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PHOTOS : La vie dans une communauté autochtone au Paraguay

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Notre  boursier Rising Voices [anglais], le Ache djawu (le mot Ache) vise à faire connaître et à documenter la culture locale autochtone au Paraguay par le biais de la Photographie. Ces photos sont publiées sur la page Facebook et le blog du projet. A l'occasion d'un atelier sur les Médias Citoyens, Eddie Avila de Rising Voices s'est rendu sur les lieux et en est revenu avec ces images : 

Citizen Media workshop

Atelier sur les Médias Citoyens (Photo par Eddie Avila)

 

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Atelier sur les Médias Citoyens (Photo par Eddie Avila)

A local demonstration with Aché Djawu

Une manifestation avec Aché Djawu (photo par un des participants au projet)

 

ache indigenous workshop

Atelier sur les Médias Citoyens (photo par Eddie Avila)

 

Une famille Aché  (photo par un des participants)

 


Burundi : Un avocat exclu du barreau pour sa dénonciation de la dérive dictatoriale

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Isidore Rufyikiri, avocat à la cour de Bujumbura au Burundi a été exclu de l'Association du Barreau pour avoir dénoncé les pratiques dictatoriales du pouvoir :

J'ai osé dénoncer ce que les autres n'osent pas dénoncer, à savoir la dérive vers l'instauration d'un régime dictatorial au Burundi et la mise en place d'une milice à l'instar des Interahamwe du Rwanda

Selon le ministère de la justice, la raison de son exclusion est que son message menaçait la sécurité nationale.

La loi anti-terrorisme égyptienne ciblera Internet

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[Liens en anglais et arabe] Facebook, entre autres sites, sera dans le collimateur en Egypte, lorsque le projet de décret “anti-terrorisme” prendra effet.

Le projet de loi, soumis par le Ministère de l'Intérieur à celui de la Justice, et qui ira ensuite devant le conseil des ministres pour ratification, dispose que les sites internet instigateurs de terrorisme pourront être censurés. Sont inclus des sites populaires comme Facebook, devenus de plus en plus des canaux d'expression pour les voix égyptiennes dissidentes.

Selon le quotidien en arabe Al Sherooq :

تضمن مشروع قانون «مكافحة الإرهاب» المرسل من وزارة الداخلية للعدل، قبل إرساله إلى مجلس الوزراء، لإقراره، ولأول مرة موادَّ جديدة لضمان فرض السيطرة على الجرائم «الإرهابية» بشكل أكثر شمولًا من مواد قانون العقوبات، بداية من فرض الرقابة اللازمة على مواقع فيسبوك والإنترنت؛ لمنع استخدامها في الأغراض «الإرهابية» المنصوص عليها

La loi anti-terrorisme, envoyée par le Ministère de l'Intérieur au Ministère de la Justice, avant d'être envoyée au gouvernement pour approbation, inclut pour la première fois des textes qui assurent le contrôle des crimes de “terrorisme” de manière extensive, à commencer par la surveillance de Facebook et de l'Internet, afin que ceux-ci ne soient pas utilisés à des fins de terrorisme

Le blogueur égyptien Ramy Yaacoub note :

Première application de l'article 31 de la nouvelle constitution d'Egypte trouvée dans le projet de loi anti-terrorisme, propose de surveiller Facebook, de bloquer des sites.

Et d'ajouter :

Ça devient absurde. Il faut un traité international régissant l'inviolabilité des communications privées.

Le romancier Ezzedine Choukri Fishere dit que la nouvelle loi impactera plus que le simple terrorisme :

Bravo l'Egypte ! Protéger l'environnement devient désormais un acte de terrorisme

Mai El-Sadany conclut :

2. Le nouveau projet de loi anti-terrorisme intègre le contrôle d'internet et des médias sociaux (autrement dit, l'espionnage).

‘Maltraités, insultés et méprisés’ : le rapport de la Banque Mondiale sur l'inclusion sociale

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Picture taken by @hivocolab during the launch of the Social Inclusion report in Uganda

Présentation du rapport de la Banque Mondiale sur “les problèmes d'inclusion” en Ouganda. Photo de @hivocolab. Utilisée avec son autorisation.

[Les liens renvoient à des pages en anglais] Dans le monde entier il y a des catégories de gens laissées de côté malgré les progrès faits par leurs propres pays. Selon un nouveau rapport de la Banque Mondiale, l'exclusion de ces personnes -pas seulement des minorités, et pas seulement dans des pays pauvres ou autoritaires- a des conséquences en termes de coûts économiques, politiques et sociaux.

Pour prendre un exemple, ce rapport indique qu'en Ouganda où la fourniture d'électricité est très faible, près de la moitié des personnes du groupe ethnique Buganda interrogées ont l'électricité, alors que seulement 5 % des minorités Lugbara et Ngakaramajong y ont accès. Des catégories se voient refuser leurs chances depuis des siècles, comme les Amérindiens aux Etats Unis.

Le rapport fait également remarquer que la pauvreté et l'exclusion sont deux concepts différents. Dans certaines sociétés, même les riches peuvent être exclus, comme les riches homosexuels dans certains pays africains.

La présentation du rapport, intitulé « L'inclusion, ça compte », a eu lieu le 27 janvier 2014 à Kampala en Ouganda, lors d'une table ronde sur l'inclusion sociale. Tarsis Kabwegyere, Ministre des Affaires générales attaché au Cabinet du Premier Ministre Ougandais, et Mary Karoro Okurut, la Ministre Ougandaise du Genre, du Travail et des Affaires sociales, ont assisté à l'événement ; parmi les intervenants on a également remarqué la présence du Dr. Zac Niringiye, un ancien évêque de Kampala Ouest qui ne mâche pas ses mots.

Sur le site de la Banque Mondiale on trouve une définition de ce qu'est l'inclusion sociale :

Certaines personnes – en raison de leurs caractéristiques personnelles ou collectives, telles que leur statut social, leur appartenance ethnique, leur handicap ou leur orientation sexuelle – sont maltraitées, insultées et méprisées. Ces personnes vont alors soit éviter de se trouver en situation d'être maltraitées et invoquer la  «fatalité », soit se soulever contre cet état de fait. Quelle que soit la réponse adoptée c'est une demande d'inclusion.

Les utilisateurs de Twitter se sont retrouvés sur une conversation grâce au mot-dièse #inclusionmatters.

Le journaliste Henry Lutaaya demande :

Pourquoi #InclusionMatters a-t-il ignoré le rôle de la communauté internationale qui exclut des dizaines de millions de personnes du commerce et alimente le changements climatique

Electronic Kasujja fait remarquer :

Les choix politiques du pays sont déterminants pour prévoir s'il y aura moins d'exclusions et plus d'inclusion #inclusionmatters

L'écrivain activiste Javie Ssozi cite le discours de Niringiye sur l'Ouganda :

La tragédie de ce pays c'est de n'avoir pas su mettre en place des fondamentaux. Faire fonctionner l'Ecole Primaire Universelle n'est pas sorcier. Rev Zac #InclusionMatters

Mark Keith Muhumuza, journaliste spécialisé dans les affaires et la finance en Ouganda, cite le rapport :

Sur l'accès aux marchés le rapport de la Banque Mondiale dit: “les marchés immobiliers urbains sont faussés pour avantager les riches au pouvoir;” #inclusionmatters

Sur le portail internet ougandais UGO on trouve :

L'Honorable Tarsis Kabwegyere dit que l'inclusion et l'exclusion sont des questions de pouvoir #InclusionMatters http://t.co/MpqndJuKEo

Cedric Anil, blogueur, cite le Ministre des Affaires Générales Kabwegyere :

Il est très difficile de distribuer quand 90 % de la population est pauvre -Hon. Kabwegyere.#inclusionMatters Présentation du rapport de la Banque Mondiale  #World Bank

Javie Ssozi remet en question la déclaration du gouvernement sur un projet d'inclusion sociale :

Pius Bigirimana affirme que “le gouvernement a un projet pour que plus personne ne soit exclu”. C'est intéressant. Quel est ce projet ? #InclusionMatters

A l'issue de la table ronde, Charles Banda, consultant sur le numérique et les nouveaux médias, voudrait savoir :

Que va-t-il se passer après la présentation du rapport de la Banque Mondiale @WorldBankAfrica#InclusionMatters ? Est-ce que les jeunes se sentent concernés ? pic.twitter.com/VEIqk5Yj1e

Adieux à Alexandros Petersen, expert prodigieux de la Chine en Asie Centrale

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[Les liens renvoient vers des pages en anglais] Avec une pointe d'humour, Alex se glissait sans heurt et avec élégance dans un monde d'histoires et de conteurs, d'abondance et de pauvreté, de toasts et porteurs de toasts. L'expert en devenir et commentateur, âgé de 29 ans, était éloquent et généreux dans tout ce qu'il faisait. 

C'est avec une grande émotion que j'ai appris la disparition d'Alexandros Petersen, co-auteur de l'excellent blog ChinainCentralAsia.com relatant les affaires d'Asie Centrale, dans un attentat suicide à la bombe perpétré par les talibans dans un restaurant du centre de Kaboul le 17 Janvier 2014. 

Alexandros Petersen at the American University of Central Asia in Bishkek, Kyrgyzstan.

Alexandros Petersen à l'Université Américaine d'Asie Centrale à Bishkek, Kyrgyzstan.

Ceci n'est pas une nécrologie. 

Alex avait tant voyagé et était lié à tant de personnes, que compiler sa biographie est une tâche au delà des capacités de quiconque et certainement de l'auteur de ce post. Pour tous ceux qui connaissaient Alex et ses nombreuses qualités, chacun a perdu quelque chose dans cette attaque brutale, hautement organisée et préméditée. 

Né américain, d'une mère grecque et d'un père danois, il avait des amis et des admirateurs dans le monde entier et plus particulièrement dans les terres situées entre les rives de la Mer Noire et les sables du désert de Taklamakan. 

En tant que journaliste occasionnel, je connaissais “Alex la source”, toujours fiable pour une citation érudite et astucieuse, c'était quelques temps avant de rencontrer Alex, la personne. 

Tandis que le premier Alex laissera un trou béant dans le carnet d'adresse de beaucoup d'analystes et de journalistes couvrant l'Asie Centrale et le Caucase, c'est le deuxième Alex, connu par sa famille, ses amis, ses collègues et ses étudiants, qui va bien plus nous manquer. 

En tant qu'éminent expert en matière de politique énergétique, le champ d'action d'Alex était mondial, pourtant comme ceux qui ont voyagé, vécu, travaillé ou écrit dans les pays de l'Asie Centrale et du Caucase, il y avait un ensemble spécifique de pays qu'il a trouvé contagieux. Comme il l'a souligné dans son livre The World Island: Eurasian Geopolitics and the Fate of the West [L'île mondiale : Géopolitique eurasienne et destin de l'Ouest], puis plus tard par le projet de blog et de livre ChinainCentralAsia, il s'agit d'une région que les responsables politiques occidentaux ignorent à leur péril.

Ceux qui ont connu Alex, même aussi brièvement que moi, savent qu'il avait un don pour les anecdotes. Avec le souvenir encore brouillé d'une des excellentes soirées dans un restaurant géorgien bien connu de Bichkek, au Kirghizistan (une trace du Caucase en Asie centrale), j'entends encore son histoire du fourbe ambassadeur azerbaïdjanais qui l'a appelé pour lui passer un savon après qu'il a écrit un article critique sur ce pays, uniquement pour l'arrêter rapidement, sourire, et éclater une théière et des tasses de thé. Il s'avère que le savon avait été enregistré au profit d'un gros bonnet politique de Bakou, tandis que la théière et les tasses de thé étaient des symboles de l'hospitalité éternelle à laquelle n'importe quel visiteur dans la région devient rapidement habitué. 

Dans les bonnes soirées, Alex pouvait égrener un douzaine de souvenirs de ces années de voyages à travers l'Europe et l'Asie, presque tous étaient outrageusement drôles. La chute de ses histoires pouvait vous faire mourir de rire, un don puissant et particulier dont les talibans ont privé le monde. 

La Chine en Asie Centrale

Grâce à ChinainCentralAsia.com, un des blogs anglophones les plus agréables à lire sur la géopolitique dans la région eurasienne, Alex avait commencé en partenariat avec l'écrivain Raffaello Pantucci et la photojournaliste Sue Anne Tay à documenter ce qu'il pensait, à juste titre, être l'une des grandes affaires du vingt-et-unième siècle. Regroupés sous le nom des “stans” par les médias occidentaux, ces pays sont au coeur historique de quelques-uns des plus grands empires que le monde a connu mais sont désormais des Etats isolés dépourvus d'option. Paralysés par la géographie, la corruption et de nombreux autres problèmes internes, ils ont peu de raison de rejeter les largesses de la Chine et peu d'entre eux souhaitent y résister.

Tardivement l'information détaillée sur le commerce au développement exponentiel et les investissements en Asie centrale a commencé à tourner les têtes au delà de la région et son habituel troupeau d'observateurs étrangers. En septembre dernier, la visite éclair du premier ministre chinois Xi Jinping à travers le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan a fait lever les sourcils à travers le monde simplement à cause de la dimension des contrats conclus pour le pétrole, le gaz et les projets d'infrastructures géantes dans la région. Pour Peterson, Pantucci et autres, c'est une intrigue qui était sous-jacente depuis longtemps et particulièrement centrale dans l'épopée de la Chine vers le statut de superpuissance. 

Tandis qu'Alex a suivi méticuleusement chaque morceau de l'oléoduc construit par les Chinois dans la région, il savait aussi que l'influence de la Chine en Asie Centrale ne pouvait être uniquement mesurée par les kilomètres de routes, les barils de pétrole et les mètres cubes de gaz. Beaucoup d'articles sur ChinainCentralAsia.com sont agréables à lire précisément parce qu'ils rassemblent les témoignages des habitants ordinaires d'Asie Centrale affectés par les changements qui ont accompagné l'essor de développement de la Chine, depuis les universitaires observant l'installation de l'Institut Confucius sur leurs lieux de travail jusqu'aux hommes d'affaires locaux dont les comptes en banque ont été gonflés par le commerce avec la Chine ou les villageois qui pensent que les routes des compagnies chinoises construites dans leur pays (payées par des crédit chinois à faible taux d'intérêt) sont conçues pour supporter le poids des chars chinois lors d'une future invasion militaire. 

Les acteurs du pivot de Pékin vers l'Ouest et les protagonistes de l'émergence de ce que chinaincentralasia.com a appelé “l'empire par inadvertance” de la Chine sont aussi des être humains plus que de simples pions sur un échiquier, un fait que Petersen a expliqué dans un article publié par Atlantic en octobre : 

Ces acteurs incluent les propriétaires chinois des étals du marché dans les plus grands bazars de l'Asie centrale. Un de ceux à qui j'ai parlé avait vécu pendant des années dans un container qu'il a partagé avec quatre autres hommes au fond du marché à vêtements du plus grand bazar du Kazakhstan. Multimillionnaire, il a pourvu ses enfants d'une éducation occidentale, de multiples appartements à Shanghaï, et même des investissements immobiliers outre-mer. Pour lui, l'Asie Centrale était une terre d'opportunités. Ces acteurs incluent également les professeurs chinois envoyés pour pourvoir en personnel les nombreux Instituts Confucius poussant à travers la région. Certains d'entre eux à qui j'ai parlé avaient le mal du pays, mais beaucoup disait qu'ils préféraient la « vie de pionnier. » Les ingénieurs du CNPC de la région savent qu'ils y sont pour le long terme car leurs sociétés et leurs nombreuses filiales établissent des structures imposantes dans chaque capitale eurasienne. L'immense réseau d'oléoducs du CNPC qui traverse la région est censé durer un demi-siècle. 

Alex le guide

Au-delà de son travail d'écrivain, Alex était aussi un professeur inspiré, c'est durant l'un de ses postes d'un semestre à l’Université Américaine d'Asie Centrale à Bichkek, au Kirghizistan, que j'ai eu l'occasion de le connaître personnellement. Parmi les étudiants de premier et deuxième cycle au département d'études politiques internationales et comparatives (beaucoup d'entre eux ont écrit des articles pour Global Voices) qui ont pris son cours optionnel et les étudiants de première année de tous les départements de première année, Alex était un guide et un ami universellement admiré, aussi bien qu'un conteur d'histoires fantastiques. A l'université, il était ouvert et accessible aussi bien pour ses étudiants que pour ses collègues, c'était quelqu'un de génial pour faire rebondir ses idées. 

Nos pensées vont vers sa famille.  

Il avait de nombreux domiciles temporaires, mais Alex était à Kaboul pour commencer un travail de recherche et d'enseignement à Université Américaine d'Afghanistan. Lui écrivant, quelques jours avant sa mort, je lui disais que j'avais hâte de voir sa nouvelle série d'envois sur la nature et la forme de l'influence chinoise dans ce fascinant et magnifique pays torturé. Désormais ces textees ne seront jamais écrits et lil manquera aux étudiants qu'il enseignait la richesse de ses connaissances, son expérience et la couleur qu'il apportait à une salle de classe. Lorsque les talibans lui ont pris la vie si brutalement, ils ont puni leurs propres concitoyens afghans. 

Son ami et partenaire d'écriture Raffaello Pantucci a déclaré dans un email, “une étoile brillante s'est éteinte”.

Chris Rickleton dirige le projet de stage de GV Asie Centrale à l'Université Américaine d'Asie Centrale à Bichkek, au Kirghizistan.

Les excuses du gouvernement Indonésien exigées pour le massacre d'un million de citoyens en 1965

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Les mouvements de défense des droits de l'homme Tapol et East Timor and Indonesia Action Network ont lancé une campagne appelée ‘Say Sorry for '65′ (Excusez-vous pour [19]65) adressée au gouvernement indonésien concernant le massacre d'un million de citoyens pendant les campagnes anti-communistes des année 60 : 

En 1965 et 1966, un million d'Indonésiens ont été massacrés par des groupes militaires, paramilitaires et milices civiles. De plus des centaines de milliers furent blessés, violés, disparus ou emprisonnés sans procès. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni avaient secrètement encouragé ces meurtres. 

Depuis cinquante ans, les victimes demandent justice et exigent des excuses officielles pour ce qui s'est passé en 65, mais l'Indonésie nie l'existence même de ces crimes. 

La corruption à Sotchi, le site web interactif de Navalny

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The costs of the Sochi Olympics according to Alexey Navalny. Screenshot.

Le coût des J.O. de Sotchi selon to Alexeï Navalny. Capture d'écran. Parties prenantes, de gauche à droite et de haut en bas : Budgets de l'Etat fédéral et de la région du Kouban, entreprises publiques, prêts bancaires, investissement privé.

L'opposant russe et militant anti-corruption Alexeï Navalny a rejoint cette semaine la campagne anti-corruption de Sotchi en lançant un site internet interactif qui trace les contours de ce qu'il appelle les « coûts véritables » des préparatifs olympiques à Sotchi. 

Navalny a tweeté, donnant le lien du site :

Combien a coûté l'Olympiade ? Qui l'a payée ? Qui a volé, et combien ? http://t.co/FN8bZAwtdw pic.twitter.com/uCilgqiToG

Avec le regard de plus en plus inquisiteur de l'Occident sur les Jeux, la nouvelle campagne de Navalny a trouvé un écho immédiat dans le New York Times suivi rapidement par d'autres médias anglophones. Le blogueur pro-Kremlin Stanislav Apetyan (compte twitter @politrash) a compris cette rapidité comme l'indice d'un coup tordu, une action concertée :

L'article du New York Times sort un quart d'heure après le post de Navalny : http://t.co/hBHYx9Pq6n C'est magique !

Le photographe Ilya Varlamov lui cloue le bec :

@politrash Rien d'anormal à cela. Les articles de ce genre sont distribués par avance sous droits exclusifs aux médias. Où est le problème ?

Pour Apetyan [russe], le problème est que l'information a été créée pour la consommation étrangère — sous-entendu, Navalny est en quête d'attention de l'étranger. Varlamov affirme [russe] néanmoins que Navalny a également confié l'information aux médias russes pro-gouvernementaux, mais qui n'ont rien publié dessus. Un autre twitteur a critiqué Navalny sur le fond, écrivant :

@varlamov @politrash la question principale, c'est combien a été dépensé pour les installations et le déroulement des olympiades, et combien pour les infrastructures de la région.

Navalny prétend que Poutine a menti sur le coût des chantiers des J.O. de Sotchi, en affirmant qu'ils avaient coûté 214 milliards de roubles (soit en gros 6,5 milliards de dollars). Navalny assure que le montant réel est sept fois plus important, à 46 milliards de dollars. (Un site internet antérieur [anglais] lancé par l'homme politique d'opposition Boris Nemtsov avait calculé une dépense de 51 milliards de dollars.) L’argument [russe] des blogueurs pro-gouvernement est que les 6,5 milliards ont été effectivement dépensés pour « les J.O. eux-mêmes », le reste ayant servi à créer des infrastructures à Sotchi : routes, commodités et aéroports. Tout cela restera utile dans une des rares régions de villégiature en Russie.

Les chiffres de Navalny sont compilés de diverses sources publiques, dit-il [russe], après bien des difficultés et tribulations. Mais son projet ne s'est pas limité aux chantiers olympiques : il s'intéresse aussi aux individus qui, selon lui, ont le plus bénéficié des malversations. On y trouve le gouverneur de la région de Krasnodar (où est situé Sotchi) et son gendre ; le partenaire de judo du Président Poutine, le milliardaire Arkadi Rotenberg ; l'oligarque Vladimir Potanine ; et le PDG de l'entreprise publique des Chemins de Fer Russes, Vladimir Iakounine. C'est là qu'est, pour beaucoup, le véritable scandale.

Ecouter et respecter les acteurs locaux pour mieux aider la Centrafrique

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Refugees of the fighting in the Central African Republic via wikipédia Public Domain

Réfugiés des combats en République Centrafricaine via wikipédia- Domaine public

Les volontaires permanents du Mouvement ATD en Centrafrique ont été présents auprès des plus démunis avant que le violent conflit religieux ne déchire le pays. Leurs actions pour soutenir les populations locales ont permis de maintenir la solidarité et le lien social dans certaines communautés fragilisées par les luttes fratricides. Leurs présences continues auprès des citoyens ont font des acteurs et observateurs privilégiés de la situation actuelle.  Global Voices a sollicité ces volontaires pour connaitre leur points de vue et les actions à mener pour reconstruire le pays; voici la deuxième partie de l'entretien avec Michel Besse et l'équipe de ATD-Quart Monde à Bangui. Vous pouvez lire la première partie de l'entretien ici

GV: Quelles mesures prises à ce jour avez-vous observées qui ont été le plus utiles à la population ? 

Pendant l'année de plomb qu'à vécu le pays en 2013, une douzaine de membres du Mouvement ATD Quart Monde, sont venus de leurs quartiers et de leurs villages chaque semaine jusqu'au Centre-Ville. Ils ont procédé  à l’élaboration du programme d'action du Mouvement pour 4 ans, exprimer ce qui est le plus important pour leur pays ne pas laisser se perdre l'intelligence des enfants, et rejoindre d'autres qui souffrent plus encore ! Dans un pays ou même le lendemain est incertain, ils ont persévéré et résisté : malgré la pression de l'urgence et des dangers, malgré les incertitudes du présent, pour eux penser l'avenir était important. Ils voulaient semer l'espoir maintenant pour garantir l'avenir et ils continuent.


Vidéo d'enfants à Bangui avec des élèves d'autres pays, RCA.

 GV:  Vous dites qu'il est essentiel que les communautés se parlent et dialoguent pour résoudre les problèmes. Selon vous, quelles sont les conditions nécessaires pour que ce dialogue s'instaure. Comment la communauté internationale peut elle être d'une aide sur ce sujet ?

 Ce que le Mouvement ATD Quart Monde a appris de l'expérience, pour l'avoir vécu ailleurs aussi, c'est que partout où il y a des catastrophes, des crises, les premiers à y faire face, ce sont les gens du pays, et en particulier les gens d'en bas : les habitants des quartiers qui s'organisent sans attendre l'aide internationale, ceux dont les paroles et les actes restent encore invisibles.  La plus grande crainte, c’est que le fossé ne se creuse trop entre les communautés, et qu’il soit trop difficile ensuite d’envisager la réconciliation. Alors, chaque perte en vie humaine est une souffrance pour tous ceux qui veulent la paix. Il faut soutenir les initiatives qui vont dans le sens de la paix, aider à faire entendre les voix et voir les gestes qui portent cette aspiration profonde de fraternité et d’unité.

  Les jeunes n'ont pas attendu que le recensement du camp de personnes déplacées de 100.000 soit fait à l'aéroport pour commencer des bibliothèques de rue. Chancella, Kevin et Herbert l'ont fait sans autres moyens qu'un tout petit peu de matériel, quelques crayons et leurs chansons mais surtout toute leur personne. Ils n'ont pas attendus pour se mettre au service communautaire dans les camps : aider les personnes malades à prendre leurs médicaments, aller chercher de l'eau pour les plus faibles, enterrer les morts, mais aussi les mères de familles à réorganiser leur petits commerces pour les besoins du camp et pour nourrir leur familles. Comme ces jeunes, ce que les habitants du pays espèrent, c'est d'être aidés mais en étant soutenus dans leurs initiatives.

 Comment, avec l'aide internationale, soutenir la reconstruction du pays et ne pas contourner ceux qui sont les forces du pays ?  

On l'a souvent vu ailleurs, l'état a été dénigré et contourné par l'aide internationale.  Il faut soutenir les initiatives des gens du pays et ne pas les écraser. Comment dire qu'on ne peut se mettre derrière ceux qui sont engagés et ont une expérience et une réflexion sur ce qu'il faut faire, nourrie par des années d'engagement ? Les responsables  d'une « maison » pour enfants vulnérables a vu des tonnes de riz distribué en rations individuelles… et les plus faibles se faire dépouiller, ou le vendre à vil prix pour avoir quelques sous. Ces responsables auraient su comment procéder avec ses collègues pour qu'il serve à tous les enfants, plus équitablement.

Comment recueillir l'avis des personnes, leurs idées, les prendre pour partenaires ?

Alors qu'elle était Maire de Bangui, l'actuelle Chef de l’État de la transition avait expliqué lors d'une table ronde des organismes humanitaires cet enjeu central : « des chefs de quartier peuvent sembler de vieux messieurs, des instituteurs sans travail depuis des mois ou des responsables d'associations de jeunes dont les locaux sont détruits depuis des années peuvent ne pas ressembler à des interlocuteurs habituels pour ces ONG, mais c'est pourtant avec eux qu'une action passe et peut être acceptée par les habitants ». C’est vital, et c’est d’ailleurs le principe de respect des peuples et un sens profond de la solidarité qui garantie la paix et le vrai progrès avec tous.


Des millions de Thaïlandais privés de leur droit de vote

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An elderly woman holds a sign that reads 'Respect My Vote' as she poses with her grandchild who holds a Thai national flag. Photo by Matthew Richards, Copyright @Demotix (1/15/2014)

Une femme âgée tient une pancarte où il est écrit “Respectez ma voix” et pose avec son petit-fils tenant le drapeau thaïlandais. Photo de Matthew Richards, Copyright @Demotix (1/15/2014)

[Sauf indication contraire les liens dirigent vers des pages en anglais]

Malgré les rassemblements anti-gouvernementaux en cours et la campagne de boycott de l'opposition, les élections ont pu se dérouler ‘dans le calme’ en Thaïlande. Cependant de nombreux Thaïlandais n'ont pas pu voter ou n'ont pas pu arriver jusqu'aux bureaux de vote à cause des manifestations. Selon les instances de contrôle des élections, au niveau national, le scrutin s'est déroulé dans 89,2 % des bureaux de vote, soit dans 83.813 bureaux sur 93.532.

On estime à 12 millions le nombre de personnes qui n'ont pas pu voter. Il y a 48 millions d'électeurs potentiels pour une population de 65 millions d'habitants.

L'élection du 2 février en chiffres

Les élections se sont déroulées dans une atmosphère de tension politique grandissante dans le pays. Les opposants manifestent dans les rues de Bangkok, la capitale du pays, depuis plusieurs mois et demandent la démission de la Première Ministre Yingluck Shinawatra. Yingluck est accusée [fr] d'être mandatée par son frère aîné, l'ancien Premier Ministre Thaksin Shinawatra.

Face à l'importance croissante des manifestations, Yingluck a dissous le parlement et annoncé l'organisation d'élections. Mais l'opposition s'est juré de boycotter les élections et appelle à la création d'un Conseil du Peuple. Le Parti Démocrate, dans l'opposition, prétend que des élections démocratiques et équitables ne peuvent pas se tenir tant que la famille Thaksin corrompue fera partie du processus électoral.

La carte ci-dessous montre les divisions politiques en Thaïlande. Le nord et le nord-est du pays sont majoritairement en faveur du parti au pouvoir alors que les provinces du sud, où sont situés la plupart des bureaux de vote empêchés, penchent pour le parti d'opposition.

Vert = pas de blocage des élections -  Orange = élections partiellement bloquées – Noir = élections complètement bloquées

‘Bangkok Post’ en exclusivité depuis l'hélicoptère piloté à distance par Sithikorn Wongwudthianun.

De nombreux électeurs empêchés de voter sont allés porter plainte dans les commissariats de police. Pour la seule ville de Bangkok, 488 bureaux de vote sur près de  7.000 ont dû être fermés à cause des manifestations.

J'ai déposé une main courante à la police pour n'avoir pas pu voter ET j'ai porté plainte contre la Commission Electorale au commissariat de Thonglor

Des électeurs furieux de n'avoir pas pu voter agitent leur carte d'identité et crient ‘nous voulons voter'. Ils ne vont pas pouvoir.

En raison de l'importance du nombre de bureaux de vote qui ont dû fermer, le résultat des élections n'a pas été publié et il va falloir attendre plusieurs semaines avant des élections partielles.

Les fonctionnaires chargés des élections scellent les urnes après le vote des derniers retardataires à Bang Sue à Bangkok

Saksith Saiyasombu explique que les électeurs empêchés de voter pourront mettre leur bulletin dans l'urne à une date ultérieure :

Que va-t-il se passer maintenant ? Il y a des centaines de bureaux de vote qui n'ont pas pu ouvrir aujourd'hui, et ils devront organiser de nouvelles élections à une date ultérieure. Ceux qui ont été empêchés de voter aux élections anticipées de dimanche dernier, pourront le faire aux élections partielles du 23 février. Les 28 circonscriptions du sud qui n'ont pas pu nommer de candidat devront reprendre toute la procédure à une date ultérieure.

@KhunPleum exprime sa déception sur la procédure électorale :

Quel triste état de chose sont devenues les élections thaïlandaises.

Sur Twitter, les mots-dièse #ThaiVote2014 et #vote2014 permettent de suivre les élections.

L'interminable séjour en prison du Facebooker algérien Abdelghani Aloui

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Il n’a pas vu la lumière de la liberté depuis le 25 septembre 2013. Depuis plus de 5 mois, le jeune Abdelghani Aloui, âgé de 24 ans, est incarcéré à la célèbre prison de Serkadji à Alger, une prison qui accueille criminels et terroristes, pour un simple post (billet) sur Facebook.
 Un post où il se moque du Président Algérien, Abdelaziz Bouteflika à travers des caricatures et photomontages. A ce moment-là, Abdelghani ne pouvait pas imaginer que brocarder  le président Abdelaziz Bouteflika et son premier ministre Abdelmalek Sellal pouvait lui valoir un interminable séjour en prison.

Capture d'écran de la couverture d' El Watan Week end publié sur le blog Chouf El Djazair - Domaine public

Capture d'écran de la couverture d’ El Watan Week end publié sur le blog Chouf El Djazair – Domaine public

On lui a fait croire, lui comme tous les autres jeunes Algériens, la composante majoritaire de la société algérienne, que son pays ne ressemblait guère à la Syrie de Bachar Al-Assad ou la Libye de Mouammar Kadhafi. Le régime algérien a fait miroiter à Abdelghani les avantages d’une liberté relative. Et lorsque ce dernier use de son droit de s’exprimer sur les réseaux sociaux, il se retrouve convoqué par la police algérienne et placé sous mandat de dépôt. Une détention préventive qui dure toujours et à laquelle on ne voit pas de fin puisque le 9 octobre 2013 la liberté provisoire lui a été refusée aussi par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Poursuivi d’abord  pour “atteinte à la personnalité du président de la République” et, ensuite, pour «apologie du terrorisme», le régime algérien semble avoir déployé une lourde machine judiciaire pour briser ce jeune qui utilise les réseaux sociaux et You Tube pour exprimer son opinion, comme ici:

Dès les premiers jours de son arrestation, de nombreux cyber-activistes, simples internautes et acteurs de la société civile se sont mobilisés pour réclamer sa libération. Une pétition a même été lancée en ligne pour dénoncer cet abus de pouvoir et cette arrestation intolérable :

Ces graves dérives autoritaires qui portent atteinte aux acquis démocratiques des Algériens doivent sans cesse être dénoncées et combattues, afin que les citoyens algériens accèdent à une Algérie de droit, dans laquelle les libertés individuelles et collectives sont respectées

ont ainsi souligné les signataires  de cette pétition.  Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International a crié au scandale en estimant que :

Les autorités algériennes semblent essayer d’étouffer les critiques en cette période d’incertitude précédant l'élection présidentielle de l’année prochaine

Malheureusement, cette mobilisation commence à s’estomper et à connaître un regrettable ralentissement. Le sort d’Abdelghani émeut de moins en moins de personnes en Algérie et à travers le monde alors qu’il continue à croupir en prison pour avoir exprimé une opinion. Le drame de ce jeune cyber-activiste va-t-il sombrer dans l’oubli ? C’est le risque que craignent de nombreux militants des droits de l’homme en Algérie d’autant plus que le régime a orchestré une insidieuse campagne de diabolisation de ce jeune cyber-activiste en le faisant passer pour un terroriste dangereux qui appelle au Djihad. Pour transformer la victime en coupable, une vidéo a été massivement diffusée sur YouTube. Une vidéo qui montre Abdelghani Aloui en train de tenir des propos djihadistes. Des propos qui ont choqué l’opinion publique algérienne.


 Mais son avocat, maître Amine Sidhoum, a rapidement réagi en dénonçant une manipulation. Selon ce dernier, certaines parties tentent de présenter Abdelghani Aloui comme un islamiste radical pour le discréditer. Me Amine Sidhoum a même contesté l’authenticité de cette vidéo djihadiste, partagée par “ Malik Liberter ”, le pseudo du cyber-activiste Abdelghani Aloui. Il affirme :

On entend trois voix différentes sur cette vidéo et le décalage entre les lèvres d’Abdelghani et le son est flagrant. De plus, mon client a arrêté sa scolarité à la 9ème, à 15 ans, il ne maîtrise donc pas assez l’arabe classique pour tenir un tel discours sans note

 Quoi qu’il en soit, du point de vue du droit et de la loi, rien ne justifie une aussi si longue détention en prison d’Abdelghani Aloui alors qu’aucun procès équitable ne s’est encore tenu. Emprisonné sans même pas avoir été jugé, le cyber-activiste algérien est victime d’une incroyable dérive judiciaire. Les autorités algériennes s’activent encore à faire oublier à l’opinion publique algérienne qu’il a été arrêté pour atteinte à la personnalité du Président de la République. Ce qui n’est guère un acte terroriste. Ceci dit, en Algérie, depuis les terribles années 90 où les violences de la guerre civile plongeaient le pays dans la psychose, toute personne qui conteste la légitimité du régime devient automatiquement un «terroriste».

Et après 5 mois en prison,  l’avenir d’Abdelghani Aloui est plus que jamais compromis surtout lorsqu’on sait que l’article 87-bis du Code pénal qui porte sur la condamnation d’apologie au terrorisme demeure très vague et suscite, souvent, des interprétations dangereuses. De Facebook à la prison, le destin tragique de ce cyber-activiste algérien prouve que la démocratie et liberté promises par le régime en Algérie sont de véritables mirages. 

Les Indiens d'Equateur: “Nous croyons à un développement qui respecte notre Mère La Terre”

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“Le gouvernement est en train de s'approprier les valeurs spirituelles de notre Amazonie, il cherche à vider nos concepts culturels de leur essence”, déclare [Carlos Pérez, Président de ECUARUNARI (Confédération des peuples Kichwa de l'Équateur)]. “Il ignore le sens de la Pachamama. Il ne comprend pas les droits de la nature. Il ne comprend pas Sumak Kawsay (qualité de vie), il ne comprend pas le droit d'accès à l'eau.”

Dans Intercontinental Cry un journaliste parle des droits des peuples autochtones et de la répression sous le Président Raphael Corréa.

Envoyez votre caricature sur la surveillance de la NSA, et gagnez 1000 dollars

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Commander Keith Alexander on bridge

“Le Commandant en chef Keith Alexander sur le pont” Dessin de DonkeyHotey (CC BY-SA 2.0)

The Web We Want [Le Web que nous voulons] invite caricaturistes, dessinateurs et autres artistes à rejoindre The Day We Fight Back [Le Jour de la Riposte] le 11 février 2014, en réalisant un dessin original sur la surveillance en ligne et le droit à la vie privée. Les dessins doivent contribuer à une plus forte prise de conscience autour de la NSA et exiger des comptes sur la surveillance numérique de masse d'une manière qui incite les gens à cliquer et diffuser.

Date limite pour les envois : le 8 février.

Prix :

1er prix :    USD $1000
2ème prix : USD $500
3ème prix : USD $250

Règlement :

1. La participation est ouverte à tous.
2. En envoyant son oeuvre, l'auteur accepte qu'elle soit soumise à une licence Creative Commons 4.0 Attribution Share Alike. Il n'y a pas de limite au nombre d'envois par auteur.
3. L'auteur fournira un nom ou un pseudonyme avec son envoi. D'autres informations personnelles seront requises des gagnants ; mais leur nom véritable restera confidentiel sur demande de l'auteur.
4. Les gagnants seront annoncés le 11 février 2014. Le gagnant sera choisi par les membres du Comité Exécutif de The Web We Want.
5. Le prix sera transféré aux gagnants dans les 30 jours suivant l'annonce.

Comment participer :

1. Par e-mail : envoyez votre dessin au format : haute définition, .jpg, .pdf, .svg ou .png à
grants@webfoundation.org OBJET : Cartoon by February 8th.
2. Par Twitter : Tweetez votre image téléchargée à @webwewant avec le mot-dièse #webwewant
3. Préciser votre nationalité et pays d'origine est facultatif mais fortement encouragé.

Autodéfense, contre les cartels de la drogue ou contre les autorités mexicaines ?

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Líderes de los grupos de autodefensa en la entrada de Churumuco, un municipio del estado de Michoacán. El grupo ha tomado las armas para protegerse de los carteles de la droga y las pandillas que operan en la zona.Foto de Armando Solís, 29 de diciembre 2013, copyright Demotix

Des leaders des groupes d'auto-défense à l'entrée de Churumuco, un commune de l'état du Michoacán. Le groupe a pris les armes pour se défendre face aux cartels de la drogue et aux gangs qui agissent dans la région. Photo d'Armando Solís, 29 Décembre 2013, copyright Demotix

Pour rétablir la paix dans l'état du Michoacán, le gouvernement mexicain a envoyé l'armée pour désarmer les milices citoyennes, plus connues sous le nom “d'auto-défenseurs”, qui ont décidé de prendre les armes contre le crime organisé et défendre leurs terres, leurs emplois et leurs familles. 

La violence [anglais] n'a rien de nouveau au Michoacán. Depuis plusieurs années [anglais], cet Etat de l'ouest du Mexique souffre des conséquences de l'insécurité causée par la présence des cartels de la drogue et de l'inexistence d'une quelconque autorité qui aurait pu protéger efficacement ses citoyens. En outre, la présence constante de l'armée pour une soi-disant ”guerre contre les narcotrafiquants“, initialisée par l'ex-président Felipe Calderón Hinojosa et poursuivie par le président actuel Enrique Peña Nieto, fut incapable d'empêcher les trafiquants d'extorquer, intimider, kidnapper ou violer la population. Tous ces facteurs ont alimenté les groupes d'auto-défense. 

Alors que les forces civiles agissent en conformité avec la loi, les récentes tentatives de l'armée pour désarmer ces groupes sont des jalons qui pourraient changer le cours du conflit armé. 

Le blog “Hazme el Chingado Favor” [espagnol, comme les liens suivants] résume l'action récente du gouvernement :

Así las cosas finalmente el Secretario de Gobernación vuelve anunciar que se va combatir la inseguridad y se manda al ejército. Se anuncia con bombo y platillo que se dedicaran 250 millones de pesos para reforzar el programa de Prevención del Delito una cifra risible cuando se considera que tan solo para ganar las elecciones del 2012 el PRI regalo 701 millones de pesos en tarjetas Monex… ¡HECF!

Donc finalement le ministre de l'intérieur annonce encore une fois qu'il va combattre l'insécurité et envoie l'armée. Il fut annoncé en fanfare que 250 millions de pesos [environ 19 millions de dollars US] seraient dédiés au soutien du Programme de Prévention du Crime, un chiffre ridicule quand on sait que pour gagner les élections en 2012, le PRI a donné 701 millions de pesos [presque 53 millions de dollars US] en cartes cadeaux Monex…

L'utilisateur de Twitter et blogger Mauricio Ceballos accuse les politiciens de laisser le Michoacán dans l'état dans lequel il est : 

Tous les partis politiques et les politiciens en général au Mexique sont responsables de la situation du Michoacán.

Alors que le compte Twitter ‘No más corrupción’ (“Non à la corruption”) a publié ce tableau résumant la situation : 

La triste nouvelle carte du Michoacán, merci au gouvernement et son incapacité à apporter la sécurité à la population. 

D'autres qualifient simplement cela de guerre civile : 

N'ayons pas peur des mots, le Michoacán est en pleine guerre civile. Enterrement à Antúnez

Concernant le raid de la police fédérale dans la région appelée Tierra Caliente, les prêtres se font entendre, comme ils ont pu le faire dans d'autres conflits, comme le mouvement zapatiste, en critiquant fortement le gouvernement. L'évêque d'Apatzingán, Miguel Patiño Velázquez [anglais], a écrit une lettre ouverte [espagnol] publiée sur le site web the Animal Político. En voilà un extrait :

Los hechos recientes, de este nuevo año 2014, han llenado de indignación a nuestro pueblo al cerciorarse de que ni los políticos, ni el gobierno dan muestras de querer solucionar el problema de Tierra Caliente. En lugar de buscar a los criminales que dañan a la comunidad, el ejército mexicano, por órdenes superiores, fue a desarmar a las autodefensas de Nueva Italia y Antúnez agrediendo a gente indefensa con el resultado de tres hombres muertos. La situación se les salió de control y al verse rodeados por la población comenzaron a disparar, primero al aire y después a las personas. [...] Apatzingán está desde el viernes pasado hundida en el miedo y la zozobra. [...] los enviados del crímen organizado quemaron autobuses, tráilers y camiones de carga sin que los federales ni los militares lo impidieran.  El crímen organizado sigue obligando a la gente a asistir a sus manifestaciones, sus líderes están plenamente identificados y no hay autoridad que los pare. [...] El pueblo está exigiendo al gobierno que primero agarren y desarmen al crímen organizado. El ejército y el gobierno han caído en el descrédito porque en lugar de perseguir a los criminales han agredido a las personas que se defienden de ellos. ¿No han comprendido que nos encontramos en un “Estado de necesidad”?

Les récents événement du début de l'année 2014 ont rempli notre peuple d'indignation en s'apercevant que ni les politiciens ni le gouvernement ne montrent une réelle volonté pour résoudre le problème de la Tierra Caliente. Au lieu de chercher des criminels qui blessent la communauté, l'armée mexicaine, sur ordre de la hiérarchie, est venu désarmer les groupes d'autodéfense de Nueva Italia et Antúnez, laissant la population sans défense et provoquant la mort de trois hommes. Le contrôle de la situation a été perdu et se voyant encerclés par la population ils ont ouvert le feu, d'abord en l'air puis sur les gens. [...] Depuis vendredi dernier, Apatzingán s'enlise dans la peur et l'anxiété. […] Les émissaires du crime organisé ont brûlé des bus, des caravanes et des camions cargo sans que la police ou la police fédérale ne fasse quoi que ce soit ou les arrêtent. [...] Le crime organisé continue de contraindre les gens à assister à ses manifestations, leurs leaders sont formellement identifiés et il n'y a aucune autorité pour les arrêter. [...] Les gens exigent que le gouvernement attrape et désarme les criminels d'abord. Les militaires et le gouvernement sont totalement discrédités parce qu'au lieu de poursuivre les criminels, ils attaquent les gens qui défendent les autres. Quand comprendront-ils que nous sommes dans un “Etat de nécessité” ?

Le père Gregorio López, en charge de la paroisse de Notre-Dame de l'Assomption dans le même diocèse, est même allé plus loin dans une interview avec Red Noticiero cité dans le quotidien numérique Sin Embargo dans laquelle il cite les noms des principaux chefs du cartel des Chevaliers Templiers et accuse le gouvernement de connaître leurs planques et de les protéger : 

Nazario Moreno ayer comió con ‘La Tuta’ [Servando Gómez Martínez] en un rancho que se llama La Cucha, aquí a unos kilómetros de Apatzingán, y el gobierno lo sabía. [...] La estrategia de enviar fuerzas federales a Apatzingán, Michoacán, es “una farsa, un teatro” porque incluso los elementos de la Policía Federal (PF) reciben su nómina del crimen organizado y el gobierno federal y estatal lo saben.

Hier Nazario Moreno a mangé avec ‘La Tuta’ [Servando Gómez Martínez] dans un ranch appelé La Cucha, à quelques kilomètres d'Apatzingán, et le gouvernement était au courant. […] La stratégie consistant à envoyer la police fédérale à Apatzingán au Michoacán, est “un simulacre, une comédie” parce que même les membres des forces fédérales reçoivent leur part du crime organisé, l'état et le gouvernement fédéral le savent. 

De nombreux utilisateurs partagent le point de vue du prêtre sur Twitter :

Les auto-défenseurs du Michoacan nous défendent face aux enlèvements et aux extorsions, M. Vallejo défend les Templiers. 

Les groupes d'auto-défense sont des gens qui défendent leurs vies et leurs familles. Ce qui est criminel c'est que l'armée soutienne les Templiers au Michoacán.

D'autres sont allés plus loin en déclarant que les “auto-défenseurs” pourraient constituer le début d'une révolution : 

#Yosoy132 [note: mouvement étudiant] a été le chaos au niveau national et était pacifique ; les groupes armés d'auto-défense du Michoacán vont se transformer en révolution. 

 Je persiste et signe, les forces d'autodéfense au Michoacán sont des forces révolutionnaires. L'Etat mexicain et l'armée l'ont prouvé. 

Les actions des forces fédérales ont semé le doute parmi les cyber-citoyens sur les vraies raisons de désarmer les “auto-défenseurs”. 

Ça ne convient pas au gouvernement que l'on attaque leur commerce de la drogue alors ils veulent désarmer le peuple. 

De l'autre côté, plusieurs personnes ont exprimé leurs doutes sur le financement et l'origine des “auto-défenseurs” : 

#Autodefensas[les auto-défenseurs] reçoivent des dons de leurs soutiens depuis le Mexique ou les Etats-Unis. Ça paraît réglo, mais il y a toujours de nombreuses questions. #michoacan

Ça ne devrait pas être possible pour des groupes aux origines douteuses et aux armements sophistiqués comme les “auto-défenseurs” d'être considérés comme des héros par [la journaliste Carmen] Aristegui.

Cependant, les groupes d'auto-défense gagnent le soutien du public, principalement grâce à des actions comme celles rapportées par le magazine Proceso : “Des groupes d'auto-défense rendent à leurs propriétaires 265 hectares (654 acres) qui avaient été volées par des trafiquants.”

Il ne s'agit pas de considérer les groupes d'auto-défense comme des héros ou des martyrs, mais en tant que groupe d'hommes et de femmes, ils sont beaucoup plus respectables que le gouvernement mexicain. 

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les raisons qui ont mené à la création du groupe d'auto-défense et son histoire, José Manuel Mireles, leur leader, s'explique dans cette interview [espagnol].

[NDLT : Cette interview est en espagnol. Une interview plus longue est disponible ici avec des sous-titres en anglais, contenant également une interview du Dr. Mireles sur le même sujet]

Pour suivre les derniers événements, abonnez-vous aux mots-clics #Michoacán, #autodefensas et #MichoacánEnGuerra sur Twitter.

De l'égalité filles-garçons aux journées de retrait de l'école, rumeur et manipulation

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Cet article a été rédigé de manière collaborative par Jean-Pierre Wetzels, Elise Lecamp et Suzanne Lehn.

 

Il s'agissait de dépasser, à l'école, les stéréotypes sur les filles et les garçons. En pleine polémique autour de la soi-disant “théorie du genre” et des manifestations de “Jours de la colère“, que peut-on encore croire ? Lorsque l'extrême droite hors-partis prend la parole, la méfiance doit être à l'ordre du jour. Le quotidien “Le Monde” a analysé, dans un article du 28 janvier 2014, “Cinq intox sur la théorie du genre“. Ensuite, il attire l'attention sur une citation erronée qu'emploie l'extrême droite pour dénoncer l'action du gouvernement dans le domaine de la famille et des valeurs. Selon les militants, Laurence Rossignol aurait dit, il y a quelques mois, “Les enfants n'appartiennent pas à leurs parents, ils appartiennent à l'État”. Or, la deuxième partie de cette phrase est totalement inventée, comme le démontre cette vidéo qu'a retrouvée le site Arrêt sur images.

On a fait dire quelque chose à Laurence Rossignol qu'elle n'a jamais voulu dire et, surtout, qu'elle n'a jamais dit. Elle s'en explique ici :

 

 Laurence Rossignol, Sénatrice de l"Oise via wikipédia  Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0

Laurence Rossignol, Sénatrice de l”Oise via wikipédia Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0

En passant des “études de genre” à l'inexistante “théorie du genre”, la rumeur a enflé jusqu'à la manipulation et l'intox, l'outrance verbale défiant toute rationnalité. Les parents sont incités à observer, pour protéger leurs enfants, des “Journées de retrait de l'école”. Le Monde explique :

Deuxième intox : l'enseignement de la « théorie du genre » devient obligatoire

Ce climat d'hystérie autour des questions d'égalité hommes-femmes ou de lutte contre l'homophobie débouche sur des phénomènes assez dramatiques, comme cette vague de SMS appelant les parents à retirer leurs enfants des écoles un jour donné pour dénoncer cet « enseignement obligatoire » du « genre ».

Derrière ces rumeurs, on trouve l'extrême droite. Plus précisément, des militants proches de l'extrême droite qui ont monté un « jour de retrait de l'école », assurant que « l'Etat, sous couvert de lutter contre l'homophobie, introduit à notre insu la théorie du genre à l'école : homosexualité, bisexualité et transsexualité entrent dans tous les programmes scolaires ».

A comparer avec le propos affiché sur le site gouvernemental des ABCD de l'égalité, l'expérimentation qui a mis le feu aux poudres :

Transmettre des valeurs d’égalité et de respect entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, est une des missions essentielles de l’école. Pourtant, des inégalités de réussite scolaire, d’orientation et de carrière professionnelle demeurent entre les deux sexes. L’ambition du programme ABCD de l’égalité est de lutter contre celles-ci en agissant sur les représentations des élèves et les pratiques des acteurs de l’éducation.

Les outils de la désinformation

Toute la panoplie des sites internet et des réseaux sociaux est évidemment mise à contribution :

- sur la théorie du genre

Manif pour tous

La Manif Pour Tous – 13 janvier 2013par Mon_Tours sur Flickr, licence CC BY-NC 2.0

Si le blog Théorie du genre, virus idéologique n'a plus été actualisé depuis septembre 2013, la page Facebook “Toute la vérité sur l'inventeur des gender studies”  a une diffusion assez restreinte (1587 “likes”). On trouvera plus rafraîchissant l'appel des enfants, relayé par le site Le Gorafi.fr :

Les enfants demandent donc que cessent ces rumeurs et fausses informations, qu’on les laisse retourner à l’école. Quant à la théorie du genre, ils estiment qu’elle n’a pas lieu d’être. « Des fois, les filles elles sont fortes comme les garçons, et même que hier Joachim il a perdu toutes ses billes contre Sofia de la classe de madame Dumas, on a bien ri ».

- sur la journée de retrait de l'école 

En à peine quelques jours, Farida Belghoul, l'initiatrice de ce mouvement, a monté plusieurs réunions “d'informations” et des journées de retrait étaient organisées dans différentes villes de France : Lyon, Rennes et Strasbourg le 24 janvier puis en Ile-de-France, dans l'Oise, à Vernon, Metz, Nancy et Nantes le 27 janvier 2014, pendant lesquelles les parents sont invités à retirer leurs enfants des établissements scolaires pour montrer leur désaccord avec le supposé enseignement de la théorie du genre. 

Le site en construction Jre 2014 rassemble différentes vidéos montrant notamment ses interventions sur la théorie du genre. Bien plus que le site internet, les réseaux sociaux ont été largement utilisés pour propager la rumeur et s'assurer de la mobilisation des parents pour ces journées de retraits. En quelques semaines, la page facebook JRE2014 a rassemblé près de 18000 abonnés ; créée le 19 décembre 2013, elle compte à ce jour 17892 “like”. Sur cette même page, on peut lire les commentaires des parents ayant reçus des sms leur demandant de ne pas emmener leurs enfants à l'école. 

logo_abcdegalite

Logo de l'ABCD de l'égalité

Alors que des communiqués d'associations des parents d'élèves comme la FCPE ou la CDPE rappelaient les liens des organisateurs de ces JRE avec les courants d'extrême-droite et re-précisaient également le contenu de l'ABCD de l'égalité afin de dissiper la rumeur selon laquelle la théorie du genre serait enseignée dès la maternelle, des consignes étaient données aux parents par le mouvement : “Il est impératif que ces JRE se déroulent dans des espaces privés, aucun rassemblement ne doit être organisé sur la voie publique. “ 

Délire, manipulation : des signaux d'alarme pour la société et les politiques
 
“La vérité c'est pour les cons” assène le polémiste ex-humoriste qui a fait l'actualité récente en France. Plus la rumeur est irrationnelle, et plus on y croit. L'outrance langagière n'a plus de limite. Dans une tribune parue dans le journal Le Monde le 1er février 2014 sous le titre “Jour de colère, nuit pour tous”, le journaliste Jean Birnbaum s'alarme :
Pour le moment, ce compagnonnage avec un sombre nihilisme condamne les collectifs colériques à l'impuissance politique. Mais c'est aussi lui qui les rend si difficiles à combattre pour les partis traditionnels, de droite comme de gauche. […] Il y a ici un cauchemar pour quiconque demeure attaché à une éthique de la rationalité, qu'elle soit religieuse ou politique. 
[…]
Par-delà les slogans politiques, la galaxie de la « colère » représente donc un défi lancé aux pratiques d'enseignement et aux institutions démocratiques. Si ce défi n'était pas relevé, alors le « jour de colère »pourrait bien devenir la nuit pour tous.
 
Un débat sur iTélé le 30 janvier 2014 essaie de préciser les enjeux politiques :
 
Un début de réaction ? Constatant que la manipulation trouve une cible facile dans les quartiers populaires, Kaissa Titous interpelle son ancienne camarade de lutte pour l'égalité dans une lettre ouverte, ”Farida, avec ta journée de retrait de l'école, tu es en train de trahir nos quartiers” :
Tu voudrais qu’aujourd’hui nous faisions des alliances avec des forces politiques qui n’ont pas arrêté de prospérer sur la haine de nos quartiers et de ses habitants, qui nous agitent comme repoussoirs à chaque élection, qui nous accusent d’être des envahisseurs, qui arrachent les pains au chocolat et le pain de la bouche des Français de souche
Cet article a été rédigé de manière collaborative par Jean-Pierre Wetzels, Elise Lecamp et Suzanne Lehn.

10 documentaires musicaux d’Amérique du Sud à visionner en ligne

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Nick MacWilliam du blog Sounds and Colours a dressé une liste de 10 documentaires « consacrés à différents styles et mouvements musicaux dans la région, notamment au Brésil, en Argentine, en Colombie, au Pérou et au Vénézuela ».

Cette liste ne cherche pas à classer les films et ne prétend pas que ces films sont meilleurs ou moins bons que d’autres documentaires musicaux de la région. Elle cherche juste à proposer des exemples de films afin que vous puissiez en profiter et en espérant offrir à nos lecteurs une ouverture sur de nouvelles facettes de notre identité régionale.

Les films sont disponibles gratuitement en ligne.


Aux Philippines, les victimes de l'ouragan Haiyan s'organisent

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 rassemblement pour la manifestation 'People Surge' (l'élan du peuple) dans une université publique à Leyte. Photo de Tudla

Rassemblement pour la manifestation ‘People Surge’ (l'élan du peuple) dans une université publique à Leyte. Photo de Tudla

A lire également, notre dossier spécial sur le typhon Haiyan qui a ravagé les Philippines.

[Les liens de cet article renvoient à des pages en anglais, sauf mention contraire] Aux Philippines, plus de 10 000 victimes du typhon Haiyan (Yolanda) se sont regroupés dans le cadre d'un mouvement aujourd'hui connu sous le nom de ‘People Surge’ (l'élan du peuple) afin de condamner la lenteur de la mise en place de l'aide d'urgence et de la reconstruction dans leurs communautés respectives. Le mouvement ‘People Surge’ rassemble également des victimes du typhon Haiyan qui viennent principalement des provinces de Leyte et de Samar.

Le 8 novembre dernier, Haiyan, la tempête la plus meurtrière de l'année 2013, a balayé les îles des Visayas dans l'archipel philippin, provoquant la mort de plus de 6 000 personnes. Des milliers de Philippins se sont retrouvés sans abri après que plusieurs villes de la région ont été dévastées par de violents orages et raz-de-marée.

Les participants au mouvement ‘People Surge’ déplorent l'absence totale d'une quelconque aide du gouvernement pour remettre leurs maisons en état et retrouver leur niveau de vie d'avant. Ils protestent également contre la politique de zone non constructible que l'Etat souhaiterait mettre en place, invoquant que cela conduirait au déplacement de milliers d'habitants des zones côtières.

Les manifestants se sont d'abord réunis dans une université publique avant d'entamer une marche autour de la ville de Tacloban, qui a été la plus touchée par la tempête Haiyan.

Une religieuse catholique, organisatrice du mouvement, présente les objectifs de l'action menée. Photo par Tudla

Une religieuse catholique, organisatrice du mouvement, présente les objectifs de l'action menée. Photo par Tudla

Rassemblement du mouvement 'People Surge' à Tacloban. Photo par Tudla

Rassemblement du mouvement ‘People Surge’ à Tacloban. Photo par Tudla

Des habitants manifestent leur opposition à la politique de zones non-constructibles à l'aide de pancartes improvisées. Photo par  Tudla

Des habitants manifestent leur opposition à la politique de zone non constructible à l'aide de pancartes improvisées. Photo par Tudla

Des habitants de tout âge demande l'annulation de la politique gouvernementale de zones non-constructibles. Photo par Tudla.

Des habitants de tout âge demande l'annulation de la politique gouvernementale de zone non constructible. Photo par Tudla.

Une victime du typhon exprime son inquiétude face au programme de reconstruction proposé par l'état. Photo par People Surge

Une victime du typhon exprime son inquiétude face au programme de reconstruction proposé par l'Etat. Photo par People Surge

Un manifestant demande à ce que l'état s'attaque à la reconstruction des villages plutôt que d'y envoyer l'armée. Photo par Tudla

Un manifestant demande à ce que l'Etat s'attaque à la reconstruction des villages plutôt que d'y envoyer l'armée. Photo par Tudla

Des manifestants mettent en garde contre l'expropriation de leurs terres au profit des grosses compagnies. Photo provenant du profil Facebook d'Elle Freem

Des manifestants mettent en garde contre l'expropriation de leurs terres au profit des grosses compagnies. Photo provenant du profil Facebook d'Elle Freem

On pouvait suivre l’événement sur Twitter avec le hashtag #PeopleSurge. Selon Angel de Guzman, cette manifestation a été un des rassemblements les plus importants dans la région depuis longtemps :

C'est la plus grande mobilisation que j'ai vue depuis des années. Et les survivants de la tempête Yolanda ont toutes les raisons d'être en colère.

L'écologiste Leon Dulce a expliqué pourquoi, selon lui, les habitants s'opposaient à la politique de zone non constructible :

Aux difficultés rencontrées par les survivants s'ajoute la politique de zone non constructible que le gouvernement impose aux régions côtières dévastées par l'ouragan, politique qui est censée éloigner les villages des zones à risques mais qui dans le même temps prive les pêcheurs et les communautés de bord de mer de leurs habitations et style de vie.

Amando Doronila, journaliste chevronné, recommande au gouvernement de ne pas sous-estimer la colère des victimes de la tempête :

Après avoir vécu plus de 2 mois de privation de nourriture, d'abri et de soins médicaux, plus de 12 000 habitants de Leyte et de Samar se sont rendus dans la ville ravagée de Tacloban afin d'exprimer leur indignation contre l'épouvantable inefficacité du gouvernement, alors que les secouristes en sont toujours à sortir les cadavres des décombres, au rythme de trois par jour, afin que les familles puissent enterrer dignement leurs morts. Selon la coutume, il n'y a rien de plus sacrilège aux Philippines que de laisser ses morts sans sépulture, et particulièrement si c'est le fait d'un gouvernement négligent.

Elle Freem, un travailleur humanitaire, a observé comment la résistance s'est organisée à Tacloban :

La région des Visayas est un modèle de résilience, ses habitants ne sont pas seulement prêts à se battre contre les difficultés matérielles et psychologiques provoquées par ce terrible ouragan, mais ils sont également prêts à lutter contre un gouvernement apathique qui semble seulement vouloir profiter des aides financières humanitaires qui inondent le pays. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans les Visayas pour faire part de leurs attentes concernant la reconstruction de leurs maisons et de leur région. Ces communautés s'organisent et ont une idée très claire de ce qu'il faut faire, mais le gouvernement les écoutera-t-il ?

A lire également, notre dossier spécial sur le typhon Haiyan.

Les orques, prochaines stars des Jeux de Sotchi ?

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Orcas jumping

Deux orques “de passage” près des îles Aléoutiennes, à l'ouest de l'Alaska. Crédit photo: Robert Pitman/NOAA (domaine public)

Tous les liens sont en anglais.

Cet article et un reportage radio d’Andrea Crossan pour The World ont été publiés dans un premier temps sur PRI.org le 31 janvier 2014. Une partie de ces contenus est republiée dans le cadre d'un accord de partage de contenu.

Comment cacher à la face du monde quelque chose qui pèse plus de six tonnes, fait 6 mètres de long et consomme des centaines de kilos de nourriture chaque jour ?

C'est le mystère que tentent de résoudre scientifiques et défenseurs de l'environnement, alors qu'ils recherchent huit orques supposées capturées dans les eaux russes.

Des rumeurs ont fait état de deux d'entre elles qui seraient prochainement exposées dans le cadre des Jeux Olympiques d'hiver 2014. Ce qui a déclenché une véritable tempête.

Une pétition en ligne, fortement relayée sur Twitter, exige que la compagnie russe White Sphere ne place pas ces orques dans un delphinarium à Sotchi. Lors du dernier décompte, la pétition avait recueilli 400 000 signatures.

S'il vous plaît signez cette pétition http://t.co/vUe0BDOSAQ. Empêchez la Russie de retenir des orques dans des aquariums au nom des Jeux Olympiques de Sotchi. Merci :)

De nombreux articles ont affirmé que la compagnie russe avait capturé ces orques dans la mer d'Okhotsk et qu'au moins une partie des animaux ont été placés dans des enclos près de Vladivostok. L'Agence Fédérale Russe pour la Pêche n'a pas souhaité répondre aux questions entourant les quotas de capture d'orques dans les eaux russes.

Un orque mâle a été aperçu près des îles du Commandeur, à l'Extrême-Orient.

“Des informations provenant de Russie font état de deux orques expédiés en Chine”, a déclaré Erich Hoyt, un chercheur membre de la Whale and Dolphin Conservation (Société pour la Conservation des Baleines et des Dauphins). “Nous avons eu la confirmation que deux ont été envoyées à Moscou. Cependant, aucune des quatre autres orques n'a été vue.”

Mais rien ne prouve que la White Sphere détient ces baleines – ou projette de les exposer à Sotchi. Un porte-parole a affirmé que la compagnie n'est “pas impliquée dans la capture d'animaux sauvages ni ne les transporte.” Il a également déclaré que la compagnie était informée de la pétition et était préoccupée par toute cette agitation.

Ces deux orques russes envoyées en Chine seraient probablement exposées dans un nouveau parc à thème chinois, Ocean Kingdom. Il dispose du plus grand aquarium du monde et annonce posséder une collection exhaustive de la vie marine, incluant des bélougas et des requins. Mais l'affiche ne dit pas s'il y aura des orques. Ocean Kingdom ne souhaite pas confirmer ou infirmer les rumeurs faisant état de leur présence.

De nombreux parcs marins gardant des orques en captivité se sont exprimés sur ce sujet. Une forte réaction probablement due, en partie, à l'impact du film documentaire “Blackfish”, qui traite de la mort d'une soigneuse de SeaWorld [en Floride], en 2010. Il expose également les méthodes utilisées pour capturer des orques sauvages.

“Nous pouvons assurément constater que les parcs marins du monde entier sont beaucoup plus discrets au sujet de “l'usage” des dauphins et des orques”, a déclaré Tim Zimmermann, le producteur associé et co-scénariste de “Blackfish”. ‘Il y a dix ans, je pense que vous auriez eu des publicités [de la part des parcs marins] déclarant fièrement qu'ils montraient des orques. Mais dorénavant, cela ressemble davantage à une opération secrète. Nous savons qu'ils possèdent des orques uniquement lorsque ceux-ci apparaissent dans les bassins.”

Andrea Crossan est une productrice de The World, basée à Boston. Elle couvre l'actualité canadienne et possède un chien de la taille d'un petit cheval.

Le nouveau cardinal espagnol pense que l'homosexualité est une «déficience»

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Emilie Frenois

Vignette de Carlos Latuff postée sur Twitter par Álvaro Escudero. Libre de droits.

Vignette de Carlos Latuff postée sur Twitter par Álvaro Escudero. Libre de droits.

[Les liens renvoient vers des pages en espagnol] Le cardinal espagnol Fernando Sebastián Aguilar, fraîchement nommé par le pape François, a provoqué une forte polémique avec ses déclarations dans entretien avec le journal Sur. A la question « Voyez-vous l'homosexualité comme [une déficience] du point de vue de la moralité ? », le nouveau prélat a répondu :

Oui. Il y a beaucoup de plaintes et d'intolérance, mais avec tout mon respect, je crois que l'homosexualité est une manière déficiente de manifester sa sexualité, parce que celle-ci a une structure et une fin : la procréation. Une homosexualité qui ne peut pas atteindre cette finalité est défaillante. Et cela n'est un outrage pour personne. Dans notre corps nous avons de nombreuses déficiences. (…) Le fait de signaler à un homosexuel une déficience n'est pas une offense, c'est une aide, car de nombreux cas d'homosexualité peuvent se récupérer et se normaliser avec un traitement adéquat. (…)

Ce seul paragraphe a déchaîné une vive vague de réaction dans les réseaux sociaux. De nombreux médias se sont fait écho de ces déclarations et les internautes ont été également nombreux à laisser leurs commentaires sur les webs d'informations. Sur la page qui a publié l’interview, drymartino a contesté le cardinal en utilisant ses mêmes arguments :

Etre curé est une manière déficiente de manifester sa sexualité, parce que celle-ci a une structure et une fin, la procréation. Une curé qui ne peut atteindre cette fin est déficient.

Dans El País, irisiss a commenté :

Moi aussi je connais des homophobes qui, même s'ils souffrent d'une maladie qui consiste à haïr sans logique, vivent heureux dans leur ignorance, alors qu'ils devraient se faire soigner.

El arzobispo Sebastián con el papa Francisco. Foto del blog  Iglesiaactualidad

L'archevêque Sebastián avec le pape François. Photo du blog Iglesiaactualidad

De nombreuses voix ont également critiqué le pape François pour avoir nommé un cardinal qui s'éloigne tant de l'image progressiste et moderne qu'il semble vouloir donner à l'Eglise catholique. L'abonné Atila a laissé ce commentaire à un article d'opinion d’ Enric Sopena dans elplural.com :

Si quelqu'un croit que le Pape François est au service des gens, il se trompe totalement, il n'est rien d'autre qu'un populiste démagogue, au service des classes nanties et réactionnaires. Il dispose de suffisamment d'information pour savoir qui est qui, et nommer un fasciste cardinal n'est pas dû à l'ignorance du Pape, mais à la volonté de suivre les traces de ses récents prédécesseurs. Moins d'hypocrisie François.

Pedro Zerolo, homme politique socialiste, homosexuel et activiste en faveur des droits LGTB (Lesbiens, Gays, Trans et Bisexuels), a twitté:

Si le Pape croit en ce qu'il dit, il doit censurer les cardinaux qu'il a nommés et qui traitent les homosexuels de malades

Pedro Zerolo lui-même a été récemment le protagoniste involontaire d'un lamentable incident avec un autre religieux, quand après avoir annoncé qu'il souffrait d'un cancer, un prêtre connu pour ses idées extrémistes a affirmé sur un canal de télévision d'extrême droite que sa maladie se devait à « la divine providence qui tente de faire un exemple contre ceux qui se rient de la vertu », ce à quoi le présentateur du programme a rétorqué qu'il n'« échangerait pas la vie de son chien contre celle de Pedro Zerolo ».

La Fédération nationale de Lesbiennes, Gays, Transexuels et Bisexuel, FELGTB, a condamné durement les propos du cardinal :

Maintenir que l'homosexualité est une pathologie est une affirmation antiscientifique, une manière de se rendre ridicule et de perpétuer les stigmates contre le collectif de la diversité sexuelle et de genre. (…)
Nous ne voulons pas que l'Eglise catholique demande pardon à notre collectif dans 200 ans pour la douleur que sa hiérarchie nous inflige aujourd'hui. Nous voulons qu'elle soit consciente que ces propos incitent à la haine, à une souffrance qui peut conduire nos jeunes au suicide. (…)

De son côté, le biochimiste Pere Estupinya, dans un article de son blog intitulé « “Ceux qui doivent se soigner sont les homophobes, pas les homosexuels” réfute avec différentes études scientifiques les propos du cardinal et conclut » :

Toutes les études qui suivent des patients en thérapies psychologiques réparatrices concluent que oui, effectivement quelqu'un peut éviter de se comporter comme un homosexuel, mais pas de l'être. Et le plus important : ce processus est normalement accompagné d'un énorme dégât psychologique.

Les twitteurs se sont lancés avec véhémence dans la critique des thèses homophobes de Sebastián,

M. le Cardinal, si être homosexuel est une déficience vous nous expliquerez alors ce qu'est de le faire avec un oiseau et d'en avoir un fils.

Mais oui, à la limite le fait d'être fasciste et cardinal se soigne aussi avec un traitement adéquat, et il pourrait devenir un petit vieux sympa et rigolo…

L'Eglise assume qu'elle peut être pleine de déficients : le nouveau cardinal assure que l'homosexualité est “déficiente” 

L'homosexualité a une cure. Complètement d'accord et je dirais même plus : elle a des milliers de curés, de religieuses et l'un ou l'autre cardinal.

 

El futuro cardenal Sebastián, en una rueda de prensa el 13 de enero de 2014. Captura de pantalla de un vídeo subido a YouTube por DIOCESISTV.

Le futur cardinal Sebastián, dans une conférence de presse le 13 janvier 2014. Capture d'écran d'une vidéo postée sur YouTube par DIOCESISTV.

Les tendances ultraconservatrices du nouveau prélat était déjà connues. En 2007, Sebastián, alors archevêque de Pampelune, avait publié un écrit dans lequel il priait les catholiques de voter pour “des partis politiques fidèles à la doctrine sociale de l'Eglise dans sa totalité, comme Comunion Tradicionalista Carlista (Communion Traditionaliste Carliste), Alternativa Española (Alternative Espagnole), Tercio Católico de Acción Política (Tiers Catholique d'Action Politique), Falange Española de las JONS (Phalange Espagnole des JONS), tous des partis très minoritaires d’extrême droite. Il s'en est également pris à de nombreuses occasions au Parti Socialiste, comme en 2008 lorsqu'il a affirmé que « analysant les choses objectivement, il n'est pas compatible » d'être chrétien et socialiste, en accusant les hommes politiques du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), comme l'explique Javier Lozano dans Libertad Digital :

L'évêque, qui a été vice-président de la Conférence Episcopale, justifie son positionnement avec des exemples : « Le traitement de la famille, le traitement de l'avortement, la campagne de l'euthanasie, et l'option de l'éducation de la citoyenneté » (sorte d'éducation civique). Des choses que « je ne peux pas comprendre » affirme-t-il.

Fernando Sebastián sera seulement un cardinal honoraire, car ses 85 ans l'empêchent de voter dans un conclave.

Tempête de neige en Iran : 500.000 personnes sans électricité, gaz ni eau

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Snow in Mazandaran. Source: Mehr. Photographer: Pejman Marzi.

Neige à Mazandaran. Source : Mehr News Agency. Photographe : Pejman Marzi.

500.000 personnes seraient privées d'électricité, de gaz ou d'eau dans leurs villages après l'énorme tempête de neige de ce week-end dans les provinces du Nord de l'Iran, Gilan and Mazandaran.

Un responsable local a parlé de plus forte chute de neige depuis 50 ans. Des milliers de personnes ont été secourues, emmenées dans des abris d'urgence ou hospitalisées.

ZA1-1RA a tweeté :

Je ne suis pas inquiet pour ma famille, ils ont une réserve de riz pour des mois.

Farshad Faryabi a tweeté :

Le Ministre suédois des Affaires étrangères Carl Blidt, [en visite en Iran] ne va pas retourner en Suède parce qu'il y a plus de neige en Iran.

Soheila Sadegh a tweeté :

Une école s'est effondrée à Gilan sous le poids de la neige.

Maysam Bizar a tweeté :

Le prix de l'eau en bouteilles a été multiplié par quatre pendant les jours de neige. Si nous n'avons pas pitié de nous-mêmes, qu'attendons-nous de nos ennemis ?

Mozdeh A a tweeté :

Ce qui est une bénédiction pour d'autres est une malédiction pour nous.

Le mois dernier le 10 janvier), Saham Borghani partageait une a photo de thé et de neige.

Iran : Téhéran reçoit l'aide de la Chine pour lancer l'internet national

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Les autorités iraniennes du Ministère de l'Information ont récemment rencontré leurs homologues et ont déclaré profiter de l'expérience de la Chine pour lancer l'internet national iranien.”
Amin Sabeti a tweeté :

La Chine aidera l'Iran à lancer le Réseau National d'Information ou l'Internet National 

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