de la Culture a commencé à réaliser le projet. Au fil des années, la zone entourant le site a été progressivement reprise comme propriété privée. Aujourd'hui, la ligne de démarcation du site archéologique est exactement là où les parcelles privées et les cultures commencent.

Il y avait 12 pyramides inscrites sur le site. La principale a été presque entièrement restaurée par l'archéologue suisse Fredéric Engel entre 1965 et 1966. En janvier 2013, le service responsable des fouilles au ministère péruvien de la Culture a découvert des preuves suggérant que El Paraiso est aussi ancien que les pyramides d'Egypte ou la civilisation mésopotamienne. Datant d'il y a de 4.500 à 4.800 ans, il serait l'un des berceaux de la civilisation du continent latino-américain. C'est la preuve que, bien avant les Espagnols, l'Église et le Christ, Lima était déjà une grande capitale.

Marco Guillén, l'archéologue en chef du projet élaboré par le ministère de la Culture à El Paraíso, explique:

É uma das poucas cidades no mundo que tem uma continuidade cultural ao longo do tempo. E isso é uma grande vantagem. (…) Lima, a capital, tem a waka [sic] (monumento antigo e sagrado) mais antiga do Peru. É como a civilização surge aqui. A destruição da pirâmide significa arrancar a folha de um livro da história do Peru. Não se pode saber o que aconteceu.

Elle est l'une des rares villes au monde qui présente une continuité culturelle au fil du temps. Et c'est un grand avantage. (…) Lima, la capitale, possède la plus ancienne huaca [sic] (monument antique et sacré) au Pérou. C'est la façon dont la civilisation apparaît ici. La destruction de la pyramide équivaut à la déchirure d'une page d'un livre de l'histoire du Pérou. Il n'y a pas moyen de savoir ce qui s'est passé.

Au milieu de la route, il y avait une pyramide

Quand on quitte Lima pour se rendre à El Paraíso, on prend un minibus – une sorte de camionnette dont le nombre dépasse celui des autres moyens de transport public à Lima – jusqu'à la ville voisine de Pro. C'est un voyage de 40 minutes à travers la circulation chaotique de la capitale péruvienne. De là, il y a deux minibus pour atteindre une voiture, près de la gare, conduite par l'un des membres de l'Association Kapaq Sumaq Ayllu. Le paysage est nu, parsemé de modestes maisons. Quand on arrive à la voie étroite qui mène au complexe, on voit des ordures abandonnées à l'air libre, des vautours et des enfants qui cherchent des jouets au milieu de la saleté.

J'observe un mur qui longe le bord de la route sur tout le chemin. “C'est une muraille”, explique Miguel Castillo, responsable du projet d'El Paraíso, assis à l'arrière de la voiture. Plus tard, je saurai que la muraille a 30 kilomètres de long et entoure les collines de la région. Au fil du temps, il a fait place tout le long du chemin à des bâtiments et à des terrains privés.

“Quand nous sommes arrivés, il y avait des panneaux placés sur chaque colline. Ils pensent que ce domaine leur appartient”, dit l'un des archéologues du projet. La pancarte dit “propriété privée reconnue. Loi du 8 août 1984″, suivie de la description de la zone et son numéro d'immatriculation. Photo: Jessica Mota / Agência Públic

“Quand nous sommes arrivés, il y avait des panneaux placés sur chaque colline. Ils pensent que ce domaine leur appartient”, dit l'un des archéologues du projet. La pancarte dit “propriété privée reconnue. Loi du 8 août 1984″, suivie de la description de la zone et son numéro d'immatriculation. Photo: Jessica Mota / Agência Públic

Castillo explique :

O Estado é ineficiente. Tem recursos para delimitar e proteger as wakas [sic], mas não o fazem. É igual no Brasil, na Argentina… O que se tem é a iniciativa pessoal de algumas pessoas, de arqueólogos. Mas não é suficiente.

Le gouvernement est inefficace. Il a les moyens de définir et de protéger les huacas [sic], mais il ne fait rien. Il en est de même au Brésil, en Argentine … Ce que nous avons est dû à l'initiative personnelle de quelques personnes, des archéologues. Mais ce n'est pas suffisant.

Les membres de l'Association Kapag, ainsi que leurs agents de sécurité, ont été victimes d'une agression une semaine auparavant. Pour des raisons de sécurité, un vigile a accompagné notre groupe – avec toute l'équipe d'archéologues – marchant dans la zone où la pyramide avait été détruite.

Les ouvriers autochtones qui étaient embauchés auparavant pour l'excavation, sont maintenant assis sur le sommet des collines, et surveillent. Après la destruction de la pyramide, la sécurité a été redoublée. Il y a maintenant quatre policiers qui protègent le lieu, jour et nuit, ainsi que deux gardiens d'une entreprise privée embauchés par le ministère de la Culture, et ils font tous un gros effort pour superviser l'ensemble des 45 hectares de terrain.

Brésil : “Masse Critique Fortaleza” aura sa piste cyclable

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[Tous les liens mènent à des pages en portugais, sauf mention contraire.]

Les cyclistes de Fortaleza auront bientôt un espace réservé pour leur moyen de transport. Dès le 16 septembre 2013, l'Autorité municipales pour le transport, les services publics et la citoyenneté, en portugais AMC, entamera la réalisation d'une piste cyclable sur la rue Ana Bilhar, à quelques pâtés de maisons de la plage dans le district de Meireles. La réalisation de la piste cyclable est considérée comme une victoire résultant de la mobilisation de cyclistes, en particulier le groupe Massa Crítica Fortaleza (Masse Critique Fortaleza).

Le 4 août, des membres du moLesuvement ont pris les choses en mains et créé une piste cyclable dans cette même rue. Le groupe audiovisuel Verso de Pé Quebrado – Narrativas (Verset en Pied Brisé – Narrations) a enregistré leurs actions en vidéo et l'a partagée sur des sites sociaux le jour même, générant commentaires et éloges. Il faut noter l'ingénieux équipement conçu par les membres pour peindre la ligne, utilisant un caddie et des tubes pour répandre la peinture sur l'asphalte. http://www.youtube.com/watch?v=Roq26AWROZk

L'AMC a cependant effacé la piste cyclable ”citoyenne” dans la nuit du 5 août, alléguant le manque de dialogue aves les autorités responsables des voies publiques.

Le groupe a ensuite programmé un rassemblement aves des travailleurs de l'AMC pour faire pression sur eux afin qu'ils séparent une partie de la route avec de la peinture pour en faire une piste cyclable. L'AMC a décidé, finalement, de rétablir la piste cyclable, cette fois officiellement.

Respect pour les cyclistes et sécurité à vélo

Quelques jours avant l'action piste cyclable, un cycliste avait été écrasé et tué, choquant les enthousiastes des deux-roues. Le 25 juillet, Francisco Severiano Filho, 61 ans, roulait à vélo sur l'Avenue de l'Université après la sortie du travail quand il fut écrasé par un bus et tué instantanément. Suivant la tradition internationale d'honorer les cycliste tués dans de tels accidents avec un vélo peint en blanc, des membres de Massa Crítica et leurs supporters ont érigé un vélo blanc lors d'une opération qu'ils ont appelée Bicicleta Fantasma (Vélo Fantôme).

Bicicleta Fantasma em homenagem ao ciclista Francisco Severiano, morto por atropelamento. Foto do perfil Massa Crítica Fortaleza no Facebook.

Vélo Fantôme en l'honneur du cycliste Francisco Severiano, mort écrasé. Photo extraite du profil de Massa Crítica Fortaleza sur Facebook, utilisée avec permission.

Fortaleza fournit des pistes cyclables séparées par une barrière sur quelques avenues, mais il n'y a qu'une piste cyclable simplement délimitée par de la peinture, située rue Benjamin Brasil dans le district de Maraponga. La piste cyclable rue Ana Bilhar, qui mesurera deux kilomètres de long, sera la seconde dans la ville à être séparée par de la peinture. L'utilisateur Facebook Felipe Alves a partagé avec joie la nouvelle et a profité de l'opportunité pour provoquer les sceptiques :

Alguém ainda vai dizer que reivindicar não funciona? E essa é só o começo… Parabéns Massa Crítica Fortaleza e Associação dos Ciclistas Urbanos de Fortaleza – CICLOVIDA!

Y a-t-il encore quelqu'un pour dire que revendiquer ne sert à rien ? Et ce n'est que le début. Félicitations à Massa Crítica et à l'Association des Cyclistes Urbains de Fortaleza-CICLOVIDA !

La décision des Autorités Municipales a été rendue publique le 13 septembre, quelques jours seulement avant le début de la Semana da Mobilidade (Semaine de la Mobilité), un événement organisé par l'Association des Cyclistes Urbains de Fortaleza-CICLOVIDA (Associação dos Ciclistas Urbanos de Fortaleza – CICLOVIDA) et par Massa Crítica destiné à faire réfléchir les gens sur le vélo en tant qu'alternative viable de mobilité urbaine. Le programme inclut des discussions, des sorties, et des activités destinées à sensibiliser les automobilistes, avec un point culminant lors de la Journée Mondiale Sans Voiture le 22 septembre.

Des sites Internet interdits en Chine mais autorisés à Shanghai

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South China Morning Post a rapporté [en anglais] que la Chine va lever l'interdiction sur les accès Internet dans la Shanghai Free-trade Zone [zone de libre-échange de Shanghai] pour les sites actuellement interdits en Chine, y compris Facebook, Twitter and The New York Times. En réponse à cette nouvelle, les internautes chinois ont posté en ligne des commentaires sarcastiques, mais la plupart ont rapidement été censurés. Offbeat China a traduit [en anglais] certains de ces commentaires.

“L'humanité à nouveau perdante” au Pakistan après le double attentat contre des chrétiens

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Christian community protest in Hyderabad following a bomb blast in Peshawar. More than 60 people have been killed in a double suicide bomb attack on a church in northwest Pakistan, officials say

Manifestation de la communauté chrétienne de Hyderabad après l'attentat de Peshawar. Photo de Rajput Yasir. Copyright Demotix (22/9/2013)

[liens en anglais] Un duo de kamikazes s'est fait exploser après la messe du dimanche dans une église vieille de 130 à Peshawar. Le quotidien Dawn a rapporté la mort de plus de 80 personnes dans cet attentat monstrueux.

Les minorités du Pakistan sont en danger depuis de nombreuses années. L'aile des Jundullah des talibans pakistanais [fr] a revendiqué l'attentat de dimanche et un porte-parole a déclaré :

Ils (les chrétiens) sont les ennemis de l'Islam, c'est pourquoi nous les ciblons. Nous continuerons nos attaques contre les non-musulmans sur le sol pakistanais.

Gojra [fr] dans la province du Pendjab en 2009, les islamistes ont incendié 77 maisons et tué huit chrétiens après des rumeurs qu'un exemplaire du Coran, le livre saint de l'Islam avait été profané (voir article de GV). Dans une autre affaire, la fillette chrétienne Rimsha Masih [fr] a été arrêtée par la police pakistanaise en août 2012 (article de GV) et encourait potentiellement la peine de mort en vertu de la loi pakistanaise sur le blasphème pour avoir prétendument profané des pages du Coran.

D'après un rapport de 2011 de la Commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde, les minorités du Pakistan sont dans la ligne de mire. La Commission a aussi publié une chronologie des attentats contre les chrétiens dans le pays pendant les dix dernières années.

Peshawar (province du Khyber Pakhtunkhwa) est gouverné par le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, fr), dont le chef Imran khan [fr] soutient les négociations avec les talibans, mais après l'attentat dans ce réservoir de voix du PTI, le processus de paix pourrait connaître un coup d'arrêt.

Businesses close in anger after Church blasts in Peshawar. Image by Rajput Yasir. Copyright Demotix (23/9/2013)

Les commerces baissent le rideau pour protester contre le double attentat à l'église de Peshawar. Photo de Rajput Yasir. Copyright Demotix (23/9/2013)

Les réactions à l'attentat contre l'église ont été bruyantes sur les réseaux sociaux.

Kristina Yn wa écrit sur le blog Let Us Build Pakistan (LubPak, ‘Construisons le Pakistan') un billet intitulé : Coupables de l'attentat contre l'église de Peshawar : les talibans ou nous ?

Chaque fois que j'ai condamné de telles atrocités sur les médias sociaux, la réaction la plus forte que j'ai reçue, c'est que je veux diffamer le Pakistan. Que je suis anti-pakistanaise. Et la plus grosse de toutes, que je suis anti-Islam. J'ai été choquée de voir mes propres amis qui m'ont connue la moitié de leur vie me dire cela tout juste parce que j'ai pris position pour la justice et l'égalité pour un être humain qui [est] aussi mon compatriote.

Rick Moran écrit sur le blog American Thinker :

Le gouvernement pakistanais pourrait-il en faire plus pour protéger les chrétiens, les chiites et autres minorités religieuses ? Bien sûr que oui. Ils sont parfaits pour rendre hommage à l'oecuménisme, mais quand le moment arrive de démontrer leur engagement pour la liberté religieuse, il n'y a plus personne. Comme l'Egypte sous les Frères Musulmans, les belles paroles sur la protection des chrétiens sont vidées de sens par les prêcheurs radicaux qui montent la population contre les coptes.

Le célèbre journaliste pakistanais Dr Shahid Masood (@Shahidmasooddr) a écrit dans un tweet :

Nous devons frapper les terroristes d'un poing de fer MAIS le dialogue doit être poursuivi avec ceux qui veulent la paix !

Sadanand Dhume (@dhume), éditorialiste du Wall Street Journal a plaisanté sur l'idéologie du père de la nation Muhammad Ali Jinnah. Le militant laïque et anti-taliban Tarek Fatah (@TarekFatah) a répliqué à sa critique :

Jinnah : “Vous êtes libres d'aller dans vos temples… ou tous autres lieux de culte.” [et les djihadistes sont libres de vous y exploser.]

Jinnah mentait et il savait qu'il mentait. Il est le premier responsable du nationalisme islamiste qui balaie le monde aujourd'hui

Patriote baloutche, l'éditorialiste au Daily Times Mir Muhammad Ali Talpur (@mmatalpur) a tweeté :

L'attentat de l'église de Peshawar prouve que dans cet Etat de garnison c'est l'humanité qui est perdante. Les exécutants et leurs apologistes sont également coupables.

Members of a Christian Community stage a protest against twin blasts at a Church in Provincial Capital Peshawar. Image by Sultan Dogar. Copyright Demotix (23/9/2013)

Les membres d'une communauté chrétienne manifestent contre le double attentat dans une église dans la capitale provinciale Peshawar. Photo de Sultan Dogar. Copyright Demotix (23/9/2013)

Journaliste à Express News Pakistan, Buhran Chaudhry (@burhan_fawad) a commenté :

Si les chrétiens sont tués parce que non musulmans, alors les musulmans devraient être tués parce que non chrétiens – justice pour tous

Fatima Aziz (@Fatie) a écrit sur Twitter :

Les chrétiens pakistanais traités comme des locataires indésirables, détestés, dans leur propre pays

Le militant de la Ligue musulmane du Pakistan (N) [fr ; qui gouverne actuellement le pays NdT] Arbaaz butt (@ItsBazi) a écrit qu'il ne pensait pas que les talibans ont attaqué dans l'église :

Je ne crois pas que ce sont les talibans qui ont commis l'attentat dans l'église, peut-être les agences du Pakistan qui l'ont fait, car elles n'aiment pas les négociations.

Anon Pak (@Anonpak) a écrit :

C'est drôle comment les islamistes peuvent tuer leurs propres compatriotes et appeler ça une vengeance contre les frappes de drones.

Moin Warraich (@moinwarraich) a écrit sur la page de Xia que l'armée pakistanaise est impuissante à combattre les talibans :

L'armée pakistanaise ne peut pas combattre les nationalistes baloutches comme ils combattent les islamistes. Alors si vous gagnez vous changez la mentalité

Etudiant à l'Université Iqra, Fahad Khan (@MrFahadKhan) a réclamé la protection des chrétiens dans de nombreuses villes de la province pakistanaise du Pendjab.

La communauté chrétienne a aussi manifesté à Bahawalpur, Gujranwala, Sahiwal, Mandi Bahuddin et Hafizabad.

Zarmina (@ZarminaF) a commenté :

Le blanc du drapeau pakistanais rougit de jour en jour. Tellement perturbée par l'#AttentatEglise Peshawar, quelle sorte d'animaux élevons-nous ?

Aves à Peshawar (@ZamanKheil) a écrit :

Je condamne fermement l'acte honteux commis hier par les terroristes à Peshawar. Des Pakistanais sont morts et nous devons être en deuil des disparus !

Le Secrétaire Général de l'ONU Ban Ki-moon, le président afghan Hamid Karzai et la Commission américaine de la liberté religieuse dans le monde ont condamné l'attentat.

Global Voices coopère avec InfoAmazonia

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[Sauf mention contraire, les liens renvoient à des pages en anglais]

Une nouvelle forme de visualisation des articles de Global Voices au sujet de la forêt amazonienne est maintenant disponible sous forme de carte sur le site Internet InfoAmazonia.org. A travers un partenariat du contenu, la carte spécifique et interactive d'Info Amazonia est mise à jour avec les informations les plus récentes des médias citoyens parues sur Global Voices au sujet de l'Amazonie en AnglaisPortuguais and Espagnol.

La plate-forme, un projet de Internews et du site environnemental brésilien O Eco [portugais], a été lancée en juin 2012 à la conférence des Nations-Unies pour le développement durable Rio+20. Il vise à “aider à améliorer la compréhension de l'impact global de cette région importante du monde”  par le regroupement des articles et données concernant les changements environnementaux dans la forêt amazonienne :

InfoAmazonia logo. Follow them on Twitter for updates: @InfoAmazonia.

Suivez les mises à jour de InfoAmazonia sur Twitter : @InfoAmazonia.

InfoAmazonia fournit des informations et rapports récents sur la région amazonienne menacée. Un réseau d'organisations et de journalistes délivrent les mises à jour provenant des neuf pays de la forêt. Les données utilisées seront en permanence disponibles librement en téléchargement et renouvelées fréquemment. La comparaison entre les articles et les données vise à améliorer la perception du public concernant les problèmes de l'Amazonie.

La région amazonienne est l'une des zones les plus riches en biodiversité au monde et freine le changement climatique en absorbant le CO2. Au vu de son importance, la région a fait face à de sérieux défis environnementaux.

Comme Global Voices l'a rapporté dans la page spéciale Forest Focus: Amazon créée à l'occasion de l’Année Internationale des Forêts des Nations Unies (2011) :

Dans la région de la forêt amazonienne, la déforestation impacte environ 30 millions de personnes et 350 groupes indigènes et ethniques. Mais la forêt amazonienne, et d'autres forêts similaires, sont en train de devenir rapidement les victimes majeures de la civilisation alors que la population humaine croissante menace toujours plus ces importants biomes.

Une plate-forme au service de la communauté

“Utilisez-nous comme un outil”, a dit le coordinateur du projet et collaborateur au Knight International Journalism Gustavo Faleiros à l'équipe de Global Voices en leur proposant de servir la communauté des médias citoyens à travers les cartes et la visualisation des données de l'Amazonie :

Nous voulons être votre support de cartes et de visualisation.

Nous avons accepté le défi et invité InfoAmazonia à nous dessiner une carte avec les limites de l'Amazonie légale pour un article de Global Voices paru en juillet dernier concernant la promulgation d'une loi au Brésil ouvrant la porte à la culture de la canne à sucre pour la première fois dans cette zone, qui inclut les zones géographiques de la forêt amazonienne, de la savane tropicale de Cerrado [fr], et la zone humide du Pantanal [fr].

Cinq articles supplémentaires de Global Voices ont déjà été cartographiés sur la plate-forme InfoAmazonia depuis juin, représentant un pas en avant pour notre communauté de journalisme de données d'Amérique Latine.

InfoAmazonia invite chacun à participer au partage de données, articles et coordonnées géographiques à travers l’outil de soumission du site. Les cartes existantes, organisées par éditeur ou catégories telles que zones protégées et territoires indigènesdéforestationpétrole et gaz, entre autres, peuvent aussi être intégrées à d'autres pages en utilisant l’outil de partage.


A l'ONU, la présidente brésilienne appelle au respect mondial de la neutralité du Net

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La neutralité du Net, le respect de la vie privée et les droits de l'homme ont été mis en avant dans le discours (pdf) [en anglais] de la présidente Dilma Rousseff lors de la 68ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, le 24 septembre 2013. La dirigeante a dit que l'ONU doit établir les protections internationales des utilisateurs d'Internet contre l'espionnage et a annoncé l'intention du Brésil de préparer la création de mécanismes multilatéraux de gouvernance et d'utilisation d'Internet. Bientôt le mot-clic #DilmaNaONU est devenu un sujet tendance sur Twitter.

Un rapport d'enquête par Globo TV [en portugais] de début juillet, basé sur les fuites d'Edward Snowden, dénonçait la priorité de la N.S.A. d'espionner les communications électroniques des citoyens brésiliens, y compris les appels téléphoniques de la présidente, des ambassades et de l'entreprise nationale pétrolière Petrobras. Dans son discours, la présidente a considéré la surveillance électronique comme une violation sérieuse des droits de l'homme et un acte de non-respect des principes qui devraient régir les relations entre pays souverains.

Neuf morts et des milliers de déplacés après les inondations en Roumanie

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[billet d'origine publié le 20 septembre] Neuf personnes ont perdu la vie lors des crues subites qui ont submergé les alentours de Galati, port du Danube dans l'Est de la Roumanie. Les inondations ont touché 21 localités et détruit des centaines d'hectares de cultures. Une grande partie des voies ferrées ont été aussi endommagées, ce qui a causé le déraillement de plusieurs wagons de passagers vides.

Ces quatre derniers jours, des milliers de personnes ont dû quitter leurs maisons à cause des crues dans l'Est de la Roumanie. Les pluies torrentielles ont entraîné une montée rapide du niveau de l'eau le jeudi 12 septembre 2013. Parmi les victimes, une fille de huit ans a été arrachée des bras de son père.

 

Rescuers and locals push through the floodwater in Eastern Romania; photo courtesy of Balkan Inside, used under Creative Commons license.

Les sauveteurs et les habitants bravant l'inondation dans l'Est de la Roumanie ; photo grâce à l'aimable autorisation de Balkan Inside, utilisée avec la licence Creative Commons.

Eugen Chirita, porte-parole des services d'urgence de la région de Galati, a affirmé : “Depuis Jeudi, il y a neuf morts, 6900 évacués et 1735 maisons inondées.”

Kristalina Georgieva, Commissaire Européen pour la Coopération Internationale, l'aide humanitaire et l'intervention d'urgence, a twitté :

#Roumanie#Inondations 9 victimes et beaucoup de dégâts. Les autorités ont mobilisé + de 1000 agents. Avec les prévisions de nouvelles pluies abondantes, nous nous tenons prêts pour aider en cas de besoin.

Un autre utilisateur de Twitter, @FauziPewarisPG, se demande si cela n'est pas le résultat du changement climatique :

La crue subite en #Europe s'empare encore de vies humaines et détruit les biens – 9 victimes et 600 évacués environ à Galati en #Roumanie.

@kGeorgievaUE#inondation#Roumanie La fréquence et la férocité des inondations en #Europe sont à la hausse. Elles sont toutes le signe du #ChangementClimatique.

Jim Bedient, observateur de la météo et astronome, a twitté depuis l'Ukraine :

Inondations – Galati, Roumanie : INONDATION (INFORMATION)  http://t.co/ltwCPimsc1— Jim Bedient (@airDX)

Au même moment, mille sauveteurs, soldats et policiers mettent tout en oeuvre, tandis que le premier ministre roumain Victor Ponta rassemblait plus d'informations sur la situation locale. La vidéo ci-dessous rend compte de l'ampleur des dégâts et du niveau des eaux le premier soir des inondations, avec les sauveteurs et les locaux sauvant les villageois et le bétail.

L'Europe se fâche contre la France à propos des Roms

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Manifestation de Roms à Paris en 2007 photo Philippe Leroyer licence creative commons

Manifestation de Roms à Paris en 2007 photo Philippe Leroyer licence creative commons

Les derniers propos du Ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls ont relancé la polémique au niveau des rapports houleux entre la France et les Roms, en France et en Europe. Interviewé sur France Inter le 24 septembre, il a affirmé

ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation [avec les populations locales]“.

Ces déclarations semblent affoler twitter et déchaîner les commentaires :

Reprenant un sujet déjà très sensible pour l'image de la France en matière de droits humains, ces déclarations attirent au gouvernement français les foudres du Conseil de l'Europe :

Ce débat perpétue une tendance inquiétante vers une rhétorique anti-roms discriminatoire et incendiaire, et risque de prendre un virage dangereux avec les prochaines élections municipales et européennes.”

 

Le typhon Usagi a frôlé Hong Kong

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Le typhon Usagi, ou “la tempête du siècle”, a traversé le Sud de la Chine et a juste causé quelques désagréments à Hong Kong : une perturbation des transports et des achats de panique au supermarché. Tom Grundy de Hong Wrong possède une collection intéressante de photos et vidéos sur la légère perturbation qu'ont connue les citadins.

Le dirigeant chinois déchu Bo Xilai condamné à la prison à perpétuité

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[Liens en anglais sauf mention contraire] L'homme politique chinois en disgrâce Bo Xilai a été condamné à la prison à perpétuité le 22 septembre 2013, coupable de corruption, de détournement de fonds et d'abus de pouvoir. Il a décidé de faire appel.

Selon le South China Morning Post, Bo a crié sa colère à l'annonce du verdict par la Cour de Justice du Peuple de Jinan, avant d'être rapidement emmené par la police du tribunal. La cour a publié le verdict sur son compte officiel Weibo.

Depuis début 2012, la chute de l'étoile politique montante était devenue l'un des scandales politiques chinois de premier plan.

Bo Xilai, fils de l'un des plus éminents dirigeants révolutionnaires de la Chine communiste, a occupé des postes importants et était promis à un brillant avenir. Cependant, la carrière de Bo a commencé à décliner quand sa femme a été impliquée dans l'assassinat d'un homme d'affaires britannique en Chine et quand l'un de ses meilleurs lieutenants a tenté de trouver asile à l'ambassade des Etats Unis. La divulgation de meurtre, corruption, abus de pouvoir et crimes sexuels a choqué la Chine.

Les médias d'Etat ont utilisé le procès de Bo pour servir d'exemple et démontrer l'état de droit et la détermination du parti à lutter contre la corruption.

China Daily commente :

La façon dont le procès a été conduit est tout à fait significative pour l'avenir. Avant le procès, personne ne pensait qu'il serait relayé via un micro blog. En voyant le procès en direct sur internet, certains disent que cela va créer un précédent pour de prochains procès similaires. C'est une image médiatisée pour dire que les procès doivent être basés sur des faits et s'appuyer sur la loi.

Le Quotidien du Peuple écrit :

对薄熙来的坚决依法惩处充分表明,党纪国法面前没有例外,不管涉及到谁,都要一查到底,都要依法严惩。

La peine irréductible de Bo Xilai, selon la loi, démontre qu'il n'y a pas d'exceptions face à la discipline du parti et aux lois nationales. Quelle que soit la personne impliquée, l'instruction s'exercera et la peine sera conforme à la loi.

Global Times ajoute :

China's Fallen Politician Bo Xilai Sentenced to Life Imprisonment

Le politicien chinois déchu Bo Xilai condamné à la prison à vie 

Le cas Bo Xilai est clairement une sonnette d'alarme. La détermination et l'assurance des autorités centrales à poursuivre la corruption dans le respect de la loi est inébranlable. Tout soupçon doit être écarté.

En raison de la récente répression sur les rumeurs en ligne, la plupart des commentaires sur Weibo qui ont suivi la condamnation de Bo étaient en faveur des médias nationaux. Un utilisateur de Weibo “Ningmen yu Shaonianyi” [chinois] s'en fait l'écho :

薄熙来案反映了党反贪污的决心

Le cas de Bo Xilai prouve que le Parti est décidé à combattre la corruption.

Un commentateur politique de Pékin, Li Weidong, croit [chinois] que la condamnation de Bo à la prison à vie ne va pas vraiment le toucher :

具体刑期对薄这样的人物无多大影响,过十年八年他就可以「保外就医」出来与家人团聚。之前被判监的陈希同和陈良宇,都是坐牢几年后即「保外」出来。

Le terme de “prison à perpétuité” n'a pas beaucoup d'impact sur un tel personnage, et après huit ou dix ans il sera libéré pour “raison de santé”. Précédemment, Chen Xitong et Chen Liangyu [fr] avaient été condamnés à la prison à perpétuité et ont été libérés au bout de quelques années.

Par ailleurs, Zhang Ming, professeur à l'Université du Peuple en Chine, pense que le cas de Bo n'est certainement pas la fin de la menace qui pèse sur le pouvoir du Parti. Sur son blog personnel il écrit [chinois] :

不管怎么说,薄熙来现象被中止了。但是,这个现象所提出的问题,却没有解决。中共内部的合法性危机,并不会因为最高层位置的确定而宣告结束。内部的纷争和动荡,还在发酵。中共18大之后令人反常的持续高压维稳,最大的可能,是高层的问题。跟当年审判四人帮不同,此番审理薄案,政治问题完全被抛开。但是,薄案留下的政治问题,却作为隐患依旧存在。今后的中共政权,无论乐意与否,必须得正视这个问题。

Le phénomène Bo Xilai est réglé. Cependant, les problèmes soulevés par ce phénomène ne sont pas résolus. La crise interne de la légitimité du Parti Communiste Chinois n'est pas terminée à cause du népotisme établi des dirigeants. Les querelles et l'agitation internes continuent à fermenter. Après le 18ème Congrès du Parti Communiste Chinois, le souci anormalement constant de maintien de la stabilité est probablement dû au problème des dirigeants. Contrairement au procès de la Bande des Quatre [fr], les problèmes politiques n'ont pas été abordés lors du procès. Cependant les problèmes politiques laissés derrière lui par Bo sont toujours présents. A l'avenir, qu'on le veuille ou non, le régime communiste devra affronter le problème.

En finir avec le silence : “Queer Pakistan”

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[Les liens mènent à des sites en anglais, sauf mention contraire.]

MISE A JOUR du 25 septembre 2013 : Queer Pakistan a entre-temps été interdit et fermé par les autorités le jour même de la publication de cet article en version originale anglaise. Les administrateurs du site ont transféré le contenu en miroir vers un nom de domaine différent.

“S'il vous plaît dites-moi, y a-t-il un médecin qui pourrait m'aider à devenir hétéro ?” Voici l'une des questions sur le forum du nouveau site web Queer Pakistan (@QueerPK) qui a pour objectif de fournir un soutien aux communautés LGBT au Pakistan, et d'entamer une discussion sur des sujets qui sont tabous ailleurs dans une société où l'homosexualité est condamnée par la religion et la loi.

L'un des fondateurs du site web a parlé anonymement de ses objectifs à Global Voices.

L'initiative est présentée dans un article intitulé “Bonjour le monde ! Laissez-moi vous présenter Queer Pakistan” :

Combien de fois avez-vous entendu l'expression ‘homosexuel pakistanais’ ? Ou ‘queer pakistanais’ ? Vous connaissez probablement davantage les termes désobligeants qui sont utilisés au Pakistan pour nommer la communauté LGBTQ. … Et vous en avez probablement ri ! Avez-vous déjà pensé à ce que vit une personne pakistanaise queer ? Ce qu'elle doit traverser ? Ou vous êtiez trop occupés à penser que c'est quelque chose d'‘occidental’ et qui n'existe pas au Pakistan ? Et bien, PLUS MAINTENANT ! Nous sommes là ! Et nous sommes là pour montrer notre existence.

Screenshot of the Queer Pakistan website.

Capture d'écran du site web Queer Pakistan.

Un autre article parle de coming out au Pakistan :

Pour un jeune Pakistanais 'normal', internet est la principale source pour toutes sortes de connaissances et d'événements à travers le monde. Ça vaut aussi pour un jeune homosexuel pakistanais qui approche internet avec son principal tourment qu'est le fait d'être homosexuel. Comme internet est dominé par du contenu en provenance de pays occidentaux, presque tous les sites web gay vous encouragent à ‘sortir du placard’, à dire au monde entier que vous êtes homosexuel et à être vous-même. C'est un excellent conseil mais seulement si vous vivez dans un pays où les lois et la législation sont strictes et où il n'y a pas de fanatiques religieux exécutant leur propre règle. Au Pakistan, les choses sont différentes. Nous ne serons même pas appréciés par les gens les plus éduqués si nous sommes publiquement qui nous sommes. De plus, nous courons un grand risque pour notre intégrité physique. Cela ne change rien que vous soyez un garçon ou une fille. Le risque est quasiment le même.

L'article conclut :

Nous ne recommandons pas de faire son coming out et d'être ouvertement gay dans une société comme le Pakistan, néanmoins nous mettons l'accent sur l'importance pour vous-même de faire votre coming out. C'est extrêmement important que vous acceptiez votre sexualité et que vous sachiez qui vous êtes réellement.

L'un des fondateurs de Queer Pakistan a parlé anonymement des objectifs et de la vision du site web à Global Voices.

Global Voices (GV) : Quel est l'objectif de Queer Pakistan ?

Queer Pakistan (QP) : Queer Pakistan a pour objectif de commencer à construire un débat ouvert sur des problèmes qui sont autrement considérés comme indicibles. Nous entendons utiliser le pouvoir des médias sociaux pour construire une communauté parce qu'actuellement il n'y a aucun soutien disponible pour le grand nombre de personnes LGBT dans le pays. En plus de fournir une ressource basée sur la prise de conscience et la pédagogie à la communauté, nous prévoyons d'initier un plaidoyer LGBT et une résistance tout en fournissant ce que nous appelons un “soutien virtuel” à la communauté. Il y a eu toutes sortes d'attaques dans les médias grand public sur les communautés LGBTQIA et ils sont rarement défendus alors nous estimons qu'il est temps de prendre les choses en mains et au moins de commencer à parler.

GV : Existe-t-il d'autres sites web axés spécifiquement sur la communauté LGBTQ pakistanaise ?

QP : À ma connaisssance, il y en a deux ou trois. Il y a aussi quelques groupes ”secrets” sur Facebook qui traitent des problèmes mais ils ont une approche différente qui est d'atteindre et de soutenir la communauté silencieusement. Bien que j'apprécie leurs efforts, je ne pense pas que cela soit suffisant parce qu'il y a une communauté considérable qui n'est même pas connectée à un support virtuel et leur seule solution est de chercher une ressource en ligne. Nous essayons d'être cette ressource.

GV : Comment fonctionne cette ressource ?

QP : Nous fournissons un espace de discussion à travers nos section blog, page de soutien et page Facebook où les gens peuvent initier les discussions ou y participer. La section blog accueille les messages d'invités et nous avons aussi mis en place la section commentaires où chaque commentaire est autorisé tant qu'il ne s'agit pas de harcèlement et qu'il n'incite pas à la violence. Sur la page de soutien, chacun peut nous envoyer des questions anonymement et une équipe y répond, composée de deux médecins ainsi que des personnes qui ont traversé tout ce que la société peut leur jeter dessus. Cette section est supervisée par un expert en psychologie favorable aux queers pour assurer que le conseil donné est approprié.

GV : Votre site web est essentiellement en anglais ; est-ce que cela en limite la portée ?

QP : Nous essayons d'en faire une plateforme bilingue. Alors que l'anglais est parlé et compris par la majorité des internautes pakistanais, nous comprenons qu'il y a une population considérable qui a des difficultés à le comprendre. C'est la raison pour laquelle nous mettons les contenus de première importance en ourdou également. Notre portail de vidéo en ligne travaille avec des partenaires de contenus étrangers pour produire des vidéos sous-titrées en ourdou. Dans le futur, nous souhaitons mettre tout le contenu disponible dans les deux langues.

Un parc de Tokyo menacé par la course olympique de canoë

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Photo of Kasai Rinkai Park by flickr user Yuichi Sakuraba

Photo du Parc de Kasai Rinkai, de Yuichi Sakuraba, Flickr (CC BY-NC 2.0)

Plus de 13 000 personnes ont signé une pétition [japonais] sur Change.org, exhortant le gouverneur de Tokyo et le Comité Olympique Japonais à ne pas détruire une partie du Parc de Kasai Rinkai afin de construire un stade pour la course de canoë.

Tokyo et le Comité olympique japonais prévoient d'y aménager la course pour les prochains Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020. Et ce malgré 25 années d'efforts concertés dans le Parc de Kasai Rinkai afin de ramener la biodiversité détruite par le développement et la pollution.

L'initiateur de la pétition décrit [japonais] la beauté et la diversité de la nature dans ce parc :

東京都が世界に誇る都市の中の自然公園です。公園の池や草むらや松林には、野鳥226種、昆虫140種、クモ80種、樹木91種、野草132種、絶滅危惧種に指定されているクロツラヘラサギもいます。多くの家族が憩い、自然とふれあい、サイクリングや散歩道を楽しみ、大都会の疲れを癒しています。

Le Parc de Kasai Rinkai est un parc de classe mondiale à Tokyo. Dans ses bassins, ses étendues d'herbes et forêts de pins, 226 variétés d'oiseaux sauvages, 140 espèces d'insectes, 80 espèces d'araignées, 91 variétés d'arbres, et 132 espèces de plantes sauvages cohabitent ensemble. Vous pouvez même apercevoir des spatules à face noire (oiseaux), répertoriées parmi les espèces en danger. Les familles viennent ici évacuer leur stress de la vie citadine, et se promener à pied ou à vélo afin de profiter de la nature.

La Société Ornithologique du Japon a soumis une requête [japonais] fin août au gouverneur métropolitain de Tokyo et au Comité olympique japonais afin de modifier leur projet d'utiliser le Parc de Kasai Rinkai pour la compétition de canoë.

Le journaliste animalier et de la faune et la flore Eiki Sato a écrit un message sur son blog [japonais] à l'intention du Gouverneur de Tokyo Naoki Inose :

葛西臨海公園は、猪瀬さんがよくご存じのように、東京都が 東京湾沿岸の汚染や埋め立てで“破壊された自然環境を再生しようと” 作った公園です。(略) 葛西臨海公園の面積の約半分は、カヌーの競技場とその施設になるという 計画なんですね。 (略) 25年もかかって取り戻した都会の中の切ない大自然。25年ですよ、 一瞬でぶっ壊して大金を使う算段なんですよ。 あの場所に、高さ9メートルの長い長いコンクリの壁でできた1万人導入の観客席の塀、似合わない事は、あなたが一番イメージできてるでしょう。

Cher Gouverneur Inose, comme vous le savez très bien, le Parc de Kasai Rinkai est un parc construit par le Gouvernement Métropolitain de Tokyo avec “l'intention de recréer l'environnement naturel de Tokyo, qui a été détruit par la pollution et la demande de terre-pleins”. [...] Le projet pour les Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020, est d'utiliser une partie du parc pour la course de canoë et ses équipements. [...] En allouant des millions pour le financement de ce projet, vous détruirez la nature que les gens ont tant contribué à recréer ces 25 dernières années. Cher Gouverneur, je suis sûr que vous pouvez facilement imaginer que ce parc n'est pas le lieu approprié pour un canal et un mur de 9 mètres de hauteur d'une capacité de 10 000 spectateurs.

Le billet a été rapidement partagé sur les réseaux sociaux et a attiré beaucoup d'attention, suscitant un pic de 200 000 connexions grâce aux 59 000 recommandations sur Facebook.

Sur le blog [japonais] d'Eiki Sato, on peut voir des photos de cette nature sous-représentée à Tokyo.


Centrafrique : “Ne nous oubliez pas !”

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Le conflit centrafricain se détériore de manière alarmante depuis décembre 2012 entre le gouvernement centrafricain et les rebelles de la Seléka. Après des mois de conflits, les rebelles de la Seléka annoncent la prise du palais présidentiel le 24 mars 2013. Le président François Bozizé se réfugie en République démocratique du Congo et Michel Djotodia, chef de la rébellion, s'autoproclame président de la République. Plusieurs tentatives d'intégration de la rébellion échouent et la Sékéla est aujourd'hui officiellement dissoute. Cependant, les anciens rebelles continuent de sévir sur le territoire, pillant sans impunité toutes les villes qu'ils traversent.

Crise humanitaire 

La situation humanitaire est catastrophique dans certaines villes mais surtout à l'intérieur du pays. Les exactions des rebelles, en toute impunité font monter la colère des civils. Camille Mandaba, résident de Bangui, décrit une opération des rebelles “présentée comme une opération de désarmement” :

Ils m'ont mis à genoux, menacé de leur arme avant de piller mon domicile. L'argent, les matelas, la télévision, les vivres, les téléphones, le réfrigérateur, tout a été emporté.

Mgr Nongo-Aziagbia, évêque de la ville Bossangoa, témoigne aussi des crimes des anciens rebelles qui se présentent parfois comme réprésentant des forces de l'ordre:

“La dignité humaine a été complètement bafouée. De part et d’autre, les exactions qui sont commises sont vraiment effroyables.”

 

Rebelles en République centrafricaine via wikipedia CC-BY-2.0

Rebelles en République centrafricaine via wikipedia CC-BY-2.0

En campagne, les exactions sont encore plus cruelles. Une image prise par les satellites US montrent la destruction de villages entiers:

Le rapport de Human Rights Watch fait état de plus de 1 000 maisons détruites dans au moins 34 villages ainsi que des exécutions sommaires :

Les premiers ont quitté leurs maisons, cinq d'entre eux, et ont été regroupés sous un arbre … ils étaient attachés ensemble par les bras. Ils ont ensuite été tués par balle l'un après l'autre.

Le conflit n'épargne personne. Même les enfants sont recrutés dans les groupes armés, comme le montre cette photo d'un enfant soldat:

Pillage sytématique 

Plusieurs observateurs suggèrent que le conflit est entrain de devenir une opposition entre chrétien et musulmans. Les sauts de tension augmentent certes entre civils chrétiens et rebelles à majorité musulmanes mais plusieurs observateurs estiment que le conflit est plus d'ordre économique que religieux. Ainsi Thierry Vircoulon, spécialiste de l'Afrique centrale à l'International Crisis Group (ICG) affirme que :

 la Séléka ne sont pas venus convertir les Centrafricains, ils sont venus les voler. Cela n'a rien à voir avec ce qui s'est passé au Mali.

Un résident de la centrafrique partage cette analyse :

Les patrons militaires de la rébellion n'ont jamais eu l'ambition de reconstruire le pays. Ils savent qu'ils n'ont pas vocation à durer alors ils considèrent Bangui comme un butin

Béatrice Epaye, ancienne députée et maintenant membre du Conseil national de transition, désespère de la situation du catastrophique du pays:

Nous sommes les oubliés de l’Afrique, même ce conflit a été oublié. Mon appel c’est qu’on ne nous oublie pas. Il ne faut qu’on nous laisse nous entretuer et on en est déjà arrivés là.

 

Kenya : En l’absence de numéro d’urgence, les appels à l’aide passent par Twitter

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Philip Ogola - Kenya Red Cross

Philip Ogola dirige le centre de commande des réseaux sociaux de l’antenne kényane de la Croix-Rouge, depuis son bureau à Nairobi. Photo de Valerie Hamilton (publiée avec l’autorisation de PRI.org)

Cet article, accompagné d’un reportage radiophonique, de Valerie Hamilton pour The World a été publié le 24 septembre 2013 sur PRI.org. Il est republié par Global Voices dans le cadre d’un accord de partage de contenu.

Lorsque des membres armés du groupe Al-Chabab ont attaqué le centre commercial Westgate Mall de Nairobi, Philip Ogola n’a pas perdu une seconde, il a tweeté :

 ATTENTION : Évitez le @WestgateMallKe dans Westlands. Lourde fusillade signalée. #RedCross  @EMS_Kenya Ambulances sur les lieux.

Philip Ogola dirige le centre de commande des réseaux sociaux de l’antenne kenyane de la  Croix-Rouge, depuis différents écrans dans les bureaux du siège de l’organisation à Nairobi. C’est là que je lui ai rendu visite en septembre, avant l’attaque.

Au cours de l’année dernière, il a converti les comptes de la Croix-Rouge kényane sur les réseaux sociaux en véritables numéros d’urgence virtuels, rassemblant les informations sur les situations d’urgence et publiant des bulletins concernant la sécurité publique 24/24 h.

« C’est incroyable la quantité d’informations que nous pouvons obtenir en ligne, explique-t-il. Nous pouvons connaître le lieu exact de l’incident, trouver des photos, savoir combien de blessés sont à déplorer, etc. Avant c’était très compliqué. »

Il a participé à la coordination de centaines d’opérations, établissant le lien entre les utilisateurs des réseaux sociaux sur le terrain et les services d’urgence à travers tout le pays. Tout cela grâce à l’aide de citoyens lambda et de leurs téléphones portables.

« Les Kenyans ont pensé : ouah, je peux réellement sauver une vie en pressant sur un bouton. Et c’est devenu viral. »

Voici comment fonctionne le système : la personne qui assiste à un accident, une fusillade ou un incendie prend contact avec la Croix-Rouge kényane via Twitter, Facebook ou SMS ; Philip Ogola effectue une recherche en ligne, sur les réseaux sociaux, pour trouver des photos, le lieu précis et d’autres informations sur le cas en question ; en quelques minutes, il transmet ces informations aux services d’urgence sur le terrain.

« Si nous recevons une alerte concernant une question de sécurité, nous la transmettons à la police. S’il s’agit d’un immeuble en feu, nous la transmettons aux pompiers, puis nous appelons une équipe en renfort. Nous sommes devenus l’outil de signalement pour tout type d’incident. Nous n’avons jamais eu de tel outil au Kenya. »

Il est bien connu que les services d’urgence kenyans manquent d’efficacité. Le petit feu qui s’est déclaré cet été à l’aéroport international Jomo Kenyatta a détruit un terminal avant que les pompiers arrivent à maîtriser l’incendie. Il n’existe aucun numéro de téléphone national pour les urgences médicales et aucun plan d’urgence national.

Toutefois, des milliers de Kenyans sont en contact avec la Croix-Rouge via les réseaux sociaux, grâce à leur téléphone. En cas d’urgence, il est fréquent qu’ils appellent la Croix-Rouge en premier lieu.

« Même le gouvernement fait parfois appel à nous au lieu de déployer son propre système, ajoute Joanne Gitau, répartitrice d’ambulances pour la Croix-Rouge, spécialement lorsqu’il s’agit de situations à large échelle. »

L’attaque terroriste perpétrée au Westgate Mall est la situation de crise la plus grave que le Kenya ait connue depuis l’attentat à la bombe contre l’ambassade des États-Unis de 1998. Sur Skype, quelques jours après l’attaque, Philip Ogola me racontait que des personnes prises au piège dans le centre commercial avaient demandé de l’aide à la Croix-Rouge via Twitter.

« Je recevais des tweets de personnes depuis le parking souterrain, de blessés, de personnes qui se cachaient dans le bâtiment. Je recevais des tweets de personnes à l’extérieur qui disaient : Ma mère est à l’intérieur. »

Phili Ogola a créé le mot-clic #RedCrossTrace pour aider à mettre en lien les tweets de personnes qui se trouvaient dans le centre commercial et ceux de proches inquiets à l’extérieur. Depuis son iPad, à la station de triage, hors du bâtiment, il a publié des informations sur les victimes, les secours, les personnes disparues, les services de soutien psychologique et a participé à l'organisation d'une campagne nationale de don de sang sans précédent.

Depuis, Twitter compte de nombreuses publications où il est considéré comme un héros. Il dit qu’il n’aurait jamais pu réaliser tout cela sans les réseaux sociaux.

« Il aurait été impossible de se faire une idée de la situation sur le terrain, de connaître les besoins et de publier des informations à ce sujet. C’était facile pour moi de tweeter : Nous avons besoin de seringues, de pansements, d’eau. Les réponses étaient instantanées. »

La Croix-Rouge kenyane compte plus de 100 000 abonnés sur Twitter et 26 000 sur Facebook. Un jour normal, Philip Ogola estime qu’avec ses publications et les republications dont elles bénéficient, ses informations arrivent à plus de 5 millions de personnes.

Depuis l’attaque du Westgate Mall, ces comptes ont connu un succès mondial, informant près de 50 millions de personnes, aux quatre coins de la planète.

Liens

A l'assaut des mythes sur le Kazakhstan

Avec la Coupe du Monde, le Brésil devient un marché prioritaire de la surveillance

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"Gigantes do setor de vigilância obtêm contratos em diversas cidades para monitorar brasileiros durante os jogos de 2014 - desde  escanners de segurança até softwares de rastreamento remoto." Foto: Agência Pública

“Les géants du secteur de la surveillance obtiennent des contrats dans diverses villes pour enregistrer les brésiliens pendant les J.O. de 2014 – des scanners de sécurité aux logiciels de suivi à distance.” Photo: Agência Pública

[Tous les liens renvoient à des pages en portugais]

Cet article, écrit par Bruno Fonseca, Jessica Mota, Luiza Bodenmüller et Natalia Viana, a été publié à l'origine le 6 septembre 2013 par Agência Pública, en couverture spéciale #SpyFiles3.

Peu après avoir été informée de l'affaire d'espionnage par la N.S.A. américaine, la présidente Dilma Rousseff a demandé aux ministres Paulo Bernardo (Communications) et José Eduardo Cardozo (Justice) d'inclure dans le Marco Civil da Internet [une charte des droits des internautes brésiliens] un dispositif permettant de suspendre les opérations des entreprises qui coopéreraient avec les systèmes d'espionnage internationaux. “Ce peut être une banque, une entreprise de téléphonie”, a dit le ministre des Communications.

Mais garantir la sécurité des données sensibles peut passer aussi par les entreprises multinationales de la surveillance, une bonne partie de la demande croissante de surveillance pour la Coupe du Monde étant comblée par les géants du secteur – les mêmes entreprises qui fournissent les équipements et logiciels aux polices du monde entier, y compris le gouvernement américain et la N.S.A..

Une grande partie de ces entreprises sont mentionnées dans le récente publication, sur Wikileaks, du projet Spy File 3, une compilation de 249 documents de 92 entreprises, dont des brochures, contrats et métadonnées afférentes à quelques-unes des principales entreprises du secteur. Ils montrent que, dans la perspective des “Grands Evénements”, le Brésil devient une priorité pour l'industrie mondiale de la surveillance.

Le Secrétariat Extraordinaire de Sécurité pour les Grands Evénements (SESGE) investit dans diverses technologies de sécurité publique. Déjà 200 millions de reais [soit 87 millions de dollars américains ou 66 millions d'euros] ont été dépensés en contrats sur le plan national. Et l'industrie des équipements de surveillance s'est assurée de profiter de cette opportunité. Ces dernières années, divers salons commerciaux ont eu lieu dans le pays.

Quand les spécialistes de la surveillance s'unissent

En juillet, à Brasilia, ce fut le tour du ISS World, qui réunit polices, agences de sécurité et analystes des renseignements pour une formation en interception légale, investigation électronique de haute technologie et équipements d'intelligence des réseaux. Financée par les plus importants du secteur, tels que Gamma Group, Hackingteam, Cobhan Surveillance, Hidden Technology, GlimmerGlass et l'entreprise brésilienne Suntech, ce sont leurs directeurs qui ont animés les ateliers.

Quelques cours expliquaient, par exemple, comment utiliser les réseaux sociaux pour les renseignements sur les sources publiques en investigations criminelles, ou comment mieux utiliser Facebook : depuis la sécurité sur Facebook à la rétention de données et à l'interaction avec les forces de sécurité. Une autre formation, dispensée par l'entreprise Group 2000 Netherlands, abordait le fonctionnement de l'interception de données au niveau national, combinée au LBS (Location-based service) – un service de programmation d'ordinateurs qui permet d'inclure la localisation et l'horaire dans un système utilisé. L'entreprise IPS avait pris pour thème les médias sociaux et les messageries web : l'architecture de Big Data pour l'interception massive, en plus d'un cours sur “l'intrusion futée” de réseaux sociaux et messageries web. L'entreprise brésilienne Suntech, qui fait maintenant partie du groupe américain Verint, a financé une journée complète de formation, spécialement focalisée sur l'interception de télécommunications.

En plus de l'ISS, la LAAD, Latin American Aerospace & Defence, le principal salon commercial de sécurité et de défense d'Amérique Latine est organisé au Brésil depuis 1995, avec l'appui des Ministères de la Défense et de la Justice. Ces dernières années, les Grands Evénements sont devenus le principal sujet de ce salon, base pour les grandes affaires du secteur.

En 2011, par exemple, le Ministère de la Défense a annoncé le projet pour un Système Intégré de Surveillance des Frontières (SISFRON), basé sur un réseau de capteurs interconnectés à des systèmes de commande et de contrôle. Les militaires souhaitaient accélérer la construction du système pour la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques. Le coût estimé, de 6 à 7 milliards de reais [entre 2,7 et 3,1 milliards de dollars américains ou entre 2 et 2,3 milliards d'euros], a stimulé le marché international. A juste titre : même si la construction du système est remis à une filiale de Embraer, le groupe Saab, de Suède, a divulgué que sa filiale allemande MEDAV va fournir, en tant que sous-traitant, des stations de capteurs stationnaires et mobiles pour le programme, avec la capacité d'enregistrer et d'identifier la direction des fréquences HF, VHF et UHF.

Cette année, plus de 30 000 visiteurs se sont présentés au LAAD, qui a abrité 720 exposants de 65 pays, dont les représentants des ministères de la défense d'Ukraine, du Royaume-Uni, de l'Argentine et de l'Afrique du Sud. En 2014, année de la Coupe du Monde, une version plus réduite, mais tout de même sur la sécurité, est prévue du 8 au 10 avril 2014 au [centre d'exposition] Riocentro.

[Lisez la seconde partie du reportage [en portugais] : IBM au Brésil, la surveillance dans les rues : commandement et contrôle]

Les Yéménites veulent agir : TEDxSanaa 2013

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Il semble que le TedxSanaa soit la seule action positive ayant eu lieu dernièrement au Yémen. Pas étonnant que de nombreux Yéménites attendaient avec impatience le coup d'envoi d'une nouvelle série de discussions stimulantes de TedxSanaa 2013, pour porter leur attention loin de toutes les politiques et les turbulences qui paralysent le Yémen. Tandis que le thème de janvier était “Susciter l'espoir au Yémen”, le nouveau thème est “L'important est d'agir “.

Une vidéo promotionnelle a été publiée il y a deux mois sur la page Facebook de TEDxSanaa sur YouTube, pour inviter les internautes à participer en rejoignant la communauté TedxSanaa :

L'événement a été lancé le 13 novembre, pour être animé par deux brillants jeunes Yéménites -  Sarah Al Zawraqi et Osamah Abdullah. Il y a une légère augmentation de la participation des femmes dans ce panel de novembre. Parmi les 17 conférenciers, six sont des femmes, alors qu'en janvier elles n'étaient que quatre sur19 intervenants. Outre des hommes d'affaires et des entrepreneurs, la variété des intervenants sélectionnés comprend un enseignant d'anglais et formateur, un concepteur de programmes de médias, un animateur, un photographe de rue, un réalisateur, un consultant en politiques publiques, un dentiste, un journaliste / blogueur et un concepteur de pâtisseries. Les noms des conférenciers et leurs photographies sont affichés sur Twitter, avec une courte biographie de chacun sur Facebook.

 

 Sara Al-Zawqari and Osama Abdullah are the hosts of TEDxSanaa 2013: Action

Sara Al-Zawqari et Osama Abdullah les animateurs de TEDxSanaa 2013: Action

L'événement devait être diffusé via livestream sur ce lien.

The event starts today, November 13, and will be hosted by two shining young Yemenis – Sarah Al Zawraqi and Osamah Abdullah. There is a slightly bigger female participation in the November panel. Among the 17 inspiring speakers, six are women as opposed to the January one where they were only four among the 19 speakers. Besides businessmen and entrepreneurs, the variety of speakers selected include an English language instructor and trainer, a media program developer, a program host, a street photographer, a film director, a public policy consultant, a dentist, a journalist/blogger and a cake designer. The names of the speakers and their photographs are posted on Twitter, with a short bio for each on Facebook.

 Sara Al-Zawqari and Osama Abdullah are the hosts of TEDxSanaa 2013: Action

Sara Al-Zawqari and Osama Abdullah are the hosts of TEDxSanaa 2013: Action

The event will be aired via live-stream on this link and the talks will be uploaded soon on the TedxSanaa YouTube channel.

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