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Une vidéo pro-Maidan devient virale grâce à Pavel Durov, le Zuckerberg russe

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Screen capture from "Fear Is Not Real." YouTube.

Capture d'écran de “La peur n'existe pas”, sur YouTube.

Sauf indication contraire les liens dirigent vers des sites en anglais

Pavel Durov, créateur du réseau social russe le plus populaire, Vkontakte, est un homme peu commun. Jeune et fabuleusement riche (il a gagné près d’ un demi-milliard de dollars [russe, ru] le mois dernier en revendant ses parts dans VK), Durov a plutôt une célébrité ambigüe. En décembre 2011, il s'est fait connaître pour sa défense des droits civils, en s'opposant à la police qui voulait qu'il supprime de Vkontakte certains groupes d'opposition à Russie Unie, le parti politique majoritaire du pays. Au début de l'année dernière, cependant, Novaya Gazeta, l'un des meilleurs journaux d'opposition en Russie, a fourni la preuve que Durov pourrait avoir collaboré avec les autorités d'une manière occulte. L'année dernière, Durov a été au coeur d'un conflit d'actionnaires avec United Capital Partners, groupe d'investissement qui a apporté 48% à Vkontakte en avril 2013. Le mois dernier, Durov a vendu les 12% d'actions qui lui restaient dans la société à un allié proche d'Alisher Usmanov, pour conserver la majorité de contrôle de Mail.ru Group.

Bien qu'il n'ait plus d'actions dans le site, Durov reste le directeur général de Vkontakte. Ces dispositions pourraient ne plus durer très longtemps. De fait, le bruit court en Russie que Durov serait bientôt forcé de quitter complètement la société. Durov c'est longtemps battu pour rester à Vkontakte, mais la récente vente de ses actions laisse penser qu'il est finalement d'accord pour quitter l'entreprise. (La perte de ce qu'il a créé lui a sans aucun doute fait passer des nuits blanches, mais Durov peut maintenant se retourner sur un lit de 420 millions de dollars grâce à la vente de ses actions).

Outre la vente de ses actions, Durov s'est récemment illustré par une action qui pourrait être révélatrice de son peu d'envie de rester dans les bonnes grâces du pouvoir russe. Le 20 février 2014, Durov a fait suivre une vidéo choc de deux minutes qui montre une séquence d'affrontement à Kiev, sur un texte prononcé par une voix masculine qui prend un ton dramatique pour encourager les manifestants. La vidéo est incontestablement pro-Maidan, et incite les manifestants à surmonter leur peur et les encourage à poursuivre leur lutte. A l'heure où nous écrivons le post de Durov a été vu près de 32 000 fois et a provoqué plus de 17.000 “j'aime”.

Etant donné le climat politique actuel en Russie, la volonté de Durov d'afficher si ostensiblement son soutien à l'opposition dans la crise ukrainienne est surprenante. Durov est à la tête d'une société multi-milliardaire -le “Facebook de l'internet russe”- dont l'avenir dépend des résultats d'une compétition entre deux magnats. Mis à part Vkontakte, les politiciens russes ont entrepris une course effrennée contre tous ceux qui font la promotion de l’ “extrêmisme” (comprenez : tout soutien quel qu'il soit à l'opposition ukrainienne). J'en ai parlé dans des posts précédents sur Golbal Voices, il y a eu des attaques contre les stations de télévision et de radio, des sites internet et des personnes isolées -parfois pour des comportements aussi annodins que des mauvaises plaisanteries. L'audace de Durov est-elle une provocation ouverte ?

La video  ”La peur n'existe pas”

L'artiste Alexander Makedonskiy est à l'origine de la vidéo que Durov a fait suivre sur Vkontakte. YouTube héberge également le clip sur la chaîne de Makedonskiy et sur d'autres comptes. Le commentaire qui accompagne la vidéo est un curieux mélange de deux films hollywoodiens: le film After Earth sorti en 2013, avec Will Smith, et le film Rocky Balboa sorti en 2006, le sixième et dernier épisode de Rocky par Sylvester Stallone. (Le scénario reprend des scènes de chaque film, dont des rencontres père-fils, ainsi que le discours de Rocky devant la Commission d'Athlétisme de Pennsylvanie pour le renouvellement de sa licence de boxeur.)

Voici la transcription [ru] de la vidéo “La peur n'existe pas” sur Maidan, avec le texte original des deux films évoqués ci-dessus. La vidéo elle-même, sous-titrée en anglais, se trouve après le texte.

Страха в реальности нет!
Страх живет в одном закоулке в наших мыслях о будущим.
Страх это плод нашего во брожения.
Он заставляет нас боятся того чего нет! И вероятно не будет ни-ког-да!
Это ж чистое безумия.
Ты только пойми меня правильно!
Опасность это реальный факт, но страх это твой выбор!
Я скажу то что для тебя не новость. Мир не такой солнечный и приветливый.
Это очень опасная и жесткая места.
Если толька дашь слабину, он опрокинет с такой сили тебя что больше уже не встанешь!
Не ты, не я не кто на свете не бьет так сильно как жизнь!
Совсем не важно как ты ударишь , а важно какой держишь удар.
Как двигаешься в перед будешь идти иди если с испугай не свернешь!
Толька так побеждают!
Если знаешь чего ты стоишь?! Иди бери свое!
Но будь готов удары держат!
А ни плакаться и говорит ” я нечего не добился из-за его из-за нее и из-за кого-то. Так делает трусы а ты не трус!!! Быт этого не может!
Если человек сам хочет за что то драться, хочет добиваться своего, кто правы остановит его?! А может кому-то из вас тоже чего-то хотелось.?! Чего-то о чем мечтал, чего-то не обычного. А его не дают “нет” говорят и точка.
Кто имеют права так говорит “кто?” Ни кто !
Человек сам решает в какую сторону ему повернуть. Права каждого быт именно тем кем он захочет быт!

La peur n'existe pas.
La seule existence de la peur, c'est quand on pense à l'avenir.
C'est un produit de notre imagination, qui nous fait craindre des choses qui ni maintenant ni jamais n'existeront.
C'est presque une folie.
Mais ne vous méprenez pas, le danger existe mais la peur est un choix.
Laissez-moi vous dire quelque chose que vous connaissez déjà. Le monde n'est pas que rayons de soleil et arcs-en-ciel.
Le monde est bête et méchant, et je ne connais pas votre résistance, mais il vous mettra à genoux et vous laissera par terre si vous le laissez faire.
Vous, moi, personne ne peut frapper aussi dur que la vie.
Mais il ne s'agit pas de savoir avec quelle force vous pouvez frapper, mais de savoir ce que vous pouvez supporter tout en continuant à bouger.
Ce que vous pouvez encaisser en continuant de bouger.
Voilà comment on gagne !
Maintenant si vous savez ce que vous valez, allez-y et recevez ce que vous valez.
Mais il va falloir accepter de prendre des coups.
Et pas question de dire stop parce que vous n'êtes pas là où vous devriez être à cause d'elle, de lui ou de quelqu'un d'autre!
Les trouillards le font et ce n'est pas vous ! Vous valez mieux que cela !
Parce que si vous voulez traverser tous les combats que vous devez y aller pour arriver là où vous voulez – qui a le droit de vous en empêcher? Peut-être certains d'entre vous avez quelque chose que vous n'avez jamais fini, quelque chose que vous voulez vraiment faire, quelque chose que vous n'avez jamais dit à personne -quelque chose!- et on vous dit “non”, même si vous avez payé ce que vous devez ?
Qui a le droit de vous dire cela ? Qui ? Personne !
C'est votre droit de laisser parler vos tripes. Personne n'a le droit de vous dire “Non” quand vous avez gagné le droit d'être là où vous voulez être pour faire ce que vous voulez faire.


Le Président ukrainien destitué, le Parlement change de camp

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Ce billet fait partie du dossier sp&cial de Global Voices sur le mouvement de contestation #Euromaidan en Ukraine.

Après la violente répression qui a fait cette semaine entre 70 et 100 morts parmi les manifestants anti-gouvernement d'Euromaïdan, le parlement ukrainien a formé une nouvelle majorité et voté la destitution du Président Viktor Ianoukovitch sous la pression croissante des protestataires.

Ianoukovitch avait à ce moment fui la capitale Kiev, dénonçant un coup d'Etat. 

Le vote de la Rada a été accueilli facorablement par les participants du mouvement Euromaïdan, qui s'opposait depuis trois mois au gouvernement de plus en plus répressif conduit par Ianoukovitch depuis qu'il s'était retiré en novembre 2013 d'un accord avec l'Union Européenne. 

Après l'effervescence du 20 février quand les forces de sécurité ont tiré sur les manifestants, un accord [ukrainien] avait d'abord été conclu entre l'opposition et Ianoukovitch, qui mettrait fin aux violences dans le pays, mais l'aurait aussi maintenu à la présidence jusqu'à de nouvelles élections prévues à la fin de l'année. Le compromis incluait encore un retour à la constitution de 2004, avec des pouvoirs présidentiels limités, ainsi que la création d'une commission d'enquête internationale sur les événements de Kiev. L'accord avait été négocié [anglais] par trois ministres européens des affaires étrangères.

Le soir du 21 février, les chefs de l'opposition parlementaire sont venus sur le Maïdan de Kiev (Place de l'Indépendance) – le bastion de la contestation – présenter le compromis signé. Ils sont arrivés au moment où Maïdan rendait hommage [anglais] au grand nombre de vies perdues la veille. Malgré le danger, des centaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées sur la place, y compris des policiers qui avaient fraternisé avec les opposants. Les orateurs ont rejeté sur le président et son régime la faute de l'escalade de violence et l'utilisation des armes à feu.

#Maïdan en ce moment

Quand les manifestants ont appris que Ianoukovitch resterait au pouvoir au moins jusqu'aux prochaines élections, ils ont conspué la délégation du parlement. Un membre régulier du service d'ordre de Maïdan (le “sotnyk”) est monté sur le podium et a fait un discours très émotif demandant la démission du président dès le lendemain, sinon Maïdan passerait à l'attaque (vidéo).

Son appel a reçu un soutien unanime de la foule amassée, repris par le leader du mouvement Secteur de Droite [anglais], un mouvement d'opposition de droite, en des termes toutefois plus modérés. Le célèbre journaliste Dmytro Gnap est aussi monté en scène pour accuser les leaders de l'opposition de trahir le mouvement Euromaïdan, avant d'esquisser les voies possibles d'une démission de Ianoukovitch.

Les utilisateurs des médias sociaux, tel @RainFromUkraine, ont eu une réaction similaire :

La voix cassée d'un sotnyk était la voix de tous les Ukrainiens.

Par la suite, un des leaders de l'opposition, l'ex-champion international de boxe reconverti dans la politique Vitaliy Klychko [anglais], a pris la parole à son tour et a présenté ses excuses aux protestataires d'avoir conclu un accord avec Ianoukovitch et “serré sa main“.

Sur ces entrefaites, la nouvelle a circulé que Ianoukovitch quittait Kiev pour Kharkiv, en Ukraine de l'Est. Mais dans la soirée, des activistes des médias sociaux identifièrent un jet privé supposé appartenir au Président, quittant l'Ukraine, grâce au site de pistage de vols FlightRadar24. Comme l'avion se dirigeait vers Sotchi, beaucoup crurent que Ianoukovitch fuyait en Russie.

Cependant l'avion ne s'y posa pas mais poursuivit sa route vers les Emirats Aarabes Unis, avec Ianoukovitch supposé à son bord. Que Ianoukovitch ait réellement quitté l'Ukraine reste pourtant à confirmer.

Au matin du 22 février, le service d'ordre de Maïdan a annoncé qu'il montait la garde autour du Parlement et des autres institutions de l'Etat, tandis que les forces de sécurité du pouvoir avaient complètement abandonné le quartier du gouvernement à Kiev s'attendant apparemment à ce que les opposants le prennent d'assaut et y détruisent les bâtiments. L'utilisateur de Twitter Pedrodon a tweeté cette image des événements :

Les manifestants patrouillent à travers le quartier du gouvernement et gardent le parlement à Kiev

Un journaliste de Bruxelles, @Balliauw, a aussi ajouté cette image :

Les forces d'auto-défense de #Maïdan gardent le bâtiment de l'administration présidentielle à Kiev

Les forces gouvernementales et les vigiles privés avaient également abandonné la résidence de Mejygirya de Ianoukovitch, réputée pour son luxe. Le service d'ordre de Maïdan a encerclé la résidence pour en empêcher le pillage et la destruction, tout en en laissant l'entrée libre aux journalistes et simples citoyens (photos). Des centaines d'Ukrainiens ont visité les lieux tout au long de la journée, inaccessibles depuis des années aux gens ordinaires.

Pendant ce temps, les journalistes ont découvert un amoncellement de dossiers à moitié détruits de montages à grande échelle de corruption.

La reporter de RL/RFE Irtsia Stelmakh [ukrainien] a tweeté plusieurs photos de la résidence :

C'est ça, Mejygirya.

La journaliste Oksana Kovalenko a tweeté :

Trouvé des documents dans l'eau près du bord.

Pendant que de nombreux Ukrainiens visitaient Mejygirya, les députés siégeaient à la Rada et commençaient à voter sur un certain nombre de résolutions essentielles, dont le retour à une république parlementaire-présidentielle (avec des pouvoirs présidentiels limités), élisant un nouveau président du parlement et plusieurs fonctions gouvernementales importantes.

Au milieu de ces événements, une des télévisions pro-gouvernementales a diffusé une déclaration vidéo [ukrainien] du Président Ianoukovitch, qui l'aurait enregistrée à Kharkiv, la deuxième ville du pays, située dans le nord-est. Le président y accusait ses opposants de coup d'Etat, a appelé les protestataires “bandits”, et insisté qu'il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher que le sang soit versé.

Il ajoutait également qu'il n'avait pas l'intention de quitter le pays.

A screencap of President Yanukovych' address released on Feb. 22, 2014

Capture d'écran de l'allocution du Président Ianoukovitch diffusée le 22 février 2014

Tandis que les députés de la Rada s'empressaient de quitter la formation politique du président, le Parti des Régions, plusieurs députés et gouverneurs régionaux pro-président et pro-Russes convoquèrent en hâte une assemblée à Kharkiv. La mesure a répandu l'inquiétude que des déclarations séparatistes ou fédéralistes ne soient adoptées, et des appels faits à la Russie de déployer des troupes en Ukraine.

L'assemblée s'est cependant contentée d’appeler [russe] à l'auto-organisation pour maintenir l'ordre dans les régions orientale et méridionale de l'Ukraine et à des relations amicales avec la Russie. En soutien, un rassemblement de masse des sympathisants du Parti des Régions a été organisé à Kharkiv. Si certains ont participé de leur plein gré, des médias ont rapporté des pressions sur les fonctionnaires et autres employés [ukrainien] pour s'y joindre.

Au même moment, un grand rassemblement de soutien à Euromaïdan eut aussi lieu à Kharkiv [vidéo]. @ShkvarkiUA a tweeté depuis le centre-ville :

Est et ouest sont UNIS ! LIBERTÉ POUR LE PEUPLE ! – scande Kharkiv.

Les militants d'Euromaïdan de Kharkiv ont aussi réclamé le renvoi de leur maire et de leur gouverneur séparatistes. Vers le soir, des informations sont apparues [ukrainien] que les deux hauts-fonctionnaires partaient pour la Russie, alors que le Service de Sécurité d'Etat d'Ukraine ouvrait une enquête criminelle sur leurs prétentions séparatistes.

Sans la soirée, le parlement à Kiev a voté la destitution du Président Ianoukovitch [anglais] et convoqué une élection présidentielle anticipée en mai. Les députés ont aussi approuvé la remise en liberté de l'ex-Premier Ministre d'Ukraine Ioulia Tymochenko, emprisonnée par Ianoukovitch en 2011.

Inutile de dire que la réaction de nombreux Ukrainiens a été l'allégresse. La journaliste et photographe de Kiev Bogdana Shevchenko a tweeté :

FÉLICITATIONS TOUT LE MONDE !!!! #Euromaïdan #Ianoukovitch

L'utilisatrice Olia Riabuha a tweeté :

Merci à tous qui avez combattu pour la justice ! Vive l'Ukraine ! Vivent les héros ! Aujourd'hui nous avons réussi !

Les réactions de la communauté internationale ont suivi. Le Secrétaire aux Affaires Etrangères britannique William Hague a tweeté :

D'accord avec le Ministre des Affaires Etrangères allemand Steinmeier pour soutenir le nouveau gouvernement d'Ukraine et pousser pour un paquet financier vital du FMI

Le Ministre polonais des Affaires Etrangères Radosław Sikorski a ajouté :

Il n'y a pas de coup d'Etat à Kiev. Les bâtiments gouvernementaux ont été désertés. Le président de la Rada a été élu légalement. Le Président Ianoukovitch a 24 heures pour donner force de loi à la constitution de 2004.

A 19h heure locale le 22 février 2014, on continue à ignorer où se trouve Viktor Ianoukovitch.

Une collecte de données sur la cyber-censure au Venezuela

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(Liens en espagnol) Marianne Díaz, avocate, activiste numérique et auteur pour Global Voices Advocacy, a régulièrement lancé des appels sur son compte Twitter, sollicitant la collaboration des internautes pour rassembler des données relatives à l'accès à certains sites et plateformes internet et sur les fournisseurs d'accès du Venezuela, en raison du nombre croissant de signalements de sites bloqués partiellement ou totalement.

Avez-vous un peu de temps libre?  Aidez-moi à vérifier que les sites webs de cette liste sont accessibles de l'endroit où vous vous trouvez.

Elle invite les internautes du Venezuela, et ceux qui sont capables de contourner le blocage par l'utilisation d'un proxy, d'envoyer leurs résultats à Herdict, un projet multimédia collaboratif qui collecte et diffuse en temps réel des informations sur les sites censurés.

Marianne estime que rassembler ce genre d'informations est très important dans le contexte actuel au Venezuela. Suite au décès de trois personnes lors des évènements du 12 février, les heurts et les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont poursuivis dans le pays. Marianne rappelle qu’ “une donnée est une preuve, et une preuve est plus puissante qu'une opinion.”

Lancement de la deuxième édition du Forum d'Alexandrie pour les médias

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منتدى الإسكندرية
Le forum d'Alexandrie pour les médias a annoncé l'ouverture des inscriptions à sa deuxième édition, dont le thème est ”Les média communautaires dans le monde arabe”. Il est  organisée par la Fondation d’Alexandrie pour le développement local et la coopération culturelle, en collaboration avec l'Institut Suédois et aura lieu à la faculté de communication Pharos. 
La participation est ouverte cette année aux Égyptiens et arabes travaillant dans le domaine des médias locaux et communautaires audio-visuels, écrits et électroniques.
Au programme, plusieurs ateliers autour des médias locaux destinés à développer les compétences professionnelles, qui se dérouleront du lundi 28 avril jusqu'au mercredi 30 avril 2014

Les organisateurs du forum rappellent que la date limite d'inscription est le vendredi 21 février et que les demandes sont à présenter en ligne sur le site officiel du forum : www.alexmediaforum.com.
 M. Ahmed Esmat, directeur exécutif du forum a souligné que:

La deuxième édition du forum adopte un plan d'action clair, avec une ouverture et expansion à l’échelle  régionale puisque la moitié des participants viendront d'autres pays arabes. Le forum organisera également des événements tout au long de l'année jusqu'à l'édition 2015

Il a ajouté :

Le forum n'est pas une conférence, mais un espace de dialogue commun, avec les interventions des experts, une formation pratique pour les participants, des tables rondes, ainsi que la mise en valeur des médias des participants.
Le forum propose la liste de thèmes de travail suivants : médias communautaires et transparence, la gestion des institutions des médias locaux, la couverture médiatiques dans les points chauds, les consignes de sécurité et de sûreté, les lois sur l'information, la création des sites Web dédiés à l'information, la rédaction éditoriale des sites Internet, les nouveautés de la radio sur  Internet, le journalisme d'investigation, les technologies de l'information et des médias, la sécurité numérique, le reportage, l'infographie dans le domaine du journalisme, l'éthique des médias.

Le forum d’Alexandrie pour les médias a été organisé pour la première fois en mai 2013 en tant qu’événement destiné à soutenir les médias locaux en Egypte. Vous pouvez déposer vos demandes de participation en ligne à travers le site officiel. Vous pouvez également suivre le forum sur Facebook ou sur Twitter à travers le Hashtag #AMF14.

Témoignage d'un touriste racketté par de (faux ?) policiers bulgares

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Central Bus Station Sofia. Photo by Nikola Gruev, published on Wikipedia under CC-BY license.

Gare centrale routière de Sofia. Photo de Nikola Gruev, utilisée sous licence Creative Commons-BY.

Alors qu'il se rendait de Macédoine en Pologne, Anastas Vangeli, politologue et blogueur macédonien, a été victime d'une extorsion de fonds par des policiers bulgares. Le 9 février 2014, deux agents armés ”l'ont détenu” dans une zone isolée de la gare routière centrale de Sofia, jusqu'à ce qu'il leur donne de l'argent. Il a raconté son expérience dans un post publié sur Facebook où il a écrit en conclusion :

Cela a sans doute été l'une des expériences les plus choquantes de toute ma vie. Cependant, ce qui a ajouté à ma déception ont été les commentaires et la double victimisation de la part des gens quand je leur ai raconté ma mésaventure :

  • Je l'ai bien cherché car je ressemble à “un riche étranger”
  • Je l'ai bien cherché puisque je frimais avec mes livres en chinois et semblais avoir de l'argent
  • J'aurais dû le savoir et  m'attendre à ce genre de choses
  • J'aurais dû mieux me tenir sur mes gardes, et par exemple, ne pas les laisser m'emmener dans une salle isolée ni les laisser me prendre mon argent 
  • Je ne devrais pas me plaindre, car des histoires comme celle-là, il en arrive tous les jours et je ne suis en rien différent des autres

Toutes ces assertions non seulement témoignent de la réalité d'une corruption omniprésente, d'abus de pouvoir et d'autorité, mais aussi d'un manque total d'empathie, ou même de la  conscience qu'un jour il pourrait vous arriver la même chose. Par ailleurs, cela révèle que les gens ont abandonné l'espoir que les choses changent, mais aussi leur responsabilité à contribuer à un tel changement. Quand tout est dit, l'Etat détient le monopole de l'usage de la force ; j'ai été agressé par ceux qui sont censés me protéger (bien que je ne possède pas de passeport bulgare, sans jeu de mots). Alors, tous les commentaires de ce style sont complètement hors de propos.

Ces réactions concordent avec une des caractéristiques principales du “recul de la démocratie,” exposée lors de la Septième Assemblée du World Movement for Democracy, qui s'est tenue à  Lima, en octobre 2012 :

“…la corruption devient si répandue que les citoyens l'acceptent comme une norme.”

Les internautes qui ont commenté (en différentes langues) le post sur Facebook de Anastas Vangeli sur cet incident, ont rappelé qu'un tel “droit de péage pour les étrangers” était une pratique courante de la police bulgare durant les sombres années 1990, mais qu'ils ne s'attendaient pas à ce qu'elle resurgisse de nos jours. Certains ont rapporté des expériences similaires dans d'autres pays, de la Russie au Kenya. L'activiste Besim Nebiu a écrit :

Remarquez comment ils vous ont immédiatement demandé si vous aviez un avion à prendre. Ce qui leur a donné l'avantage pour traiter avec vous. Un de mes amis qui vit au Kenya a décrit une fois dans un blog comment la police corrompue a un “coût d'opportunité” (8 heures de travail où ils essaient de maximiser les bénéfices). En général, ils évitent les “clients difficiles”, donc toute stratégie de jouer à l'idiot, sans perdre votre sang froid devrait payer au-delà de 15 minutes, ils vous abandonnent et passent à quelqu'un de plus facile à manipuler.

Special Winter uniform of Bulgarian Border Police. Source: Ministry of Interior.

Uniforme d'hiver de la police bulgare des frontières présenté [bg] sur le site du ministère de l'Intérieur. D'après la victime, les officiers en question avaient des uniformes verts avec des badges de la police normale (“Ohranitelna Politsiya”). Cette dernière, selon le ministère, porte des uniformes bleu foncé. 

Le blogueur bulgare Komitata a traduit le post de Vangeli dans son post [bg] intitulé “Ils nous protègent et  ce n'est pas du cinéma”.  Il comprend des commentaires sur le contexte bulgare de gaspillage des ressources de l'Etat pour des mesures de police discutables et pourtant louées par le ministre compétent :

Системата на МВР не е реформирана. Предното неслужебно правителство положи големи усилия, но поради липса на решителност и политическа воля, реформите останаха скромни и далеч не необратими.

Le ministère de l'Intérieur n'est pas réformé. Le précédent gouvernement a investi beaucoup mais en raison du manque de décisions et de volonté politique, les réformes restent modestes et sont loin d'être irréversibles.

Dans son post, Komitata fait aussi référence à une discussion sur Twitter [bg] dans laquelle des Bulgares se demandaient si la police avait le droit de les fouiller à une station de bus, et où il rappelait le droit des citoyens lors d'une fouille de police. [bg].

Photos de la Fashion Week au Pakistan

Un service de vidéo en stream gratuit pour les médias citoyens

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Spilno.TV

La plateforme de vidéo en stream Ustream offre aux citoyens journalistes la possiblité de souscrire un abonnement pro gratuit ainsi que des publicités gratuites pour tout usage innovant de la vidéo dans la diffusion d'actualités, l'activisme, et les initiatives sociales. 

Ustream a récemment soutenu trois chaines en temps réel qui filmaient les manifestations #EuroMaidan en Ukraine, dont le très suivi Spilno.tv.

“Nous avons créé la filiale Ustream for Change pour récompenser le travail de ces citoyens courageux et nous espérons pouvoir en soutenir d'autres, pour réfléchir au-delà de nos quatre murs et pour exploiter le pouvoir de la diffusion vidéo en direct” a déclaré Brad Hunstable, le fondateur et PDG de Ustream.

“Ustream soutient entièrement la liberté d'internet, l'aspiration à des sociétés stables, et les démocraties émergentes. Nos technologies proposent un outil permettant de tendre à la transparence des deux côtés de la caméra et nous avons l'intention d'aider ceux qui dirigent des mouvements pour des changements positifs” dit-il.

Viktor Ahn : le triomphe russe d'un ancien sud-coréen banni

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Image d'un utilisateur de Flickr ; @CanadianPhotographer (CC BY SA 2.0)

Le patineur vedette de short-track Viktor Ahn, anciennement connu sous le nom d'Ahn Hyun-soo, a ramené à la Russie, son pays d'adoption, trois médailles – trois en or et une en bronze – lors des Jeux Olympiques de Sotchi.

Face à cette série gagnante, des forums en ligne sud-coréens ont été envahis de débats sur les motivations qui ont conduit ce génie du patinage sud-coréen loin de son pays natal et sur l'obsession des médias coréens à considérer Ahn comme “un Coréen”. La culture de groupe qui se perpétue non seulement au sein du patinage coréen mais aussi plus généralement dans la société coréenne n'est pas non plus épargnée par les critiques.

Ahn a fait les gros titres des médias internationaux lors des Jeux Olympiques de 2002, lorsqu'il heurta malencontreusement l'octuple médaillé Ohno. Quatre ans plus tard, sa formidable rivalité avec Ohno se concluait par l'obtention de trois médailles d'or et une en bronze.

Ahn a cependant failli à prendre part aux Jeux Olympiques en 2010. Officiellement pour cause de blessure au genou. Mais sa brouille avec la Fédération Coréenne de Patinage et les persécutions subies par le patineur avant les Jeux de 2006 étaient un secret de polichinelle. En 2010, Ahn a ainsi été abandonné puis banni par sa Fédération. Il quitta alors le pays et devint un citoyen russe en 2011. 

Une “transaction” [coréen] pour laquelle Ahn aurait perçu un salaire élevé, des entraîneurs et professeur particuliers, et la promesse d'un emploi après sa retraite sportive.

Mieux vaut tard que jamais ?

Alors qu'Ahn remportait une médaille de bronze, les médias coréens se sont soudainement pris d'intérêt pour le traitement injuste dont il a souffert, quelques années plus tôt. Même le Président a fait une déclaration [anglais] affirmant que “nous devons examiner si ce changement de nationalité s'est effectué en raison d'irrégularités au sein du milieu sportif tels que le sectarisme, le favoritisme et la corruption parmi les juges”.

Les politiciens s'en sont également mêlés. Le parti au pouvoir Saenuri a posté sur Facebook une photo émouvante, accompagnée d'un texte [coréen] qui indique être “désolé, mais nous vous soutiendrons toujours”. Des excuses tardives qui n'ont pas impressionné les internautes.

De nombreux Coréens étaient plutôt heureux du bonheur retrouvé de leur star exilée, mais ont semblé insensibles, voire choqués, par la soudaine emphase des médias coréens concernant sa nationalité. Voici plusieurs tweets évoquant Ahn.

Si l'Etat lui avait apporté son soutien indéfectible, alors vous pourriez critiquer Ahn Hyun-soo et dénoncer sa trahison et son exil en Russie. Mais ce n'est pas le cas. Il n'a bénéficié d'aucun soutien adéquat, a été pris sous le feu des tirs nourris des divers clans, et a été brutalement frappé (pour avoir refusé d'obéir aux ordres de sa fédération). Cet environnement n'est pas propice à l'entraînement. Rien ne peut justifier les critiques s'abattant sur Ahn.

Ahn a dit aimer le patinage, mais qu'il n'était pas sûr de l'aimer davantage que son pays. Une chose est sûre : il veut encore patiner et vivre en Russie pour toujours. Voilà qui montre comment notre pays provoque la fuite de nos talents plutôt que de les valoriser. Viktor Ahn, prenez cette médaille d'or. Nous ne vous – et ne la – méritons pas.

(1er tweet) Il est devenu citoyen russe et a même changé son nom. Mais les médias insistent pour l'appeler Ahn Hyun-soo. (2ème tweet) Cet athlète, qui ne souhaitait plus s'imprégner de la culture de clans ni se mêler aux luttes de pouvoir, a ainsi changé de nationalité. Mais lorsqu'il gagne deux médailles d'or, quelques médias publient ces lignes ridicules, du genre “Bien qu'il soit russe, son cœur bat pour la Corée”. LOL.

Après avoir appris que certaines personnes tentent de dépeindre Viktor Ahn comme le Ahn Hyun-soo qui aime son pays, soit la Corée du Sud, je n'étais pas surpris. Quand quelqu'un réussit, ils essaient désespérément de s'approprier ce succès en le reliant à la nationalité. Quand quelqu'un échoue, ils prennent leurs distances (comme contre certains Coréens-Chinois) 


Peut-on rire même du génocide rwandais ?

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L'humoriste français Nicolas Canteloup provoque une controverse pour son sketch tournant en dérision le génocide de 1994 au Rwanda. M. Canteloup n'a toujours pas présenté des excuses. , une blogueuse de l'édition Le Plus du Nouvel Observateur pose la question logique: “Est-ce que tout peut être objet d'humour ?“:

Rire du génocide rwandais, ça me dépasse. Vous vous souvenez qu'en 1994, plus d'un million de personnes ont été torturées, violées et assassinées ? Ça vous fait rire ? 

Le président du CRAN, Louis-Georges Tin, estime que le sketch est totalement inacceptable :

Quand il s'agit des Noirs, à l'évidence, on peut tout se permettre. Mais il est temps que cela cesse. Ce soi-disant humour masque mal une forme extrême de mépris et d'abjection. Devant le crime contre l'humanité, l esclavage, la Shoah, le Rwanda, on ne rit pas, on fait silence.

Plaisirs et nuisances du Carnaval de Venise

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Olia i Klod décrit les difficultés quotidiennes des habitants de Venise pendant la période du carnaval annuel qui s'articule en différentes activités dans la cité lagunaire, du 16 février au 4 mars cette année: 

Les habitants sont exaspérés par le bruit le soir, les tapages nocturnes des ivrognes, le bruit, la saleté, les odeurs de liquides corporels. Ils dénoncent l’absence de contrôles de la police municipale. Pour calmer cette fronde, Alessandro Maggioni chargé des relations avec les associations et Marco Agostini ont confirmé que la municipalité a prévu des services de police renforcés dès la semaine prochaine. Des agents de Veritas seront principalement chargés de veiller qu’après minuit, il n’y ait plus de tapage dans les calli. Vu comment se comportent ces mercenaires, le remède risque d’être pire que le mal.

Cela fait des années que nous demandons, comme cela se fait dans de nombreux endroits en Europe, que dès leur entrée dans Venise, Piazzale Roma et à la sortie de la gare Santa Lucia, les arrivants soient obligés de vider leurs sacs de toutes les bouteilles d’alcool et autres substances illicites dans des bennes poubelles gardées. Il suffit ensuite de limiter la vente d’alcool dans la cité pour réduire les nuisances, mais cela ne semble pas convenir à certains intérêts locaux.

Brésil : Une vidéo satirique censurée par la chaine Rede Globo

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Capture d”écran de la video satirique : le présentateur William Bonner et la fausse Patrícia “Correta” (“Patricia Correct”) sur la “vidéo que la Globo ne veut pas que vous voyiez”.

Tous les liens mènent à des pages en portugais.

L'activiste et vidéaste brésilien Rafucko dénonce sur sa page Facebook le fait que Youtube ait supprimé une de ses vidéos à la demande de la Rede Globo (NdT: La plus grande chaine de télévision brésilienne). En à peine huit heures, la satire avait attiré plus de 40 000 visiteurs. 

Le montage vidéo, mis en ligne le 18 février, avait pour point de départ un éditorial du ”Jornal Nacional” (NdT: l'équivalent du journal de 20h), émission phare du service d'information de la Globo. Il souhaitait exposer au grand jour la manipulation de l'information véhiculée par la chaine à propos des manifestations ayant lieu dans le pays depuis juin 2013. Sur cette vidéo, l'activiste se faisait passer pour la journaliste Patrícia Poeta, co-présentatrice du journal, (devenue ‘Patrícia Correta', Patricia Correct, dans sa version humoristique) et corrigeait les commentaires de son collègue, le journaliste William Bonner, tous deux co-présentateurs du Journal Nacional.

Parmi les mises au point de l'humoriste :  le rôle du service d'information de la Globo dans la couverture de la mort du cinéaste Santiago Andrade durant les manifestations de Rio de Janeiro, ainsi que les accusations émises par les Organisations Globo (par son bras imprimé, Le Globo) contre le député Marcelo Freixo – accusé de manière on ne peut plus désinvolte d'être proche des manifestants soupçonnés du meurtre du cinéaste. L'insistance de la chaine à utiliser le terme “vandales” pour dénommer les manifestants, lié à sa partialité mettant au même niveau la violence défensive des manifestants et la violence de la Police Militaire, qui, selon l'Abraji (Association brésilienne de journalisme d'investigation) est responsable de 75% des agressions contre les journalistes.

La dénonciation de Rafucko a été téléchargée par des milliers d'utilisateurs de Facebook qui ont répondu à la demande de l'humoriste en partageant la vidéo sur différentes plateforme telles que YouTube et Vimeo. Mais beaucoup de ces versions ont également été censurées à la demande de la Rede Globo, a dit l'activiste:

Quem baixou, pode repostar! Em breve reposto, com o slogan: “o vídeo que a Globo não quer que você veja”. Vai ser sucesso. Já é.

Ceux qui ont téléchargé, vous pouvez partager! Je vais bientôt la remettre en ligne avec le titre: La vidéo que la Globo ne veut pas que vous voyiez”. ça va être un succès. ça l'est déjà.

Le même jour, Rafucko a protesté sur son blog contre ce qu'il assimile à de la censure:

Não é à toa que um dos gritos mais ouvidos nas manifestações diz “a verdade é dura, a Rede Globo apoiou a ditadura (e ainda apóia)!”

Na última semana vimos a emissora dedicar extensas reportagens e editorias para versar sobre a liberdade de expressão. Desde o início das manifestações, a Rede Globo utiliza sistematicamente imagens de coletivos de mídia independente sem dar créditos ou pedir prévia autorização.

Entretanto, meu vídeo satirizando o Jornal Nacional foi retirado do ar menos de 12h após sua publicação. O papo dos “direitos autorais” eu dispenso.

ça n'est pas pour rien que l'un des slogans les plus entendus dans les manifestations était “La vérité est dure, la Rede Globo a soutenu la dictature (et la soutient encore) !”

La semaine dernière, on a pu voir la chaine diffuser de longs reportages ainsi que des éditoriaux glosant sur la liberté d'expression. Depuis le début des manifestations, la Rede Globo utilise systématiquement des images de collectifs indépendants sans citer de noms et sans demander quelque autorisation que ce soit.

En attendant, ma vidéo brocardant le Jornal National a été supprimée moins de 12 h après sa mise en ligne. Et épargnez-moi le discours sur les “droits d'auteurs”.

L'activiste Pedro Ekman a critiqué la Rede Globo et parlé de cette question des droits d'auteurs :

A Globo é a maior censora da internet brasileira. A Globo retira conteúdos alegando ter direito autoral sobre eles. A Lei de Direito Autoral determina que é LIVRE o uso de pequenos trechos de obras protegidas por direito autoral para fins de crítica e sátira. Mas respeitar leis nunca foi muito a prática da Globo, vide 1964.

La Globo est le plus grand censeur de l'internet brésilien. La Globo supprime des contenus en alléguant en posséder les droits d'auteurs. La loi sur les droits d'auteurs autorise le LIBRE usage de courts extraits d'oeuvres protégées à des fins de critiques ou de satires. Mais respecter les lois n'a jamais été la tasse de thé de la Globo, voir 1964 (NdT: et l'engagement de la chaine au côté de la dictature et du coup d'état de 1964).

Le  journaliste Bruno Natal ajoute, sur son blog :

Nos EUA, por exemplo, essa alegação mambembe de violação de direitos autorais não colaria, porque lá existe uma lei chamada Fair Use (Uso Justo), que permite a reprodução de qualquer material protegido desde que dentro de um contexto pertinente, o que claramente é o caso aqui. Afinal, como o Rafucko pode criticar o editorial sem mostrá-lo?

Isso pra não entrar no âmbito da liberdade artística, antes que alguém venha dizer que ele não precisava mostrar o vídeo, mas bastaria citá-lo (quem escolhe a forma é o artista).

Só tem um nome pra isso e vc sabe qual é.

Aux USA par exemple, ces allégations à deux balles de violations des droits d'auteur ne tiendraient pas, parce que là-bas, il existe une loi appelée Fair Use (Utilisation Juste), qui permet la reproduction de n'importe quel contenu protégé si l'utilisation en est pertinente, ce qui est clairement le cas ici. Au final, comment Rafucko peut-il critiquer l'éditorial sans le montrer?

Sans même entrer dans le cadre de la liberté artistique, et avant que quiconque ne viennent dire qu'il n'avait pas besoin de montrer les images du journal, qu'il suffisait d'en parler (c'est l'artiste qui choisit la forme).

Il n'y a qu'un seul nom pour cela et tout le monde sait lequel.

Le jour suivant, le 19, Rafucko a remercié ses abonnés d'avoir partager la vidéo en annonçant qu'avant d'être censurée, elle avait atteint les 500 000 visualisations, devenant ainsi la vidéo la plus vue sur sa chaine YouTube et il a ajouté:

Quando se fala pela liberdade, toda tentativa de repressão e censura amplifica nossa voz.

Quand on s'exprime pour la liberté, toute les tentatives de répression et de censure amplifient notre voix.

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Vidéo originale censurée

Tatiane Rosset, sur le blog Youpix, commente:

Como a internet não é boba nem nada, existem outros meios para assistir o viral, onde Rafucko interpreta Patrícia Correta (piadinha) corrigindo o colega de bancada durante o editorial. Um deles são as várias repostagens feitas no próprio YouTube (uma já tinha mais de 400 mil views quando foi retirada, e outra está em 190 mil).

A outra, é claro, é através do Vimeo. Porque, por algum motivo, todos as pessoas com o ~~rabo preso~~ no país esquecem que o YouTube é o principal, mas não o único meio de veicular vídeos online

A censura, pedida pela Rede Globo por “infringir direitos autorais”, levanta o questionamento: Até onde a liberdade de expressão rola online? O universo digital é realmente livre?

Comme sur internet on n'est pas bête, loin de là, il existe d'autres moyens pour voir la vidéo dans laquelle Rafucko interprète Patrícia Correta (petite blague) corrigeant le collègue présentateur pendant sa chronique édoriale. L'un d'eux est la multiplicité des partages sur YouTube même (l'un d'entre eux avait déjà été vu plus de 400 000 fois lorsqu'il a été supprimé, et un autre en est à 190 000 vues).

L'autre, bien sûr, est sur Viméo. Parce qu'on ne sait pour quelle obscure raison, tout ceux qui ~~rencontrent des problèmes de liberté d'expression~~ dans ce pays, oublient que YouTube est le principal, mais certainement pas le seul moyen de diffuser des vidéos en ligne.

La censure, demandée par la Rede Globo pour “infractions aux droits d'auteur”, amène la question : jusqu'où va la liberté d'expression en ligne ? L'univers digital est-il réellement libre ?

 La vidéo peut encore être vue sur d'autres comptes Youtube et sur Vimeo.

Le président nigérian limoge le patron de la Banque centrale pour ‘imprudence financière’

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M. Sanusi Lamido Sanusi, le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria (CBN), a été démis de son poste le 20 Février 2014 par le Président Goodluck Jonathan pour “imprudence et mauvais comportement en matière financière”. Il a depuis été remplacé par la doyenne des  vice-gouverneurs de la CBN, Madame Sarah Alade.

Un communiqué de presse du chargé de communicatif  donne en détail les motifs de la suspension de M. Sanusi: 

Ayant pris connaissance avec attention des rapports du Financial Reporting Council du Nigeria et d'autres organismes, qui indiquent clairement que le mandat de M. Mallam Sanusi Lamido Sanusi a été caractérisé par divers actes d'imprudence et de mauvais comportements qui sont incompatibles avec la vision que le gouvernement a d'une banque centrale  attachée aux valeurs fondamentales de la gestion économique :  prudence, transparence et discipline financières;

Également profondément préoccupé par les irrégularités de grande envergure constatées sous la gestion de M. Mallam Sanusi qui ont empêché la Banque centrale de poursuivre et réaliser son mandat légal, et

Déterminé à redresser de façon urgente la Banque centrale du Nigeria pour une plus grande efficacité, le respect des procédures et la responsabilité, le président Goodluck Ebele Jonathan a ordonné la suspension immédiate de M. Mallam Sanusi Lamido Sanusi de ses fonctions de gouverneur de la Banque centrale du Nigeria.

Sanusi Lamido Sanusi [Photo utilisée sous Creative Commons Licence]

Sanusi Lamido Sanusi [Photo utilisée sous Creative Commons Licence]

Ce n'est pas la première fois que les médias parlent de l'ancien banquier en chef du Nigeria. L'année dernière, le contenu d'une lettre qu'il avait adressée au président avait été divulgué à la presse :

M. Sanusi avait écrit une lettre au président Goodluck Jonathan en septembre détaillant le détournement de près de 50 milliards de dollars de recettes pétrolières par la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC). La lettre avait été reprise plus tard par la presse , devenant un sujet de débat public.

Bien que M. Sanusi ait réduit plus tard le montant des fonds manquants à 12 milliards de dollars, quand les collaborateurs du président Jonathan ont menacé de rendre publiques ses dépenses inconsidérées et ses flirts, le président avait conclu que la déclaration du gouverneur de la CBN avait été faite pour embarrasser le gouvernement et dénigrer la présidence.

La Nigerian National Petroleum Corporation a démenti les allégations de l'ancien gouverneur de la banque, en disant qu'il se mêlait de politique dans un article du journal Daily Trust:

La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) dément les accusations attribuées au gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, M. Sanusi Lamido Sanusi, selon lesquelles elle détiendrait 49,8 milliards de dollars (équivalant à 8 trillions de dollars de Nairas), représentant 76% du total des revenus du pétrole brut de janvier 2012 à juillet 2013.

Le porte-parole de la NNPC, M. Omar Farouk Ibrahim, a déclaré dans un communiqué que l'allégation était le fruit d'une mauvaise connaissance du fonctionnement du secteur du pétrole et du gaz,  ainsi que des modalités de versement du produit des ventes de pétrole brut dans les comptes de la Fédération.

M. Sanusi, en colère,  avait, une nouvelle fois, à la fin du mois dernier, accusé la NNPC de corruption, selon un article de Premium Times : 

Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, M. Sanusi Lamido, a pointé un doigt accusateur à nouveau mardi  contre la compagnie pétrolière publique, la Nigerian National Petroleum Corporation, NNPC, et l'accuse d'avoir oublié de payer sur le compte de la fédération au moins 20 milliards de dollars de recettes pétrolières destinées à l'État.

Avant l'annonce de son limogeage, une vidéo téléchargée sur YouTube par Chime Asonye, intitulée “Surmontant la peur de tout intérêt particulier, M. Sanusi Lamido à TEDxYouth @ Maitama” est devenue virale dans la blogosphère du Nigeria.

La suspension du patron de la banque a provoqué les foudres des internautes nigérians. Namama pense que c'est une nouvelle décision imprudente prise par le président :

GEJ a fait tant d'erreurs impardonnables, depuis le pillage de masse jusqu'aux massacres et aux remplacements de cadres professionnels pour des raisons égoïstes 

Tunde Bakare pense que la suspension de M. Sanusi n'arrêtera pas la corruption à la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) :

La suspension de M. Mallam Sanoussi est-elle la solution aux pratiques de corruption en cours à la NNPC ?

Helen Alfred estime que les Nigérians méritent de connaitre la vérité sur les fonds manquants dont M. Sanusi a parlé :

Nous méritons de savoir la vérité sur #whereisourmoney. Alors pourquoi limoger M. Sanusi pour nous l'avoir dit. Ou bien c'est pour la façon dont il l'a dit ?

Un autre twitto a accusé le gouvernement de pratiquer le deux poids deux mesures :

  @ @ stellaoduah et diezanimadueke conservent leur emploi alors que des enquêtes sont en cours. SLS [le gouverneur suspendu M. Sanusi Lamido Sanusi] est suspendu. 

Cependant, ce ne sont pas tous les tweets qui ont critiqué le gouvernement. Par exemple, le blogueur et écrivain Willy Wonka s'interroge sur la controverse sur Twitter :

Twitter est en pleine surchauffe sur le licenciement de # Sanusi. Mais les gens de la rue se réjouissent. Ai-je raté quelque chose ?

La révolution ukrainienne ébranle les nationalistes russes

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Photoshopped image of politician Yulia Timoshenko, released from jail by the opposition controlled Ukrainian parliament. Many view her as a strong candidate in the coming presidential elections. Anonymous image found online.

Image photoshopée de l'ancienne premier ministre Ioulia Timochenko, tout juste libérée de prison par le parlement ukrainien passé à l'opposition. Beaucoup voient en elle une candidate bien placée pour la prochaine élection présidentielle. Image anonyme trouvée en ligne.

Incroyablement, la prise de contrôle par l'opposition ukrainienne du processus politique du pays est maintenant un fait accompli. La perte de tous ses pouvoirs par le Président Ianoukovitch est pour une part non négligeable l'oeuvre des nationalistes radicaux qui constituaient le noyau des émeutiers au face-à-face depuis trois mois avec la police anti-émeute ukrainienne. Les partis nationalistes comme Svoboda, et les groupes radicaux comme le “Secteur de Droite” (voir sur cette vidéo de YouTube, déjà ancienne [russe], Yarosh, un chef de Secteur de Droite, parler de porter le combat aux terres “ukrainiennes” de Russie) ont contribué à la victoire finale du mouvement Maïdan, et apparaissent à présent dans une position parfaite pour influer sur les décisions politiques en Ukraine.

Du moins, telles sont les craintes des nationalistes russes : pas seulement que la nouvelle Ukraine délaisse la Russie pour l'Occident, mais aussi que la population russophone ukrainienne soit attaquée par des radicaux qui voudraient la “dérussifier”. La prédominance des nationalistes dans le mouvement d'opposition nourrit ces peurs. Un animateur de radio russe, Ilias Mercury, a ainsi tweeté sur les déclarations précédentes du chef du parti Svoboda Oleh Tyahnibok :

Tyahnibok a déclaré que la langue russe sera proclamée hors-la-loi. C'est clair ?

et 

Tyahnibok a déclaré que les Russes en Ukraine seront décrétés “non-citoyens d'Ukraine.” C'est clair ?

Peu importe que de telles mesures soient prises ou non. Le simple fait d'y penser épouvante les nationalistes, dont le sentiment est que les Ukrainiens russophones sont aussi russes.

Des Russes reprochent à Ianoukovitch le tour pris par les événements. Le blogueur et politologue Egor Holmogorov a écrit [russe] récemment :

Судьба Януковича – великолепный урок всем мелким тиранам, предающим русских. Он мог бы сделать русский язык государственным и править опираясь на русскую половину, которая постепенно стала бы русским большинством. Он предпочел прямо противоположный путь.

Le destin de Ianoukovitch est une grande leçon pour les tyrans au petit pied qui trahissent les Russes. Il aurait pu faire du russe la langue officielle d'Etat et gouverner en s'appuyant sur la moitié russe du pays, qui serait peu à peu devenue une majorité russe. Il a préféré la voie exactement inverse.

This language map by Kiev National Linguistic University shows the split between Russian speaking east and Ukrainian speaking west.

Cette carte des langues de l'Université Linguistique Nationale de Kiev National montre le fossé entre les russophones à l'est et les ukrainophones à l'ouest.

D'une façon générale, la langue apparaît le principal point de friction entre nationalistes des deux bords. En deux jours, la nouvelle Rada contrôlée par l'opposition a adopté plusieurs lois, dont l'une pour abroger un texte plus ancien donnant au russe le statut de deuxième langue officielle en Ukraine. Ce qui a conduit le philosophe nationaliste, fondateur de parti National Démocrate Konstantin Krylov à proclamer [russe] le nouveau régime “anti-russe.” Krylov affirme que ces lois réduisent les libertés politiques en Ukraine, et appelle à des mesures permettant aux Ukrainiens d'acquérir facilement la citoyenneté russe s'ils le désirent.

La publication nationaliste Spoutnik & Pogrom a également commenté cette abrogation, écrivant [russe] qu'elle confirme ses prédictions de nationalisme accru en Ukraine en cas de victoire de l'opposition. S&P a aussi critiqué Alexeï Navalny pour son soutien à l'oppostition ukrainienne, contraire semble-t-il à ses prétentions à défendre les intérêts des Russes. S&P a anfin publié un manifeste à “tous les Russes Ukrainiens,” [russe] les invitant à s'auto-organiser et à créer des “organisations nationales russes,” car “c'est la seule voie pour créer une Ukraine européenne.”

Le publiciste conservateur et présentateur de radio Dmitry Olshansky, pour sa part, a lancé un appel plus émotionnel [russe] :

Можно себе представить, что было бы, если бы не было 1941 года, и существовали бы те, кого убили, и их потомки, – а Рада отменила бы идиш в качестве регионального языка.

On peut imaginer comment ce serait s'il n'y avait pas eu 1941, et qu'étaient en vie ceux qui sont morts et leurs descendants, – et que la Rada ôtait au yiddish le statut de langue régionale.

A n'en pas douter, les nationalistes sont vent debout contre toute forme de discrimination ethnique — sauf, bien sûr, quand ils se trouvent aux manettes.

Aidez-nous à définir le design de notre futur site et…gagnez un T-shirt :)

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The amazing high quality GV T-shirtNous sommes actuellement en train de préparer un nouveau site pour Global Voices et nous aimerions que vous nous aidiez à vérifier si nous avons pris la bonne direction. Lecteurs, contributeurs, amis, tous vos avis sont les bienvenus. 

Des étudiants du programme Human Centered Design (Design pensé pour l'humain) de l'université de Washington, répartis en trois groupes, ont fait de Global Voices une étude de cas pour tester la navigabilité du site.

Nous demanderons à certains d'entre vous de juger le site que vous consultez actuellement et à d'autres de choisir un design pour un site totalement nouveau. Si vous souhaitez participer, merci de laisser vos coordonnées dans le formulaire ci-dessous. 

Cadeau modeste mais cadeau : nous offrirons un t-shirt Global Voices à une personne !
Merci d'avance de votre aide !

5 recettes de plats traditionnels du monde francophone

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La saison des carnavals et de Mardi Gras signifient souvent des plats succulents dans le monde entier. Pour se mettre en appétit, voici quelques recettes des plats typiques des régions francophones, portant fièrement l'héritage du savoir-manger en France. Bon appétit !  

Côte d'Ivoire: L'alloco

L' allloco est un plat traditionnel d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale. Il est composé de bananes plantain frites dans l'huile d'arachide ou de l'huile de palme, et peut servir de goûter ou d'accompagnement pour un plat de résistance. l'alloco est d'ailleurs à l'origine des restaurants à ciel ouverts appelés allocodrome où l'on peut manger pour pas cher des plats typiquement ivoriens (attiéké, poulet braisé etc..).

 Alocco:  tranches de banane plantain frites (accompagnées ici de poissons frits)  via wikimédia commons

Alocco: tranches de banane plantain frites (accompagnées ici de poissons frits) via wikimédia commons

le blog Recettes africaines nous partage une recette personnalisée avec du piment

Pilez les piments avec l’oignon et l’ail. Vous pouvez utiliser un robot cuilinaire ou un mortier.

Mélangez avec la tomate concentré ,l’eau, la moitié du bouillon cube et l’eau.

Chauffez l’huile juste un peu et ajoutez le mélange de piment. Faites cuire pendant 15 minutes à feu doux. Pour finir salez et poivrez, ajoutez un peu de citron si vous voulez (Moi j’aime bien).

Maintenant servez vos bananes frits avec le piment. Vous pouvez aussi servir avec de l’Attieké.

 Lousianne (USA):  le jambalaya / gumbo à l'écrevisse

Le jambalaya recouvre une multitude de recettes de viandes à base de riz, toutes très épicées tel que le « riz créole Jumbalaya ». ce plat est la signature de l’État de Louisiane, et plus particulièrement de la ville de la Nouvelle-Orléans. Une version typique est le gumbo à l'ecrevisse.

crawfish etouffée ou gumbo à l'écrevisse via wikimédia commons

crawfish etouffée ou gumbo à l'écrevisse via wikimédia commons

Marmiton nous partage une recette de gumbo aux crevettes :

Nettoyez les crevettes en enlevant l'intestin, mais laissez les têtes (cela donne du goût).

Coupez les gombos en rondelles de 1 cm, et faites-les cuire dans de l'eau salée (20 min).

Faites revenir l'ail, l'oignon, et les crevettes dans un peu d'huile d'olive. Salez et poivrez (10 min).

Égouttez vos gombos cuits, et versez-les sur les crevettes (5 min).

Servir seul, ou avec du riz et un piment. 

Madagascar : le ravitoto
Le ravitoto est une recette traditionnelle malgache. Ce sont des feuilles de manioc doux pilées avec un mortier auquel on ajoute des oignons et de la viande de porc.
Jenny M. à Antananarivo rend hommage à ce plat “incontournable” de la cuisine malgache et propose cette recette :

#1. Faire cuire le porc avec un peu d’eau.

#2. Dans une grosse marmite, une fois l’huile chauffée, ajouter les oignons, l’ail et la viande. Une fois la viande bien dorée, ajouter les feuilles pilées, le gingembre et le Kub’Or ainsi qu’une tasse d’eau.

#3. Laisser mijoter 30 minutes puis finir la cuisson sans le couvercle pour laisser le ragoût réduire un peu (5 à 10 minutes).

ravitoto via Dodanville

ravitoto via Dodovanille

 

Maroc : le tajine

Le tajine est un ragout rustique complété selon l’humeur du chef ou selon le marché. Chaque cuisinière marocaine à sa propre recette avec des variations autour d’un ragout de viande ou de poisson accompagné de légumes ou même de fruits secs. le blog La Cuisine Marocaine propose un terfass, un tajine d'agneau aux truffes blanches :

Si vous utilisez des truffes fraiches, rincez les soigneusement a l'eau froide pour les débarrasser de leur sable.
Epluchez-les et mettez-les au fur et a mesure dans un saladier d'eau. Selon leur grosseur, coupez-les ou laissez-les entières. Ensuite, faites-les cuire à l'eau bouillante salée pendant environ 15 min jusqu'à ce qu'elles soient tendres. Egouttez les Bien.

Coupez l'épaule d'agneau en morceaux. Epluchez l?ail et coupez-le en lamelles. Dans une marmite, versez l?huile d'olive, ajoutez les morceaux de viande et faites-les dorer à feu moyen. Au bout de 5 min, versez 40 cl d'eau, ajoutez l?ail et le curcuma. Salez et poivrez.

Couvrez et laissez mijoter a feu doux pendant environ 1 h. Ajoutez les truffes dans la marmite 10 min environ avant la fin de la cuisson.

Tajine du Maroc via wikimedia commons

Tajine du Maroc via wikimedia commons

France: le coq au vin

Coq au vin rouge via wikimedia commons

Coq au vin rouge via wikimedia commons

le coq au vin est un classique de la cuisine française. L'historique du coq au vin est assez original, comme le décrit oenologie perwez:

Une tribu Arverne était assiégée par les romains; le chef, pour narguer le Romain, lui fit parvenir un coq maigre, combatif et agressif, pour témoigner de la détermination des Gaulois. Lors d'une trêve, le général (Jules César) invita le chef Arverne à un repas où lui fut servi une délicieuse volaille baignée d'une onctueuse sauce rouge. S'étant régalé, le Gaulois demanda à César: “Quel est donc ce mets?”. Il lui répondit qu'il s'agissait de son coq, mariné dans du vin et cuit lentement…


Un recensement pourrait envenimer les conflits au Myanmar

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Shan minority group in Myanmar. Photo from  Flickr page of EU Humanitarian Aid and Civil Protection

Un groupe de la minorité Shan au Myanmar. Photo de la page Flickr de EU Humanitarian Aid and Civil Protection

[Sauf indication contraire les liens dirigent vers des pages en anglais]

Un recensement national prévu au Myanmar du 23 mars au 10 avril menace d'attiser les conflits ethniques et religieux dans le pays sur des questions du questionnaire jugées ‘antagonistes et qui divisent l'opinion’. Le dernier recensement du Myanmar date de plus de 30 ans.

Ce recensement est soutenu par les Nations Unies et vise à établir des statistiques démographiques et socio-économiques propres à déterminer les besoins du pays en termes de développement. Mais les questions sur l'appartenance ethnique ou tribale sont controversées après que le gouvernement a listé 135 groupes ou sous-groupes ethniques sur le questionnaire. Les critiques rappellent au gouvernement que la mise en liste est un héritage colonial qui doit être évité. Certains groupes ethniques se sont plaints d'avoir été associés à d'autres minorités alors que d'autres se plaignent d'avoir été supprimés des listes.

Le gouvernement est sous pression pour réviser les listes de consultation des communautés ethniques. Pour que le gouvernement puisse faire cette révision, certains demandent que le recensement soit retardé d'un mois.

Au Myanmar, la majorité des habitants sont birmans. On estime à 40% la population appartenant à une minorité ethnique, les Shan étant le groupe minoritaire le plus important.

La remarque la plus communément enregistrée concerne la catégorisation inadaptée des groupes ethniques. Les Palaung (Ta’aung), par exemple, s'interrogent sur leur rattachement aux Shan:

Nous les Ta'aung, nous sommes installés sur cette terre avant les Shan… Nous ne ressemblons pas aux autres ethnies. Nous vivons dans les montagnes et notre culture et notre langue sont différentes des autres.

Kyaw Thu, le chef du consortium Paung Ku de la société civile, estime que les questions ethniques et religieuses devraient être laissées de côté parce qu'elles ne sont plus nécessaires:

Si le développement est la priorité, les renseignements sur les effectifs -nombre de personnes et groupe d'âge- est suffisant  pour mener à bien des projets économiques.

Tun Myint Kyaw, coordinateur local de l'état Mon pour le Projet sur l'Etat de Droit financé par l'Union Européenne, insiste lui aussi pour supprimer du formulaire de recensement des questions controversées :

Si le [Ministère de l'Immigration et de la Population] a pour projet de ne pas mentionner l'appartenance ethnique et religieuse sur les cartes d'identité, alors pourquoi en tenir compte dans les données demandées lors du recensement? 

Khun Jar du Réseau internet pour la Paix dans l'état Kachin explique pourquoi la catégorisation ethnique est inadaptée et peut causer des troubles; il alerte aussi sur les dangers d'un recensement dans certaines régions reculées où persiste un conflit armé :

Si le gouvernement ne retient que 135 groupes ethniques, cela peut être préjudiciable au processus de paix car les groupes ethniques peuvent reprendre les armes s'ils ne sont pas d'accord entre eux.

On ne peut pas savoir qui va mener le recensement dans les zones reculées et les endroits où il n'y a pas de cessez-le-feu. Il y a des endroits où il n'y a pas d'écoles. Ce sont habituellement les professeurs qui recensent la population. Quand il n'y a pas d'école ce sera difficile de connaître le nombre d'habitants dans les camps de réfugiés.

Thet Ko des Services des Minorités propose une nouvelle méthode basée sur le principe d'une consultation démocratique: 

On devrait dresser la liste des ethnies après une consultation auprès des groupes ethniques selon une procédure démocratique.

Certains groupes ethniques craignent de perdre leur représentation politique si le recensement prévu se conforme à la liste officielle des groupes ethniques du pays. Des postes à responsabilité au sein des parlements locaux sont automatiquement accordés aux groupes ethniques qui représentent plus de 0.01 % de la population de la région.

Le gouvernement est accusé de gonfler délibérément le nombre de sous-groupes ethniques afin de refuser que certaines tribus soient représentées.

Mais dans le cas des Rohingyas, le gouvernement refuse de les reconnaître en tant que citoyens. Kyaw Min du Parti de la Démocratie et des Droits Humains lance un appel pour la reconnaissance des Rohingyas, qui sont majoritairement musulmans:

Toute race humaine a son identité. Nous avons déjà notre identité… Ce n'est pas nouveau – nous avons une identité depuis très longtemps. Mais nous pensons que la discrimination qui existe dans le pays fait que notre demande n'est pas écoutée et que notre identité n'est pas reconnue.

L'insertion de questions sur la religion dans le recensement peut être un facteur déstabilisant. Le recensement peut, en particulier, confirmer que le Myanmar compte un nombre croissant de musulmans, ce qui pourrait inciter les groupes bouddhistes intégristes à causer des problèmes dans de nombreuses circonscriptions.

Conscient de cette menace, le Groupe International de crise, propose de limiter le recensement aux questions sur l'âge, le sexe et le statut matrimonial:

… le prochain recensement, composé de 41 questions, est trop compliqué et risqué. Le Myanmar est l'un des pays les plus diversifiés de la région, et le problème ethnique est une question complexe, contestée et politiquement sensible, dans un contexte où les différents groupes ethniques ont longtemps pensé que le gouvernement manipulait les catégories ethniques à des fins politiques.

Un recensement mal planifié et mal conçu,avec des questions controversées d'appartenance ethnique et religieuse, risque de compliquer la situation.

De son côté, l'organisation Burma Partnership craint que le recensement n’ébranle le processus de réconciliation:

Le manque de transparence et de concertation en dit déjà long sur le rôle des Nations Unies – et des donateurs – dans le recensement, et les accusations d'inadéquation et de discorde ne servent qu'à saper la crédibilité de ces parties. De plus, les craintes sont réelles sur la logistique de la collecte des données, à la fois sur la capacité des autorités chargées de la collecte à utiliser correctement les formulaires et sur l'accès aux zones reculées ou aux zones de conflits, ce qui aurait des implications sur l'exactitude des données enregistrées.

Il est clair que ce recensement représente une boîte de Pandore pour les éventuels conflits et tensions ethniques. Au moment où le gouvernement prétend faire tout son possible pour garantir une paix durable avec les groupes ethniques armés et matérialiser des réformes politiques avant les élections nationales de 2015, le moment choisi pour le recensement et sa nature sont pour le moins étranges. Il risque de compromettre la réconciliation nationale, en minant le processus de paix et en relançant la violence entre les communautés.

Apparemment, certains groupes ethniques restent sceptiques sur le recensement et ont décidé de faire leur propre recensement.

Porto-Rico : Centenaire de Julia de Burgos (1914-1953), poète en son île

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Julia de Burgos

Julia de Burgos, capture d'écran d'une vidéo

Le 17 février, on a commémoré le centenaire de la naissance de Julia de Burgos (1914-1953) que beaucoup honorent du titre de poète nationale de Porto Rico. Son œuvre fut relativement modeste (elle a écrit quelques 200 poèmes), mais les poèmes de Julia de Burgos ont réussi à toucher l'imagination des lecteurs et gagner leur cœur dès la parution de son premier recueil de poèmes : Poemas exactos a mí misa ( Des poèmes absolument pour moi)  en 1937. 

Elle ne publiera que trois recueils dans sa vie : Poemas exactos a mí misma, déjà mentioné, Poemas en veinte surcos (1938) (Poèmes en 20 sillons)  et Canción de la verdad sencilla (1939) (Chants de simple vérité). Il s'y ajoute un quatrième : Mar y tú y otros poemas (Mer et toi et autres poèmes), publié en 1954 après sa mort, à l'âge de 39 ans. La qualité de sa poésie a été suffisamment reconnue  pour que son œuvre trouve une place permanente au sein des meilleurs poésies hispano-américaines du XXe siècle. 

Julia de Burgos est née à Carolina, dans l'île de Porto-Rico, Elle a été la seule d'une fratrie de treize enfants à suivre des études universitaires. Bien qu'elle n'ait pas achevé ses études,  elle réussit à devenir enseignante à l'université de Porto Rico. En 1936, elle rejoint la branche féminine du Parti nationaliste de Porto Rico. Elle devient alors une de ces “filles de la liberté” qui défendaient l'indépendance de Porto Rico sous la bannière de Pedro Albizu Campos. Elle a vécu à Cuba et à New York, où elle est morte des suites d'une pneumonie en 1953. Ses restes sont inhumés en Caroline grâce à des amis qui réussirent à l'identifier dans une tombe anonyme à New York car elle n'avait pas  sur elle des papiers d'identité au moment de son décès.

Julia de Burgos est un personnage qui a réussi a toucher profondément l'imaginaire collectif des Portoricains de l'ile et de la diaspora. On peut apprécier son retentissement en regardant la vidéo suivante montrant des Portoricains de New York lisant des fragments d'un de ses poèmes les plus célèbres : “Yo misma fui mi ruta” (j'ai été mon propre chemin).

Pourtant la majorité des cérémonies commémorant le centenaire de Julia de Burgos ont été organisées en dehors de Porto Rico. José Gómez Biamón, dans un article pour la revue en ligne El Post Antillano, s'exprime à ce sujet : 

[...] Dans le cadre de Latino Caraïbe, on a organisé des événements témoignant d'un grand intérêt pour le centenaire, on l'a vu récemment dans la presse. Plus précisément, on a dévoilé un buste en l'honneur de Julia de Burgos sur une place de la capitale dans la république dominicaine. À Cuba, l'éditeur de “Casa de las Américas” (Maison des Amériques) a écrit un communiqué pour la célébration du centenaire. Aux États-Unis, Il y a eu plusieurs manifestations sur ce thème, je me rappelle par exemple avoir vu dans la presse les photos  d'une mosaïque dans une rue du quartier de Harlem à New York. Il faut mentionner aussi qu'en Espagne, ces derniers mois il y a eu des événements et plusieurs publications en relation avec Julia de Burgos.

À  Porto Rico ont été évidemment organisées d'innombrables manifestations allant des commémorations aux célébrations, des lectures publiques aux concerts. 

Dans les colonnes de la revue en ligne “80 Grados“, la chanteuse compositeur de Porto-Rico Zoraida Santiago se souvient également de Julia qui a été une de ses plus précieuses inspiratrices.

Il y a cette année beaucoup de célébrations du centenaire de sa naissance, je m'en réjouis sincèrement, et j'espère que cela servira à sauver la poésie de Julia de Burgos, la sienne et celle de tous les poètes. 

Juan Camacho, dans l'article  Simulacre de Julia de Burgos, mets en garde contre le risque de réduire sa mémoire au stéréotype de la poétesse bohème à la vie tragiquement courte.

Comme n'importe quel être humain de son époque ou de la nôtre, Julia a dû affronter de multiples problèmes au cours de sa vie. Elle a pu en résoudre certains, d'autres non. Et pourtant on peut comprendre qu'il est injuste d'en garder le souvenir, au delà du consensus sur ses qualités de poète, d'une femme brisée, alcoolique, excessivement romantique et passionnée, coupée de la réalité.

Julia a été plus qu'un poète romantique, elle a été plus qu'une relation amoureuse, elle a été plus qu'une femme face a ses problèmes.

Le moment est venu de sauver, sans avoir à réécrire l'histoire, l'autre Julia. Cette autre Julia qu'évoque la jeune Yolanda Arroyo Pizarro lorsqu'elle écrit :

“ je veux découvrir la Julia révoltée et désobéissante, celle de la rébellion, celle qui a soutenu Don Pedro Albizu Campos; qui a écrit des lettres pour la libération de Juan Antonio Corretjer ; celle qui a organisé des réunions avec de grands idéologues libertaires comme Juan Bosch…”.

C'est peut-être Luis Rafael Sánchez, écrivain à Porto Rico, qui a le mieux réalisé une synthèse du souvenir de  Julia de Burgos : 

Lové dans l'esprit de tous ceux qui admirent son ‘insurrectionnel féminin', son nom est gravé sur les lèvres de ceux qui font briller pour nous son univers de vers…Nous déclarons Julia de Burgos poète aujourd'hui, demain et  toujours. Ceci non pas parce que nous en évoquons le souvenir, mais parce que nous le ressentons. Que sa parole jaillisse de ses lèvres comme un cri intégral, doux et profond.

Vous pourrez trouver plus d'informations sur Julia de Burgos ici.

Netizen Report : censure et escalade de la violence au Venezuela

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Cet article, publié en anglais le 19 février, a été écrit de manière collaborative par Ellery Roberts Biddle, Mohamed ElGohary, Lisa Ferguson, Hae-in Lim, Sarah Myers, Bojan Perkov, et Sonia Roubini.

[Sauf mentions contraires, les liens mènent vers des contenus en anglais.]

Les bulletins de veille Netizen Report de Global Voices Advocacy proposent un aperçu international des problèmes, réussites et tendances émergentes en matière de libertés numériques dans le monde. Ce bulletin hebdomadaire de veille s'ouvre avec le Venezuela, où une vague de manifestations, dénonçant l'insécurité alimentaire et la sécurité publique, s'est ensuite rapidement déployée sous la forme d'un soulèvement populaire dans tout le pays après l’arrestation de plusieurs étudiants la semaine dernière.

Les manifestants affluent dans les rues de Cachao, quartier de Caracas (Venezuela). Photo publiée par @Pedro_Alvarez_ sur Twtitter.

Les manifestants affluent dans les rues de Cachao, quartier de Caracas (Venezuela). Photo publiée par @Pedro_Alvarez_ sur Twtitter.

Les autorités gouvernementales et ses partisans ont qualifié les manifestants de “néo-fascistes” et ont accusé les dirigeants américains de conduire [le mouvement d']opposition. Les autorités ont arrêté au moins cent personnes, dont le leader de l'opposition Leopoldo Lopez, qui devrait répondre, entre autre, d'accusation d’incitation au terrorisme. Les médias cherchant à suivre les manifestations ont été menacés de devoir payer des amendes d'après une loi “interdisant les médias dont le contenu propage des discours de haine ou de violence”. La chaîne câblée du réseau colombien NTN24 a été retiré des antennes vénézuéliennes le 12 février en raison de son traitement des manifestations.

Sur Twitter et Herdict [plateforme indépendante dont les données, fournies par les internautes, permettent d'identifier en temps réel le blocage ou le filtrage de sites], certains utilisateurs ont signalé que de nombreux blogs indépendants favorables à l'opposition et des sites d'actualité étaient devenus inaccessibles [en français] s'ils étaient consultés depuis CANTV, le fournisseur d'accès internet public appartenant à l'Etat venezuelien, qui possède un quasimonopole sur le secteur des télécoms du pays. Activistes et journalistes ont recouru aux réseaux sociaux pour suivre les manifestations et se sont heurtés à de sérieux obstacles. Le 12 et 13 février, les utilisateurs [vénézuéliens] de Twtitter ne pouvaient ni envoyer ni recevoir de messages [sur la plateforme] en raison, semble-t-il, des tentatives du gouvernement pour bloquer [l'accès] aux serveurs multimédia de Twitter. Ces derniers jours, beaucoup d'entre-eux ont signalé que la police et des officiers de la Garde Nationale avaient saisi les téléphones portables de manifestants, fouillé dans leurs informations personnelles et effacé les photos des manifestations. Les auteurs de Global Voices au Venezuela suivent les manifestations en cours dans cette rubrique dédiée.

Liberté d'expression : la récente loi sur la diffamation aux Philippines ramène la législation sur les médias “un siècle en arrière”

La Cour suprême des Philippines a ratifié la constitutionnalité des éléments de la constitution concernant la diffamation en ligne présents dans une loi sur internet controversée, intitulée ”Cyber Loi Martiale“, qui a déclenché une polémique dès son introduction en 2012. L'Union nationale des journalistes des Philippines a décrit le jugement rendu par la Cour comme “un demi-centimètre en avant, mais un siècle en arrière” pour qualifier l'évolution de la liberté des médias dans le pays.

Greatfire.org, qui assure une veille en temps réel sur la censure en Chine, a indiqué que Bing, le moteur de recherche de Microsoft, procéderait à un filtrage des résultats de recherche en chinois simplifié, non seulement en Chine mais dans sa version internationale. Affichant de façon aléatoire les résultats censurés, il est difficile de déterminer si le retrait des résultats du moteur de recherche émane ou non d'une demande de l'Etat chinois. Rebecca MacKinnon soupçonne que cela vient du fait que Microsoft “applique des algorythmes apolitiques à des contenus web manipulés et censurés”. Engadget a fait savoir que le directeur général [de Bing] Stefan Weitz avait “affirmé catégoriquement” que Microsoft n'avait aucun lien avec la censure politique et assuré que Bing “s'emploie à corriger ce problème”.

Surveillance : des journalistes éthiopiens cibles de spywares italiens

Le Citizen Lab de l'université de Toronto a dévoilé l'utilisation de spywares commerciaux pour surveiller des journalistes éthiopiens travaillant aux Etats-Unis. Créé par la société milanaise Hacking Team, le spyware est capable de voler documents et carnets d'adresses, de lire les emails et d'activer à distance les micros et les caméras. En l'occurrence, son utilisation visait ici les journalistes travaillant pour [l'entreprise de télécommunication] Ethiopian Satellite Television Service, un site d'information installé aux Etats-Unis et souvent critique à l'égard du gouvernement éthiopien.

Les chercheurs du Citizen Lab indiquent avoir trouvé des preuves de l'utilisation de ce spyware dans 21 pays dont l'Egypte, la Corée, le Mexique, l'Arabie Saudite, le Soudan, la Thaïlande et la Turquie. Bien que la société Hacking Team affirme dans sa charte ne vendre qu'aux gouvernements, elle n'a pas confirmé que l'Ethiopie figurait parmi ses clients.

Après que la police chinoise ait exercé une répression massive contre la prostitution dans le sud de la ville de Dongguan, à la suite d'un reportage sur ce sujet diffusé par [la télévision d'Etat] China Central Television, Sina Weibo a sorti une cartographie montrant les flux de populations fuyants les raids de police. Générée à partir d'un recueil de données géolocalisées par Baidu, la carte révèle l'ampleur des moyens des systèmes de surveillance [en français] en Chine pour traquer les mouvements de masse de population au sein du pays.

Gouvernance d'Internet : deux millions de cartes SIM désactivées en Zambie

L'autorité des technologies de l'information et de la communication en Zambie (ZICTA, Zambia Information and Communication Technology Authority) a désactivé les cartes SIM de plus de deux millions d'utilisateurs de téléphone portable n'ayant pas déclaré, comme le veut la nouvelle législation, leur carte SIM sous leur véritable nom. L'ancien vice-président du Zambie, le général Godfrey Miyanda, actuel leader du parti d'opposition, s'est insurgé contre cette mesure qu'il considère comme une menace à la liberté privée et à la liberté d'expression.

La chancelière allemande Angela Merkel confirme sa proposition visant à créer un réseau européen permettant aux données et communication de circuler au sein même du territoire européen. L'Allemagne entend s'associer à la France dans cet effort conjoint.

Démocratie ouverte (Open Government)

Le sénateur pakistanais Osman Saifullah Khan propose une plateforme en ligne pour permettre aux électeurs d'y déposer leurs doléances. Saifullah est le représentant du district d'Islamabad, dont le taux moyen d'alphabétisation et le degré de pénétration d'Internet sont les plus élevés.

Activisme et netcitoyens : manifestation pacifique en soutien à un détenu du Darfour

Les militants des droits de l'homme ont tenu un sit-in pacifique devant la commission des droits de l'homme à Khartoum, au Soudan, demandant la libération de Tajeldin Arja, le blogueur et militant du Darfour détenu depuis fin 2013 sans motif d'inculpation. Arja a été arrêté après avoir critiqué deux chefs d'état lors d'une conférence de presse.

La manifestation siliencieuse devant la Commission des droits de l'homme exigeant la libération de Tajeldin Arja était bonne. Un rapport a été remis à l'UNHCR (l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés).

Publications et rapports 

Résumé express de la situation au Venezuela pour les curieux et les mal informés

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Rafael Uzcátegui (@fanzinero), militant pour les droits humains, sociologue et journaliste rédige un “Résumé express de la situation au Venezuela pour les curieux et les mal informés” publié à l'origine en espagnol mais désormais disponible en français et en anglais.

Les manifestations ont lieu dans de nombreux endroits du pays mais pêchent par leur manque de centre et de direction, car elles sont organisées sur les réseaux sociaux. Parmi les manifestants eux mêmes, les opinons sur les partis politiques d'opposition sont très divergentes, il est donc possible de voir de nombreuses expressions de soutien et de rejet en même temps. 

Dans le cas de Caracas, la classe moyenne et les étudiants de l'université sont le fer de lance des manifestations. D'un autre côté, dans les autres états du Venezuela, beaucoup de quartiers populaires ont rejoint les manifestation. A Caracas, la plupart des revendications sont d'ordre politique, dont des appels à libérer les prisonniers, et à la démission du président [Maduro] ; d'autres villes y intègrent des revendications sociales, avec des manifestations contre l'inflation, la pénurie et la rareté de services publics décents. 

Humour participatif, inter-culturel et en illustrations sur le blog de “Marnie”

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Un Printemps pour Marnie’ hébergé sur la plateforme de Mondoblog, est un blog pas comme les autres. Marine Fargetton, sa créatrice, le présente ainsi:

Bienvenue sur  ‘Un Printemps pour Marnie’, un blog qui rassemble des aquarelles retraçant pour la plupart les aventures de mon petit personnage fétiche, déluré et ébouriffé, Marnie ! Vous trouverez également des dessins en rapport avec l’actualité ainsi que des illustrations d’expressions imagées ou originales. J’aimerais donner un esprit participatif à ce blog, ainsi n’hésitez pas à me faire passer vos proverbes, expressions, ou même citations les plus amusantes pour que je puisse les illustrer. Par ailleurs, pensez à faire appel à moi si vous souhaitez accompagner vos articles d’un dessin léger et facétieux !

Voici le mail sur lequel vous pouvez me faire parvenir vos suggestions : unprintempspourmarnie@gmail.com

Pour son dernier billet intitulé “Marathon des expressions illustrées – Episode 4“, elle reprend les réactions de: Salma de BlogitudeBaba du Quotidien Banguissois et Djossè, alias Tyromes, des News de mon coin qui se sont exprimés à propos….des fesses, en commentant des proverbes de leur pays sur ce thème. Le tout accompagné de dessins humoristiques, naturellement. 

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