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PHOTOS : 2013, rude année pour la Tunisie

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L'année 2013 a été rude pour la Tunisie : deux assassinats polittiques, des manifestations, des attaques de rebelles contre l'armée et la police, et une interminable crise politique.

Le 6 février, l'éminent opposant Chokri Belaïd, critique virulent des islamistes tunisiens, était abattu devant chez lui. Sa famille a accusé le parti islamiste Ennahdha au pouvoir, tandis que le gouvernement mettait en cause Ansar al-Sharia.

Thousands Attended Funeral of Belaid on February 8 in Tunis. Photo Credit: Elyes Jaziri

Des milliers de personnes suivent le cortège funèbre de Chokri Belaïd le 8 février à Tunis. Crédit photo : Elyes Jaziri (avec sa permission)

Protester Holding Tunisian Flag at Belaid Funeral. Photo Credit: Elyes Jaziri (used with permission)

Un manifestant brandit le drapeau tunisien aux funérailles de Belaïd. Crédit photo : Elyes Jaziri (avec sa permission)

A l'annonce de l'assassinat de Belaïd, des manifestants sont descendus dans les rues à travers la Tunisie, se sont affrontés à la police et ont incendié de bureaux d'Ennahdha.

Police Fired Tear Gas to Disperse an Anti Government Protest on February 6. Photo Credit: Amine Ghrabi

La police disperse à coup de lacrymogènes une manifestation anti-gouvernementale le 6 février. Crédit photo : Amine Ghrabi

Lors de la Fête de la République [le 25 juillet], des manifestations anti-gouvernementales ont de nouveau secoué le pays à la suite d'un deuxième assassinat en moins de six mois. Mohamed Brahmi, un député d'opposition à l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) a été abattu devant chez lui en plein jour. La famille de Brahmi et l'opposition ont également mis en cause Ennahdha, qui a nié toute implication.

Mohamed Brahmi Laid to Rest on July 27. Photo Credit: Lilia Blaise

Mohamed Brahmi mis en terre le 27 juillet. Crédit photo : Lilia Blaise

Après l'assassinat de Brahmi, il y a eu des manifestations rivales et la Tunisie a plongé dans une crise politique qui a duré des mois.

Pro Government Protesters Gathered Outside PM's Office on August 6. Photo Credit: Ennahdha's Facebook Page

Rassemblement pro-gouvernmental devant les bureaux du Premier Ministre le 6 août. Crédit photo : page Facebook d'Ennahdha

Protesters Calling for the Departure of the Government and the Dissolving of the Constituent Assembly (NCA)  Form a Human Chain Bewteen the PM's Office and NCA Headquarters on August 31. Photo Credit: Amine Ghrabi

Chaîne humaine entre les bureaux du Premier Ministre et le siège de l'ANC pour réclamer la démission du gouvernement et la dissolution de l'Assemblée Nationale Constituante, le 31 août. Crédit photo : Amine Ghrabi

En 2013, la Tunisie a aussi connu une recrudescence d'attaques rebelles armées contre militaires et forces de l'ordre. Tout au long de l'année, les autorités tunisiennes ont pourchassé des groupes armés dans la région montagneuse de Chaambi, à 290 kilomètres de la capitale Tunis, où des explosions de mines ont fait des morts et des blessés parmi les militaires et policiers.

Le 30 juillet, ce sont huit soldats qui ont été tués dans une embuscade dans le djebel Chaambi, et tout le pays a été sous le choc.

Candles Lit to Pay Homage to Soldiers Killed in Chaambi. Photo Credit: Seif Allah Bouneb

Bougies allumées en hommage aux soldats tués à Chaambi. Crédit photo : Seif Allah Bouneb

Fin août, le gouvernement tunisien a inscrit Ansar al-Sharia Tunisie (AST) sur la liste des organisations terroristes, lui attribuant les assassinats de Belaïd et Brahmi et les groupes armés du mont Mont Chaambi. AST est un mouvement islamiste radical qui exige l'application de la loi islamique en Tunisie.

Police Implementing a Government Ban on AST Congress on May 19 in Kairouan. Photo Credit Nawaat

Des policiers appliquent l'interdiction par le gouvernement du congrès d'Ansar al-Sharia Tunisie le 19 mai à Kairouan. Crédit photo : Nawaat

En octobre également, huit agents des forces de l'ordre ont été tués lors d'affrontements avec des hommes armés à Sidi Ali Ben Aoun (province de Sidi Bouzid) et Gboullat (province de Beja). Ce même mois, un homme s'est fait exploser sur une plage de la ville balnéaire de Sousse. Il n'a tué que lui-même sans faire de morts ni de blessés.

L'année 2013 tirait à sa fin lorsque Mehdi Jomma, le ministre de l'Industrie de l'actuelle coalition tripartite au pouvoir, a été désigné nouveau Premier Ministre, à la suite des pourparlers entre l'opposition et le gouvernement.

Pendant ce temps, l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) est chargée d'adopter une constitution et d'instituer une commission électorale qui organisera les élections présidentielle et législatives à la mi-janvier. 2014 va-t-il mettre fin à la crise politique tunisienne et couronner trois années de transition démocratique par des élections libres et équitables ? Seul l'avenir le dira.

In this Cartoon by Le Bulle de Dlog, 2013 is Wishing 2014 "Good Luck.

Dessin de La Bulle de Dlog.


Sherlock de retour chez les Russes

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Still from the BBC's trailer for Sherlock's series three premiere. YouTube screenshot.

Photo de la bande-annonce du premier épisode de la saison 3 de ‘Sherlock'. Capture d'écran YouTube.

[Sauf indication contraire les liens dirigent vers des pages en anglais]

L'anglophilie en Russie est une longue histoire qui remonte à l'ère victorienne. Les relations tendues entre le Royaume-Uni et la Russie de ces dernières années n'ont malgré tout pas de grandes répercutions sur l'opinion de l'homme de la rue. Les Russes sont d'ardents défenseurs de l'Angleterre Premier League de football, et Roman Abramovich est allé jusqu'à acheter le club de football Chelsea Football Club. Les Russes ont tellement investi dans l'immobilier du West End londonien que ceux-ci surnomment ironiquement ce quartier “Londongrad” ou “Moscow-on-Thames.” Alors que les réactions des Britanniques au décès de Margaret Thatcher étaient très ambivalentes, les Russes ont eux accueilli la nouvelle de la disparition de la “Zheleznaya Ledi” ou “Dame de Fer” avec une commisération unanime.

La littérature anglaise n'est jamais passée de mode. L'élégant détective de Doyle, rationaliste par excellence et autodidacte incorruptible, a été adapté de nombreuses fois pour les écrans soviétiques et russes. La dernière adaptation en date remonte à 2013, où une série télévisée à gros budget a été diffusée à grand bruit (avec une critique plutôt désastreuse).

Il n'est alors pas surprenant que de nombreux Russes aient attendu avec impatience le 1er janvier pour voir le premier épisode de la 3ème saison de Sherlock, l'adaptation très populaire de la BBC qui transpose au XXIème siècle les aventures de Sherlock Holmes et de son assistant, le Dr John Watson. Le nom de la série en cyrillique, “Шерлок”, a fait le buzz sur Twitter à mesure que les russes se branchaient sur Channel 1 pour regarder la série. Le premier épisode raconte le retour à Londres du héros en titre, après une absence de deux ans, au cours desquels il a simulé sa propre mort afin de démanteler l'empire criminel de son ennemi juré Jim Moriarty. 

British Dreams, un abonné russe de Twitter qui suit les fans russes de la télévision britannique, raille un peu [ru] l'ébullition en ligne.

On est en 2023. – “Maman, pourquoi je m'appelle Sherlock?” – “C'était une période un peu trouble pour moi, ma fille.”

L'épisode tant attendu, qui a  déchaîné les spéculations chez les fanatiques enragés de la série sur internet, a divisé les spectateurs. Certains sont très satisfaits [ru] du retour de la série.

Sherlock est la meilleure série policière au monde. La saison 3 ne le dément pas. Du bon travail.

D'autres ont été moins impressionnés. Un blogueur, qui signe du nom de plume “have gods love“[ru], énumère les nombreuses raisons [ru] pour lesquelles ses amis ont moins apprécié le premier épisode de la saison 3, dont une impression d'exagération des thèmes gay (dans une des blagues courantes de la série, Watsons et Holmes, deux hommes adultes qui vivent ensemble dans l'ouest de Londres, sont souvent pris pour un couple gay).

Стон катится по френдленте: новый Шерлок не так хорош.
Слишком много кривляний, слишком много стеба, слишком много внимания фанатам, слишком много отношений, слишком много гомосексуальной темы, слишком мало сюжета… Андерсон не тот, Мэри никакая…
И главное – “Что-то не так. Вроде как те же и там же, но не так”.

Il y a un grognement qui se répand sur mes flux RSS : le nouveau Sherlock n'est pas aussi bon.

C'est sur joué, il y a trop de plaisanteries, trop de complaisance envers les fans, trop de relations, trop de place donnée au thème de l'homosexualité, trop peu d'intrigue… Anderson [l'un des petits rivaux de Sherlock] n'est pas très bon. D'où vient Mary [la nouvelle fiancée de Watson]?

Mais surtout  “Quelque chose ne va pas. Cela ressemble à la série mais ce n'est pas cela”.

Des internautes russes ont annoncé leur intention de ne plus regarder la série cette saison, parce qu'ils n'ont pas aimé le premier épisode. Néanmoins, l'intérêt pour le premier épisode démontre la popularité constante des exportations culturelles Britanniques en Russie. La rapidité avec laquelle la chaîne Channel 1 a réussi à faire traduire en russe la série (avec, selon un blog dédié, une qualité bien supérieure [russe] aux deux dernières saisons) montre aussi que la demande de la Russie pour des programme britanniques reste grande, malgré la tendance de Moscou à se moquer du Royaume-Uni. Quelles que soient les déclarations que les officiels du Kremlin feront lors de prochaines conférences internationales, on peut être sûr que le russe moyen restera pendu aux lèvres de Benedict Cumberbatch.

Le pillage d'un camion de bière provoque un mème de solidarité au Vietnam

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One of the companies which pledged assistance to the truck driver: “Let’s join hands to help the beer looting victim and save the Vietnamese people’s honor.” Photo from Facebook page of Wegreen Vietnam.

Illustration d'un des groupes qui ont exprimé leur solidarité en ligne avec le chauffeur du camion : “Unissons-nous pour porter secours à la victime du vol de bière et pour sauver l'honneur du peuple vietnamien.” Photo du compte Facebook de Wegreen Vietnam.

Le pillage par les passants d'un camion de caisses de bière qui s'était renversé, au Vietnam, au début du mois de décembre, a déclenché l'indignation générale et un mème sur la blogosphère vietnamienne. Les internautes reprochent aux pilleurs d'avoir volé les caisses de bière au lieu de porter secours au chauffeur du camion.  

154 députés élus au Bangladesh…sans un seul bulletin de vote

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[Liens en anglais et en bangla] Sans qu'un seul bulletin ne soit déposé dans l'urne, le parti au pouvoir bangladais Awami League et ses alliés ont gagné plus de la moitié des sièges au Parlement car le boycott de l'élection par l'opposition a laissé une multitude de candidats sans concurrents.

Parmi les 39 partis politiques enregistrés seulement 12 environ participent aux élections législatives du 5 janvier 2014. Par conséquent, 154 des 300 sièges ont été automatiquement attribués.

Une coalition de 18 partis menée par le Parti nationaliste bangladais (BNP) boycotte les élections, réclamant la démission du Premier Ministre Sheikh Hasina, pour permettre qu'un gouvernement intérimaire neutre supervise le scrutin, comme cela a été prévu dans la Constitution.

Durant des mois, les soutiens de l'opposition se sont impliqués dans de violentes contestations à travers le pays pour appuyer leurs demandes. Cela a entraîné d'importants et coûteux dommages et pénalisé la vie quotidienne des citoyens.

Three persons, including a woman, have been burned as miscreants lobbed a petrol bomb onto a bus at Paribagh in Dhaka, on the third day of the Opposition's nonstop blockade of the city protesting the election. Image by Khurshed Alam Rinku. Copyright Demotix (3/1/2014)

Trois personnes, dont une femme, ont été brûlées lorsque des scélérats ont jeté un cocktail Molotov à l'intérieur d'un bus à Paribagh, à Dhaka, au cours du troisième jour de blocus de la ville par l'opposition, pour protester contre l'élection. Image de Khurshed Alam Rinku. Copyright Demotix (3/01/2014)

Sajeeb Wajed Joy, le fils du Premier Ministre, admet sur Facebook [bn] que le boycott de l'opposition remet en question la validité des élections, mais qu'elles doivent avoir lieu pour faire respecter la Constitution (la Constitution requiert que l'élection législative ait lieu avant le 24 janvier) :

[...] সাংবিধানিক শুন্যতা তৈরি যেন না হয় তাতে, নিখুঁত না হলেও এই নির্বাচনের কোন বিকল্প নাই। আমাদের মহান সংবিধানকে সমুন্নত রাখার দায়িত্ব এখন সম্পূর্ণ আপনাদের উপর। আপনি যদি অসাংবিধানিক উপায়ে ক্ষমতা দখলের কোন সুযোগ দিতে না চান তবে, ভোটকেন্দ্রে যান এবং ভোট দিন।

[..] Nous devons nous assurer qu'un vide constitutionnel ne survienne pas, nous n'avons pas d'autre option que cette élection, même si elle ne sera pas parfaite. A charge pour nous de faire respecter la Constitution. Si vous ne voulez pas que les autres obtiennent le pouvoir par des moyens inconstitutionnels, alors, allez dans le bureau de vote le plus proche et votez s'il vous plaît.

Cependant le blog Kathakata pense [bn] que les actions du gouvernement découragent les électeurs :

[...] এই উপসংহারে পৌঁছালে কি ভুল হবে যে ভোটাধিকারের প্রশ্নটি, জনগণের দ্বারা নির্বাচিত হওয়ার প্রশ্নটি এখন আর মূল্য বহন করে না? ইতিমধ্যে জানা ফলাফলের মাধ্যমে বাংলাদেশের ভোটাররা যেহেতু জানেন, তাঁদের ভোটের মূল্য নেই, সে ক্ষেত্রে নির্বাচনের দিনে ভোটকেন্দ্রে যাওয়ার জন্য বিরোধী দল নয়, সরকারই আসলে ভোটারদের অনুৎসাহী করতে সক্ষম হয়েছে। তাতে করে বিরোধীদের ডাকা ‘বর্জন’ বা ‘প্রতিরোধের’ চেয়ে আরও বেশি কারণ তৈরি হয়েছে ভোটারদের ভোট না দেওয়ার।

[..] Serait-il faux de conclure qu'exercer notre droit de vote, que le peuple participe à l'élection, ne signifie rien aujourd'hui ? Puisque de nombreux électeurs du pays sont informés des résultats, déjà annoncés, leur vote n'a aucune valeur. Dans ce cas, le gouvernement, et non l'opposition qui boycotte, a découragé les électeurs de se rendre à leur bureau de vote le jour de l'élection. Il a  donné plus de raison ainsi de ne pas déposer son bulletin que l'opposition qui appelle à “ignorer” ou “occuper”.

Le blogueur et militant Rasel Pervez (qui est actuellement en liberté provisoire après avoir été détenu pour ses écrits) cite [bn] le ministre Obaidul Quader et dit que l'élection n'est pas démocratique :

[...] আজকে যেমন ওবায়দুল কাদের বললেন সংবাদ সম্মেলনে ৫ই জানুয়ারীর নির্বাচনটা হয়ে যাওয়ার পর তারা সকল দলের অংশগ্রহনে, স্বচ্ছ নিরপেক্ষ এবং গণতান্ত্রিক নির্বাচনের জন্যে সংলাপ করবেন। তিনিও জানেন ৫ই জানুয়ারীর নির্বাচন গণতান্ত্রিক হচ্ছে না।

[...] Comme l'a dit Obaidul Quader lors d'une conférence de presse, ils tiendront une réunion pour organiser une élection démocratique multi-partis, libre et équitable après les élections du 5 janvier. Il sait lui-même que le scrutin du 5 janvier ne sera pas démocratique.

Sur Twitter, Mahbubul Karim a surnommé cette 10ème élection législative une “sélection” :

Ce ne pas une élection, mais une sélection honteuse http://t.co/em0sLJDSIz

Police fire water cannon, tear shell to stopped a procession by lawyers supporting the opposition BNP and its ally Jamaat-e-Islami near the Supreme Court in Dhaka, Bangladesh. Image by  Zakir Hossain Chowdhury. Copyright Demotix (29/12/2013)

La police tire au canon à eau et au gaz lacrymogène sur une manifestation  d'avocats soutenant le parti d'opposition BNP et son allié Jamaat-e-Islami près de la Cour Suprême à Dhaka, au Bangladesh.Photo Zakir Hossain Chowdhury. Copyright Demotix (29/12/2013)

Le blogueur Shaman Shattik écrit [bn] sur Aamar Bandhu qu'il veut quel’ Awami League soit de nouveau au pouvoir pour voir l'achèvement du procès en cours des criminels de guerre.

কথা উঠেছে, সবদলের অংশগ্রহণে নির্বাচন না হওয়ায় গণতন্ত্রের গতি ব্যাহত হবে ৫ই জানুয়ারীর একতরফা নির্বাচনে। কথাটার মধ্যে যতটুকু সত্য লুকিয়ে আছে, তার চেয়ে বেশি সত্য বোধ হয় জনগণের কাছেই সুবিধৃত হয়ে আছে। সরকারগুলোর জনগণের নিজস্ব মৌলিক সমস্যাগুলো সমাধানের সম্পূর্ণ আন্তরিকতার পরিবর্তে দূর্নীতি থেকে অধিকতর দুর্নীতির দিকে আরো ৫ বছরের জন্য যাত্রা করাটা নিশ্চিত করবে। কেননা, এই দুই দলই দুর্নীতিতে “কেউ কারে নাহি ছাড়ে সমানে সমান।” সেক্ষেত্রে ৫ই জানুয়ারির নির্বাচনে এই মূহুর্তে পুনরায় নির্বাচিত হতে যাওয়া আওয়ামী সরকারকে আমি ততদিন পর্যন্ত ক্ষমতায় দেখতে চাই, যতদিনে বেশিরভাগ চিহ্নিত যুদ্ধাপরাধীদের বিচারের রায় সম্পূর্ণভাবে কার্যকর হয়ে যাবে।

Le sujet de conversation en ville est que la démocratie va être entravée, puisque tous les partis ne participent pas au scrutin du 5 janvier 2014. Autant il y a du vrai dans ce constat, une vérité plus grande encore est exposée devant les citoyens. Au lieu d'être franc pour résoudre les problèmes élémentaires des citoyens, ces gouvernements sont impatients de prolonger leurs mandats/de s'emparer du pouvoir pour les cinq prochaines années. Parce que l'ensemble des partis majoritaires sont au coude à coude quand il s'agit de corruption et d'abus de pouvoir. Dans cette situation, je veux réellement voir les gagnants désignés d'avance du scrutin du 5 janvier 2014, Awami League, je veux les voir au pouvoir aussi longtemps qu'il le faudra pour poursuivre le procès en cours des criminels de guerre.

Le Premier Ministre estime [bn] que le parti d'opposition, par son boycott, doit endosser la responsabilité d'offrir des sièges de députés à des gagnants incontestés dans plus de la moitié des circonscriptions 

Lire aussi : Why the Opposition is Boycotting the Election in Bangladesh 

Iran : la prochaine étape de la censure ?

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Milad a tweeté [en farsi] avec ironie que la prochaine étape du filtrage du Web en Iran pourrait être de couper l’électricité, pour que personne ne puisse utiliser les nouvelles technologies.

La messagerie mobile WeChat bloquée en Iran

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WeChat

Les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) de la République Islamique d'Iran ont bloqué l'accès à WeChat selon des informations publiées sur plusieurs sites d'actualités et sur des blogs [farsi]. WeChat est une application qui permet aux utilisateurs de smartphones de se connecter à des réseaux sociaux en ligne. Alors que le président iranien lui-même, et au moins deux de ses ministres, utilisent différentes plates-formes de médias sociaux pour communiquer avec leurs suiveurs, l'accès à des sites comme Facebook est interdit aux citoyens iraniens.

L'Iranien Vatan Dust a tweeté [fa] à propos de la nouvelle :

La prochaine chose sera qu'ils essaieront de filtrer les pensées des gens.

Faaar Ranak a tweeté [fa] :

Ça n'a pas d'importance que vous utilisez WeChat ou non. Le vrai problème est qu'ils le filtrent.

Le blogueur iranien Gilboygreen écrit [fa] :

Pourquoi est-ce que la République Islamique a filtré WeChat ? Parce qu'ils ont peur, quand les gens parlent les uns avec les autres. Aujourd'hui, peut-être qu’[une application] qui symbolisait le dialogue a été filtrée. Quelle est la raison pour laquelle les gens ne sont pas autorisés à se parler entre eux ? Les autorités devraient répondre à cette question. Quand un canal de dialogue, d'échange d'idées et de communication est bloqué, comment voulez-vous que le peuple résolve les problèmes de société à travers le dialogue ?… N'ayez pas peur du mot “chat”. Chater est un simple acte humain, accepté dans différentes sociétés.

Un autre blogueur, 1ironi, écrit [fa] :

Selon des lois [traditions] non-écrites, tout produit, incluant la nourriture, qui arrive en Iran en provenance de l'étranger pour la première fois est interdit… Il y a beaucoup d'exemples de produits ou habitudes qui sont devenus des cibles : manger des tomates, regarder la TV [elles sont toutes qualifiées de' pécheresses', Haram]. Plusieurs députés ont fait monter la pression récemment pour interdire WeChat, mais nous pouvons toujours l'utiliser via psiphon [logiciel de contournement].

Iran-man-massoud blogue avec ironie, pointant un doigt sur le nouveau président iranien [fa] :

Merci Rouhani.

L'éducation chinoise vue par le rappeur de Pékin Shuangzi

Cambodge : La police ouvre le feu sur les grévistes du textile

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Une des photos d'aujourd'hui. Prise en début d'après midi à Veng Srey BLVD, Phnom Penh

[Billet d'origine publié en anglais le 3 janvier] La mort de quatre personnes a été confirmée et des dizaines d'autres ont été blessées après que la police et l'armée se sont affrontées avec les grévistes du secteur textile dans la zone industrielle de Phnom Penh, la capitale du Cambodge.

Des dizaines de milliers de travailleurs du vêtement sont en grève depuis la dernière semaine de décembre après que le rejet par le de la demande des syndicats d'augmenter le salaire minimum mensuel à 160 dollars US. Le salaire minimum actuel n'est que de 80 dollars et le conseil du travail est disposé à accorder seulement une hausse du salaire de base de 15 dollars. Alors que les manifestations s'intensifient, le gouvernement a accepté une augmentation supplémentaire de 5 dollars.

Mais les ouvriers ont été fermes sur leur demande de 160 dollars de salaire minimum. Le secteur de l'habillement est une industrie qui rapporte 5 milliards de dollars d'exportations au Cambodge, et emploie plus de 600.000 travailleurs. Beaucoup de grandes marques de vêtements dans le monde s'approvisionnent au Cambodge, qui a l'un des plus bas [fr] taux minima de salaire dans la région Asie-Pacifique.

John Vink a rapporté ce qu'il a vu sur la scène de l'affrontement [anglais] : 

Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres gravement blessées par des centaines de balles tirées par les forces armées au cours d'une répression brutale dans la matinée du 3 janvier sur les barricades érigées par des milliers de travailleurs en grève sur la route Veng Sren, dans la zone industrielle de Phnom Penh. Plusieurs autres personnes ont été arrêtées puis électrocutées au taser, battues ou frappées jusqu'à perdre conscience

Photos affreuses de blessés / morts partout sur facebook. On dirait la guerre civile au lieu d'une répression des manifestations

La tension est montée hier, quand la police a arrêté plusieurs manifestants, dont des moines et des militants des droits de l'homme. En réponse, les manifestants ont érigé des barrages routiers que les policiers ont essayé d'enlever le matin. Des témoins ont affirmé que la police a utilisé des balles réelles pour disperser la manifestation.

La police militaire occupe la rue Veng Sreng. Au moins quatre manifestants ont été arrêtés et un a été vu avec des saignements

La Licadho a décrit [anglais] la répression comme les “pires violences de l'État contre des civils au Cambodge depuis quinze ans.” Le mouvement de défense des droits humains exige que :

… Les forces de sécurité mettent fin immédiatement à l'utilisation de balles réelles contre des civils et veillent à ce que toutes les personnes blessées soient transportées en toute sécurité et sans tarder à l'hôpital

Ou Virak du Centre cambodgien pour les droits de l'homme estime que les policiers ont agi violemment pour protéger les intérêts des grandes entreprises:

Alors que la plupart des manifestations politiques qui ont eu lieu au cours des derniers mois ont été affrontées avec retenue de la part des forces de sécurité, il existe un lien plus clair entre l'utilisation excessive de la force par les forces de sécurité et la protection des grandes entreprises du Cambodge. Sur les 25 cas où nous avons noté un usage excessif de la force, 21 étaient liés à des grèves des travailleurs de l'industrie du vêtement ou à des conflits fonciers.

Ligne de front des barricades

La clinique Ekreach a été saccagée par des émeutiers après son refus de soigner des victimes des affrontements à Canadia Park, le 3 janvier

Les travailleurs ont obtenu l'appui du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC) [fr], dans l'opposition, qui a promis d'augmenter les salaires à 160 dollars ​​s'il arrivait au pouvoir dans le pays.

L'opposition a organisé des manifestations quotidiennes au parc de la liberté de Phnom Penh pour faire pression en vue de renverser le gouvernement en place, accusé [fr] de manipulation des résultats des élections de cette année. Le Premier ministre Hun Sen occupe le pouvoir depuis trois décennies, bien que son parti ait perdu [fr] de nombreux sièges lors des récentes élections législatives. L'opposition a boycotté les sessions parlementaires, même si elle dispose de 55 sièges.

Beaucoup de travailleurs ont rejoint le rassemblement de l'opposition, ce qui pourrait compromettre encore davantage l'administration Hun Sen. Les syndicats se sont engagés à poursuivre les manifestations jusqu'à ce que leur demande soit acceptée par le gouvernement.

Le leader de l'opposition Sam Rainsy a annoncé son intention de déposer une plainte contre le gouvernement pour les répressions sanglantes de la grève :

Nous allons déposer une plainte à la CPI afin que ces criminels au pouvoir qui ont ordonné aujourd'hui aux soldats d'ouvrir le feu sur les travailleurs, soient poursuivis.

Pour sa part, le gouvernement a accusé l'opposition de provoquer les violences pour obtenir la sympathie du public.

La grève des travailleurs de la confection et le rassemblement de l'opposition ont produit la plus grande manifestation jamais vue au Cambodge au cours des dernières décennies. Après les violences d'aujourd'hui, on s'attend à ce que la crise politique cambodgienne s'aggrave.

La vignette utilisé est tirée de la page Facebook du CNRP, le parti d'opposition du Cambodge.

Manifestations et rassemblements publics désormais interdits au Cambodge

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Civilians wearing red arm bands joined the police in dispersing the crowd gathered inside the Phnom Penh Freedom Park. Photo from Licadho.

Des civils en brassard rouge secondent la police pour disperser le rassemblement dans le Parc de la Liberté à Phnom Penh  Photo from Licadho.

Après la dispersion violente des ouvriers de l'habillement en grève, le gouvernement cambodgien a interdit [anglais] à l'opposition politique d'organiser tout nouveau rassemblement dans la capitale Phnom Penh. La réunion de même deux personnes dans la rue est désormais prohibée.

Quatre personnes sont mortes avant-hier et des dizaines ont été blessées lorsque les policiers ont ouvert le feu sur les ouvriers de l'habillement qui réclament un salaire mensuel minimum de 160 dollars US. Ils en touchent actuellement 80 par mois.

Les ouvriers ont reçu le soutien du parti du Sauvetage National du Cambodge, dans l'opposition, qui s'est engagé à augmenter les salaires s'il accède au pouvoir. L'opposition manifeste quotidiennement dans le parc de la Liberté de Phnom Penh, aussi appelé place de la Liberté, pour pousser à la chute du gouvernement du Premier Ministre Hun Sen, accusé d'avoir manipulé les résultats des récentes élections. L'opposition boycotte les sessions du parlement bien qu'elle y dispose de 55 sièges.

L'opposition réussit depuis décembre à rassembler des dizaines de milliers de personnes dans les rues, la plus grande manifestation anti-gouvernementale de ces dernières années au Cambodge.

Hier, le camp des contestataires a été démonté de force [anglais, comme les liens suivants] par les autorités publiques. L'administration locale a indiqué que l'autorisation de manifester a été retirée à l'opposition pour raisons de sécurité.

Licadho, une organisation de défense des droits humains, a décrit la dispersion des manifestants du Parc de la Liberté :

Les violences ont débuté vers 11 heures ce matin quand des centaines de policiers et de militaires ont barré les rues entourant le Parc de la Liberté et rapidement et sans sommations fait mouvement pour vider le parc des contestataires. A leur approche, les occupants, dont beaucoup de moines ou de femmes avec leurs enfants, ont fui apeurés, en abandonnant leurs possessions. Les forces étaient accompagnées de centaines de civils du genre voyous portant des brassards rouges qui usaient de tiges d'acier d'un mètre de long pour frapper et intimider les manifestants pacifiques

Ces types avec des tuyaux en acier viennent de me dire qu'ils “font un tour pour faire un peu d'exercice”

Cambodge Le passe-temps préféré des voyous et des flics.

Le récit de Licadho sur les patrouilles d'agents en uniforme accompagnés de civils à brassards rouge a fait écho aux propos de Ruom :

Le 4 janvier, avec l'intention apparente d'empêcher toute nouvelle manifestation, la police a encerclé le Parc de la Liberté, le principal point de ralliement du Parti du Sauvetage National du Cambodge, le principal parti d'opposition. Agents en uniforme et individus en civil, armés de gourdins et de morceaux d'armatures, ont chassé hors du parc les sympathisans du PSNC, en majorité des personnes âgées de la campagne. Pendant une heure ils ont détruit les tentes et le podium qui servait aux rassemblements depuis octobre

Les informations sur Twitter attestent également de la brutale répression ordonnée hier par le gouvernement :

Tout est très calme ici à présent. Pratiquement personne dans la rue à part une poignée de motodops. 

Il y a eu des escarmouches toute la journée autour de Wat Phnom, avec la police et l'armée — passages d'hélicoptères au-dessus de la rue  

Tous les opposants politiques pourchassés et frappés. Mandats d'arrêt pour les meneurs. Rassemblements de plus de 2 personnes interdits

La force brutale utilisée contre les manifestants pacifiques sauvagement battus y compris les moines.

Même les journalistes ont été attaqués par les voyous dans les rues :

Je ne l'ai pas reconnu, mais un photographe qui paraissait porteur d'un laisser-passer de presse vient d'être agressé par les auxiliaires de police

Ou Virak du Centre Cambodgien des Droits de l'Homme est outré des événements et met en garde contre un regain de violence étatique :

…le temps de la libre parole est révolu. Les événements qui se sont déroulés ces derniers jours sont un important recul pour le Cambodge en matière de démocratie et de droits de l'homme.

Le parti d'opposition PSNC a annoncé qu'il annulait un rassemblement prévu dimanche à cause de ces mesures draconiennes mais a condamné la répression par le gouvernement y compris l'émission rapportée de mandats d'arrêt contre ses dirigeants.

Les leçons de Nelson Mandela pour les dirigeants d'Asie du Sud

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Ce billet fait partie du dossier de Global Voices sur le souvenir de Nelson Mandela

Nelson Mandela 1918-2013. Cartoon by Bryant Arnold. Free for use.

Nelson Mandela 1918-2013. Dessin de Bryant Arnold. Libre de droits.

[Billet d'origine publié le 29 décembre - liens en anglais]

Nelson Mandela, héros anti-apartheid et premier président noir de l'Afrique du Sud, est décédé à l'âge de 95 ans, laissant derrière lui un monde en deuil. L'homme d'Etat tant aimé a aussi été commémoré dans les pays sud-asiatiques.

 Au Népal, après de longues années d'agitation politique, des élections ont pu être menées à terme, mais les compétences du gouvernement restent une source d'appréhension pour beaucoup. Guffadi, le blogueur satirique népalais a écrit :

Au cours de ces 60 dernières années, nous avons vu défiler des centaines de clowns à qui on a offert l'opportunité de gouverner notre pays. Mais ils se sont tous avérés être de faux prophètes cherchant seulement à s'enrichir au lieu d'aider les gens du peuple.

Combien de temps faudra-t-il encore attendre que des dirigeants honnêtes nous mènent vers la Terre Promise?

Nous attendons encore la mise en place de la Commision pour la Vérité et la Réconciliation. Pourquoi notre Empereur et ses courtisans ont-ils autant de mal à admettre publiquement leurs crimes et à demander pardon ? Il en est de même pour nos forces de sécurité.

Indra attire l'attention sur l'article de Gopi Chandra Kharel dans l'International Business Times, qui cherche à tracer un lien entre Mandela et le Népal, un pays situé à 9250 km de l'Afrique du Sud :

Les dirigeants népalais ont beaucoup à apprendre des qualités d'homme d'Etat, de l'intégrité et de l'absence d'ambition politique de Mandela. Sa capacité à prôner la coopération, même avec ses adversaires, représente un repère pour nous au cours du processus d'élaboration de la constitution -  Jayaraj Acharya ancien ambassadeur du Népal aux Nations Unies.

Le blogueur Passu du Bhoutan a comparé Mandela à Zhabdrung Rinpoche, fondateur de l'Etat du Bhoutan :

Zhabdrung a précédé Mandela de 400 ans et pourtant ces deux hommes ont beaucoup en commun -  Zhabdrung a unifié l'Etat-nation du Bhoutan, alors que Mandela a fédéré differentes races pour faire de l'Afrique du Sud une seule et unique nation forte. Zhabdrung a fui vers le Bhoutan pour éviter l'arrestation au Tibet où il était censé être le chef légitime, mais une fois au pouvoir au Bhoutan, il n'a jamais cherché à se venger du peuple tibétain qui lui avait causé préjudice, tout comme Mandela s'était réconcilié avec ceux qui l'avaient emprisonné pendant 27 ans.

 Aujourd'hui, lors du décès de Mandela, je pense à la mort de Zhabdrung.

 Du Sri Lanka, Asanga Welikala a partagé ceci sur Groundviews :

Tout au long de sa vie, sa conduite personelle ainsi que ses convictions politiques ont été imprégnées d'intrépidité, et c'est son aptitude au commandement qui a garanti une démocratie constitutionelle plurielle et inclusive au sein de sa mère patrie. Malheureusement, peu de dirigeants asiatiques et africains ont eu la volonté, la capacité, ou la force de caractère de suivre son exemple.

 Egalement sur Groundviews Sunanda Deshapriya a rédigé une lettre ouverte imaginaire de Mandela au président sri-lankais, Mahinda Rajapakse, au sujet de ce qui est attendu de lui :

Parfois je me demande ce que vous pourriez bien vouloir apprendre de nous, alors que vous êtes devenu fervent défenseur et ami intime du Président Mugabe du Zimbabwe, qui s'est proclamé président à vie. Sa voie était radicalement différente de la nôtre, et chargée de violence. Une autre nouvelle décevante est celle de votre rapport étroit avec le roi du Swaziland, l'un des pays les plus arriérés de l'Afrique.  Si vous avez choisi de suivre l'exemple donné par le Zimbabwe et le Swaziland, alors nous n'avons rien à vous offrir.

 Au Pakistan, Teeth Maestro pensait que bien peu de dirigeants ont la capacité de faire émerger la paix de l'adversité :

Etonnamment, tout comme les gens de droite ont étiqueté Mandela “le Terroriste Mandela”, les adversaires de Khan, majoritairement de gauche, l'ont surnommé “Taliban Khan”. A mon avis, ceci est tout simplement une réaction de la part de ses adversaires, voyant en ces pourparlers pour la paix une menace pour leur propre domination du Pakistan. L'injure n'entravera jamais des dirigeants authentiques, au contraire, c'est face à l'adversité qu'ils redoublent d'efforts dans la lutte pour obtenir ce qui est dans les meilleurs interêts de leur pays, à savoir, la paix.

En 1990, le gouvernement indien a accordé la plus haute décoration civile, la Bharat Ratna (Joyau de l'Inde), à Mandela. A l'occasion de son décès, l'Inde a déclaré cinq jours de deuil national. Il est largement admiré ici, mais il semblerait que d'aucuns n'ont jamais vu sa photo. Farrukh Hossaini, poète, blogueur et satiriste a tweeté :

Ce panneau d'affichage au Tamil Nadu rend hommage à Morgan Freeman à la place de Nelson Mandela

Ce billet fait partie du dossier de Global Voices sur le souvenir de Nelson Mandela

Pourquoi l'opposition boycotte les élections législatives au Bangladesh

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Dhaka is packed with thousands of election posters

Dacca est couverte de milliers d'affiches de campagne des candidats aux 10èmes élections législatives du Bangladesh, le 5 janvier 2014. Photo de Naveed Ishtiyak © Copyright Demotix (28 Dec 2013)

Alors que le Bangladesh tient ses élections législatives le 5 janvier 2014, le parti au pouvoir et ses alliés sont déjà assurés de gagner plus de la moitié des sièges au Parlement. C'est la conséquence du boycott de l'opposition menée par le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP).

Mais pourquoi plus de 25 partis politiques boycottent-ils le scrutin ?

Dans les pays avec des démocraties consolidées, les partis de gouvernement n'abandonnent pas leurs fonctions en périodes électorales parce que tout le monde joue le jeu. Mais au Bangladesh, la tradition consiste à se méfier des responsables politiques et s'attendre à ce qu'ils abusent de leur pouvoir pour truquer les votes. C'est pourquoi la Constitution bangladaise a précédemment requis un gouvernement intermédiaire pour assurer le pouvoir au cours des élections. Cependant, en 2011, le Parlement a unilatéralement aboli ce système, permettant que les élections législatives puissent avoir lieu sous l'autorité de gouvernements élus ayant un parti pris.

Le BNP qui a mené l'opposition n'a cessé de demander un gouvernement intérimaire durant les périodes électorales depuis le vote du 15ème amendement de la Constitution. A l'inverse, le gouvernement a fait une contre-proposition pour établir un gouvernement intérimaire multi-partite avec à sa tête l'actuel Premier Ministre. L'opposition a refusé. Depuis, il y a eu une pléthore de protestations, dont une grève générale, des barricades, de l'agitations, de longues manifestations, etc.

Dr. Badiul Alam Majumdar, le rédacteur en chef de Suhshashoner Jonney Nagorik (Sujon), un club de réflexion de la société civile, a expliqué dans un entretien au Daily Kaler Kantha [bengali] pourquoi l'opposition n'est pas prête à faire des compromis :

বিরোধী দল মনে করে, এ রকম হলে তারা নির্বাচনে জিতবে না। তারা মনে করে, যদি নির্দলীয় সরকার নির্বাচনের সময় থাকে, তাহলে তারা ভোটে জিতবে। তারাও এখানে ছাড় দিতে চায় না, কারণ ছাড় দেওয়া মানেই ঝুঁকি নেওয়া। পরাজয়ের ঝুঁকি। বাংলাদেশের প্রেক্ষাপটে নির্বাচনে পরাজয়ের ঝুঁকি নেওয়ার কোনো অবকাশ নেই। এটাই হচ্ছে ক্ষমতার রাজনীতি।

L'opposition pense qu'elle ne gagnera pas l'élection si elle a lieu sous l'autorité du parti au pouvoir. Elle ne gagnera que si un gouvernement intérimaire neutre organise l'élection. Ils ne veulent pas être indulgents car ils savent que s'ils sont conciliants, ils sont plus exposés au risque. Le risque est de perdre l'élection. Il n'est pas envisageable pour les politiciens au Bangladesh d'accepter la défaite. C'est la politique du pouvoir.

Le 25 octobre, le jour où la Commission électorale a annoncé le calendrier des élections, l'opposition, menée par le BNP et le Jamaat-e-Islami bangladais, l'a immédiatement rejeté. Ils ont débuté leurs grèves illimitées et les opérations de barrages qui ont paralysé le pays.

Manifestations violentes

La contestation de la part des principaux partis d'opposition pour reporter les élections et établir un gouvernement intérimaire neutre a conduit à de violentes manifestations et la mort de 111 personnes [bengali] en un mois seulement.

Un rapport de l'organisation des droits de l'Homme Ain O Shalish Kendra (ASK) annonce que les violents affrontements politiques qui se sont produits en 2013 ont fait 507 morts, dont 15 membres de la police et deux du bataillon de garde-frontières, ainsi que 22.407 blessés (voir l’article de Global Voices).

Partha Sarathi Dey s'adresse sur Twitter au responsable de l'opposition :

C'est le dernier jour de l'année aujourd'hui. Nous vous en supplions pour la dernière fois Madame, abandonnez la voie de la violence… A l'exception de quelques extrémistes de Jamaat-Shibir, vous êtes seule. S'il vous plaît soyez attentive au développement de la nation.

Il y a eu de nombreuses tentatives au niveau international pour établir une médiation entre les partis en conflit. Le Secrétaire général de Nations unies Ban Ki Moon a envoyé une lettre à la fois au Premier Ministre et au chef de l'opposition les enjoignant à se rencontrer et trouver une solution. Il a aussi mandaté un envoyé spécial au Bangladesh. Plusieurs ambassadeurs et membres de la société civile ont essayé d'établir des contacts. Mais tous les efforts ont échoué en raison de l'attitude inflexible de chacun des responsables. C'est pourquoi le pays se dirige désormais vers des élections sans l'opposition.

Bangladesh : plus de 100 écoles incendiées dans des violences contre les élections

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Guards carry ballot boxes and equipment to a polling station that will be used for the 10th parliamentary elections. Image by Naveed Ishtyak. Copyright Demotix (4/1/2014)

Des gardes transportent les urnes et le matériel électoral dans un bureau de vote utilisé lors des 10e élections législatives. Image de Naveed Ishtyak. Copyright Demotix (4/1/2014)

Tous les liens associés renvoient à des pages en anglais, sauf mention contraire.

A la veille des dixièmes élections législatives nationales, le Bangladesh subit une vague de violences avec plus de 100 écoles incendiées dans 20 districts, alors qu'elles avaient été transformées en bureaux de vote et un scrutateur a été battu à mort lors de son service à Thakurgaon.

Les élections du 5 janvier 2013 ont lieu dans un climat particulièrement tendu, avec de nombreux partis d'opposition dirigés par le Parti Nationaliste du Bangladesh (BNP) NP) boycottant [fr] le vote et leurs partisans s'engageant dans des manifestations violentes dans tout le pays

Les internautes ont sévèrement condamné les incendies d'écoles. Farhana Azim Shiuly a écrit sur Facebook [bengali]:

নির্বাচন প্রতিহত করার জন্য দেশে অনেক ভোট কেন্দ্র পুড়িয়ে দেয়া হচ্ছে। এমন খবর শুনে টিভির সামনে বসে দেখলাম আগুনে যা পুড়ছে তা তো ভোটকেন্দ্র নয়। আগুনে জ্বলে যাচ্ছে সারি সারি স্কুল ঘর। বছরে ১ দিনের জন্য যাকে আমরা ভোটকেন্দ্র নামে ডাকি, বাকি ৩৬৪ দিনই তার নাম স্কুল। রাজনীতির নামে মানুষ পুড়েছে। এখন পুড়ে যাচ্ছে মানুষ গড়ার কারখানা।

De nombreux bureaux de vote sont incendiés dans tout le pays pour faire interrompre les élections. J'ai suivi les informations et j'ai dû m'asseoir deviant la télévision en découvrant que les bâtiments incendiés sont en réalité des écoles publiques. Le feu est en train d'emporter un grand nombre de salles de classe. Ce que nous appelons centre de vote pour un jour est un établissement d'enseignement. Nous avons vu des gens brûler sans raison au nom de la politique. Aujourd'hui, ce sont les laboratoires qui permettent l'éducation des gens qui brûlent. 

L'écrivain et pédagogue Joydeep Dey Shaplu a dénoncé ces incendies et rappelé que le Bangladesh n'a déjà pas suffisamment d'écoles pour sa grande population :

যুদ্ধক্ষেত্রে স্কুল পোড়ানো হয় কিনা আমার জানা নেই। তবে যাই করা হোক, একবার ভাবা হয়, যুদ্ধের পর শান্তির সময় কি করে দেশ চলবে। এই বোধটাও আজ আমাদের নেই। দু'দিনের রাজনীতির জন্য তিল তিল করে গড়ে ওঠা শিক্ষাব্যবস্থাকে ধ্বংস করে ফেলা হচ্ছে। চোট পেলে সেরে যায়, বিকলাঙ্গ হলে তো কিছুই করার থাকে না। আন্দোলনের নামে পুরো জাতিটা বিকলাঙ্গ হয়ে গেলে কাদের নিয়ে দেশ চালাবেন আপনারা?

Je ne sais pas si les écoles sont aussi brûlées durant la guerre. Mais quel que soient les faits, il faut réfléchir sur le développement du pays après la guerre. Dans notre pays, le secteur de l'enseignement en plein développement (et dans sa propre lutte contre l'illettrisme) est en train d'être détruit. Une petite faiblesse peut guérir, mais si vous êtes un invalide, vous en souffrez à vie. Si vous rendez la nation invalide au nom de votre contestation, comment ferez-vous avancer ce pays ?  

Sur Twitter, le professionnel des média Jabed Sultan Pias (@piasbd) a écrit qu'il a perdu dans ces incendies sa première école dans sa ville natale :

1. Ma première école, l'école primaire publique Madanpur, à Netrokona. Hier, ils ont incendié mon école bien-aimée .

L'avocat Shah Ali Farhad (@shah_farhad) a tweeté que cette fois, les cibles des manifestants de l'opposition sont les écoles:

Les cibles sont les écoles maintenant! Plus de 100 écoles incendiées par ces voyous du BNP Jamaat dans tout le #Bangladesh #Sauvez le Bangladesh du #Terrorisme

Opposition party supporters set a van on fire at Shanti Nagar in Dhaka, ahead of the Bangladesh National Party led 18-Party Alliance’s countrywide 84-hours strike. Image by mamunur Rashid. Copyright Demotix (9/11/2013)

Les partisans des partis de l'opposition ont mis le feu à un van à Shanti Nagar, dans Dacca, lors des grèves de 84 heures de la coalition de 18 partis dirigée par le Parti Nationaliste du Bangladesh. Image de Mamunur Rashid. Copyright Demotix (11/9/2013)

Les arbres sont aussi des cibles des manifestants. Des centaines d'arbres le long des avenues ont été abattus pour les utiliser dans des barrages de rues pendant les récentes violences politiques qui ont lieu dans tout le pays. Sheikh Rokon a écrit sur Facebook :

Oui, profitez de la ‘politique’ mes amis. Ils ont abattu des millers d'arbres qui longent les rues pour leurs ‘barrages'. Maintenant, ils ont aussi commencé à brûler les écoles pour ‘bloquer’ les élections. Clap! Clap ! Clap ! (Applaudissements)

Le Bangladesh avait déjà dû subir de telles électionssans opposition, mais les manifestations n'étaient pas violentes. Arif Jebtik a rappelé aux auteurs des violences :

[...] এরশাদের ১৯৮৮ সালের নির্বাচন ঠেকাতে আলাদা আলাদা অবস্থান থেকে চেষ্টা করেছিল বিএনপি, আওয়ামী লীগ, জামায়াত, বামদল সহ সবাই-কিন্তু সেই নির্বাচন ঠেকানো যায়নি।

খালেদা জিয়ার ১৯৯৬ সালের ১৫ ফেব্রুয়ারির নির্বাচন ঠেকাতে আলাদা আলাদা অবস্থান থেকে চেষ্টা করেছিল আওয়ামী লীগ, জামায়াত, বামদল-কিন্তু নির্বাচন বন্ধ হয়নি।

সুতরাং আগামীকালের নির্বাচন ঠেকাতেও বিএনপি-জামায়াত পারবে না।

কিন্তু এর আগের ঘটনাগুলোয় স্কুল পোড়ানো হয়নি।
এবার স্কুলগুলো পোড়ানো গেল-এটাই নগদ লাভ। জামায়াতকে কোলে তুলে নিয়ে রাজনীতি করে বিবর্তনে এই জায়গাতেই পৌঁছাল বিএনপি!

[..] En 1988, sous le mandat du Général-Président Ershad, les partis politiques principaux (ligue Awami, BNP, Bangladesh Jamaat-e-Islami et les gauchistes) avaient tenté d'interrompre les élections mais n'avaient pas réussi. 

Lors des élections unilatérales du BNP le 15 février 1996, la ligue Awami, le Bangladesh Jamaat-e-Islami et les gauchistes avaient tenté de résister aux élections et échoué. 

Le BNP-Jamaat ne sera donc jamais capable d'arrêter ces élections. 

Mais dans les précédents incidents, aucune école n'avait été brûlée. 

Cette fois, le BNP a gagné cette manche. C'est leur politique pour promouvoir la cause du Bangladesh Jamaat-e-Islami.

Le journaliste Fazlul bari a reproché au Bangladesh Jamaat-e-Islami d'être responsable de ces incendies d'écoles :

নির্বাচন ঠেকানো নিয়ে বিএনপি হাল ছেড়ে দিয়েছে’ এমন একটি রিপোর্ট ছাপা হবার পরই ‘হাল’ পুরোপুরি নিজের কর্তৃ্ত্বে নেয়া শুরু করে দিয়েছে যুদ্ধাপরাধীদের দল জামায়াত-শিবির! পেট্রোল বোমা, মানুষকে পুড়িয়ে মারার সন্ত্রাসের পর ভোট কেন্দ্রে আগুন দেয়া সহ অকল্পনীয় নানান সন্ত্রাস শুরু করে দিয়েছে দেশ বিরোধী এই অপশক্তি! [...]

Un article récent disait que le BNP avait renoncé à s'opposer aux élections. Par la suite, le parti des criminels de guerre, le Jamaat, est entré dans la mascarade pour montrer qui avait le contrôle. Ils ont déjà utilisé des bombes au pétrole sur le peuple, dans les bus, les maisons et ne sont sûrement pas loin de cette extrême violence qui brûle les écoles.

Les ruralistes brésiliens montent une vente aux enchères contre les revendications de terres des Indiens

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[Tous les liens renvoient sur des pages en portugais, sauf mention contraire.]

Une vente aux enchères agricole organisée par des ruralistes dans l'Etat de Mato Grosso do Sul le 7 décembre 2013 a levé un million de reals brésiliens (environ 425.000 dollars américains) pour financer ce qu'ils appellent la “résistance” aux actions des peuples autochtones occupant leurs terres et réclamant leurs droits dans le pays.

Cartoon by Carlos Latuff, shared by Combate Racismo Ambiental (Fight Environmental Racism) on Facebook. Caption:

Dessin de Carlos Latuff, partagé par Combate Racismo Ambiental (combattre le racisme environnemental) sur Facebook. Sur l'image : “A la une, à la deux, à la trois !” Lors de la vente aux enchères pour la résistance.

La vente a été suspendue par les tribunaux début décembre mais la pression du lobby rural – qui s'est arrangé pour faire relever de ses fonctions la juge qui a rendu cette décision en remettant juridiquement en cause son impartialité et son indépendance – a tôt fait de convaincre l'autre juge nommé en remplacement de révoquer la suspension. A peine trois heures se sont écoulées entre la suspension du premier juge et la nomination du juge remplaçant qui a rendu sa décision le soir même La manoeuvre a été considérée illégale par les avocats travaillant à la défense des droits indigènes, qui ont mis en évidence que les tribunal aurait dû maintenir la suspension de la vente jusqu'à ce que la requête en suspicion du premier juge soit auditionnée et jugée au tribunal.

La décision du premier juge énonçait que “le comportement de la partie [des propriétaires de ranchs] ne peut être considéré comme étant légal, puisqu'il apparaît qu'ils envisagent de remplacer l'Etat pour résoudre un conflit existant entre la classe ruraliste et les tribus indiennes” et que “ils ont le pouvoir d'inciter à la violence (…) et cela se heurte aux droits constitutionnels à la vie, à la sécurité et à l'intégrité physique.”

La vente aux enchères s'est déroulée en présence de divers politiciens, parmi lesquels des maires, représentants de l'Etat et représentants fédéraux. Kátia Abreu, sénatrice, dirigeante d'un groupe rural et présidente de la Confédération nationale de l'agriculture (CNA), disait que l'objectif de la vente n'était pas de financer une milice pour attaquer et tuer les Indiens, contrairement à ce que les défenseurs des droits des Indigènes prétendaient. La sénatrice, cependant, n'a pas expliqué quel était le but de cet événement.

Certains commentaires de politiciens participant à l'événement, avec leur expression empreinte d'euphémisme, donnent une idée des objectifs des ruralistes, à l'instar de ce qu'a dit la représentante des Démocrates (DEM, parti de droite) Zé Teixeira :

Há anos os produtores gastam com as invasões. Se o banco tem um segurança na porta, por que a fazenda não pode ter? Esse leilão é um alerta para mostrar que o setor produtivo não vai esperar pelo poder publico e precisa de segurança.

Cela fait des années que les producteurs sont affaiblis par les intrusions. Si la banque est en sécurité devant sa porte, pourquoi une ferme ne pourrait pas l'être aussi ? Cette vente est avertissement pour montrer que le secteur productif ne va pas attendre quoi que ce soit des pouvoirs publics et qu'il a besoin de sécurité.

La situation des peuples indigènes [fr] au Mato Grosso do Sul est alarmante, un problème qui s'éternise depuis des années, sans que le gouvernement brésilien n'offre une solution qui garantisse les droits des tribus indigènes à occuper leurs propres terres, un droit inaliénable. Dans cet Etat, les attaques continues contre les Indiens, d'appartenance ethnique essentiellement Guarani Kaiowá, avec l'assassinat de divers dirigeants et l'imposition de terribles conditions de vie pour la tribu, ont entraîné des vagues de contestation au Brésil et dans le monde [fr]. L'un des ces assassinats s'est produit récemment et a suscité l'attention avec la couverture [anglais] de l'organisation Survival International.

L'utilisation des médias sociaux pour diffuser l'information au sujet de la cause indienne et la situation inquiétante dans laquelle de nombreux groupes indigènes vivent se fait jour non seulement par les ONG mais aussi de plus en plus de la part des indigènes eux-mêmes, comme l'a observé Raquel Recuero dans l'article Social Media: Brazil's Indigenous Tribes Go Online in their Struggle To Be Heard ['Médias sociaux : Les tribus indigènes vont en ligne pour se faire entendre', en anglais].

Le manque d'intérêt politique des groupes d'intérêt qui dominent le gouvernement semble être l'une des principales raisons pour lesquelles le problème à Mato Grosso do Sul et dans d'autres régions du Brésil n'a pas été résolu, comme l'a souligné le chercheur Imazon Paulo Barreto :

O argumento de falta de terras é uma falácia, pois existem 58,6 milhões de hectares de pastos degradados em fazendas que poderiam ser utilizados para reassentamento e para aumentar a produção fora de TIs. O governo teria dinheiro disponível caso priorizasse a solução dos conflitos. Por exemplo, bastaria eliminar ou reduzir os 22 bilhões de reais que concede de subsídios anuais a grandes empresas e eliminar os cerca de 70 bilhões de reais perdidos anualmente para a corrupção. A demora das decisões judiciais atrasa o processo, mas mesmo quando obtida uma decisão final favorável aos índios, não há garantias quanto ao tempo de sua execução. Por exemplo, os índios da TI Alto Rio Guamá aguardam o fim da desintrusão desde 2010.

L'argument concernant le manque de terres est fallacieux car il y a 58,6 millions d'hectares de pâturages dégradés dans les exploitations, qui auraient pu être utilisées pour le rétablissement et l'amélioration de la production en-dehors de terres indigènes. Le gouvernement aurait de l'argent disponible si une solution à ces conflits était considérée comme une priorité. Par exemple, il serait suffisant de supprimer ou de réduire les 22 milliards de reais brésiliens [environ 9,35 milliards de dollars américains] qui sont donnés dans des subventions annuelles à de grandes entreprises et d'éliminer les quelques 70 milliards de reais brésiliens [environ 29,7 milliards de dollars américains] perdus dans la corruption chaque année. Le retard dans les décisions judiciaires ralentit la procédure, mais même en rendant un règlement final favorable aux Indiens, il n'y a aucune garantie quant au moment de son exécution. Par exemple, les Indiens de Alto Rio Guamá attendent toujours la délimitation de leurs terres depuis 2010.

Le pouvoir judiciaire brésilien a même appelé guerrillas le peuple indien qui se bat pour ses droits .

"Homage" to the minister José Eduardo Cardozo

“Hommage” au Ministre de la Justice José Eduardo Cardozo, avec son visage sur la statue d'un “bandeirante” (bandit de grand chemin), le personnage représentatif de la colonisation brésilienne. A partir de la page Facebook de Marcelo Zelic, avec la légende :
“Exposition indigène brésilienne : les grands personnages du 21ème siècle.
Oeuvre : nouveau buste de José Eduardo Borba Gato Cardozo”

La blogueuse Camila Pavanelli attirait l'attention sur la moralité hésitante de certains politiciens visible lors de la vente dans un billet intitulé Quebrar vidraça é vandalismo, atirar em índio não (Casser une vitre est du vandalisme mais pas tirer sur des Indiens) :

Para a Senadora Kátia Abreu, por exemplo, foram autoritárias e antidemocráticas as manifestações populares contra o Código Florestal e contra a presença da Polícia Militar na USP

(…) o leilão foi organizado para “arrecadar recursos contra ocupações indígenas”.

Em bom português, o dinheiro arrecadado será usado para comprar armas – que, por sua vez, serão usadas para atirar em índios.

A mensagem de Kátia Abreu e seus amigos é bem clara:

Quebrar vidraça – não pode, é vandalismo.

Criticar o governo sem quebrar vidraça – também não pode, é autoritarismo.

Atirar em índio – ah bom, aí pode sim.

Pour la sénatrice Kátia Abreu, par exemple, étaient autoritaires et anti-démocratiques les manifestations populaires contre le Code forestier, et contre la présence de la police militaire à l'université de São Paulo.

(…) la vente a été organisée pour “lever des fonds pour des moyens contre les occupations indigènes.”

Autrement dit, l'argent récolté sera utilisé pour acheter des armes – qui, en situation, seront utilisées pour tirer sur les Indiens.

Le message porté par Kátia Abreu et ses amis est clair :

Briser une vitre – vous ne pouvez pas, c'est du vandalisme.

Critiquer le gouvernement sans briser de vitre – vous ne pouvez pas faire cela non plus, c'est de l'autoritarisme.

Tirer sur un Indien – d'accord,  cela vous pouvez le faire.

Les représentants Indiens et les syndicalistes opposés à la vente ont reçu des menaces après la décision du premier juge d'y mettre fin.

Bien que la Cour régionale fédérale ait finalement autorisé la tenue de la vente, elle a imposé des conditions pour l'événement. L'argent récolté devra être déposé sur un compte judiciaire contrôlé par la Cour, et les moyens récoltés ne pourront être utilisés qu'après que la Cour aura entendu le Ministère public fédéral et les organisations indigènes de la région.

La déléguée Erika Kokay (PT-DF) déclarait que la vente représente un nouveau génocide du peuple indigène brésilien :

Estamos observando um etnocídio, querem reeditar o genocídio do povo indígena. Isso (Leilão da resistência) é uma ousadia daqueles que se acham acima do Estado, da Constituição e da vida. É o patrimonialismo clássico. Eles pisoteiam na Constituição e na democracia.

Nous observons un cas d'ethnocide. Ils veulent rééditer le génocide du peuple indigène. Cela (la vente de résistance) est l'audace de ceux qui se pensent eux-mêmes au-dessus de l'Etat, de la Constitution et de la vie même. C'est un ‘patrimonialisme’ classique. Ils piétinent la Constitution et la démocratie.

2014, une année décisive pour l'Amazonie

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Foto: Agência Pública no dia do debate aberto sobre a Amazônia em São Paulo (14/12/2013).

Photo: “Agência Pública”, le 14 décembre 2013, journée de réflexion sur l'avenir de l'Amazonie à  São Paulo.

Cet article a été publié à l'origine sur le site Internet de “Agência Pública”  le 17 décembre 2013. Vous pouvez lire la première partie dans: Amazonie, une histoire de destruction.

Le lancement du premier livre-reportage de “Agência Pública” qui s'intitule: “Amazonie Publique”, le 14 décembre à São Paulo, a rassemblé autour d'un débat sur les drames de cette vaste région du monde, des spécialistes dans le domaine de l'énergie, de l'environnement, de la communication et des représentants  de mouvements divers et d'ONG.

L'extraction minière dans le sud du Pará

Danilo Chammas, avocat du réseau: “Justice sur les rails”, se souvient de l'impact négatif des méga-projets sur les communautés traditionnelles et le Quilombolas. C'est le cas de celui de Carajás, de la vallée minière du sud-est du Para et de l'ouest du Maranhão. Selon lui:

Une personne meurt tous les mois sur les rails du chemin de fer de Carajás.

Cette ligne transporte le minerai de fer destiné à l'exportation et extrait des mines de Carajás vers le port de São Luís. Celui-ci est un grande partie destiné à la Chine et la voie ferrée est en train d'être doublée pour drainer l'augmentation de production du minerai qui pourrait ainsi selon la compagnie être multipliée par deux. Cet ouvrage est financé par la BNDES qui en a livré la première partie alors même que le chantier était bloqué par la justice à la demande des mouvements pour les droits de l'homme CIMI et la Fondation Palmares. 

Pour mieux comprendre, regardez la  vidéo “Carajás, le plus grand train du monde“, du premier reportage de la série Amazônia Pública : 

Selon Danilo Chammas, Carajás est, en matière de développement, une région en conflit permanent depuis au moins 30 ans. Elle abrite dans un parc forestier national la plus grande exploitation du minerai de fer du monde. Ce qui est surprenant, affirme Danilo Chammas, c'est que le minerai de fer extrait de Carajás est le moins cher du monde :

C'est réellement une entreprise chinoise. Le coût de la tonne de minerai  est de 22 dollars US jusqu'au port et 100 dollars au delà, sans compter le transport. 

Danilo Chammas souligner que les problèmes sociaux sont sans solution dans la région à cause du manque d'engagement de la compagnie Vale et du gouvernement. Il rappelle l'attitude agressive de Vale qui a été jusqu'à infiltrer et espionner les responsables des mouvements sociaux qui exigeaient que la compagnie prenne ses responsabilités en matière sociale et environnementale. “”Nous sommes parmi les plus espionnés” insiste Danilo.

Pour en savoir plus: Des fuites d'informations prouvent l'espionnage de la part de la compagnie Vale

Leia a reportagem completa no website da Agência Pública, "mazônia, uma história de destruição".

Vous pouvez lire le reportage complet sur le site Internet de “Agência Pública”, “Amazonie, une histoire de destruction“.

Comment est traité dans la presse ce thème de l'Amazonie.

Elaize Farias est une journaliste de Manaus, cofondatrice du portail “Amazônia Real”, Elle commente l'attitude des médias qui considèrent souvent ce thème comme exotique et détaché du reste du pays :

Il faut faire la connexion entre l'Amazonie les autres régions. Des Etats comme le Minas Gerais, São Paulo et Rio de Janeiro ne prennent pas conscience de leurs relations avec l'Amazonie. Ils ne savent pas, par exemple, que le bois extrait illégalement arrive dans les zones de fabrication de meubles de São Paulo et du Minas Gerais.

Nilo D’Ávila, de Greenpeace, parle des politiques publiques en vigueur en Amazonie, il insiste sur l'importance d'analyser les projets et les politiques régionales en prenant en compte le contexte  continental de cette  forêt qui s'étend sur le territoire du Pérou, de l'Équateur et de la Bolivie. Ce militant critique également la procédure prévue par le Code Minier qui manque totalement de transparence. Des votes mis en place dans l'urgence sans participation de la population, pourtant essentielle pour décider du futur de nos ressources naturelles du point de vue économique environnemental et social ( tout spécialement pour évoquer des projets miniers en terre indigène) .

Les participants à ce débat, partagés entre optimistes et pessimistes, considèrent cette année 2014 comme décisive pour une prise de conscience de la population face à ces méga-chantiers dans la grande région. C'est par exemple l'année où doit être discutée l'autorisation d'ouvrages comme la centrale hydro-électrique de Belo Monte et les deux autres du Rio Tapajós. Pour Marcelo Salazar, de ISA, “ il nous faut mobiliser la rue et réinventer des formes de manifestations”. Comme le dit le professeur  Célio Bermann, il faut disséminer une information de qualité pour disséminer le débat.

Comprendre les droits de l'homme dans les pays de langue portugaise

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Un manuel de formation aux droits de l'homme est disponible en ligne dans sa version en langue portugaise : “Comprendre les droits de l'homme“. Le site internet propose un manuel complet en format pdf ou par chapitre, ainsi que du matériel de formation, et des références bibliographiques et informations sur les diverses institutions concernées, spécialement orientés vers les pays de langue portugaise.

Conçue à l'origine par le Centre Européen de Formation et de Recherche sur les Droits de l'Homme et la Démocratie à Graz en Autriche, cette version en langue portugaise a été développée par l'Institut de Droit International et de Coopération avec les Etats et communautés lusophones de la faculté de droit de l'université de Coimbra – “IUS Gentium Conimbrigae” (IGC), également connu sous l'appellation de Centre des droits de l'homme (CDH) : 

Par ce projet, l'IGC/CDH souhaite contribuer à une diffusion de la formation théorique pratique et facile d'accès relative aux droits de l'homme, au sens de l'artº 1º, nº 1, de la déclaration des Nations unies sur l'éducation et la formation aux droits de l'homme de 2011, selon laquelle “toute personne a le droit de connaître, de rechercher et recevoir des informations concernant l'ensemble des droits de l'homme et des libertés fondamentales, et doit pouvoir avoir accès à une éducation et une formation en matière de droits de l'homme”.

Ce manuel a déjà été publié en 15 langues outre le portugais. 


Quatre femmes journalistes à Mexico, envers et contre tout

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Ce billet fait partie de notre série sur le genre et la sexualité en Amérique Latine et dans la Caraïbe en collaboration avec le NACLA (North American Congress on Latin America [anglais]- (Congrès Nord Américain sur l'Amérique Latine).

Malgré les bas salaires et les dangers liés à ce métier dans le pays le plus dangereux pour les journalistes de toute l'Amérique, il existe encore des Mexicaines qui travaillent dans ce domaine avec enthousiasme.

Ce billet vous présente quatre de ces courageuses journalistes. Avec leurs vues sur l'immigrations, la politique, leurs rêves et l'égalité des sexes, elles nous dévoilent un peu de leur vie pour nous faire découvrir ce qui fait la vie d'une journaliste à Mexico.

Nicole Medgenberg

nacla_nicNicole, journaliste née en Allemagne, a déménagé à Mexico au début de ses études. Elle travaille aujourd'hui pour une organisation non-gouvernementale mais exerce également en tant que journaliste indépendante spécialisée dans la gastronomie et les voyages. Elle s'occupe aussi de son propre blog de cuisine, “La cocinera con prisa” [espagnol] (“La cuisinière pressée”).

C'est à ses 12 ans que remonte sa première expérience journalistique : avec une amie, elle réalise alors un magazine. Nicole raconte que sa camarade cherchait des images dans des publications, tandis qu'elle imaginait des histoires pour chaque illustration. “J'ai toujours ce magazine”, nous dit-elle fièrement.

Nicole explique qu'elle a eu à Mexico les mêmes opportunités qu'un homme : “J'appartiens à une génération et à des cultures à l'intérieur desquelles je ne questionne plus si je peux voter, étudier ou exercer mon métier de la même façon qu'un homme. J'ai la chance d'avoir des racines allemandes et mexicaines et mes parents sont très ouverts et m'encouragent dans ma carrière.”

Pour elle, le principal problème du journalisme, ce sont les bas salaires : “Certaines personnes doivent comprendre que s'ils recherchent quelqu'un de sérieux avec une expérience intéressante, il faut les payer correctement et en temps et en heure. C'est une profession qui exige une grande implication et des sacrifices personnels mais malheureusement, ce n'est pas bien rémunéré.”

Suivez Nicole sur Twitter : @NicMedgenberg

Elia Baltazar

nacla_elia“Je ne pense pas avoir jamais fait l'objet de discriminations ou d'un traitement préférentiel liés au fait d'être une femme. Je crois que c'est surtout dû à la conscience que j'ai de mes propres droits. Je ne laisserais pas cela se produire” répond Elia lorsqu'on lui demande si elle a été traitée différemment en tant que femme journaliste.

Elia est née et a grandi à Mexico où elle travaille comme journaliste indépendante. Elle commence sa journée entre 4h30 et 5h du matin, en consacrant une demi-heure à la lecture d'un livre qui l'intéresse (elle n'a pas le temps ensuite). Puis elle lit les informations et prépare son emploi du temps de la journée. A 10h, elle est déjà au travail, à interviewer des gens et chercher des sujets d'articles. Elle finit sa journée de travail à 22h.

Elia a toujours rêvé d'être journaliste. Pour elle, c'était un des métiers les plus passionnants qui soient, qu'elle associait toujours à des horizons lointains. Au lycée, elle travaillait dans le journal de l'école et elle a obtenu son premier emploi comme journaliste à 18 ans.

Dans le travail qu'elle effectue avec le réseau Periodistas de a Pie, elle écrit sur des questions liées aux droits humains et à l'égalité des sexes : “Je préfère toujours écrire dans une perspective d'égalité des droits pour tous ; je ne mets l'accent sur le sexe que lorsqu'il y a clairement eu une violation des droits de la femme.” Les membres de son organisation ont choisi de ne pas écrire uniquement sur des plaintes mais de rechercher aussi des exemples de succès qui vont à l'encontre des perspectives habituelles sur les malheurs des victimes et valorisent l'image que les citoyens ont d'eux-mêmes.

Elia se déclare féministe ; même si toutes les théories féministes ne la convainquent pas, elles participent à son épanouissement personnel et professionnel. Selon elle, au Mexique aujourd'hui, le plus grand défi pour les journalistes, qu'ils soient hommes ou femmes, est leurs bas salaires et leurs conditions de travail, “qui rendent difficile un vrai travail d'investigation.”

Suivez Elia sur Twitter: @eliabaltazar

Sandra Apolinar

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Originaire de Toluca, une ville située à environ 40 minutes de Mexico, Sandra est rédactrice pour les pages musique et technologie de Swagger [espagnol]. Son quotidien au journal consiste à rédiger des articles pour le site internet. Elle cherche aussi des sujets de papiers possibles pour les journalistes de son équipe.

“Je n'aime pas trop faire la couverture des scandales dans la musique, les histoires qui touchent Justin Bieber ou Miley Cyrus, mais c'est ce qui plaît à notre public alors il faut que j'écrive sur ça”, explique-t-elle. Sandra voudrait poursuivre sa carrière dans le journalisme sportif. Elle est une fervente supporter de l'équipe de football locale, les Diablos Rojos, mais elle sait qu'il lui faudra sans doute du temps, en tant que femme, pour percer dans ce domaine.

Sandra a découvert sa vocation de journaliste au lycée. Elle explique qu'elle a toujours écrit, pour elle-même, et qu'à l'âge de 16 ans, elle a commencé à vouloir écrire pour les autres. Depuis plus de six ans, elle fait l'aller-retour de Toluca à Mexico tous les jours, et bien qu'elle ne vive pas dans la capitale, elle s'y sent chez elle et ne voudrait pour rien au monde exercer ailleurs son métier de journaliste.

“Selon moi, le principal défi pour les journalistes à Mexico, c'est d'être, autant que possible, vraiment objectifs, ce qu'ils oublient parfois. Le journalisme au Mexique ne s'améliorera pas réellement si l'ego des journalistes n'arrête pas de croître”, conclut-elle.

Suivez Sandra sur Twitter: @sandiapolinar 

Daliri Oropeza

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“J'essaie toujours d'équilibrer les témoignages à partir desquels j'écris. Si j'ai interviewé quatre hommes, je vais essayer de chercher le même nombre de femmes. J'aime que mes textes soient justes dans ce domaine”, explique Daliri.

Daliri, qui est née et a grandi à Mexico, vient d'une famille qui travaille dans le milieu du cirque depuis plusieurs générations. Elle est la seule journaliste de sa famille, et elle en est fière. Daliri a habité de nombreux quartiers de Mexico, de San Rafael à la Roma et de Tabacalera à Buena Vista. Elle aime profondément Mexico et, même si elle doit s'en aller pour ses études, elle reconnaît qu'elle reviendra toujours au DF [Distrito Federal].

“Je suis une femme qui aime expérimenter dans son travail. Je veux essayer de nouvelles choses, je cherche toujours de nouveaux sujets, de nouvelles voix à faire entendre.” Sandra a écrit plusieurs articles sur les peuples indigènes du Sud du Mexique, dans l'Etat du Chiapas.

Pour Daliri, c'est en essayant de faire parler autant d'hommes que de femmes dans son travail qu'elle participe à la promotion de l'égalité des sexes. “Je ne suis pas féministe mais je cherche toujours à parler des femmes dans mes articles” explique-t-elle. Un de ses textes préférés parmi ses plus récents s'intéresse aux filles d'hommes politiques qui travaillent également dans la politique, une enquête qu'elle a menée pour découvrir une “minorité dans une minorité”.

“Il y a des différences entre hommes et femmes quand on parle de journalisme. Certains hommes pensent que vous ne pouvez pas être une bonne reporter, mais il ne faut pas laisser ces commentaires avoir une influence sur votre travail. Ces gens sont des ignorants.” souligne-t-elle. Elle termine en insistant sur sa passion pour son métier de journaliste et souligne qu'il n'y a pas une activité au monde qu'elle aimerait mieux exercer.

Suivez Daliri sur Twitter: @Dal_air

Pourquoi les personnes âgées protègent les tourterelles dans le Mali rural

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Doves in rural Mali via Fasokan with his permission

Tourterelles dans la campagne du Mali via Fasokan avec sa permission

Fasokan explique pourquoi, dans le Mali rural, les personnes âgées sont attentives à la protection des tourterelles :

Les vieilles personnes font tout pour protéger ces oiseaux contre la tuerie des enfants pendant leurs chasses avec des lance-pierres. Si par hasard il arrive qu’un groupe de jeunes garçons attrape une tourterelle vivante, une vieilles personne du village rachète l’oiseau et le libère. Cet achat a pour but de mettre les enfants dans leur droit parce qu’ils ont fourni de l’effort pour l’attraper.[..] les tourterelles sont considérées comme annonciatrices d’évènements futurs selon leurs chants, comme l’arrivée d’un étranger ou d’une étrangère. De village en village pour les commissions des parents, les tourterelles informaient les jeunes envoyés en cours de route, sur la position de celui ou celle qu’ils devaient aller voir dans un autre village.

#ShamelesslyHaitian : “Effrontément haïtien”, un mot-clé pour la fête de l'indépendance

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Le 1er janvier n'est pas seulement le Jour de l'An pour les Haïtiens, c'est aussi à cette date que Haïti a déclaré son indépendance. Pour fêter les 210 ans d'indépendance de Haïti, Bertin Louis (@MySoulIsInHaiti) a lancé le mot-clé #ShamelesslyHaitian ['effrontément haïtien] pour que les Haïtiens disent leur fierté et propagent leur histoire et leur culture. Global Voices s'est entretenu avec lui pour en savoir plus sur ce mot-clé et son travail de chercheur.

Global Voices (GV) : Parlez-nous de votre parcours.

486882_10151399159407592_721448874_nBertin Louis (BL) : Je m'appelle Bertin M. Louis, Jr. et je suis titulaire d'un doctorat et professeur assistant d'Anthropologie et Etudes Africaines à l'Université du Tennessee. Je suis aussi le fils de Haïtiens qui ont émigré aux Etats-Unis au milieu des années 60. Grandi à Staten Island, New York, je ne m'identifiais pas réellement à mon patrimoine haïtien avant d'aller à l'Université de Syracuse pour mes études de premier cycle. En troisième année de licence, je me suis inscrit à un cours intitulé “Société caribéenne depuis l'indépendance” donné par le Dr. Horace Campbell, un politologue d'ascendance jamaïcane et un panafricaniste. Le premier livre que nous avons lu était “Les Jacobins noirs : Toussaint Louverture et la révolution de Saint Domingue” par l'historien trinidadien du travail C.L.R. James. Ce livre a eu un profond effet sur moi. Quand quelque chose vous fait beaucoup d'effet, nous disons en créole haïtien “Li frape m fò (littéralement “ça m'a frappé fort”). Savoir que seule révolte d'esclaves réussie de l'histoire humaine faisait partie de mon patrimoine m'a donné confiance en qui j'étais, à l'époque, et j'ai voulu étudier de plus près l'histoire et la culture haïtiennes. Cela m'a vraiment mis sur la voie où je suis aujourd'hui, la recherche et l'étude de la diaspora haïtienne et de Haïti.

Parce que la révolution haïtienne a été le commencement du mouvement moderne des droits de l'homme #EffrontémentHaïtien

Parce que je mange ceci à chaque 1er janvier (Fête nationale de Haïti)

GV:  Êtes-vous né en Haïti ou faites-vous partie de la diaspora ? Quelle différence cela fait-il à votre avis ?

BL: Je fais partie de la diaspora qui est née aux Etats-Unis. Cela fait une grande différence parce que je vis dans le Colosse de l'Hémisphère Occidental, ce qui a des avantages et des inconvénients. Par exemple, j'étudie en ce moment la religion (le protestantisme évangélique) et l'apatridie dans la diaspora haïtienne des Bahamas. J'ai interviewé de nombreus migrants haïtiens ainsi que leurs enfants, qui essayaient de trouver un moyen pour vivre aux Etats-Unis, où ils avaient de la famille, de meilleures perspectives d'emploi et de meilleures opportunités de mener des vies dans la dignité. Ma citoyenneté américaine est un privilège qu'ils n'ont pas. Etant dans une position privilégiée, comme professeur d'université et citoyen américain, je considère de la plus haute importance d'utiliser ma voix, d'utiliser mon privilège pour parler au nom de ceux dont les voix sont réduites au silence, comme les migrants haïtiens et leurs enfants apatrides aux Bahamas, afin d'attirer l'attention sur leur situation difficile. L'endroit où je suis né fait une grande différence, car si j'étais né en République Dominicaine, je serais apatride et dans l'impossibilité de bénéficier des opportunités qui sont actuellement les miennes en tant que citoyen américain.

 

Je suis effrontément Haïtien parce que je fais mes Epis avec un pilon. Pas un mixer. Je prends le temps de le faire comme il faut. 

Je suis Effrontément Haïtien à cause du temps où les Haïtiens mentaient et disaient qu'ils n'étaient pas haïtiens pour ne pas se faire rosser ! J'ai TOUJOURS déclaré en être

GV: Pouvez-vous nous parler de votre/vos centre(s) d'intérêts d'universitaire ?

BL: Mes centres d'intérêt d'enseignement et de recherche couvrent la diaspora africaine et j'interroge le concept de diaspora dans mon étude transnationale du mouvement protestant évangélique chez les Haïtiens de la Caraïbe (Haïti et les Bahamas) et des Etats-Unis. En particulier, je combine la recherche ethnographique multi-sites (Etats-Unis, Haïti et Bahamas) avec un cadre transnational pour analyser la pratique et le développement du protestantisme évangélique dans la diaspora haïtienne des Bahamas. Cette recherche a donné mon premier livre, “Mon âme est à Haïti : Migration et protestantisme dans la diaspora haïtienne des Bahamas,” qui sera publié par New York University Press en 2014.

Mon prochain projet de recherche est sur les Bahamiens apatrides d'ascendance haïtienne, qu'on appelle parfois “Haïtiens-Bahamiens.” On appelle apatride un individu qui n'est considéré comme un national par aucun Etat, on estime qu'il y en a 12 millions dans le monde. Les apatrides n'ont pas de pays qu'ils peuvent appeler le leur, aucun accès aux droits politiques et sociaux de base, comme de voter, de se marier, de posséder des biens, et se voient aussi refuser l'accès à l'emploi, à l'enseignement et aux services médicaux. Ma recherche produira un livre et des articles qui devraient faire progresser la théorie sur la citoyenneté, la diaspora, les droits humains et les études sur l'apatridie, et contribuer aux débats actuels des politiques publiques aux Bahamas.

L'infâme tasse métallique en argent. Chaque maison haïtienne en a une

La cérémonie à Bois Kayiman a été présidée par une femme qui a allumé l'étincelle pour nous

GV: Qu'est-ce qui vous a particulièrement inspiré la création de ce mot-clé #ShamelesslyHaitian ?

BL: Le 21 décembre, j'ai participé à un mot-dièse appelé #ShamelesslyCaribbean et les gens ont tweeté des phrases intéressantes et drôles sur le fait partagé d'être Caribéen ou d'ascendance caribéenne. A l'approche de la fête nationale de Haïti (le 1er janvier, fête de l'indépendance), j'ai pensé faire #ShamelesslyHaitian pour attirer l'attention sur Haïti, qui n'est pas respecté par les autres pays, et sur les gens d'ascendance haïtienne, qui ne sont pas traités comme des êtres humains dans les autres pays, comme le montre le récent jugement d'un tribunal de République Dominicaine.

Une grande partie des faits que nous apprenons sur Haïti et les Haïtiens est totalement négative. Nous apprenons aux informations que Haïti est le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental, sans explication de pourquoi à l'origine il l'est devenu. Les Haïtiens sont dénigrés, exclus, et, dans certains cas, criminalisés aux Bahamas, au Canada, en République Dominicaine et aux Etats-Unis (rappelez-vous la crise du SIDA dans ses premières années aux USA et que les Haïtiens étaient l'un des quatre groupes identifiés comme porteur du VIH par le CDC ?). Et j'ai pensé qu'il y avait un potentiel dans la création et la diffusion d'un mot-clé donnant aux gens d'ascendance haïtienne et leurs alliés l'opportunité de présenter un récit différent et informatif sur Haïti et les Haïtiens, qui ne serait pas fixé sur les catastrophes naturelles, les coups d’Etat, l'instabilité gouvernementale, la misère, le SIDA, etc. ; un récit célébrant les réussites haïtiennes, récupérant pour l'humanité l'importance de la Révolution Haïtienne, et aussi un moyen d'enseigner les gens sur un endroit et une diaspora qui ont été grotesquement déformés, diabolisés dans certains cas, dans l'histoire et les médias de l'Occident.

Alors j'ai lancé l'idée de contacter des personnes d'ascendance haïtienne à des amis sur Twitter, en leur demandant s'ils participeraient, et j'ai choisi le 210ème anniversaire de l'indépendance pour lancer #ShamelesslyHaitian à 12 heures EST.

GV: Quel est l'impact des médias sociaux sur les questions qui vous préoccupent le plus ?

BL: Je trouve que les sites de réseautage sociaux comme Facebook et Twitter offrent des occasions de s'informer sur les sujets qui sont importants pour moi. C'est aussi un moyen de faire partie d'une communauté plus large, même si virtuelle, reposant sur des intérêts et idées plus vastes, comme le démontrent ces mots-clés de Twitter.

Explorez #ShamelesslyHaitian. Des quantités de pépites. Il est temps que nous racontions nos propres histoires qui ne commencent et finissent pas en nous disant le pays le plus pauvre

Parce que sans l'aide de Haïti il n'y aurait pas eu d'achat de la Louisiane

GV: Comment réagissez-vous au succès de ce mot-clé ? Avez-vous été surpris de son essor ?

BL: J'espérais une participation avec le mot-clé et je suis content qu'il ait pris de cette manière. J'ai été légèrement surpris mais pas abasourdi par son succès. D'après ma recherche et mon travail dans la diaspora haïtienne, il y a une similitude de vécu chez les personnes d'ascendance haïtienne qui les oblige à puiser dans leur patrimoine face à la discrimination et au préjugé. Beaucoup de tweets concernaient la fierté d'être Haïtien malgré la discrimination et les moqueries que connaissent les gamins haïtiens de la diaspora en grandissant.

Je pense que la popularité du mot-clé démontre que, tant aux Bahamas qu'en République Dominicaine, aux Etats-Unis, au Canada, en Haïti, ou n'importe où on trouve des Haïtiens, 210 ans après l'indépendance haïtienne, après la Révolution Haïtienne, les Haïtiens essaient toujours de vivre dans la dignité et luttent pour ce faire.

 Photo aimablement fournie par Bertin Louis.

Impact des réseaux sociaux sur les élections de Delhi

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Les doigts des votants sont marqués à l'encre indélébile après avoir effectué leurs votes pour éviter la fraude. Image by Louise Dowse. Copyright Demotix (4/12/2013)

Les doigts des élécteurs sont marqués d'encre indélébile après le vote pour éviter la fraude. Image de Louise Dowse. Droits réservés Demotix (4/12/2013).

Avant les élections à l'Assemblée Législative de Delhi le 4 décembre 2013, la Commission électorale de Delhi a proposé de suivre à travers les réseaux sociaux les campagnes électorales pour traquer les infractions au code de conduite de la part des candidats. Cependant, la commission déclara par la suite qu'il y avait des ruptures dans le suivi et qu'il était virtuellement “impossible” d'être à l'affût de tous ces débats.

Nikhil Pahwa [en anglais comme tous les liens] de Medianama analyse l'impact des réseaux sociaux sur les récentes élections de Delhi :

Le mérite apporté à ces élections par les réseaux sociaux est d'avoir suscité le vote. Les gens peuvent ou non avoir été influencés par des campagnes manipulées par les partis politiques, mais le débat permanent, l'approche des problèmes, les critiques et les discussions, les bagarres et même les commentaires haineux qui les suivirent, ont conduit partout où un électeur –tout au moins à Delhi– plus sensibilisé à l'environnement politique, plus conscient de l'importance du vote de chacun et plus réceptif aux appels à aller voter.

L'Afghanistan aborde une année critique tandis que le Président Karzai joue “un jeu dangereux”

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[Liens en anglais] Alors que les forces armées des Etats-Unis se préparent à se retirer d'Afghanistan d'ici la fin de cette année, le Président Hamid Karzai remet en question l'accord bilatéral de sécurité (BSA). Ce document fournit un cadre légal pour une présence limitée des troupes américaines en Afghanistan après 2014, principalement pour former les forces de sécurité du pays. 

Des complications “inutiles”

Le BSA a été négocié en 2012. Essayant apparemment de partager la responsabilité de la signature de cet accord avec les chefs tribaux, Hamid Karzai a convoqué une loya jirga, une assemblée générale, en novembre 2013, pour donner un avis sur sa décision de conclure un accord avec les Etats-Unis. Les chefs tribaux ont soutenu le pacte de sécurité et enjoint Karzai de signer le document rapidement. Cependant, le Président afghan a choisi d'ignorer l'avis de la loya jirga, en disant aux chefs qu'il ne signera pas le BSA avant l'élection présidentielle programmée en avril 2014.

Curieusement, le président de la loya jirga a qualifié les quatre jours de l'assemblée d’ “inutiles”, signifiant que Karzai aurait dû signer le pacte de sécurité sans l'approbation des chefs tribaux.

Préoccupée par les controverses au sein du gouvernement afghan, Samira Hamidi écrivait sur Twitter :

 Quelle controverse !!!! Même le responsable de la Jirga du #BSA qui organise l'Assemblée dit que la Jirga est inutile.

“Jeu dangereux”

La décision de Karzai de reporter la signature de l'accord a été interprétée comme étant un “jeu risqué de corde raide” avant les élections. Le “jeu” a suscité un climat d'incertitude parmi les internautes afghans. 

Hamid Karzai addressing the joint meeting of US Congress on June 15, 2004. Image by the White House, part of public domain.

Hamid Karzai s'adressant à la séance commune du Congrès américain, le 15 juin 2004. Image de la Maison Blanche, faisant partie du domaine public.

L'utilisateur de Twitter Watan Dar propose une explication à la réticence der Karzai à signer le pacte :

Contrairement à la Loya Jirga & au souhait des gens, #Karzai veut que les US partent ! Il craint d'être tenu pour responsable si les Américains restent.

Une étude récente suggère que la majorité des Afghans soutiennent le nouveau pacte de sécurité avec les Etats-Unis. De nombreux politiciens afghans influents sont aussi favorables à l'accord. Mahmoud Saikal, l'ancien Ministre délégué aux Affaires étrangères déclarait que l'Afghanistan avait besoin du BSA. Amrullah Saleh, un ancien chef de la sécurité nationale, écrivait sur Twitter :

Le BSA devrait aboutir à une débâcle absolue de la Choura de Quetta et la fin des sanctuaires talibans au Pakistan. Le pilier central de notre juste demande.

La réticence de Karzai à signer l'accord de sécurité a rencontré le soutien des chefs talibans. Réagissant à l'approbation du BSA par la loya jirga, un responsable taliban promettait que le mouvement continuerait à combattre aussi longtemps que les troupes étrangères “infidèles” resteront en Afghanistan. Il a aussi déclaré que les talibans n'avait pas perdu tout espoir de paix avec le régime actuel.

D'autres partis de l'opposition ont une opinion plus favorable du nouvel accord de sécurité. Le Conseil de coopération des partis politiques et des coalitions d'Afghanistan (CCPPCA) a proposé de signer le BSA immédiatement, observant que le retard pourrait compromettre la fragile sécurité et mettre en péril l'élection de 2014.

Courtiser les pays voisins

Après avoir refuser de conclure le BSA avant la fin de 2013, Karzai a mis son énergie à visiter l'Iran, le Pakistan et l'Inde au cours des dernières semaines de 2013. Curieusement, l'Iran a enjoint Karzai à ne pas rompre l'accord avec les Etats-Unis, avertissant qu'une présence persistante des troupes américaines représentait une menace pour la région. 

Préoccupés par les potentielles conséquences des “jeux” de Karzai, des internautes afghans ont écrit sur Twitter :

Karzai prépare un pacte de coopération avec l’Iran tandis qu'il refuse de signer le BSA avec les Etats-Unis

Susan Rice dit que la satisfaction de la longue liste des requêtes de Karzai nécessite une baguette magique, que nous n'avons pas. 

Certains internautes, néanmoins, pensent que le nouvel accord de sécurité avec les Etats-Unis n'est pas vraiment un si bonne affaire :

C'est drôle comme on veut faire croire à l'Afghanistan que s'il ne signe pas le BSA, il n'ira nulle part. Pourquoi toute cette pression ? Lâche-nous, oncle Sam !

“Jouer avec le feu”

Dans sa tentative pour convaincre Karzai de finaliser l'accord de sécurité, le Ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari s'est rendu à Kaboul en décembre 2013. Zebari a déclaré que le pacte de sécurité était dans les meilleurs intérêts de l'Afghanistan, se référant à la détérioration de la sécurité en Irak après son refus de signer un accord de sécurité avec les Etats-Unis.

Le Ministre des Affaires étrangères de l'Irak où le pacte de sécurité avec les Etats-Unis a été rejeté, conseille le gouvernement afghan sur la façon de négocier le BSA avec la super puissance, dit Pajhwok.

Le chef du Pentagone Chuck Hagel et la conseillère nationale à la sécurité Susan Rise ont averti Karzai que sa réticence à signer le BSA pourrait conduire à un retrait complet des troupes américaines d'Afghanistan d'ici à la fin 2014. Par ailleurs, James Dobbins (l'envoyé spécial américain mandaté pour l'Afghanistan et le Pakistan) mettait en garde l'Afghanistan contre une guerre civile si l'accord n'était pas signé.

Arif Rafiq écrivait sur Twitter :

Karzai déclare que Dobbins a menacé d'entraîner l'Afghanistan dans la “guerre civile”. Aujourd'hui Dobbins dit que les Etats-Unis ont dit à Karzai qu'il “joue avec le feu”.

2014 est une année critique pour l'Afghanistan alors que les troupes des Etats-Unis et de l'OTAN quittent le pays, transmettant la responsabilité du maintien de la sécurité aux forces de sécurité nationale peu expérimentées. Hamid Karzai, qui est Président de l'Afghanistan depuis douze ans, sera remplacé au cours d'élections qui auront lieu dans moins de quatre mois. Alors qu'il refuse de conclure le pacte de sécurité avec les Etats-Unis, les autres aspirants à la présidence sont restés silencieux sur la question. Aussi, ce qui attend l'Afghanistan et son peuple dans l'avenir proche demeure un mystère.

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