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Festival Ghana – Brésil à Natal pour animer le football

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Fabio Santana, Observateur de France 24 à Natal (Brésil), a écrit un billet sur mondial2014.mondoblog.org à propos des supporters du Ghana, accompagné d'une vidéo sur Youtube qui a déjà enregistré plus de 10 400 visites:

L’équipe de Ghana est arrivée à Natal dans le  samedi 15 juin, pour son premier match de Coupe du monde 2014, où elle affrontera ce soir à minuit (19 heures heure locale) l’équipe des Etats-Unis au stade Arena des Dunas.

Même à 4000 kilomètres de chez eux, les Ghanéens ne seront pas seuls. Environ 700 d’entre eux sont arrivés à Natal pour supporter leur équipe. Hier après midi, ils ont remporté tous les suffrages en matière de bonne humeur à Natal. Ils étaient une bonne dizaine a célébrer leur équipe dans le plus grand centre-commercial de Natal, une mise en bouche avant le match de ce soir.

 


Chine : déménager pour déjouer les injustices du concours d'entrée à l'Unversité

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A protest in Shanghai back in 2012 against the opening up of the city's Gaokao to non-Shanghai residents. Photo from Chen Wei Bin's blog.

Manifestation à Shanghai en 2012 contre l'ouverture du gaokao de la ville aux résidents non Shanghaiens. Photo de Chen Wei Bin's blog.

 C'est à nouveau l'heure du gaokao. Chaque année au cours du mois de juin, depuis 1978, des millions de jeunes Chinois passent le redoutable concours national d'entrée dans l'enseignement supérieur. S'y joue l'espoir d'intégrer une université et par là même de gravir l'échelle sociale de la façon reconnue comme la plus méritoire. 

Les étudiants se préparent en enchainant les heures de travail, parfois jusqu'à cumuler d'épuisantes nuits blanches. Les parents font ce qu'ils peuvent, certains de façon plus originale que d'autres

Le test est supposé donner à tous les étudiants une chance égale d'accéder à l'enseignement supérieur quel que puisse être leur niveau ou lieu de vie. Mais les inégalités entre chaque zone d'examen restent problématiques. Le souci principal tient au système de quotas qui avantage les étudiants originaires de certaines régions de Chine au détriment d'autres. De là des potentiels abus consistant à déménager dans les territoires les plus favorables.  

Avec un système de répartition des quotas propres à chaque province, les locaux ne voient pas d'un très bon oeil l'augmentation de la concurrence provoquée par les mouvements migratoires des parents d'élèves. En janvier 2014, une figure importante des droits civiques chinois, Xu Zhiyong, a été condamnée à quatre ans de prison pour “outrage à l'ordre public” après avoir aidé des “parents migrants” à organiser une manifestation en 2012 sans l'autorisation des administrations pékinoises en charge de l'éducation, réclamant que leur enfant puisse passer son concours à Pekin. 

A cette époque néanmoins, se déroulaient dans les principales villes du pays des contre-manifestations s'opposant à l'idée de protéger cette chasse gardée des résidents locaux. Les règles avaient fini par être assouplies de sorte à autoriser quelques étudiants d'autres provinces à passer le concours loin de leur domicile officiel, Pékin faisant alors figure d'exception. 

Ce sujet d'inégalités fait l'objet d'une vidéo récemment téléchargée par Feideshou (飛碟說). Ce dernier, producteur de vidéos en ligne indépendant, l'a postée sur la principale plateforme de vidéos chinoise, Youku. Cette explication en vidéo de l'injustice du système a été visionnée plus d'un million de fois et a donné lieu à plus de 1400 commentaires. Vous pouvez consulter ci-dessous la copie de sauvegarde postée sur Youtube par Feideshou ainsi que les sous-titres traduits par Global Voices : 


Dans la partie consacrée aux commentaires, le débat est toujours vif quant à l'équité du gaokao. “Personne ne peut critiquer” (誰都說不得) estime que l'injustice est partie intégrante de nos vies et doit être acceptée : 

是不咋公平,各地的大学主要是对本地的考生比较优惠。在大学眼里,高考600分和高考550分的学生,素质都差不多,并没天才到哪儿去。能跟上学校教学就可以了,对当地学生优惠下,挺现实的。不公平就是这么个现实,沿海城市人均收入远高于内地,大家伙能做的,不也只有去北上广深打工吗?教育现状不会改变,只有自己努力,考验总是全国统一考试和录取了吧。

Cela est injuste. Tous les universités favorisent actuellement les étudiants locaux. Pour ces dernières, qu'un étudiant obtienne 600 ou 550 points revient au même. Il n'y pas de récompense du talent. Ils acceptent les étudiants dès lors qu'ils s'avèrent capables de suivre le programme enseigné. Le fait de favoriser les locaux n'est pas tant affaire de justice qu'une question pratique. La question de l'injustice fait partie de la réalité des choses. Dans les régions littorales, les revenus sont plus élevés que dans les terres. Les gens s'en accommodent en déménageant afin de trouver du travail à Shenzhen et dans le Guangdong. Le système académique ne va pas changer. Chacun doit trouver sa propre manière d'accéder à l'université.

Le système d'examen américain pourrait être plus équitable que son équivalent communiste chinois : on doit à oceanswimmer la remarque sarcastique suivante  : 

考美国的SAT不分北京户口 河南户口 美国大学择优录取 遗憾的是 高考公平只能体现在考美国的大学 呵呵 北上广考生暂时得到了巨大好处 可长远来看 天朝损失了的一种精神

Le SAT américain ne fait pas la différence entre un Pékinois et un résident de Henan. Les universités américaines sélectionnent les meilleurs étudiants. Le plus triste dans cela c'est que le caractère supposément équitable du gaokao se reflète seulement au travers du système éducatif américain. Haha. Ceux qui ont déménagé au Nord afin de passer le gaokao ont profité des lacunes du dispositif. Au long cours, l'Empire du Milieu perd ainsi son esprit d'équité.

Bénin: Changement climatique et vulnérabilité des populations villageoises

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Dans un billet publié sur washjournalists.wordpress.com Alain TOSSOUNON du Bénin, membre du Réseau ouest africain de journalistes pour l'eau et l'assainissement, rapporte à propos du rapport d’Evaluation des besoins post catastrophes produit par le gouvernement et le Système des Nations Unies en 2011, qui avait causé la mort de plusieurs personnes et provoqué des dégâts estimés à près de 78,3 milliards de FCFA (près de 160 millions USD):

Aujourd’hui, “dès la tombée de la pluie, j’ai peur et je suis inquiète”, confie Élisabeth Kpossou, une habitante du village. C’est le même sentiment chez sa voisine et amie, Alice Codjo.

Pourtant, il y a encore quelques années, les inondations cycliques faisaient partie de la vie de ces paisibles communautés. Et loin d’être une fatalité, elles en avaient fait une opportunité en profitant de la fertilité du sol après le retrait des eaux pour obtenir de bons rendements des cultures. Depuis peu, cette époque est révolue et actuellement, “tout a changé”, raconte le chef de village, Samuel Boton qui, nous apprend que “maintenant, les inondations sont plus ravageuses”…..

En effet, à l’instar de ces deux villages de la commune d’Adjohoun comptant 56 455 habitants, c’est le pays tout entier qui a été durement frappé par cette catastrophe. Sur l’ensemble du pays, le bilan était lourd et les dégâts importants. On a dénombré 46 morts avec plus de la moitié des communes sinistrées (55 communes sinistrées sur les 77 que compte le Bénin). Au total, 21 communes étaient sévèrement affectées, 680.000 personnes touchées et de vastes superficies de champs englouties par les eaux. Sans oublier les maladies hydriques telles que les diarrhées et vomissements, les affections cutanées, les affections gastro-intestinales et respiratoires et les maladies endémiques comme le paludisme qui ont durement affecté les populations.

Ayons pitié des pauvres, parlons des bonnes nouvelles !

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CC BY AdamCohn

Les experts en communication des ONG danoises commencent à valoriser les images comme celle-ci, mais celles qui cherchent à lever des fonds se limitent souvent aux récits de détresse et de désastre. Image d'Adam Cohn (CC BY-NC-ND 2.0)

Vous les avez déjà vu auparavant : un enfant en guenilles, le regard vide, des mouches autour de ses yeux ; une mère impuissante, embrassant un enfant émacié. Il peut être douloureux de regarder ces images, elles peuvent nous convaincre de faire quelque chose, mais les images comme celles-ci ne montrent qu'un aspect de la réalité. 

Les responsables de la communication doivent toujours sélectionner un point de vue, évidemment, et je reconnais que les images tristes font parties de la réalité. Mais qu'en est-il de l'autre côté, le côté qui montre les ressources, le potentiel, le développement ? En Amérique Latine, par exemple, les femmes sont plus nombreuses à être inscrites à l'université que les hommes. En Afrique, la mortalité infantile diminue. Depuis 1990, 2.1 milliards de personnes ont eu accès à l'eau et entre 1999 et 2011 le nombre de filles allant à l'école en Afghanistan est passé de 15 000 à 2,2 millions (Source : ONU).

Ce sont des chiffres fiables qui parlent de faits incroyables – mais bénéficient-ils d'autant d'attention que les histoires de détresse et de désastres ? Je ne dit pas que notre travail est terminé et que nous avons atteint l'objectif convoité d'un monde plus équitable et juste. Mon sentiment, c'est que les histoires réellement constructives sont rarement racontées et les images positives sont rarement mises en avant. 

Danemark : De grands résultats, peu de connaissance. Chaque année, DR, la radio-télévision nationale danoise [en] et une douzaine d'ONG danoises organisent une collecte de fond nationale. Le slogan de l'édition de cette année était “Quand les mamans sont absentes”, consacrée aux orphelins, les photos de presse [da] représentant soit les présentateurs de l'émission et des enfants heureux, soit des enfants aux regards sérieux et aux yeux larmoyants. Depuis 2007, les Danois ont investi plus de 500 millions de couronnes (90,5 millions de dollars) dans des projets de développement en Afrique. C'est beaucoup et ça fait une différence. Mais qu'en est-il de l'image des pays en développement que nous reproduisons chaque année : ne faisons-nous pas la promotion d'une image déséquilibrée entre le Nord miséricordieux et le Sud désarmé et ébranlé ?

Le Danemark a une longue tradition de travail solidaire, d'aide bilatérale et multilatérale proposée par des experts et des organisations reconnues qui naviguent dans l'océan complexe qu'est l'aide au développement. C'est pour cela que voir une image aussi simpliste diffusée lors d'une collecte de fond nationale m'ennuie : Quelqu'un a besoin d'aide -> Aidons le -> Nous avons aidé -> On se sent bien. Il faut reconnaître que c'est un travail remarquable de collecte de fond, mais le récit sous-jacent sape l'objectif. La triste vérité c'est que ce type de récit est largement répandu à travers le monde. Un récent rapport présenté par DANIDA [Agence de développement international du Danemark] montre que 65% des Danois soutiennent l'aide au développement. En même temps, 64% pense que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans le monde reste identique à celui d'il y a vingt ans, et que seulement 3 enfants sur 10 dans le monde vont à l'école. En réalité, 9 enfant sur 10 sont scolarisés et durant les vingt dernières années, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans le monde a diminué de 700 millions. Pour faire simple, il y a eu des progrès majeurs dans bien des domaines mais apparemment les danois n'ont pas eu vent de ces informations. 

Les bonnes nouvelles en augmentation ! En 2010, une initiative a été lancée. Elle a pour objectif de communiquer les résultats positifs provenant des pays en développement pour une prise de conscience parmi les danois en créant un contre-poids aux nombreuses histoires de catastrophes. L'initiative s'appelle World's Best News (Les meilleures bonnes nouvelles) et utilise comme point de départ, les Objectifs du Millénaire des Nations Unies. Le projet a été initialisé par DANIDA et l'ONU, en collaboration avec 90 ONG danoises et 90 entreprises. Une association vraiment unique avec l'objectif non-conventionnel de diffuser des bonnes nouvelles. 

Pour tout vous dire, je travaille pour World's Best News et mon opinion sur cette initiative est donc biaisée, mais je voudrais partager avec vous ceci : il se passe quelque chose dans le monde des ONG. De plus en plus d'ONG prennent contact avec World's Best News pour avoir des conseils sur la façon d'élaborer leur communication et leurs campagnes de façon plus constructives. World's Best News n'est pas le seul intervenant. En 2012, le rédacteur en chef Ulrik Haagerup a publié un livre intitulé “Constructive News: A Confrontation with the Negative Worldview of the Press” (Information constructive : confrontation avec la vision du monde négative de la presse). Une provocation évidente vis à vis des médias. Haagerup montre du doigt le pouvoir de la presse et encourage les journalistes à exercer leur pouvoir avec grand soin ainsi qu'à pratiquer un journalisme critique et constructif. Un an plus tôt, en 2011, l'ancienne productrice déléguée et reporter, Cathrine Gyldensted, avait publié son rapport de master de l'Université de Pennsylvanie en ligne. Son étude montre que la consommation et la production d'informations classiques ont, toutes deux, un impact émotif négatif considérable sur les journalistes ainsi que sur leurs lecteurs, et qu'une présentation positive pourrait être à la base d'un énorme changement potentiel dans les médias d'actualités. L'autre découverte importante c'est que trop de négativité crée l'apathie. Pour obtenir une réponse et une réaction de nos lecteurs, Cathrine Gyldensted conclut que nous devons montrer une porte de sortie, une solution envisageable : une étincelle d'espoir.

Sans vouloir dire que nous devrions aller vers l'extrême en ne parlant que des informations positives – ça, ce serait aussi peu efficace – mais des informations nuancées, équilibrées et constructives. Ceci nous ramène au monde des ONG. Les équipes de communication des ONG danoises montrent de plus en plus d'intérêt pour une communication constructive, les collecteurs de fond, en revanche, en montre généralement peu. Une amie, collectrice de fonds, m'a dit ce que les chiffres lui racontaient : ils récoltent plus d'argent avec des campagnes montrant des enfants en guenilles que celles où les sujets photographiés sont mieux habillés. Cependant, à en croire les recherches de Cathrine Gyldensted, trop de guenilles finiront pas créer de l'apathie et l'apathie est peu propice aux donations sur le long terme. L'espoir, d'un autre côté, motive les gens. 

Je crois que ce n'est qu'une question de temps avant que les lecteurs et les donateurs accordent de l'importance aux récits constructifs. C'est un cercle vertueux, quelqu'un doit être à l'avant-poste pour lancer la machine.  

“My Love” au secours des transports dans la capitale du Mozambique

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[Liens en portugais] L'augmentation de la population et de la circulation des véhicules dans la ville de Maputo a entraîné une crise des transports qui s'aggrave de jours en jours, avec en conséquence de longues files d'attente aux heures de pointe.

Le système de transport public est notoirement insuffisant à Maputo. La  TPM – Transports publics de Maputo, entreprise publique qui gère le transport urbain dans la zone métropolitaine de Maputo, n'arrive pas, du fait d'une flotte insuffisante de véhicules, à répondre à la demande dans de nombreux quartiers de la ville.

Pour essayer de pallier ce manque, il existe des semi-collectifs privés que l'on appelle les ” Chapa 100″ ( niveau 100…), mais on a aussi récemment mis en place les “My love” ainsi appelés parce que les personnes qui y montent sont étroitement accolées les unes aux autres….La plupart des ces véhicules ouverts sont en mauvais état, circulent aux heures de pointe, n'ont pas d'horaire fixe, et souvent ne suivent même pas l'itinéraire prévu.

Un blogueur sociologue et diplômé universitaire, Carlos Serra, commente le retour des “My Love” sur la plateforme Olho do Cidadão (les yeux de la ville) :

Numa fila longa em pleno pico de trânsito, a meio de um Sábado, observo uma viatura de caixa aberta apinhada de pessoas. Pensando, todos estes anos depois, tinha alguma expectativa de que viéssemos a melhorar o nosso sistema de transporte urbano. Na realidade, trata-se de um regresso, afinal chegaram a ser as rainhas da estrada no princípio dos anos noventa, antes que um instrumento legal condicionasse o transporte de passageiros a determinadas características básicas, facto que originou a proliferação das carrinhas minibus (as “chapa 100”). Mas hoje, regressaram à estrada e, devido à fantástica capacidade criativa dos moçambicanos, ganharam a designação de “MY LOVE”, porque lá em cima os passageiros viajam bem apertadinhos e agarrados uns aos outros como forma de evitarem cair borda fora.

Au milieu d'une longue file de véhicules, en plein pic de circulation, un samedi, j'observais un exemplaire de ce ” véhicule en plateau”, bondé de personnes. J'espérais, depuis tellement d'années, que nous arriverions à améliorer notre transport public urbain. En fait, il s'agit bel et bien d'une régression ! Ces engins dominaient la rue au début des années quatre-vingt dix, jusqu'à ce que la Loi conditionne l'autorisation de transporter des passagers à des caractéristiques basiques précises des véhicules. Ceci avait fait apparaître les minibus du type “Chapas 100″ . Aujourd'hui, ils sont de retour, ayant gagné, grâce à la fantastique capacité d'adaptation des Mozambicains, le titre de “My love”, là-dessus en effet, les passagers voyagent étroitement serrés et agrippés les uns aux autres pour éviter de passer par-dessus bord.

A longa fila à espera do tranpsorte

La longue file d'attente en attendant un bus.

Un des facteurs qui a provoqué cette insuffisance est l'augmentation très importante de la population de la ville de Maputo. Une étude statistique de la municipalité de Maputo (pdf), effectuée par les autorités municipales, estimait la population de la ville à 1.233.424 habitants contre 1.094.315 en 2007. Cette augmentation vient d'un mouvement migratoire dans la province de Maputo vers des zones en voie d'urbanisation. Selon l’INE (Institut National des statistiques), la population de la province de Maputo a augmenté de 50% entre 1997 et 2007. Le fait que la ville de Maputo concentre la grande majorité des services et des marchés augmente encore le flux des personnes qui doivent entrer et sortir de la capitale chaque jour.

Mettant l'accent sur une série de recommandations visant à résoudre le problème des transports publics et du trafic routier dans la ville de Maputo, un article publié sur le site Mozmaníacos en mars 2013, déclarait que :

Em Fevereiro de 2008 a frota dos Transportes Públicos de Maputo (TPM) contava com apenas 32 autocarros para uma população de 1.7 milhão de habitantes (Maputo e Matola). Actualmente [2013] os TPM contam com 105 autocarros afectos aos transportes colectivos de passageiros na cidade de Maputo para um número cada vez mais crescente de utentes destes serviços.

En février 2008, la flotte des transports public de Maputo (TPM) comptait à peine 32 autobus pour une population de 1,7 millions d'habitants (Maputo et Matola). Actuellement [2013] le TPM dispose de 105 autobus affectés au transport collectif de passagers dans la ville de Maputo, ceci pour un nombre toujours plus croissant d'utilisateurs.

"My Love" circulam em todo lado, até em zonas sub-urbanas

Les ”My Love” circulent partout, jusque dans les zones péri-urbaines.

Pour améliorer cette situation de manque de mobilité, le conseil municipal de la ville de Maputo envisage un projet de voie réservée (BRT, transit de bus rapides) qui fonctionnerait à partir de 2016 sur la route nationale numéro 1, principale voie d'accès à la capitale, pour mieux gérer l'organisation du transport public.

À espera de um espaço no transporte

Attente d'une place dans un moyen de transport.

La ville  de Maputo a été le siège de grèves en 2008 et 2010 en rapport avec l'augmentation du prix des transports à la mise en service des “chapa 100”, et l'augmentation du prix des produits de première nécessité et du combustible. Depuis janvier 2014, on enregistre de constantes paralysies des transports semi-collectifs. Les conducteurs exigent une amélioration de l'état des chaussées et des points d'accès, et un réajustement des trafics qu'ils considèrent insoutenables dans la réalité actuelle. Une publication sur Facebook de la revue en ligne CanalMoz insiste sur certaines plaintes :

Os transportadores dizem que o mau estado da via está a contribuir para a degradação dos carros. Os automobilistas questionam para onde vai o dinheiro que é pago ao município em taxas, se as estradas estão esburacadas. Em adição a isso queixam-se também pelo facto de o Governo ter priorizado a inspecção de viaturas para recolher dinheiro, no lugar de reparar as estradas.

Les transporteurs rendent le mauvais état des chaussées responsable de la dégradation des véhicules. Les automobilistes se demandent où va l'argent qu'ils donnent en taxes locales alors que les rues restent pleines de trous. Ils se plaignent également du fait que le gouvernement ait donné la priorité au contrôle des véhicules ” pour récupérer de l'argent” au lieu de s'attacher à réparer les rues..

Dans l'immédiat, la société civile de Maputo prépare la création d'un “autorité métropolitaine des transport à Maputo” prévue dans le Plan directeur (pdf) pour la mobilité et les transport dans la région métropolitaine de Maputo (2013-2035).

L'ONG RUth (Rede Uthende), une initiative visant à influencer le processus politique en ce qui concerne les centres urbains et la question des transports, a lancé récemment une campagne pour une meilleure mobilité et qualité de vie dans le “Grand Maputo” et une Déclaration du citoyen (pdf) qui plaide pour la création de cette “Autorité des transports”. Cette organisation a participé aux manifestations de la journée internationale des travailleursJe ne t'aime plus, ‘My Love'!

Toutes les photographies associées à cet article sont l'œuvre de l'auteur de celui-ci.

Coupe du Monde : Les sifflets contre Dilma Rousseff en ouverture du Mondial révèlent un pays divisé

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(Liens en portugais, sauf indication contraire) En d'autres temps, le but contre son camp du joueur brésilien Marcelo aurait été le sujet de la polémique du jour suivant le match d'ouverture de la Coupe du Monde. Mais au début de ce Mundial 2014, un paramètre qui est passé complètement inaperçu de la majorité des étrangers qui regardaient la retransmission du match, s'est retrouvé au centre de toutes les conversations et des commentaires d'après-match, au Brésil : des milliers de supporters ont chanté en choeur, un refrain très insultant pour la présidente Dilma Rousseff.  

Na tribuna de honra da Arena Corinthians, presidente Dilma Rousseff ouve xingamentos da torcida.

Dans la tribune d'honneur de l'Arana Corinthians, la Présidente  Dilma Rousseff entend les refrains insultants des supporters. 

La présidente n'a pas fait, comme il est de coutume de le faire en ces occasions-là, le discours d'ouverture normalement fait par le chef de la nation. Il y a un an, pendant la Coupe des Confédérations, elle avait été huée

Le journaliste Florestan Fernandes Jr attire l'attention sur un autre fait peu remarqué : les gouverneurs des différents états brésilien ne sont pas venus au stade.

Onde estavam ontem os políticos que festejaram a escolha do Brasil como sede da Copa do Mundo de 2014? (…) Onde estavam os prefeitos e governadores responsáveis pelas obras exigidas pela Fifa? Ontem, coube a uma única mulher receber toda a agressão de uma torcida rica e privilegiada que conseguiu ingressos para o jogo de abertura em São Paulo. Uma elite raivosa que não perde a chance de destilar seu ódio de classe, seus preconceitos e sua falta de educação. Parabéns, presidenta Dilma, você não se escondeu nos palácios da República como fizeram os governadores.

Où était donc la classe politique qui avait tant fêté le choix du Brésil pour la coupe du monde de 2014 ? (…) Où étaient les maires et les gouverneurs responsables des chantiers exigés par la Fifa ? Hier, il a incombé à une seule et unique femme de subir toute l'agression de supporters riches et privilégiés qui ont pu avoir des places pour le match d'ouverture à São Paulo. Une élite haineuse qui ne perd aucune occasion de distiller sa haine de classe, ses préjugés et son manque d'éducation. Félicitations, présidente Dilma, vous ne vous êtes pas cachée dans les fins-fonds des palais de la république comme l'on fait les gouverneurs

Les sifflets dirigés contre la présidente, ont une fois de plus divisé le Brésil. De fréquents commentaires sur les réseaux sociaux attiraient l'attention sur l'absence quasi totale de noirs sur les gradins, dans un pays où plus de 50% de la population s'est déclarée “noire” ou “métisse” à l'occasion du recensement national de 2010 et où la majorité des noirs et des métis sont notoirement pauvres. 

Le journaliste Bruno Torturra considère cette atitude des supporters comme une preuve d'ingratitude:

a presidenta libera bilhões de reais para deixar os estádios bem ao gosto dos milionários. Topa que a FIFA gentrifique ao limite a venda de ingressos. Garante as Forças Armadas nas ruas para conter qualquer distúrbio que possa atrapalhar o tráfego ao Itaquerão. Bota o Ministério da Justiça para dar apoio a qualquer polícia militar que bote para quebrar em cima de movimentos sociais em busca de mais justiça econômica. 

Bom… muita, muita, muita gente tem o direito de vaiar a Dilma. Mas, para mim, essa elite deitada em berço esplêndido que vaiou a presidenta não é politizada. É, antes de tudo, mal agradecida mesmo.

la présidente dépense des milliards de reais pour faire des stades au goût des millionaires. Elle accepte que la FIFA gentrifique [Fr] à l'extrême limite la vente des billets. Soutient les forces armées lâchées dans les rues pour contenir les tumultes qui pourraient gêner l'accès à l'Itaquerão [Le stade des Corinthians]. Encourage le Ministère de la Justice à soutenir tout policier militaire surpris à taper allègrement sur la tête des  mouvements sociaux qui luttent pour plus de justice économique. 

Bon… plein, plein, plein de gens ont le droit de huer Dilma. Mais pour moi, cette élite née dans la soie qui a hué la présidente n'est pas politisée. Elle est, avant tout, vraiment très ingrate.

Pour le journaliste Lino Bocchini, ce n'est pas une question de gratitude. Il rappelle que l'ex-président Luiz Inácio Lula da Silva a aussi dû faire des concessions afin d'être élu et garantir sa gouvernance, mais que, en ce moment historique, il s'agissait d'une posture stratégique. Selon lui et dans ce cas, ça n'est plus la même chose aujourd'hui:

não se justifica o número de concessões e agrados que ela se obriga a fazer para poderosos em geral, sejam eles do agronegócio, evangélicos fundamentalistas, banqueiros ou donos de redes de televisão. O quadro é outro, o país é outro. Ninguém mais, a não ser os delirantes que enxergam sombras de Chávez e Fidel embaixo da cama, acha que o PT vai colocar sem-tetos em seu apartamento ou implantar uma ditadura comunista no Brasil.

Les concessions et les petits cadeaux qu'elle s'oblige à faire aux puissants en général, ne se justifient pas, qu'il s'agisse du lobby de l'agrobusiness, de celui des évangéliques fondamentalistes, des banquiers ou des patrons de chaîne de télévision. Le cadre est différent, le pays est différent. Plus personne, sauf les délirants qui voient encore l'ombre de Chavez et de Fidel cachée sous le lit, ne pense que le PT [NdT: Parti des Travailleurs, le parti de Lula et Dilma] va placer des sans-abri dans son appartement ou installer une dictature communiste au Brésil.

L'élitisation du football promue par le Parti des Travailleurs, dans le projet de la Coupe du Monde 2014, a eu son prix : en abandonnant sa base électorale pour suivre le projet de la FIFA, qui accentue les inégalités historiques du Brésil, la présidente Dilma a perdu ses soutiens traditionnels, sans convaincre, dans le même temps, ses anciens opposants. 

Pour les manifestants présents dans la rue, qui subissaient une forte répression de la part de la police tandis que le match se déroulait dans le stade, le gouvernement pétiste [Du PT] a commis une erreur non seulement en éloignant des stades du Mondial la partie la plus pauvre du peuple, mais surtout parce qu'il a oublié les doléances historiques de la gauche. Quelques-unes des cibles les plus fréquentes des manifestations de l'année dernière - la santé et l'éducation publique – sont des services peu utilisés par les classes les plus aisées. Mais pour ce qui concerne le transport public, qui a servi de détonateur aux manifestations populaires de juin 2013, il est aussi utilisé par certains secteurs des classes moyennes. Une autre préoccupation importante lors des manifestations, la violence policière, est plus ressentie dans les favelas que dans les quartiers des classes moyennes et aisées. 

Policiais revistam manifestante em protesto em São Paulo. O rapaz afirmou ter sido agredido por carregar panfletos com mensagens políticas. Foto: Marcela Canavarro

Des policiers fouillent un manifestant lors d'une manifestation à São Paulo. Le jeune homme a affirmé avoir été agressé à cause des tracts  politiques qu'il avait sur lui. Photo: Marcela Canavarro

Mais, pour l'élite économique brésilienne, les pêchés du gouvernements pétiste sont différents:  Ils assimilent à du populisme le programme bolsa-família [Fr] (même si celui-ci a déjà été approuvé par l'ONU comme une référence dans le combat contre la pauvreté) et la politique de quotas dans les universités publique ; ils regrettent le récent accès des classes les plus pauvres à des services autrefois élitistes, tel que le transport aérien ; et affirment que le PT prépare un coup d'état communiste au Brésil, malgré le fait que les bénéfices bancaires aient atteint des records et que les concessions à la FIFA soient énormes, tant sur le plan économique que sur le plan  juridique.

Le jour suivant l'ouverture de la Coupe du Monde, en pleine campagne électorale, Dilma Rousseff affirmait qu'elle ne se laisserait pas abattre par les agressions verbales, tout en rappelant la période de la dictature militaire où elle avait été torturée:

Quero lembrar que eu enfrentei situações do mais alto grau de dificuldade. Situações que chegaram ao limite físico. Não serão xingamentos que vão me intimidar e me aterrorizar. Eu não me abato e não me abaterei por isso. Podem contar que isso não me enfraquece

Je tiens à rappeler que j'ai subi des situations bien plus difficiles. Des situations qui sont arrivées à la limite physique. Ce ne sont pas des sifflets qui vont m'intimider et me terroriser. Je ne suis pas et ne serait pas abattue. Vous pouvez être sûrs que cela ne m'affaiblit pas.

À quatre mois des élections présidentielles, la Coupe du Monde permet de se rendre compte que l'actuelle présidente et candidate à la réélection, Dilma Rousseff, se trouve entre deux courants opposés de mécontents, dans un pays continental et divisé. 

Appel à projets pour les micro-bourses Rising Voices Amazonie

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Etes-vous un groupe qui travaille pour ou en Amazonie ? Avez-vous une idée de la façon dont les médias participatifs peuvent aider à raconter son histoire? Avez-vous besoin de financement et de soutien pour qu'un projet lié à l'Amazonie devienne une réalité ? Voulez-vous faire partie d'un réseau qui contribue à combler le retard numérique de l'Amazonie ?

Si vous répondez “oui” à ces trois questions, nous vous invitons à prendre part au Projet Rising Voices Amazonie 2014.

NOUVELLE INITIATIVE

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Rising Voices, l'outil de sensibilisation de Global Voices Online, soutient les personnes dans le partage des connaissances et des compétences sur les médias citoyens pour une narration et une participation numériques citoyennes. Depuis 2007, nous avons soutenu 45 projets de médias citoyens à petite échelle par un financement et du tutorat, tout en les accueillant dans la communauté Global Voices.

Ces projets ont aidé les dirigeants locaux à introduire des voix nouvelles et sous-représentées dans la conversation mondiale sur Internet, en révélant au grand jour des questions qui sont importantes pour leurs propres communautés.

A partir de juin 2014, avec le soutien des institutions Avina AmericasFundación Avina et Skoll Foundation, Rising Voices lance un projet de micro-bourses et de renforcement des réseaux sociaux en mettant l'accent sur ​​le soutien à de nouvelles voix, par le biais des médias citoyens des communautés dans la région amazonienne.

La déforestation, les projets d'infrastructure avec peu ou pas de consultation préalable et les menaces qui pèsent sur des cultures uniques sont quelques-uns des défis auxquels font face les communautés amazoniennes à travers toute l'Amérique du sud. Alors que l'Amazonie, qui s'étend sur neuf pays d'Amérique du Sud, constitue une riche matière pour les universitaires, les chercheurs et les journalistes traditionnels, ces questions importantes apparaissent également de plus en plus dans les médias citoyens en ligne et sur les médias sociaux. Bien d'autres réalités valent la peine d'être racontées par et pour les communautés qui font face directement à ces réalités.

Nous croyons que, grâce à l'utilisation des médias citoyens, au mentorat et aux possibilités de  réseautage, que ce journalisme citoyen peut encourager les Amazoniens à raconter leur réalité.

LIGNES DIRECTRICES POUR LA DEMANDE D'UNE MICRO-BOURSE

Nous allons accorder jusqu'à six micro-bourses d'un montant atteignant 3500 USD à des projets avec une idée forte et claire de l'utilisation des médias participatifs dans le traitement des questions importantes pour les communautés locales. Ces fonds peuvent être utilisés pour démarrer un projet à petite échelle qui comporte un important volet de formation destiné à initier une communauté dans la création de contenus numériques. Les nouveaux boursier rejoindront le réseau Rising Voices et seront présentés sur Global Voices.

Rising Voices cherche des projets qui partagent notre mission d'utiliser les médias participatifs en ligne comme outil pour la responsabilisation, la compréhension entre les peuples et le changement social.

Nous recherchons des projets qui:

1. Impliquent activement les membres des communautés locales. Nous sommes à la recherche afin de les soutenir particulièrement, de personnes qui appartiennent eux-mêmes à ces communautés amazoniennes et qui savent comment et pourquoi les médias citoyens pourraient être utiles aux membres de leur communauté. Si le postulant n'est pas un membre de la communauté, des résidents ou des membres de la communauté concernée doivent faire partie de l'élaboration et de la réalisation du projet.

2. Offrir formation, le mentorat, et direction de projet. Nous recherchons des chefs de projet désireux de partager leurs connaissances et leurs compétences avec les autres. Grâce à une formation pratique aux techniques de production et de narration sur les médias citoyens, les participants à la formation devront se sentir préparés  pour tirer profit de ces outils. Un soutien dans le temps est essentiel pour une formation effective d'une communauté aux techniques de narration numérique.

3. Raconter une réalité par les réseaux numériques sur des questions importantes pour la communauté amazonienne. Après les ateliers de formation, les participants seront prêts à partager leurs contenus avec le monde. Nous recherchons des témoignages qui donnent un aperçu de la vie des membres de la communauté, leurs difficultés ou succès, racontés de leur point de vue.

4. Utiliser des outils de médias citoyens et les plates-formes de médias sociaux gratuits et largement disponibles. Il peut s'agir de blogs, microblogs comme Twitter, des logiciels gratuits comme Audacity pour le montage audio, SoundCloud, Audioboo, ou Radioteca. Les sites de vidéo comme YouTube et Vimeo ou de cartographie avec OpenStreetMap. On peut aussi envisager d'utiliser les sites de réseaux sociaux comme Facebook pour distribuer des contenus.

Nous vous encourageons à être créatifs et ambitieux, mais réaliste dans vos propositions. Consultez la Foire aux Questions pour plus d'informations.

Pour postuler, visitez la page “Submit a Proposal” (Soumettre une Proposition) disponible en Espagnol ou Portugais, où vous trouverez des informations sur comment présenter votre projet. Nous encourageons des réponses concises (avec un nombre de caractères limités) pour vous aider à organiser vos pensées.

UN RÉSEAU + OUVERT

Nous vous encourageons à partager vos applications publiquement sur notre plate-forme en ligne. Notre espoir est que les communautés proches ou traitant de questions similaires puissent se connecter et collaborer. Après cet appel à propositions, nous allons faciliter les connexions et assurer le partage des ressources entre les communautés de la même région géographique ou qui partagent des contextes similaires.

Si vous ne souhaitez pas partager votre inscription ouvertement pour des raisons de sécurité, vous avez la possibilité de la soumettre confidentiellement.

PRESENTATION DES CANDIDATURES

L'appel à projets se déroulera selon le calendrier suivant:

Début de la période de présentation: Vendredi 13 juin 2014

Les candidats soumettent leur proposition initiale via la plateforme en ligne en espagnol ou en portugais. Toutefois, si vous souhaitez soumettre la proposition dans une autre langue de la région,  contactez-nous à l'avance pour que nous cherchions une solution pour accepter des propositions dans d'autres langues. Une fois que la proposition publiée en ligne, nous invitons les candidats à partager leur proposition avec leurs réseaux, à solliciter des commentaires et suggestions.

Assurez -vous d'avoir bien lu la foire aux questions sur le processus d'inscription.

Toutes les propositions seront examinées par Global Voices et Avina.

Date limite d'inscription: vendredi 18 juillet 2014 à 23:59 GMT

Annonce des résultats: 1 septembre 2014 (date sujette à modification en fonction du nombre de propositions).

N'hésitez pas à poser des questions en laissant un commentaire ou en envoyant un e-mail via notre formulaire de contact.

Bonne chance !

“Lorsque je t'éduque, tu me rééduques”

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Le professeur Luis María Llena raconte ses années d'expérience dans l'éducation et explique en quoi le contact avec ses élèves a été pour lui une source d’épanouissement professionnel et personnel. Il invite les lecteurs à s'interroger sur l'importance du partage des connaissances pour les consolider :

Mis alumnos de estos 25 años me han hecho ser quien soy. Tengo para mí que yo sería menos tolerante si no me hubiera dedicado a la educación, que me ha obligado a adaptarme a diferentes realidades colectivas (diferentes generaciones) y diferentes realidades individuales (cada alumno es diferente). Esta continua necesidad de adaptación ha hecho de mí un hombre que escucha, acompaña y crece disfrutando con esta tarea. Todo eso (y aún más) se lo debo a mis alumnos.

Mes élèves de ces 25 dernières années ont fait de moi celui que je suis aujourd'hui. Je crois que j'aurais été bien moins tolérant si je ne m'étais pas consacré à l'enseignement, car cela m'a obligé à m'adapter aux différentes réalités collectives (différentes générations) et aux différentes réalités individuelles (chaque élève est différent). Ce besoin sans fin d’adaptation a fait de moi un homme qui sait écouter, accompagner et qui continue d'avancer en appréciant cette tâche. Je dois tout ça (et même encore plus) à mes étudiants.

Llena écrit son propre blog, No hay mejor maestra que la vida (Il n'y a pas meilleur maître que la vie), où il partage ses réflexions en espagnol et en catalan. Vous pouvez aussi le suivre sur Twitter.

Cette brève datée du 9 juin 2014 fait partie du sixième #LunesDeBlogsGV (le Lundi des blogs sur GV).

Les autorités du Tadjikistan détiennent un contributeur de Global Voices

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Ce billet a été originellement publié sur Eurasianet.org et est reproduit avec autorisation.

L'arrestation sans explication d'un chercheur effectuant son travail de terrain dans la région autonome de Gorno-Badakhshan au Tadjikistan, en proie à des troubles, sème l'inquiétude parmi les universitaires et journalistes d'Asie Centrale. Les informations de l'arrestation d'Alexander Sodiqov ont commencé à filtrer dans l'après-midi du 16 juin, quand le chercheur, un doctorant originaire du Tadjikistan à l'Université de Toronto et précédent responsable éditorial Asie Centrale à Global Voices, a rencontré Alim Sherzamonov, représentant régional du Parti Social Démocrate, d'opposition, selon le service en tadjik de RFE/RL

Le GKNB du Tadjikistan (la sécurité d'Etat) a publié par la suite un communiqué, le 17 juin, par le truchement du média d'Etat Khovar.tj, confirmant qu'Alexander Sodiqov avait été appréhendé pour activités “de subversion et espionnage” pour le compte d'un pays étranger, une accusation appuyée sur un courriel du 10 juin expédié du compte de Sodiqov (les policiers n'ont pas révélé comment ils s'étaient procuré l'accès au compte ni si c'était avant ou après  l'arrestation). Les agents du GKNB ont probablement identifié le “pays étranger” comme étant le Royaume Uni, puisque les recherches de Sodiqov étaient financées par le Conseil britannique de recherche économique et sociale. Un communiqué de l'ambassade britannique a exprimé de la préoccupation sur le traitement réservé à Sodiqov.  

View of Khorog, Tajikistan, by Zack Knowles. Used under Creative Commons BA-SY 3.0 license.

Vue de Khorog, Tadjikistan, par Zack Knowles. Photo sous licence Creative Commons BA-SY 3.0.

Le directeur de recherche de Sodiqov, John Heathershaw, a posté la déclaration suivante sur les médias sociaux au soir du 16 juin :

“Depuis près de 20 heures nous sommes sans nouvelles d'Alexander Sodiqov, apparemment arrêté alors qu'il menait ses recherches au Tadjikistan. Nous ignorons s'il a été relâché ou s'il demeure en détention.
 
Alexander Sodiqov, un chercheur sous contrat de l'Université d'Exeter, a été appréhendé par les services de sécurité pendant qu'il menait un entretien avec un représentant de la société civile à Khorog, dans la région orientale du Badakhshan.
 
Sodiqov effectuait de la recherche pour un projet du Conseil britannique de la recherche économique et sociale, intitulé Rising Powers and Conflict Management in Central Asia [Pouvoirs montants et gestion des conflits en Asie Centrale] auquel participent également l'Université de Newcastle et l'ONG Saferworld. Il est un ressortissant du Tadjikistan doctorant à l'Université de Toronto et réside habituellement au Canada. Son collègue John Heathershaw est enseignant à l'Université d'Exeter et son directeur dans ce projet de recherche. Le projet étudie comment les acteurs internationaux, les Etats et la société civile travaillent à résoudre les conflits.
 
On est sans nouvelles d'Alexander depuis son arrestation à 14h30 (9h30 GMT) mardi 16 juin. Sa famille et ses amis sont très inquiets de ne pas savoir où il se trouve.”

M. Heathershaw a ensuite été interviewé par le média local indépendant Asia Plus le 17 juin, sous le titre “Alexander est un chercheur, pas un espion.” M. Heathershaw a aussi dit à EurasiaNet.org que l'appartement de la mère de Sodiqov à Douchanbé a été mis à sac pendant une fouille policière. Les policiers auraient saisi des clés USB et des ordinateurs.
 
Il semble douteux que les autorités tadjiques, au moins à Douchanbé, n'aient rien su de Sodiqov avant son arrestation. Sodiqov est un analyste renommé en Asie Centrale, il écrivait régulièrement sur le Tadjikistan et la région dans des publications comme Jamestown, outre Global Voices. Il a aussi fourni plus d'une fois des entretiens à EurasiaNet.org et était l'auteur principal du blog Tajikistan Monitor. Avant d'intégrer l'Université de Toronto, Sodiqov a occupé plusieurs postes au bureau de Douchanbé de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (O.S.C.E.) et enseigné à l'Université Russo-Tadjique.
 
Alors que RFE/RL annonçait aujourd'hui la remise en liberté de Sodiqov, son épouse Musharraf Sodiqova n'a pas confirmé avoir eu contact avec lui. Quelle qu'en soit l'issue, son arrestation ne manquera pas d'être largement interprétée comme un avertissement des autorités tadjiques qu'à Khorog, où ont eu lieu en juillet 2012 des affrontements mortels, ainsi que des troubles de moindre ampleur en mai dernier, mieux vaut ne pas poser de questions ou chercher des réponses.

Schumacher sort du coma, l'humour russe a un nouveau thème sur Twitter

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What kind of world did racing driver Michael Schumacher find after his coma? Russians speculate. Images mixed by Kevin Rothrock.

Quel monde trouvera le coureur automobile Michael Schumacher à sa sortie du coma ? Les Russes donnent libre cours à leur imagination. Montage photo de Kevin Rothrock.

Le pilote automobile à la retraite Michael Schumacher est resté du 29 décembre 2013 au 16 juin dans un coma médicalement provoqué, à la suite d'un effroyable accident de ski. Quand Schumacher a finalement repris conscience et quitté l'hôpital, les Twittos russes y ont vu matière à plaisanter sur le sport et la politique.

La tension reste toujours vive entre Moscou et Kiev, et de nombreux blogueurs n'ont pas résisté à la tentation des “blagues de coma” à l'adresse de l'Ukraine. Le compte parodique du conseiller de Poutine Vladislav Sourkov déclare :

Schumacher est sorti du coma, et l'Ukraine y est entrée. #gaz

Un autre compte Twitter, qui parodie celui du Ministère russe des Affaires Etrangères, ridiculise la rengaine au Kremlin de l'extrême-droite qui se serait emparée de la politique ukrainienne.

Schumacher est sorti du coma. L'important à présent est de ne pas lui dire que pendant son sommeil, le monde entier, à l'exception de la Russie, est tombé aux mains des fascistes.

Lorsque la télévision indépendante Dojd a tweeté que Schumacher a dormi pendant toute la durée des violences et du séisme politique en Ukraine, un utilisateur de Twitter a plaisanté que l'actualité pourrait lui être un choc fatal.

Ne lui en dites rien. Il retomberait dans le coma…

Un autre utillisateur de Twitter s'est aussi amusé à rapprocher les progrès de Schumacher des événements d'Ukraine orientale :

Selon les résultats d'un référendum, la République Populaire de Schumacher (RPS) a annoncé sa sortie du coma.

A moins que Schumacher ne se soit réveillé pour regarder l'Allemagne jouer à la Coupe du Monde de football 2014.

Selon la rubrique brèves du site Slon.ru, la sortie du coma de Schumacher a coïncidé avec l'arrivée sur le terrain de l'équipe d'Allemagne à la Coupe du Monde de 2014.

Et si Schumacher retrouve un monde aussi effrayant que le dépeignent certains Russes, il pourra choisir l'issue évoquée par ce dernier tweet :

Schumacher est sorti du coma, a lu les informations, a dit : “vous êtes tous dingues,” et a demandé à être replongé dans le coma.

France – Azerbaïdjan : pour un partenariat énergétique gagnant-gagnant

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Les différents observateurs de la visite de François Hollande en Azerbaïdjan n’ont eu de cesse de décrypter la démarche intéressée de la France, soucieuse de réduire sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie. Ils ont été moins diserts sur les atouts que la France pouvait mettre au service de la politique énergétique azerbaïdjanaise, désireuse de diversifier son économie et de développer le secteur des énergies renouvelables.

La Russie aujourd’hui est le premier fournisseur d’hydrocarbures de l’Union européenne. Rien de moins. La France n’est pas la plus dépendante du fournisseur russe, mais elle compte tout de même sur lui pour ¼ de son gaz. Il n’est pas prévu qu’à l’avenir la situation aille en s’arrangeant. La Commission européenne estime que, d’ici vingt ou trente ans, 70 % des besoins énergétiques de l’Union européenne devront être assurés par les importations alors que cette part s’élève à 50 % aujourd’hui.

Ce n’est pas tant le chantage énergétique qui inquiète les experts, mais bien plutôt la capacité de la Russie à honorer ses engagements vis-à-vis de l’Union européenne en matière d’approvisionnement en hydrocarbures, sachant que la consommation intérieure augmente et que le pays peine à investir dans le secteur pour exploiter de nouveaux gisements.

C’est dans ce contexte qu’est intervenue la visite de François Hollande en Azerbaïdjan le 11 et 12 mai 2014. L’Azerbaïdjan joue en effet un rôle de chef de file dans le bassin de la mer Caspienne pour le transport des ressources énergétiques vers les marchés mondiaux et européens. Le pays dispose de réserves gazières et pétrolières considérables – pour un siècle, selon le président Ilham Aliyev – et constitue une source d’approvisionnement alternative à la Russie.

 capture d'écran de la vidéo du président François Hollande reçu par le président Ilham Aliyev via AzerTac English sur YouTube

capture d'écran de la vidéo du président François Hollande reçu par le président Ilham Aliyev via AzerTac English sur YouTube

François Hollande ne s’en cache pas. L’un des premiers sujets à avoir été mis sur la table : l’énergie. Le Président a clairement mentionné le « rôle stratégique » de l’Azerbaïdjan « pour l’approvisionnement de l’Europe » et sa « sécurité énergétique ». Mais pas seulement. Dans une perspective gagnant-gagnant il a aussi offert aux autorités azerbaïdjanaises l’expertise française dans le domaine du nucléaire civil et des énergies renouvelables. Le président a récemment déclaré : 

Je ferai en sorte avec nos principaux partenaires européens de mener à bien dans les années qui viennent cette sécurité énergétique et cette diversification des sources d’énergie 

Car si l’Europe est tributaire des ressources en gaz et en pétrole des pays bien pourvus, l’Azerbaïdjan l’est des variations de volume et de prix des hydrocarbures, ses exportations étant composées à plus de 90 % de produits pétroliers. Depuis l’indépendance en 1991, le PIB n’a cessé de croître. Pour preuve, le taux de croissance moyen entre 1996 et 2011 s’élève à 11,8 %, avec un pic à 34,5 % en 2006. Mais la chute de 2011 (0,1 % de croissance) a démontré la fragilité de ce modèle économique monosectoriel. La baisse de la production pétrolière de cette année-là n’a pas été compensée par la croissance du secteur non pétrolier.

Thierry Mariani, le député des français de l'étranger, faisait savoir dans une tribune parue fin 2013 : 

Afin d'être moins tributaire de ces variations de volumes et de prix des hydrocarbures, l'Azerbaïdjan a engagé un processus ambitieux de diversification de son économie vers des secteurs non pétroliers, comme l'agro-alimentaire, le développement durable, les infrastructures et les hautes technologies. Dans tous ces secteurs, la France dispose d'atouts considérables, qu'elle pourrait utilement développer si elle pariait sur l'essor économique de l'Azerbaïdjan 

Parmi les secteurs que le pays souhaite développer, les technologies de l’énergie sont en bonne place. Concrètement, il s’agit d’investir 7 milliards de dollars dans le secteur des énergies renouvelables, faisait savoir le ministère de l’Énergie en 2013. Les entreprises sont également invitées à se lancer, via des exonérations fiscales.

L’expertise française en la matière, notamment en ce qui concerne l’éolien et le photovoltaïque aujourd’hui considérées comme des filières d’excellence, pourrait accompagner le pays dans cette voie. La stratégie nationale pour le développement des énergies alternatives et renouvelables 2012-2020 en Azerbaïdjan prévoit de se déployer en deux temps : une première phase sera axée sur le développement de l’énergie solaire, puis une seconde sera concentrée sur celui des énergies du vent.

Il s’agit donc autant pour la France que pour l’Azerbaïdjan de rompre avec une situation de dépendance énergétique : la France vis-à-vis de la Russie, l’Azerbaïdjan vis-à-vis de son modèle économique basé à plus de 90 % sur les hydrocarbures.

Suez Environnement annoncé mardi avoir signé un contrat de 22,5 millions d’euros avec la société nationale des eaux d’Azerbaïdjan. Le groupe espère aller plus loin et étendre la coopération « à d’autres sujets prioritaires tels que la dépollution des sols, en particulier celles des terrains souillés par les hydrocarbures », les problématiques écologiques étant éminemment prises en compte en Azerbaidjan. Alstom a également décroché un contrat de 300 millions d’euros pour fournir 50 locomotives de fret à la compagnie ferroviaire Azerbaijan Railways.

Au regard du volontarisme des autorités du pays en matière énergétique, rien n’empêche d’imaginer de semblables signatures dans le secteur des énergies renouvelables.

1ère Stolpersteine de Roumanie : Timisoara, devoir de mémoire

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       Gunter Demnig pose la 1ère Stolpersteine à Timisoara – photo crédit : ©anouklederle

Le 23 mai dernier à 17h a été posée la première « pierre d’achoppement » (Stolpersteine) de Roumanie dans le quartier « Fabric » : « Piața Romanilor n°8 » à Timisoara en présence de l’artiste Gunter Demnig.

Une « Stolpersteine » est une pierre d’achoppement, une pierre sur laquelle on trébuche. Un projet artistique de Gunter Demnig. La face supérieure est recouverte de laiton. Cette pierre est encastrée dans le sol, sur le trottoir, devant le dernier domicile d’une des victimes du nazisme.

À Timisoara, l’initiative est partie d’un groupe composé de jeunes roumains et allemands. Le projet « Istoria altfel » (l’histoire autrement) a démarré l’été précédent. Les jeunes ont effectué des recherches dans les archives nationales et départementales. Ils ont réalisé plusieurs interviews et visité les synagogues et le cimetière juif de Timisoara. Sensibilisés au travail de mémoire, le groupe a souhaité conserver une trace, tous les moments de la recherche ont été filmés. Avec l’appui de professionnel, le soutien de partenaires locaux, et 20 heures de rush un documentaire d’une vingtaine de minutes est né.

Piata Romanilor n°8 Timisoara – ©anouklederle

Ce devoir de mémoire est essentiel en Roumanie au regard de l’histoire de la communauté juive. Avant la seconde guerre mondiale, elle a été l’une des plus importantes d’Europe. 900 000 personnes, la 3ème en nombre après celle de Pologne et de Russie. Dès 1940-41, les« légionnaires » de la « garde de fer », groupuscule fasciste, avec l’autorisation du chef de l’Etat (le « maréchal » Antonescu) ont commis de nombreux massacres.

cérémonie Stolpersteine - ©anouklederle

cérémonie Stolpersteine – ©anouklederle

 

 

Sans même aucune indication des Nazis, le gouvernement roumain a organisé des pogroms (comme celui de Iasi) et des déportations (en Transnistrie). Le bilan a été tragique, avec plus de 40% de la population juive assassinée (350 000 à 450 000 personnes).

Lorend Bloch Stolpersteine ©anouklederle

Lorend Bloch Stolpersteine – ©anouklederle

 

 

Aujourd’hui, la communauté de Timisoara compte environ 300 personnes. Rendre hommage à Lorend Bloch, né en 1909, interné en camp de travail en 1941, décédé le 12/11/1943, prend tout son sens. « Je pense à tous les pays où ils ont été victimes du régime nazi. Il y a eu plus de six millions de victimes. 

Je sais que je ne pourrai pas poser une pierre dans chaque pays. Mais en nous inclinant nous commençons à commémorer un homme qu’on ne doit pas oublier. Pour lire ce qui est sur la pierre, il nous faut nous incliner devant cet homme » Gunter Demnig. À son initiative plus de 47 000 pierres dans 17 pays d’Europe ont été posées. La Roumanie est désormais le 18ème.

Communiqué : Global Voices demande la libération de l'universitaire tajik Alexander Sodiqov

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Alex Sodiqov with his wife and baby. Photo used with permission.

Alex Sodiqov avec sa femme et son bébé. Photo autorisée.

[Sauf indication contraire, les liens dirigent vers des pages en anglais]

La communauté Global Voices demande la libération d’Alexander Sodiqov, étudiant tadjik en doctorat à l’Université de Toronto et auteur pour Global Voices, actuellement détenu au Tadjikistan.

Alex a été arrêté [fr] le 16 juin dans la région autonome du Haut-Badakhchan au Tadjikistan où il effectuait des recherches sur la résolution de conflit dans le cadre d'un projet en cours avec l’Université d'Exeter. Alex était en train d'interroger Alim Sherzamonov, représentant régional du parti Social Démocrate du Tadjikistan, parti d'opposition, quand des officiers en civil se sont approchés de lui et l'ont enlevé. Selon certaines sources ces officiers se seraient présentés comme étant des agents de sécurité de l'état.

Le Comité d'Etat pour la Sécurité Nationale du Tadjikistan a publié un peu plus tard une déclaration pour confirmer l'arrestation et dans laquelle il sous-entend que Sodiqov était impliqué dans une affaire d'espionnage pour le compte d'un gouvernement étranger inconnu. Cependant les autorités n'ont pas confirmé qu'il était détenu par leurs services.

La détention d'Alexander ressemble de plus en plus à une disparition forcée, contraire à la loi en droit international. Dans une déclaration, Human Rights Watch indique que la disparation forcée survient quand des agents de l'état “refusent de reconnaître qu'une personne est détenue ou de révéler le lieu de sa détention, plaçant ainsi le détenu en dehors de la protection de la loi.”

Global Voices [fr] est une communauté de blogueurs, d'activistes, d'auteurs et de traducteurs de 167 pays. Le droit universel à la liberté d'expression est fondamental pour notre mission : rapporter des informations peu couvertes par les médias et du monde entier et défendre le droit pour tous à s'exprimer librement et sans crainte. En tant qu'universitaire, Alex s'est fortement impliqué pour mettre en lumière le vécu de personnes de multiples horizons qui font le débat politique dans son pays d'origine. Nous sommes très inquiets pour sa sécurité et défendons son droit à la liberté d'expression. Nous demandons que les autorités du Tadjikistan libèrent Alex immédiatement et sans conditions.

Chine : le Festival de la viande de chien de Yulin déchaine les polémiques

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Dans certaines régions de la Chine, la viande de chien est considéré comme un met raffiné. Cette pratique remonterait à environ 500 ans avant Jésus-Christ, ou même bien avant. Néanmoins, comme de plus en plus de Chinois ont des chiens comme animaux domestiques, ils estiment que manger des chiens est un comportement cruel et barbare. 

Ces dernières années, des militants pour les droits des animaux ont lancé plusieurs campagnes, à la fois en ligne et sur le terrain contre la consommation de viande de chien. Ils lancent chaque année un appel pour l'abolition du “festival de la viande de chien“ qui propose des plats de viande de chien accompagnée de lychees et alcools forts. Cet événement a lieu dans la ville de Yulin, dans la province de Guangxi, lors du solstice d'été du calendrier lunaire. Il tombe cette année le 21 juin. Les habitants assurent que ce festival fait partie de l'héritage culturel de leur province. 

L'année dernière, les militants pour les droits des animaux ont avancé que plus de 10 000 chiens avaient été tués lors de ce festival. Ci-dessous, une vidéo de Apple Daily sur la préparation de la viande de chien pour le festival 2013:

Cette année, la campagne contre le festival de la viande de chien a commencé dès le début du mois de  mai. Un certain nombre de personnalités célèbres tels que Chen Kun et Yang Mi on fait des déclarations demandant la suppression de ce festival. A l'approche de la date d'ouverture, des internautes chinois ont diffusés des tweets opposés à cette pratique alimentaire. Voici un message  type de cette campagne écrit par un utilisateur de Weibo : “Singing Feifei” (@踏歌的菲菲), avec deux montages photo.

Two campaign stickers against the dog meat festival circulated in Weibo. Via "Singer Feifei" Weibo.

Deux posters contre le festival de la viande de chien circulant sur Weibo. Via “Singer Feifei” Weibo.

为什么要有狗肉节?!把人装在笼子里,看着自己的同伴一个一个被杀,自己等待被宰杀,那种绝望的眼神再让人类自己看看!

Pourquoi un festival de la viande de chien?! Vous imaginez mettre des êtres humains dans une cage et les regarder être tués  en attendant votre tour, le désespoir dans les yeux.

Des militants des droits des animaux, bénéficiant d'un soutien populaire, sont allés à Yulin pour  faire pression sur le gouvernement local et obtenir l'annulation du festival. Outre la notion de droit des animaux, ils mettent en avant un problème  légal et sanitaire car le ministère de l'agriculture a adopté l'année dernière une quarantaine pour les chiens et les chats, exigeant l'isolement avant tout transport. Etant donné que la quarantaine coûte 200 à 300 yuan (30 à 48 dollars) par chien, on estime que beaucoup de propriétaires ne voudront pas en assumer le coût.

Les autorités de Yulin, pour éviter d'être accusée d'encourager une  consommation illégale de viande de chien, ont publié un communiqué de presse le 6 juin [en chinois] déclarant qu'il n'existait pas de manifestation officielle appelé Festival Lychee-viande de chien pour le solstice d'été, que ce soi-disant festival n'était pas organisé par le gouvernement ou une association mais qu'il s'agissait  seulement d'un  événement lié au solstice d'été.

Les autorités restant neutres, les amateurs de viande et des habitants de Yulin contre-attaquent, estimant que les militant des droits des animaux n'ont pas le  droit d'empêcher les gens [en chinois] de manger du chien. 

L'argument de la tradition gastronomique chinoise et des droits individuels a trouvé également un écho dans les médias sociaux chinois. Par exemple “Xiya protector” (@希瓦的守护) déclare:

我个人很喜欢狗,也从不吃狗肉,但是我不会也没有理由反对玉林人吃狗肉,一个人不能因为自己的个人喜好而去否定其他人的喜好。

“J'aime les chiens et je n'en jamais mangé mais je ne trouve pas de raison pour interdire aux gens de Yulin d'en manger. Un individu ne peut pas interdire ce choix aux autres du fait de ses propres préférences”

Lu Daheng (@卢-达恒) estime que cette controverse révèle un conflit culturel. 

狗是我们的朋友不能吃,这其实是西方传入来中国的思想 而玉林吃狗节系当地传统节日狗肉能不能吃表面上看系人同狗的问题 其实这是东方和西方思想碰撞问题 广西玉林"狗肉节"

Lu Daheng: le chien ami de l'homme ne peut pas être mangé. Une telle idée vient du monde occidental. Le festival de Yulin est une tradition locale. Il semble que l'idée que les chiens ne puissent être mangés ne vienne pas des relations entre les humains et ces animaux, mais soit révélatrice d'une opposition entre la pensée occidentale et orientale. 

A ce jour, l'argument le plus pertinent est celui qui concerne la sécurité alimentaire. Un compromis pourrait être trouvé pour garantir la sécurité sanitaire de la viande de chien plutôt qu'une interdiction absolue. Sur Weibo, le Docteur Lui Lang  propose:

如果我们要保证狗肉的食品安全,那么就必须从源头抓起,要有规范的养殖场,同时还要有严格的养殖档案和每只犬的外在标示,以方便可追溯。合理的防疫和驱虫 […] 这样下来的狗肉价格应该超过进口牛肉。

Si nous devions garantir la sécurité alimentaire de cette viande, les centres d'élevage devront êtres controlés. Chaque chien devra être identifié pour pouvoir remonter à la source en cas de problème. Ces chiens devront être vaccinés et traités par des antiparasitaires  […] Si toutes ces mesures sont adoptées, le prix de la viande de chien risque de dépasser celui de la viande de boeuf.

Les militants pour les droits des animaux sont loin de se réjouir de ces tractations. Disaur s'exclame:

我们抵制狗肉节,抵制吃狗肉,当然,我们也永远不吃狗肉。吃狗肉与否,诚然,是每个人的自由,我们无权干涉。但我们呼吁大家共同抵制所谓狗肉节,谴责屠宰、制售狗肉的商家。贩售、屠宰猫狗永远不可能合法化 […]

Nous boycottons ce festival et le fait de manger des chiens. Nous n'en mangerons jamais. La consommation de cette viande est évidemment une liberté individuelle et nous avons pas le droit de l'interdire . Mais nous devons boycotter cette manifestation et condamner les massacreurs et trafiquants de chien. Il n'est pas pensable de légaliser la traite et  le massacre des chats et des chiens [… ]

Le droit à l'eau dans la ville de Mexico

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Derecho al agua

Couverture de la troisième publication d'une série d'ouvrages sur le droit de  à l'eau.  Septembre 2010.  Photo de Ongawa, sur Flick. CC BY-NC-SA 2.0.

La pénurie, la contamination et la discrimination dans la distribution d'eau dans le monde sont devenus l'un des plus grands défis du 21ème siècle. Au Mexique, les problèmes liés à l'eau sont une réalité quotidienne, surtout dans les communautés rurales et les banlieues urbaines. A l'heure actuelle, 38 villes mexicaines souffrent de problèmes d'approvisionnement, 90% des rivières sont contaminées et le pays manque d'une solide connaissance en matière de conservation de l'eau.

Dans la vallée de Mexico, région avec la plus forte densité urbaine et la plus peuplée, la demande en eau excède l'offre. Cette situation a entraîné le pompage d'eau sur des distances plus grandes et la sur-exploitation des aquifères.

L'eau est une ressource non renouvelable, essentielle pour la vie et l'accomplissement des autres droits de l'homme (nourriture et santé, par exemple). L'eau est donc un facteur déterminant pour le développement humain, qui doit être une priorité dans l'élaboration des lois et des politiques publiques.

A Mexico, un modèle de gestion de l'eau de la ville est à l'étude à l'Assemblée législative, suite à six projets de réforme de la loi présentés ces derniers mois.

Among things to be aware of, necessary focus on [the water initiative] (yes, I’m afraid).

Parmi les dossiers en cours, il est nécessaire de se focaliser sur la loi sur l'eau #LeyAguas du #GDF [gouvernement du District fédéral de Mexico] (si, j'en ai bien peur)

Experts et organisations civiles ont exprimé leurs opinions sur différents forums, malgré l'absence d'espaces formels de discussions. La prétendue “loi sur l'eau et sa gestion durable” annoncée par le chef de l'Etat en mars n'a toujours pas été rendue publique. Elle a pourtant déjà été adoptée.

La COMDA [Coalition des Organisations Mexicaines pour le Droit à l'Eau] demande des informations plus claires sur les modifications de l'implication du secteur privé dans le service de l'eau dans le District fédéral de Mexico.

Selon les médias [espagnol], les projets de loi devaient être adoptés au cours de la première session extraordinaire (9-10 juin). Certaines sources indiquent que la discussion finale a été reportée  à la seconde session extraordinaire, fin juin. Face au risque d'une adoption à la “va-vite”, des groupes issus de la Coalition des Organisations Mexicaines pour le Droit à l'Eau se sont rassemblés lundi dernier en face de l'Assemblée législative.

Mobilization Monday at 12 p.m. against ALDF [Legislative Assembly of Mexico City] to demand they don’t vote on the Water Law before it has even been published in the Gazette!

Mobilisation lundi à midi en face de l'ALDF [Assemblée législative du District fédéral de Mexico] pour exiger l'abandon de la loi sur l'eau et qu'elle ne soit même pas publiée au Journal Officiel.

La décentralisation de la gestion de l'eau dans la ville de Mexico, la plus grande implication du secteur privé dans la fourniture d'eau [espagnol], la tarification et la prise en compte du droit à l'eau ne sont que quelques-uns des thèmes abordés par les projets.

It is very important to promote a participatory process of review and discussion about water legislation…

Il est très important de promouvoir un processus participatif de révision et de discussion de la législation en matière d'eau…

L'impact et la portée des projets de loi font déjà l'objet de discussions dans des espaces de participation comme celui de la Coalition des Organisations Mexicaines pour le Droit à l'Eau ou celui du suivi et de l'évaluation du Programme des Droits de l'Homme du District fédéral de Mexico [espagnol]. Cependant, le thème de l'eau est très technique et spécialisé. Il est mal connu et reçoit peu d'attention de la plupart des gens, malgré le fait que l'eau soit un droit de l'homme fondamental.

From the right to water from 6 initiatives are confirmed as modification to the water law presented in the Legislature.

Depuis que le droit de l'homme à l'eau a été mis en avant, il faut modifier les 6 projets de réforme de la loi sur l'eau présentés à l'Assemblée législative.  

Ceux qui ont eu accès aux différents projets savent qu'ils offrent aussi bien des éléments positifs et d'avant-gardes que des éléments pouvant potentiellement violer le droit de l'homme à l'eau. Il faut que les autres défenseurs et protecteurs des droits de l'homme, pas seulement ceux relatifs à l'environnement et à l'eau – les agences indépendantes des droits de l'homme, les universitaires et les citoyens ordinaires se joignent à la discussion et à la dissémination des informations sur un sujet qui concerne et touche tout le monde de manière directe.

Si le futur de l'eau dans votre ville vous intéresse, suivez, partagez, et contribuez aux tweets portant les hashtags #LeyAgua / #LeyAguas#LeyAguaySustentabilidadHídrica


Pourquoi certains Camerounais sont incommodés par la visite d'un “Seigneur de guerre” ivoirien

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The President of Cote d’Ivoire National Assembly Guillaume Soro. Photo released under Creative Commons by Wikipedia user Africa1979.

Le Président de l'Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire Guillaume Soro. Photo publiée sous licence Creative Commons par Africa1979 sur Wikipédia.

Certain cercles au Cameroun n'ont toujours pas digéré la conflagration électorale de 2010, à des milliers de kilomètres de chez eux en Côte d’Ivoire, qui s'est terminée en avril 2011 par la mise à l'écart du Président Laurent Gbagbo.

Guillaume Kigbafori Soro, le président de l'Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, a été fraîchement accueilli lors de sa visite officielle controversée au Cameroun où sa présence a provoqué une protestation sans précdent. Guillaume Soro est un opposant de longue date à Gbagbo, qui est actuellemnt détenu à la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes contre l'humanité [en]. Il a pris le parti de l'actuel président Alassane Ouattara, soutenu par la France [en] lors de l'élection contestée d'il y a quatre ans. 

Les forces loyales à Gbagbo et à Ouattara avaient fini par s'affronter, enclenchant des mois de guerre civile jusqu'à l'intervention militaire de troupes françaises et onusiennes qui aidèrent les forces pro-Ouattara à capturer [en] Gbagbo en avril 2011. Il y a eu plusieurs milliers de morts et des exactions commises par les deux bords. 

Gbagbo a un immense soutien parmi les cercles panafricanistes et gauchisants du Cameroun, et les jusqu'au-boutistes pro-Gbabgo de ce pays considèrent Ouattara comme un usurpateur et une marionnette de la France. Les Camerounais se sont activement impliqués dans la crise ivoirienne, au point que de nombreux partis politiques y ont littéralement pris fait et cause pour Gbagbo, qui prétendaient-ils avait remporté le scrutin disputé et était donc le chef d'Etat légitime.

Ces irréductibles étaient vent debout contre la visite de Soro au Cameroun. Ils l'ont accusé d'être un seigneur de guerre, se référant autant à la guerre civile de 2010-2011 qu'à la rébellion qu'il a dirigée dans le nord de la Côte d’Ivoire en 2002. 

A la tête de la charge anti-Soro, le principal parti camerounais d'opposition, le Social Democratic Front (SDF, ou Front Social Démocrate), lié depuis longtemps au Front Populaire Ivoirien (FPI) de Gbagbo. Dans une déclaration publiée la veille de l'arrivée de Soro au Cameroun, le FDS qualifiait Soro ainsi :

Un chef de guerre qui a plongé la Côte d’Ivoire dans la guerre civile, causant la mort des milliers de personnes.

Le FDS a aussi appelé ses députés, et ceux des autres partis, à boycotter le discours de Soro à l'Assemblée Nationale.

Dans une autre déclaration, John Fru Ndi, le président du SDF, a martelé qu'il n'avait rien à apprendre de Soro, un homme qui selon lui ne respectait pas le verdict des urnes. Joseph Banadzem, président du groupe parlementaire du SDF, a fait un pas de plus, en traitant Soro de rebelle, persona non grata au Cameroun.

Fidèles à leur parole, les 18 députés SDF au parlement ont quitté l'hémicycle lorsque Soro s'est adressé à l'Assemblée le 11 juin 2014.

Où Soro et des voix critiques au SDF se rejoignent

Si la prise de position du SDF a été saluée dans les cercles pro-Gbagbo tant du Cameroun que de la Côte d’Ivoire, de nombreux observateurs en ont critiqué les initiatives. Particulièrement significative a été la déclaration [en] de Nfor Susungi, ancien conseiller du président du SDF et auteur du programme économique du parti pour les élections présidentielle et parlementaires de 1997 :

Caractériser Soro Guillaume comme un “chef rebelle” est une erreur. Il est aujourd'hui le Président de l'Assemblée Nationale et part intégrante des autorités constituées de la République de Côte d’Ivoire. Il ne s'agit pas là de l'apprécier ou de l'aimer. Il s'agit pour chacun de reconnaître et respecter la fonction parce que la Côte d’Ivoire est une nation qui dépasse Soro Guillaume, Alassane Ouattara, Konan Bédié et Laurent Gbagbo ou tout autre personne appelée à un moment ou à un autre par les circonstances à occuper une des fonctions constitutionnelles du pays… la décision du SDF les a mis sur la touche et ils n'ont rien gagné de la façon dont ils ont géré cet événement. En réalité ils sont les grands perdants.

Soro a pris les devants en s'adressant personnellement à ses détracteurs dès les premiers mots de son discours devant l'assemblée nationale. “Oui, je suis un rebelle, comme Paul-Martin Samba et Edandé Mbita se sont rebellés contre le colonialisme allemand ici au Cameroun !,” a-t-il dit. ”Je suis un rebelle contre toute politique occidentale, asiatique, américaine ou africaine qui normalise l'injustice, la discrimination, et le mépris et exploitation quotidienne de l'homme par l'homme.”

Utilisateur actif des médias sociaux, Guillaume Soro a tweeté une photo d'un échantillon de l'auditoire lors de son discours :

Soro a utilisé sa page Facebook pour une pique encore plus directe :

[...] Après de vaines tentatives d'intimidations, ils ont essayé de négocier mon silence. Allant jusqu'à plaider que je renonce à lire mon discours. Dommage je ne mange pas de ce pain là. Seule solution : fuir la salle!
Eh oui, fuir leur propre hémicycle! Là où ils avaient juré m'interdire l'accès! Et j'ai parlé dans l'hémicycle sans changer un iota de mon discours. 

Une rencontre au sommet

Deux jours plus tard, le Président camerounais Paul Biya accordait une audience à Soro [en] alors que des journaux avaient prétendu qu'il avait refusé de le recevoir. M. Soro n'a pas laissé passer l'occasion de s'en prendre à ses détracteurs dans une série de tweets ironiques.

Cette réaction désabusée d'un commentateur sur le site internet d'informations Cameroon-Info.net rend parfaitement le sentiment de de ceux qui désapprouvent la visite de Soro au Cameroun :

Je ressent dans ma profondeur une tristesse en réalisant que Paul Biya a accorder une audience à ce SORO que nous connaissons comme bras de la France dans sa politique de domination de l'Afrique. 

Si la visite de Soro avait pour but de contraindre le pouvoir camerounais à se positionner publiquement dans le conflit ivoirien, l'opération est un succès retentissant, comme l’explique cette analyse de newsducamer :

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a mené une opération séduction au Cameroun. Et les autorités locales lui ont donné la tribune qui lui manquait depuis la chute de Laurent Gbagbo en avril 2011. Reçu par le président de la République, par le président du Sénat et par le président de l’Assemblée nationale, l’ancien premier ministre ivoirien peut justifier l’impression qu’il a d’une visite réussie. 

La manifestation de femmes qui choque le Kerala

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A group of women in Kerala conducting an unique protest against the rape and lynching of the lower caste teenage girls in Uttar Pradesh, India. Copyright: Sthreekoottayma, used with permissionDans le Kerala, état du sud de l'Inde, un groupe de femmes a crée un tollé quand elles sont apparues en public drapées de messages anti-viol. Mais quel message fut transmis par cette manifestation unique en son genre ?

L'Inde est encore sous le coup du viol et du lynchage, le mois dernier, de deux adolescentes Maurya (communément appelés dalit dans de nombreux médias), une caste “basse” de l'Uttar Pradesh, un état du nord. Les terrible images des corps pendus à un arbre ont été largement diffusées, en ligne et ailleurs, augmentant encore l'indignation et la controverse autour de la tragédie.

La famille des deux jeunes cousines assurent que des hommes de la communauté Yadav (qui se situent au-dessus des dalits dans le système des castes indien mais qui sont eux aussi classifiés comme ‘Other Backward Castes’ [Autres Castes Arriérées]) les ont brutalement violées alors qu'elles s'étaient rendues dans un champ, ne disposant pas de toilettes chez elles. Elles ont été ensuite pendues à un arbre et c'est là qu'elles ont été découvertes au matin.

Farah Naqvi, une militante des droits des plus marginalisés travaillant sur les politiques publiques, a écrit une lettre ouverte au journal The Hindu, dans laquelle elle souligne la raison pour laquelle le lynchage est encore pratiqué.

Ces pendaisons font partie d'une sémiotique d'expression publique de pouvoir, de lois raciales tacites imposées par la terreur.

Alors que pour la victime du viol de Delhi, des veillées aux chandelles avaient été organisées et une incroyable vague de sympathie et de protestation avait eu lieu, la plupart des citoyens sont restés étrangement silencieux depuis cette affaire, malgré les multiples cas de viols révélés à travers le pays. Cet évenement aurait peut-être lui aussi été passé sous silence, comme c'est le cas tout le temps quand les victimes sont des villageoises de basse caste. Pourtant, cette fois-ci, certains se sont réveillés quand les photographies ont été diffusées dans les médias (bien que leur diffusion même ait porté à controverse).

L'assourdissant silence a aussi retenti à travers tout le Kerala, forçant les citoyens à s'interroger sur cette absence d'indignation populaire.

Rupesh Kumar, metteur en scène et militant dalit, s'interroge sur le silence des médias et de la société.

എന്തെ, ഇപ്പൊ നിങ്ങളെ മെഴുകുതിരി പീടികകൾ മുഴുവൻ പൂട്ടിപ്പോയാ? എന്തെ ഇപ്പൊ നിങ്ങളെ ഡൽഹിയിലെ തെരുവുകളിൽ ഭൂകമ്പം ഇണ്ടായാ? എന്തെ ഇങ്ങടെ തൊള്ളയിൽ ആരെങ്കിലും കൊഴുക്കട്ട കുത്തിക്കേറ്റിയാ? എന്തെ നിങ്ങളെ കടലാസിന്റെ മുൻ പേജ് പാട്ടത്തിനു കൊടുത്താ?

അല്ലാതെ ഉത്തർ പ്രദേശിൽ ബലാൽസംഗം ചെയ്യപ്പെട്ടത് രണ്ടു ദളിത് പെണ്‍കുട്ടികൾ ആയതു കൊണ്ടല്ല, നിങ്ങൾ നിരത്തിൽ ഇറങ്ങാത്തത്…!

അവനവനു ആവശ്യമുള്ളപ്പോൾ മാത്രം എടുത്തു ഉപയോഗിക്കാവുന്ന അശ്ലീലതായായി മനുഷ്യത്വത്തിനെ മാറ്റാൻ ഇന്ത്യൻ ജാതി വംശീയതക്കല്ലാതെ മറ്റെന്തിനാണ് കഴിയുക?

Les boutiques de bougies sont-elles fermées ? Ou bien y a-t-il eu un tremblement de terre à Delhi ? Quelqu'un qui vous a étranglé ? Vos Unes de journaux ont-elles été réservées pour quelque chose d'autre ? Je suis sûr que ce sont les raisons du silence autour des femmes dalit, tout comme je suis sûr que ce n'est pas parce qu'elles sont dalits. “Seulement quand ca vous arrange”, voilà l'usage odieux du mot humanité.

Furieuses que rien n'ait encore été fait, un groupe de femmes a manifesté dans la ville de Ernakulam, au Kerala, en se revêtant de draps aux couleurs du drapeau indien. C'est le petit groupe de femmes “sthreekoottayma” qui a organisé cet événement.

Les passants ont été choqués de voir des femmes manifester dans un endroit public vêtues de draps qui dévoilaient leurs épaules et leurs jambes. Malheureusement, au lieu de mobiliser un soutien à grande échelle pour le cas des adolescentes, c'est cet acte de protestation unique en son genre qui a attiré l'attention et dont on parle énormément. La police a même arrêté les manifestantes pour attentat à la pudeur.

Thasni Banu, qui a manifesté, s'explique ainsi.

സ്ത്രീ ശരീരം രാഷ്ട്രീയ ആയുധമാക്കുന്നവർക്ക് എതിരെ , സ്വന്തം ശരീരം തന്നെ ആയുധമാക്കിയാണ് ഞങ്ങൾ പ്രതികരിച്ചത്.
ഞങ്ങൾ ഉയർത്തിയ മുദ്രാവാക്യങ്ങളിലേക്കും അതുയര്തിയ രാഷ്ട്രീയ സാഹചര്യങ്ങളിലെക്കും നോട്ടമെത്താതെ , മുദ്രാവാക്യം എഴുതിയ ബാനറിനു പുറത്ത്ഞ വെളിപ്പെട്ട ഞങ്ങളുടെ കാലുകളിലും കഴുത്തിലും മാത്രം നോട്ടം തറപ്പിച്ചവർക്ക്, ഞങ്ങളുടെ നഗ്ന ശരീരമാണ് ഇവിടെ ബലാത്സംഗത്തിന് കാരണമെന്നു അലമുറയിടുന്നവർക്ക്, വീട്ടിൽ കക്കൂസില്ലാത്തത് കൊണ്ട് ഒഴിഞ്ഞ പറമ്പിൽ പോയ സമയത്ത് ബാലോൾ ഭോഗം ചെയ്യപെട്ട, കൊല്ലപെട്ട , തൂക്കിയിടപെട്ട പെണ്‍കുട്ടികളുടെ പേരിൽ നല്ല നമസ്കാരം

Nous avons utilisé nos corps pour protester contre ceux qui utilisent les corps des femmes comme des armes politiques. Mais les gens n'écoutent pas nos protestations et nos slogans, ils ne comprennent pas le climat apolitique qui s'infiltre dans la société, ils sont surtout inquiets de voir nos épaules et nos jambes nues. Nous nous moquons d'eux tous, au nom de ces jeunes filles qui furent violées et lynchées dans l'Uttar Pradesh, de tous ces gens qui pensent encore que les corps féminins sont la raison même du viol.

Women in Kerala protest against the rape and lynching of the dalit women in Uttar Pradesh, India. Copyrights: "Sthreekoottayma" , with permission. http://tinyurl.com/pfmze4g

Quand les insultes des passants sont devenues disproportionnées, et au milieu du tohu bohu sur la morale et la bonne tenue lors d'une manifestation, la chercheuse de Mumbai Da Ly a pris sur elle d'afficher sa solidarité avec les manifestantes en changeant la photo de son profil sur Facebook avec une photo d'elle drappée de la même façon.

Quelques commentaires obscènes ont été reproduit sur une page : les hommes y injurient les femmes qui ont manifesté. A cela, l'informaticienne Anjaneya Sivan répond :

സാച്ചര ഗേരളം , പ്രപുത്ത ഗേരളം

Société cultivée, société intellectuellement active du Kerala

Les remarques montrent que le machisme est fermement ancré dans la société kéralaise, malgré l'éducation et la conscience sociale de ses membres.

Ajithkumar AS, compositeur et militant dalit parle de la nature de la manifestation,

പ്രതീകാത്മക സമരത്തിന്റെ ഒരു പ്രതീകാത്മക അവതരണമായിരുന്നു ദളിത്‌ സ്തീകൽക്കെതിരെയുള്ള ലൈംഗിക അതിക്രമങ്ങൾക്കെതിരെ സ്ത്രീ കൂട്ടായ്മ നടത്തിയ സമരം എന്നാണു ഞാൻ മനസിലാക്കിയത്. മണിപ്പൂരിലെ സ്ത്രീകള് ഉള്പ്പെടെയുള്ള സ്ത്രീകള് നടത്തിയിട്ടുള്ള സമരം പോലെയുള്ള നഗ്നതയെ സമരായുധമാക്കുകയല്ല അവർ ചെയ്തത്. ഒരു ബാനര് കൊണ്ട് മൂടി ആ ഒരു പ്രതീകത്തെ സൃഷ്ട്ടിക്കുകയായിരുന്നു. അവര് സമര സ്ഥലത്തേക്ക് എത്തിയ വസ്ത്രങ്ങളുടെ മുകളിൽ ഒരു പുതപ്പു മൂടിയതോട് കൂടി അവർ ഉള്ളിൽ നഗ്നരാനെന്ന രീതിയിൽ ചിന്തിച്ചു ഞെരിപിരി കൊള്ളുന്ന്വരെ ഓർത്ത്‌ സമരത്തിൽ പങ്കെടുത്തവർ ഉള്ളിൽ ചിരിക്കുനുണ്ടാവാം. പത്രക്കാരുടെ ഒളിഞ്ഞു നോട്ടമാനോഭാവമാണ് കടുപ്പം. ഒരു തുണി കൊണ്ട് മൂടിയ ഉടനെ “ഉടുതുണിയില്ലാ ‘ സമരം എന്ന മട്ടിൽ മജീഷ്യൻ മുതുകാടിനു പോലും സാധിക്കാത്ത രീതിയിൽ സമരക്കാരെ മുഴുവൻ “ഉടുതുണിയില്ലാതവരായി” മനസ്സിൽ കണ്ടത് അത് പോലെ പത്രത്തിൽ എഴുതി വച്ചിരിക്കുന്നു. സമരം ഉന്നയിച്ച രാഷ്ട്രീയം ആ വെപ്രാളത്തിനിടയ്ക്ക് പത്രക്കാർ മറന്നു പോയി.

Les femmes qui manifestaient à Ernakulam représentaient les agressions sexuelles faites aux femmes. A la différence des femmes du Manipur, qui avaient manifesté contre l'armée indienne en utilisant leurs corps nus, ces femmes au Kerala ont symbolisé la manifestation à leur façon. Elles se sont couvertes de draps et ont créé un mythe de la nudité. Elles auraient ri de la foule qui s'imaginait que, en fait, ces femmes étaient nues. Plus que la foule, ce sont les médias qui ont agi comme des voyeurs. Ils ont écrit des gros titres comme “Des femmes nues manifestent” bien que rien de tout ça n'ait été vrai. Les médias ont oublié ce que les manifestantes représentaient.

Les conversations sur ces manifestations ont été sans fin.

Jayarajan Jayarajan C N, qui travaille pour le gouvernement du Kerala, interroge la validité de telles manifestations au Kerala.

എറണാകുളത്ത് സ്ത്രീവേദിക്കാര്‍ നടത്തിയ സമരരൂപത്തിന്റെ പ്രത്യേകത കൊണ്ട് സമരരൂപത്തിനെ കുറിച്ചുള്ള ചര്‍ച്ചയാണ് പിന്നീട് അരങ്ങേറിക്കൊണ്ടിരിക്കുന്നത്. യു.പിയിലെ ബലാല്‍സംഗം അതിനൊരു നിമിത്തം മാത്രമായി ചുരുങ്ങിപ്പോയില്ലേ എന്നൊരു സംശയം.

ഇത്തരത്തില്‍ ഒരു സമരം എറണാകുളത്ത് നടത്തിയാല്‍ എറണാകുളത്തുകാര്‍ സമരക്കാരുടെ ശരീരത്തിലേയക്ക് നോക്കിക്കൊണ്ടിരിക്കുമോ അതോ അവരുടെ മുന്നില്‍ വെച്ചിട്ടുള്ള ഫോട്ടോയില്‍ നോക്കിക്കൊണ്ടിരിക്കുമോ?

സമൂഹത്തില്‍ ഉണ്ടാവുന്ന ഗൗരവകരമായ വിഷയങ്ങള്‍ ജനങ്ങള്‍ക്ക് മുന്നിലേയ്ക്കവതരിപ്പിക്കുമ്പോള്‍ പാലിയ്ക്കേണ്ട ചില മര്യാദകളുണ്ട്.

 A cause de la nature de la manifestation, la discussion a glissé du sujet à la façon de manifester. Ce qui s'est passé dans l'Uttar Pradesh est devenu une simple anecdote. Est-ce ainsi qu'on manifeste? Est-ce que les habitants d'Ernakulam regarderont les femmes, ou bien les photos des deux adolescentes qui ont été violées ? Quand de telles manifestations sont organisées, il devrait y avoir un sorte de code de conduite qui attirera l'attention sur le vrai problème.

Ce sont avant tout les mesures que le gouvernement du Kerala a prises contre les manifestantes qui ont été étranges et choquantes.

T T Sreekumar, qui travaille au MICA (Mudra Institute of Communications Ahmedabad, Institut Mudra de Communication de Ahmedabad) commente les accusations retenues contre ces femmes,

എറണാകുളത്ത് പ്രതീകാത്മകമായി നഗ്നതാ സമരം നടത്തിയ ആക്ടിവിസ്സ്റ്റുകള്‍ക്കെതിരെയുള്ള കേസ്സുകള്‍ അസംബന്ധവും മനുഷ്യാവകാശവിരുദ്ധവുമാണ്. എത്രയും പെട്ടെന്ന് അവ പിന്‍വലിക്കണം. അതുപോലെ ആ സമരം പൊളിക്കാനും പ്രവര്‍ത്തകരെ ആക്രമിക്കാനും തുനിഞ്ഞ ബലാല്‍സംഗാനുകൂലികള്‍ എന്ന് സംശയിക്കേണ്ട ഒരു കൂട്ടo ആളുകളെ എന്തുകൊണ്ട് പോലീസ് തടഞ്ഞില്ല എന്നതിന് ഉത്തരവും വേണം. സാങ്കേതികമായോ രാഷ്ട്രീയമായോ ശരിയല്ലാത്ത നിലപടാണ് ഇക്കാര്യത്തില്‍ പോലീസിന്റെയും സര്‍ക്കാരിന്റെയും. നിയമവിരുദ്ധമായ നഗ്നതാ പ്രദര്‍ശനമോ ഭരണഘടനാ വിരുദ്ധമായ പ്രതിഷേധരൂപങ്ങളോ അവിടെ ഉണ്ടായില്ല. മണിപ്പൂരില്‍ സ്ത്രീകള്‍ക്കെതിരെ നിരന്തരം നടക്കുന്ന പട്ടാള അതിക്രമങ്ങള്‍ക്കെതിരെ സ്ത്രീകള്‍ പൂര്‍ണ നഗ്നരായി മാര്‍ച്ച്‌ ചെയ്തപ്പോള്‍ നഷ്ടപ്പെടാതിരുന്ന മാനമൊന്നും ഭരണകൂടത്തിനോ അതിന്റെ സംവിധാനങ്ങള്‍ക്കോ ഈ സമരം കൊണ്ട് നഷ്ടപ്പെട്ടിട്ടില്ല. ഒരു നിയമവും ലംഘിക്കപ്പെടാത്ത സമാധാനപരവും പ്രതീകാത്മകവും ആയ ഒരു സമരത്തില്‍ പങ്കെടുത്തവരെ നിലനില്‍ക്കാത്ത വകുപ്പുകളില്‍ പെടുത്തി പോലീസ് സ്റ്റെഷനിലേക്കും കോടതികളിലേക്കും വലിച്ചിഴച്ച് ഭയപ്പാട് സൃഷ്ടിക്കാന്‍ ശ്രമിക്കുന്ന സമീപനം അംഗീകരിക്കാനാവില്ല. ഈ കേസ്സ് പിന്‍വലിക്കാന്‍ ഒരു നിമിഷം പോലും വൈകരുത്.

Les accusations retenues contre les femmes qui ont participé à la manifestation pour les adolescentes dalits sont absurdes et inhumaines. Elles devraient être retirées dès que possible. Pourquoi est-ce que la police n'a pas plutôt poursuivi les gens qui étaient en fait en train d'agresser ces femmes manifestant démocratiquement ? Le gouvernement s'est mis dans une position invalide, politiquement et techniquement. Elles n'étaient pas nues en public, ce qui est illégal en Inde, et elles n'ont pas non plus fait quoi que ce soit de non-démocratique. Il n'y eut aucune arrestation quand les femmes du Manipur ont utilisé leurs corps pour protester contre les atrocités militaires du gouverment indien. Et que se passe-t-il maintenant ? Puisque l'épisode entier de l'arrestation est illégal, pourquoi le gouvernement terrorise-t-il la société ? Pourquoi ces femmes sont-elles trainées dans les postes de police et les tribunaux ? On ne peut pas laisser faire ça. Retirez les accusations immédiatement.

Alors que les lois du pays et la société sont contre elles, y a-t-il une lumière au bout du tunnel pour les Indiennes ?

Coupe du monde : Réactions des Chiliens à leur victoire sur l'Espagne

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Thousands of people gathered in the center of Santiago to party after Chile beat Spain 2-0 in their Group B FIFA World Cup match. Photo by Fernando Lavoz. Copyright Demotix.

Des milliers de personnes à Santiago ont regardé le Chili battre l'Espagne 2-0 dans le groupe B FIFA . Photo Fernando Lavoz. Copyright Demotix.

L'équipe nationale du Chili a balayé le champion en titre, l'Espagne, par 2-0, durant le match 2014 de la Coupe du Monde FIFA au Brésil dans le Stade de Maracanã à Rio de Janeiro, par des buts marqués par   Eduardo Vargas à la 20ème minute et Charles Aránguiz à la 43ème.

Presque immédiatement, ce 18 juin 2014, les Chiliens dans le monde entier sont descendus dans la rue pour célébrer la victoire. Les commentaires ont afflué en ligne. Le blog équatorien El blog de mi fútbol ecuatoriano  recalls some history:

La Roja, humillada por Holanda en la primera jornada (5-1), consumó la debacle este miércoles al caer derrotada por Chile y se queda ya sin opciones de clasificarse, incluso antes del tercer partido ante Australia.

El equipo de Vicente del Bosque se convierte en el cuarto campeón en la historia en despedirse a las primeras de cambio al no haber sumando un solo punto tras dos partidos.

La Roja [Les Rouges, nom donné aux deux équipes, la Chilienne et l'Espagnole], humiliée par les Pays Bas lors du premier match (5-1), ont cimenté leur effondrement le mercredi 18 juin après avoir été défaits par le Chili, et n'ont plus de possibilité de se qualifier, avant même leur troisième match contre l'Australie. L'équipe entrainée par Vicente del Bosque devient le quatrième champion du monde de l'histoire à devoir dire adieu à la compétition dès les débuts, pour ne pas avoir pu marquer et gagner un unique point en deux matches. 

Le site Florida Diario résume :

España, el último campeón del mundo que prometía en Brasil, fracasó en sus primeros dos partidos y terminó eliminado por una destacada selección de Chile.

L'Espagne, le tenant du titre actuel au Brésil, a échoué lors de ses deux matches et a été renversée par une équipe nationale chilienne remarquable.

Les utilisateurs de Twitter ont aussi commenté la victoire de ‘leur’ équipe aux maillots rouges:

LOL!!! Nous les avons surpassés sur le terrain !!

C'est tellement bien de voir les Chiliens en train de célébrer la victoire ! Depuis l'Argentine, c'est juste merveilleux de les voir comme ça !

Dans l'Antarctique aussi, nous faisons la fête.

Des fans espagnols ont tenté d'être fair play face à la défaite :  

Aimer une équipe va au-delà des défaites ou des victoires. L'équipe nationale espagnole, merci pour toutes ces années. Les champions se remettent toujours sur pieds. Souriez.

Pau Gasol, un joueur espagnol de basketball populaire qui joue dans l'équipe des Lakers de Los Angeles, a offert ces mots de réconfort :  

J'encourage notre équipe nationale. Vous nous avez offert des moments très spéciaux et je suis sûr que vous nous en ferez vivre d'autres.

Fútbol Mediaset, un média sportif, a cité le gardien de but espagnol Iker Casillas, qui s'est excusé après le match : 

Iker Casillas : ‘Nous nous excusons auprès du peuple, mais nous avons fait tout ce que nous avons pu’

D'autres ont été moins indulgents, comme @iauraB:

Hé, Iker Casillas, si tu veux prendre quelques leçons sur comment être un bon gardien de but, je peux te mettre en contact avec Memo Superman Ochoa.

Brésil : une décision judiciaire en matière d'intolérance religieuse

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Le juge fédéral, Eugênio Rosa de Araújo, a modifié les bases de sa décision de rejet d'une demande faite à la justice par le ministère public fédéral pour que Google Brasil supprime des vidéos postées sur You Tube par des membres de l'Eglise universelle discriminant les religions afro-brésiliennes. Mais celui-ci a maintenu sa décision

Dans sa décision antérieure, le motif du rejet était que “les cultes afro-brésiliens ne constituaient pas une religion”. Désormais, dans une note diffusée le 20 mars sur le site Internet du Ministère de la justice fédérale de Rio de Janiero, où l'audience a eu lieu, le juge reconnait que “le soutien puissant apporté par les médias et la société civile démontre par lui-même de manière indiscutable la crédibilité du culte de ces religions”. À son avis, cependant, ces vidéos sont le reflet de l'exercice de la liberté d'expression de l'Eglise universelle:

Il convient de préciser que l'injonction rejetée du retrait des vidéos sur Google a comme fondement la liberté d'expression d'une des parties (Eglise universelle) et la liberté d'expression et de réunion de l'autre (religions représentés par le MPF). Etant reconnu que de telles vidéos sont de mauvais goût, comme cela a été démontré dans la décision d'appel, il n'en demeure pas moins qu'elles relèvent de l'exercice légitime d'une liberté. Il faut considérer que ces libertés fondamentales d'expression et de réunion sont exercées pleinement, en manifestations collectives des fidèles des cultes afro-brésiliens. 

Amérique centrale : le désastre humanitaire des enfants qui immigrent seuls

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Depuis le Mexique, Katia D'Artigues, auteur du blog Campos Elíseos (Champs Elysées), écrit sur les enfants contraints d'émigrer seuls [es], ce qu'elle appelle une “tragédie humanitaire”:

Son niños que son orillados a cruzar la frontera solos. No lo hacen por aventura, sino porque muchas veces no les queda de otra, por pobreza; porque buscan reunirse con un familiar quizá su padre o su madre que ya está en Estados Unidos. Su número crece día con día. Ya se cuentan en miles y al menos un centenar son detenidos todos los días de acuerdo a cifras no oficiales.

Ce sont des enfants qui sont poussés à traverser la frontière tous seuls. Ils ne le font pas par goût de l'aventure, mais parce que la plupart du temps, ils n'ont pas d'autres choix, à cause de la pauvreté ; parce qu'ils veulent rejoindre un proche, peut-être leur père ou leur mère, qui est déjà aux Etats-Unis. Leur nombre grandit tous les jours. Ils se comptent déjà par milliers et au moins une centaine sont arrêtés chaque jour, selon des chiffres non officiels. 

Elle ajoute :

Cómo están estos niños? Independiente de su estatus y nacionalidad son niños y tienen derechos. [...] Lo cierto es que ya se estipuló que se les asignará un abogado gratis para ver su proceso que, como es obvio, es único en cada caso. Ahora, son solo 100 abogados que comenzarán a trabajar en diciembre de este año o enero de 2015.
No van a alcanzar.

Comment vont être traités ces enfants ? Quel que soit leur statut et leur nationalité, ils ont des droits. [...] Il est déjà établi qu'ils auront droit à un avocat pour valider la procédure, qui sera évidemment d'une par enfant. Pour l'instant, il y a seulement 100 avocats, qui commenceront à travailler en décembre prochain, ou en janvier 2015. Ils ne seront pas assez nombreux. 

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