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Confucius soutiendrait-il le Mouvement des Tournesols à Taïwan ?

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Avec la fin des manifestations de #CongressOccupied contre un accord de commerce avec la Chine négocié en secret, l'opinion reste divisée. Les membres du mouvement ont quitté les bâtiments du parlement le 10 avril 2014, après une occupation de plus de trois semaines.

Les manifestants ont cédé quand le porte-parole du Yuan Législatif, nom donné au Parlement de Taïwan, a promis de faire passer une loi pour contrôler les accords proposés par le pouvoir exécutif avant les délibérations sur l'actuel accord de libre-échange sino-taïwanais (CSSTA). Certains craignent que l'accord ne rende Taïwan sensible aux pressions politiques de Pékin.

Alors que les membres du Mouvement du Tournesol, nom donné aux manifestations, sortaient du bâtiment, les manifestants de la Free Taïwan Alliance et de l'Alliance pour un Référendum sur Taïwan décidaient de poursuivre leurs rassemblements publics hors du parlement. Cependant ils ont été forcés à quitter les lieux par la police le 11 avril à 7h du matin.

En réponse, 2000 personnes ont manifesté devant le poste de police. Le lendemain, les partisans de la police ont organisé un rassemblement pour critiquer les manifestants en leur reprochant de troubler l'ordre public.

Sur le Net, certains mettent en doute la sortie volontaire des manifestants des bâtiments du parlement, alors que d'autres pensent que la manifestation contre la police a détourné l'attention de l'accord commercial pour la reporter sur la violence policière.

De nombreux commentaires en faveur du gouvernement et de la police se sont fait entendre. On note un certain nombre de discussions sur le fait de savoir qui est responsable des agressions contre les manifestants.

Lodance blogue un article où il analyse les deux principaux points de vue qui opposent les Taïwanais sur le Mouvement des Tournesols :

學生控制立院議場後,網路上立刻出現「挺學運方」(以下簡稱A)與「挺政府方」(以下簡稱B)的大規模混戰。
我認為A的倫理思考是「批判式」的,B則有很濃的「直覺」傾向。
A方,也就是挺學運方,當他們看到衝突暴力的場面,思考的並不是暴力的表面道德價值,而是暴力的意義:「為什麼他們要採用暴力?」
B方,即挺府院方,當他們看到暴力場面,會運用道德直覺給予評價,包括否定學生暴力與肯定警方的國家暴力。

Après l'occupation du parlement par les étudiants, on a enregistré des échanges fournis sur internet entre ceux qui soutiennent les manifestants (A) et ceux qui soutiennent le gouvernement (B).

Je pense que le camp des A est plus “analytique” que celui des B qui sont plus “intuitifs”.

Quand le camp des A qui soutient les manifestants a été témoin de la violence, au lieu de porter un jugement moral sur la violence, ils ont réfléchi à la raison de cette violence et posent la question : “Pourquoi font-ils usage de la violence?”.

Quand le camp B de ceux qui sont pour le gouvernement a été témoin de la violence, ils ont porté un jugement moral sur la violence, ils se sont opposés à la violence des étudiants et ont accepté la violence de la police et du gouvernement.

Political Satire of the super-peaceful protester by Nydia Chen and reposted by Med Front. CC BY-NC 2.0

Satire politique d'un manifestant pacifique par Nydia Chen et repostée par Med Front. CC BY-NC 2.0. Le Buddha a été enchaîné selon “les critères requis” pour une manifestation pacifique: légale, rationnelle, pas de perturbations, pas d'exigences, pas de coûts sociaux, etc.

Certains pensent que les idées en faveur du gouvernement trouvent leur origine dans le confucianisme, une idéologie qui a un fort impact sur la société chinoise. A Taïwan, il y a actuellement un débat pour savoir si le confucianisme est compatible avec la démocratie.

Dans son blog, Wang Li pense que les idées en faveur du gouvernement et de la stabilité trouvent leur origine dans le confucianisme:

就從這次太陽花學運作為標準,讀者可以從自我身邊看到很多例子,足以佐證這個被儒家思想控制的結構存在。
他們之所以反對學運,是因為既有的秩序被破壞…他們反對的是階級的上下關係被打破,學生本分就是聽大人的話念書,好好的磨練十年爬上來,怎麼現在突然爆紅成了領袖。他們真正反對的是,這個穩定的結構不可以被破壞。

什麼結構?子女要對父母跪拜、學生要對老師問安、人民要對官員的決策信服。所以學生反抗是錯的,因為晚輩不可以指導長輩,也不能沒有禮貌。

Si on analyse les réactions envers le Mouvement des Tournesols, on relève beaucoup d'exemples qui prouvent que la structure psychologique de notre monde politique a ses origines dans le confucianisme.

Ils sont contre le mouvement des étudiants parce qu'il trouble l'ordre public… Ils s'opposent tout simplement au désordre causé dans les relations entre les classes dominantes et les classes dominées. En un mot, les étudiants devraient écouter les adultes et se consacrer à leurs études, pour avoir une chance de gravir les échelons de l'échelle sociale dans dix ans. Comment ces étudiants ont-ils réussi à devenir si populaires et à mener la société en une nuit ? Ce qu'ils leur reproche en vérité, c'est de perturber la stabilité sociétale.

Quelle stabilité sociale ont-ils en tête ? Dans une telle société, les enfants doivent saluer leurs parents, les étudiants doivent respecter leurs professeurs, et le peuple doit obéir au gouvernement. Par conséquent, la résistance des étudiants est néfaste. Les jeunes ne doivent pas dire à leurs aînés ce qu'ils doivent faire et les jeunes ne doivent pas être impolis.

Wang poursuit: 

結果呢?憲政問題不重要,但學生不讀書超重要。執政黨執政無方幾年沒關係,反對黨打架抗議三天就不可以。產業政策失敗沒差,學生不可以阻擋更差的政策上桌就是。工商大老自己營運無方也無所謂,反正開除的都是基層員工跟中階幹部。

Résultat ? Ces gens pensent que violer la constitution n'est pas pas un gros problème, mais que si les étudiants manquent les cours, c'est un gros problème. L'échec du parti au pouvoir à diriger le pays pendant des années n'est pas un problème, mais que le parti d'opposition se défende et manifeste pendant quelques jours c'est inacceptable. L'échec de la politique industrielle n'est pas un problème, mais quand les étudiants critiquent la politique c'est un grave problème. [Selon leur logique], les directeurs incapables n'ont pas besoin de démissionner mais les ouvriers et les cadres intermédiaires devraient le faire.

D'autre part, certains objectent que Confucius lui-même aurait reconsidéré le CSSTA et manifesté contre l'accord. Lidance cite Mencius, philosophe chinois disciple de Confucius :

孟子見梁惠王。王曰:「叟不遠千里而來,亦將有以利吾國乎?」
孟子對曰:「王何必曰利?亦有仁義而已矣。王曰『何以利吾國』?大夫曰『何以利吾家』?士庶人曰『何以利吾身』?上下交征利,而國危矣。萬乘之國,弒其君者,必千乘之家;千乘之國,弒其君者,必百乘之家。萬取千焉,千取百焉,不為不多矣。苟為後義而先利,不奪不饜。未有仁而遺其親者也,未有義而後其君者也。王亦曰仁義而已矣,何必曰利?」
學生也知道自由貿易是不可逆的大勢,但更重要的是社群內部的利益分配與人際關係維持。有錢,但是家破人亡,好嗎?你賺到很多錢,但原本台灣的社會關係崩解了,好嗎?

“Quand Mencius rencontra Hui, le roi de Liang, celui-ci lui demanda : ‘Puisque vous avez avez fait une longue route pour me rencontrer, avez-vous des conseils à me donner dont mon pays puisse profiter ?'. Mencius lui répondit : ‘Pourquoi votre Altesse me parle-t-elle de profit ? La bienveillance et la justice sont plus importantes. Si votre Altesse me demande quoi faire pour le bénéfice de son pays, ses courtisans vont lui demander ce qu'ils peuvent faire pour le bénéfice de leurs familles, et le peuple lui demandera ce qu'il peut faire qui lui soit profitable. Si chacun recherche son propre profit, ce pays est en danger. A grande échelle, si chacun recherche son profit au lieu de rechercher la justice, un courtisan qui possède 1 000 chars va vouloir tuer son roi qui possède 10 000 chars et un courtisan qui possède 100 chars va vouloir tuer son roi qui possède 1 000 chars.

C'est mathématique. Les gens ne vont pas cesser de vouloir ce qu'ont les autres jusqu'à ce qu'ils se satisfassent de ce qu'ils ont. De plus, un homme bienveillant ne délaissera jamais sa famille, et un homme qui croit en la justice ne tuera jamais son roi. Votre Altesse devrait m'interroger sur la bienveillance et la justice et non sur le profit.”

Ces étudiants comprennent que le libre-échange est un puits sans fonds, et qu'il est plus important, dans notre société, de partager les profits et de conserver le lien social. Si l'on a de l'argent mais que l'on perde sa famille et ses amis, est-ce un bon choix ? Si nous gagnons beaucoup d'argent à Taïwan mais que nous perdons nos liens sociaux est-ce un bon choix ?

Dans son blog, Mr Hsieh, professeur d'université, cite lui aussi Confucius pour démontrer que le philosophe aurait condamné l'injustice :

「季氏富於周公,而求也為之聚斂而附益之。子曰:「非吾徒也。小子鳴鼓而攻之,可也。」

“Mr Chi est déjà plus riche que le Duc de Zhou, mais Jan Chiu l'aide encore à s'enrichir. Confucius dit : “Il [Jan Chiu] n'est plus mon disciple, il faut le condamner publiquement.”


Garcia Marquez : “Gabo”, aimé de tous aux Etats-Unis

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Le monde littéraire a incontestablement ressenti une grande perte avec la mort de Gabriel García Márquez, affectueusement surnommé ‘Gabo', un précurseur du “réalisme magique”, et bien qu'une partie de son oeuvre ait été consacrée à l'amour, aux folies et autres histoires magiques de son village natal, Aracataca, elle lui a permis d'avoir beaucoup d'admirateurs dans le monde entier,  dans des pays aussi éloignés que la Chine et l'Iran. 

Fue tal la reacción de la muerte de Gabo, que incluso diarios como The New York Times dedicaron una buena parte de su espacio en su sitio electrónico. Imagen extraída de nytimes.com

Les réactions à la disparition de Gabo ont été si nombreuses que même des journaux tels le New York Times lui ont consacré une bonne partie de leur couverture de l'actualité sur internet. Image extraite du site nytimes.com

Sa mort a beaucoup frappé les Américains qui ont suivi son oeuvre avec attention. Son lectorat était si important que la célèbre présentatrice de télévison Oprah Winfrey a inclus son roman “L'Amour au temps du choléra” dans la liste très restreinte de son club de lecture. Elle l'a qualifié “d'une des plus belles histoires d'amour que j'ai jamais lues.” 

Dans l'après-midi du 17 avril, une fois la nouvelle de sa mort connue,la Maison Blanche a publié un communiqué, relayé sur Twitter, en utilisant le hashtag #GraciasGabo (#MerciGabo): 

Comme on le voit dans la plupart des tweets, les twittos se sont mis à citer les phrases célébres de ses oeuvres : 

Un individu ne meurt pas quand il devrait mais quand il peut. Gabriel García Márquez #RIP

#GabrielGarciaMarquez meurt,à 87 ans. Potentiellement le meilleur écrivain de notre époque, peut-être parmi les meilleurs de tous les temps.

RIP Gabriel Garcia Marquez, un monument de la littérature, merci cher Monsieur d'avoir éclairé ma vie par votre écriture.

Merci à Dieu pour le réalisme magique. RIP Gabriel Garcia Marquez

D'autres, comme le journaliste Ioan Grillo, ont donné des informations intéressantes sur les relations qu'entretenaient Gabo avec les Etats-Unis, en raison de ses orientations idéologiques :  

Les Américains ont refusé d'accorder un visa à Gabriel Garcia Marquez durant 30 ans parce qu'il a été “communiste.” Bill Clinton (un admirateur) l'a finalement autorisé à entrer aux Etats -Unis. 

D'autres utilisateurs de Twitter ont confirmé les tensions entre Gabo et la diplomatie américaine : 

#GabrielGarciaMarquez a été qualifié de ‘subversif’ en raison de ses opinions sur l'impérialisme américain

Coutumes et traditions de la Semaine Sainte au Pérou

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[Tous les liens sont en français, sauf mention contraire]

La Semaine Sainte commémore chaque année la passion, la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth. Entre le Dimanche des Rameaux et le Dimanche de Pâques, la Semaine Sainte est ponctuée d'intenses activités liturgiques parmi les diverses confessions chrétiennes.

Semana Santa Colca

Procession de la Semaine Sainte, dans le Canyon de Colca, Arequipa. Photo sur Flickr de whl.travel. (CC BY-NC-SA 2.0).

Partout dans le monde, de nombreuses manifestations de foi populaire s'expriment durant la Semaine Sainte, et le Pérou ne déroge pas à la règle. Le site web Derrama Magisterial liste les coutumes de différentes villes péruviennes:

En el departamento de Ayacucho [...], las procesiones del Señor de la Agonía, de la Virgen Dolorosa y de San Juan, dan comienzo a las celebraciones de la Semana Santa [...] sus construcciones coloniales que producen asombro a sus miles de visitantes, nacionales y extranjeros.

[...]

En Catacaos, [en la provincia de] Piura, los devotos se atavían de color negro como señal de respeto por el deceso del Hijo de Dios. Varias procesiones tienen lugar en Semana Santa en las calles más representativas de Piura. [...] El plato más típico de Piura para esta fecha del año es La Malarrabia, una comida preparada con plátano maduro sancochado, y acompañada con queso, frejoles y pescado.

[...]

En Trujillo, capital del departamento de La Libertad, la principal imagen es la del Señor de la Misericordia. [...] Tradicionalmente [en Viernes Santo], doce personas vestidas de blanco quitan los clavos del Cristo crucificado y desplazan a la Virgen Dolorosa a su lugar en una urna de vidrio.

  

Dans le département d’Ayacucho [...], les processions du Seigneur de l'agonie, de la Vierge douloureuse et de Saint-Jean, sonnent l'ouverture des célébrations de la Semaine Sainte [...], ses bâtisses coloniales provoquent la stupéfaction des milliers de visiteurs, péruviens et étrangers.

Catacaos [espagnol], dans la province de Piura, les dévots se recouvrent de noir en signe de respect pour le décès du fils de Dieu. Différentes processions se déroulent dans les rues pittoresques de Piura [...] Le plat typique de Piura pour cette commémoration est la Malarrabia, un plat préparé à partir de banane bouillie et servi avec du fromage, des haricots et du poisson.

Trujillo, le Seigneur de la Miséricorde constitue la principale image de la région de La Libertad [...] Traditionnellement, lors du Vendredi Saint, douze personnes vêtues de blanc ôtent les clous du Christ crucifié et transportent la Vierge douloureuse dans une urne en verre. 

Dans le district de Surco, à Lima, l'événement le plus pittoresque de cette célébration religieuse demeure le concours de tapis de fleurs, auxquels participent tous les croyants du pays.

Pour sa part, les blogs du site web facilisimo.com [espagnol] évoquent une coutume abondamment suivie lors du Jeudi Saint:

[...] los más religiosos y practicantes hacen un recorrido por siete iglesias durante el Jueves Santa limeño, como una forma de representar el Vía Crucis por el que pasó Cristo antes de ser crucificado. [...]

En Tarma, en el centro del país, la Semana Santa se celebra con el colorido especial que le dan las enormes alfombras de flores elaboradas para la ocasión y sobre las que posteriormente caminan las procesiones del Viernes Santo y el Domingo de Resurrección.

[...] les plus fervents se rendent dans sept églises durant le Jeudi Saint, symbolisant le chemin de croix du Christ avant sa crucifixion [...]

A Tarma, dans le centre du pays, la Semaine Sainte se pare de couleurs, grâce aux imposants tapis floraux élaborés pour l'occasion et sur lesquels défileront les processions, du Vendredi Saint au Dimanche de Pâques.

Sur Twitter, conseils et recommandations, aussi bien pour les voyageurs que pour ceux qui restent chez eux, abondent de toutes parts:

Semaine Sainte: que faire si tu restes à Lima durant ces jours fériés ?

Semaine Sainte: découvrir les églises que parcourent les habitants de Lima

Apprenez à préparer la “trousse de secours du voyageur” pour vos déplacements et lors de vos séjours pendant la Semaine Sainte.

Voilà bientôt la Semaine Sainte ! Vous voulez savoir connaître la meilleure recette de poisson ? A voir ici, à la Société Nationale de…

Appels à projets de data journalisme pour l'Amérique latine

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L'idée derrière HacksLabs, une nouvelle plateforme d'accélération de projets de data journalisme, découle de nombreuses années de frustation et de dispersion des énergies.

hackslab_2

A chaque réunion, hackathon ou à chaque atelier, des startups et des idées sont nées puis ont rapidement disparu. Les média traditionnels sont en crise, en raison de la baisse des revenus de leurs éditions papier et de leur réticence à produire un journaliste intéractif et piloté par les données.

Même avec la création de communautés fortes qui innovent et qui se sont formées autour de l'utilisation de données, le manque de volonté éditoriale laisse des dizaines de projets dans les limbes. Dans le même temps, un nombre important d'organisations émergent, dont les créations ne bénéficient pas de l'audience qu'elles méritent. Voici selon nous la fenêtre d'opportunité que peut occuper HacksLabs, point de convergence entre les communautés, les médias et le financement qui peut générer de la valeur à long terme.

Ce premier incubateur pour des projets de journalisme de données en Amérique Latine a lancé récemment le HacksLabs Challenge 2014, un concours qui va attribuer un total de 100 000 dollars US à des projets latino-américains au terme de deux sélections.

L'objectif est de pouvoir mettre en contact des entrepreneurs, des journalistes et des programmeurs avec les nouveaux médias et les médias traditionnels qui souhaitent innover et tfaire progresser de bonnes idées qui n'ont pas encore été mises en oeuvre.

Ce programme est piloté par le CFJ Knight International Journalism Fellowship, et sa réalisation est possible grâce au soutien de la Knight Foundation, du World Bank Institute, du Centre International pour les Journalistes (International Center for Journalists), et de l'accompagnement de Knight-Mozilla Open News.

Rejoignez-nous

HacksLabs fournira des fonds, des experts et un support technique aux projets qui s'inscrivent dans le mouvement de la transparence de données, du data journalisme et de la participation citoyenne.

Les particuliers et les organisations peuvent postuler pour deux catégories de bourses : 2 000 dollars US pour le développement de projets à court terme et 10 000 dollars pour des projets plus ambitieux qui peuvent être implémentés par un média existant en Amérique Latine.

Que recherchons nous ? Des candidatures pour des projets autour de l'actualité, de la visualisation de données, des actualités racontées visuellement et intéractives, des outils d'analyse, et de meilleurs outils aggrègeant, organisant ou facilitant le travail sur des données libres.

Le programme est conçu pour aider différents acteurs : entrepreneurs, organisations journalistiques, organisations non gouvernementales mettant l'accent sur la transparence, entrepreneurs et militants des données ouvertes qui souhaitent élargir leurs applications.

La première phase de l'appel à projets, pour les projets jusqu'à 2 000 dollars s'est achevée le 30 avril. La seconde, pour des projets jusqu'à 10 000 dollars US sera close le 10 juin. (Les candidats peuvent soumettre le même projet aux deux concours différents.)

Outre le financement du projet, HacksLabs accompagnera les lauréats avec des conseils d'experts en phase de développement, dans la réflexion sur la conception, les fonctionnalités et l'expérience utilisateur. HacksLab fournira les serveurs, publiera les profils des lauréats et aidera les équipes selectionnées à présenter leurs projets lors de conférences.

ijnet

Cet article a été écrit par Mariano Blejman, un éditeur et entrepreneur du secteur des médias spécialisé dans le journalisme de données, du CFJ Knight International Journalism Fellowship.

 

Ce post est apparu initialement sur IJNet.orgIJNet aide les professionnels, les citoyens et les aspirants journalistes à se former, améliorer leurs compétences et à construire un réseau. IJNet existe en sept langues grâce au Centre International pour les Journalistes- Arabe, Chinois, Anglais, Persan, Portuguais, Russe et Espagnol, avec une équipe d'éditeurs professionnels dans le monde entier. Inscrivez-vous à leur newsletter hebdomadaire gratuite, IJNet. Vous pouvez aussi suivre IJNET sur Twitter ou aimer IJNet sur Facebook.

Des artistes ukrainiens encagent des Russes

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A group of artists in Kiev has opened a new exhibit that many Russians are calling dangerously xenophobic. Yesterday, April 24, 2014, the “Ukrainian Cultural Front” presented four interactive installations intended to criticize Russia for its opposition to the EuroMaidan movement and its interventions in southeastern Ukraine. The most controversial exhibit (titled “Beware of Russians!”) featured three homely-looking men trapped behind a fence, dressed as stereotypical Russians. (One man wore a tracksuit, another donned military camouflage, and a third sat on a flattened cardboard box, playing the balalaika and begging for spare change.) Posted on different sides of the fence were signs like those one finds at a zoo, reading “Beware of Occupiers!” and “Please Do Not Feed!”  

Sur l'inscription : “Prière de ne pas nourrir !”

Un “Russe non qualifié,” qui fait la manche et boit ce qu'il gagne ?

Les “occupants étrangers” pris en pitié

L'exposition artistique était de si mauvais goût, semblent croire de nombreux Russes, que plusieurs blogueurs de RuNet les plus patriotes se sont contentés de reposter des photos de l'installation, sans prendre la peine de formuler leurs objections. Certes, de nombreux autres ont trouvé nécessaire d'expliciter les dangers de la russophobie. Le publiciste Dmitry Olshansky, dont les textes sur Facebook sont parmi les plus vigoureusement interventionnistes de la blogosphère russe, a écrit d'un ton menaçant que le “moteur” du conflit actuel entre la Russie et l'Ukraine repose entièrement sur “la certitude de l'Ukraine que les Russes ne répliqueront jamais à rien.”

Petit tour d’horizon étymologique des noms des pays africains

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netafrique.net explique les origines des noms de 51 pays d'Afrique :

Saviez-vous que Burkina Faso signifie “pays des hommes intègres” en Moré et Dioula ? Que Cote d’ivoire faisait référence au commerce d’Ivoire sur la côte ? Que Cameroun tire son nom du mot “Crevettes “en portugais ? L’origine du nom de chaque pays d’Afrique cache très souvent une histoire parfois liée à son passé colonial, parfois à des peuples et tribus locales. 

Afrique subsaharienne : 8 irrésistibles blogs de cuisine

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Breadcrumbs sweet potatoes dish. Photo by Wangeci Wandere. Used with permission. from

Plat de patates douces enrobées de chapelure. Photo de Wangeci Wandere. Avec sa permission.

La nourriture, c'est la vie. Elle nous unit tous. A Global Voices, nous aussi, nous l'aimons. Alors, laissez-nous vous faire découvrir huit délicieux blogs culinaires d'Afrique subsaharienne.

1. Scrumptious South Africa

Scrumptious South Africa est le blog culinaire de Jane-Anne Hobbs Rayner, cuisinière, auteur gastronomique, créatrice de recettes et  journaliste indépendante :

Mon site Scrumptious, un des premiers blogs culinaires en Afrique du Sud, depuis maintenant près de sept ans, c'est un blog de cuisine indépendant dont le thème porte sur les petits plats faits maison avec amour et patience et sur la meilleure façon de préparer d'excellents repas pour toute la famille et les amis.

Les recettes publiées sur ce blog sont, à quelques exceptions près, des créations originales : imaginées, élaborées et testées rigoureusement par mes soins. Aujourd'hui, bien sûr, peu de recettes peuvent être vraiment considérées comme tel : chaque recette s'appuie sur le travail et les patients essais de plusieurs générations de talentueux cuisiniers, chefs et alchimistes. Si j'ai adapté une recette déjà existante, puisé des idées dans le travail d'autres auteurs culinaires ou bien si je me suis inspirée de la recette de quelqu'un d'autre, je n'oublie jamais de le mentionner.

The logo of Scrumptious South Africa blog. Used with permission.

Le logo du blog Scrumptious South Africa. Utilisé avec autorisation.

2. Dobby's Signature

Voici le blog culinaire du Nigeria écrit par la blogueuse nigérianne Dobby :

Je suis Dobby, une passionnée de gastronomie avec un attachement tout particulier pour les cuisines traditionnelles du Nigeria et d'ailleurs. Bienvenue sur mon carnet de recettes en ligne où j'explore et présente les plats de mon pays pour essayer d'inspirer les vôtres. Je dois avouer que je ne suis pas un chef professionnel…  Et non, je n'en suis pas un ! Mais cuisiner est un de mes passe-temps favoris et je le fais plutôt bien. Quand je ne suis pas aux fourneaux, je réalise des illustrations/des créations graphiques comme on peut le voir sur mon blog. Alors, ne partez pas et restez avec moi pour explorer la cuisine du Nigeria à travers mon propre regard.

La signature de Dobby, c'est d'être un blog de cuisine nigérian axé sur la présentation de plats du Nigeria, sur l'exploration de recettes et de saveurs traditionnelles avec un intérêt prononcé pour la photographie, la diversité, les couleurs vibrantes, et qui soit bon pour la santé… En fait, juste comme maman le fait ;)

3. Kadi African Recipes

Oumou Bah de Guinée partage sa passion pour la gastronomie sur son blog. Le blog propose également des vidéos sur Youtube :

J'aime le fait qu'en Afrique, l'heure du repas soit un grand moment de rassemblement pour les grandes familles. Dans la plupart des pays africains comme le Mali, la Somalie, en passant par la Guinée, le Nigeria et l’Érythrée, les gens utilisent leurs doigts au lieu de la cuillère, de la fourchette et du couteau pour manger, ce qui rend les plats particuliers et leur donne une saveur si unique.

Les plats se composent principalement de viande, de poulet, de poisson et de légumes généralement accompagnés d'un aliment de base tels le riz, le foufou, le , l’ugali et bien d'autres encore. Piments et épices tiennent une place très importante dans la cuisine africaine et lui donnent cette saveur si particulière. N'oublions pas aussi les légumes feuilles comme les feuilles de patates douces, l’Ukazi, les feuilles amères, etc. Ignames, maïs, gombo, tomates et encore beaucoup d'autres légumes sont largement utilisés et varient selon les régions.

Ci-dessous une vidéo YouTube de Kadi African Recipes montre comme préparer l’Attiéké, spécialité de Côte d'Ivoire :

4. Taste of Tanzania

Après avoir partagé des recettes sur différents sites depuis 2004, Miriam Rose Kinunda écrit maintenant pour son propre blog, Taste of Tanzania :

La Tanzanie se trouve en Afrique orientale (l'océan Indien est à l'est). Depuis que les Perses ont visité la côte de l'Afrique orientale au 17e siècle, ils ont introduit de nombreuses choses, y compris les épices et quelques recettes comme le pilau (pilaf), l’halwa, le samosa, le Bhaji, etc. Notre régime alimentaire est principalement africain, avec quelques accents indiens et arabes. J'espère que vous apprécierez ces recettes simples de Tanzanie et quelques unes de mes recettes favorites venues d'ailleurs.

Miriam Rose Kinunda a commencé à publier ses recettes tanzaniennes en juin 2004 juste pour le plaisir sous le nom de domaine : miriammalaquias.com.

En 2006, je l'ai changé pour “mirecipe.com” et j'ai lancé mon blog. C'est en juillet 2009 que j'ai décidé de donner à ce site un nom qui lui correspond vraiment : Taste of Tanzania.

5. Chef Afrik

Adhis, qui tient le blog Chef Afrik, souhaite “cuisiner mon chemin à travers l'Afrique, un pays à la fois” :

Commencé en novembre 2011, Chef Afrik représente mon enfant adoré d'Afrique, fait de gastronomie et de voyage. Le slogan du site “cuisiner mon chemin à travers l'Afrique, pays après pays”, symbolise ma quête en tant que représentante de la diaspora kényane pour découvrir le continent africain à travers ses traditions culinaires. En plus de présenter des mets de tout le continent dans la rubrique “In the Kitchen”, j'aime aussi interviewer tous ceux qui s'adonnent à la cuisine africaine qu'ils soient auteurs gastronomiques, blogueurs ou chefs dans ma série “Get to know“.

6. Foodie in the Desert 

Wangeci Wandere pense que tout le monde peut cuisiner, peu importe où ils vivent. Elle a commencé à écrire son blog culinaire dans le camp de réfugiés de Kakuma au Kenya :

Merci de vous arrêter quelques instants sur Foodie in the desert, mon site d'essais de recettes et de voyages culinaires. Ici, je partage les recettes que j'ai testées et appréciées, du simple ragoût au dessert plus élaboré en passant par les quelques désastres culinaires, sans oublier bien sûr de le parsemer de quelques conseils et astuces ici et là.

Je suis convaincue que N'IMPORTE QUI peut cuisiner qu'il vive dans une studette (un studio de poche) ou dans un somptueux duplex, qu'il soit un jeune bachelier qui vient de quitter le cocon familial ou une mère de quatre enfants. J'ai commencé ce blog dans le camp de réfugiés de Kakuma où j'habitais dans un minuscule studio et où j'avais à peine de quoi m'approvisionner. Si je peux le faire, vous aussi, vous le pouvez. Alors, rejoignez-moi et venez découvrir comment épicer vos repas quotidiens en utilisant tout ce que vous pouvez trouver dans votre supermarché local.

7. A Hungry African

Voici le blog écrit par Brandi Phiri, une étudiante du Botswana, qui, il y a encore peu, était profondément allergique à la cuisine :

Madombi (dumplings), a local cuisine in Botswana,  in chicken stew. Photo by Brandi Phiri. Used with permission.

Madombi (boulettes),un plat typique du Botswana, dans un ragoût de poulet. Photo de Brandi Phiri. Avec sa permission.

Je n'ai jamais été très fan de la cuisine ou de tout ce qui s'en approchait. Jusqu'à tout récemment, je méprisais la cuisine et plus précisément, je ne supportais pas l'idée même de cuisiner. N’importe qui dans ma famille pourrait en témoigner!

Mais après avoir finalement emménagé sur le campus dans un appartement équipé d'une cuisine, j'ai réalisé que je ne voulais pas manger la même chose tous les jours. Si j'étais obligée de me faire à manger au quotidien, alors ce serait avec de la bonne cuisine!

La cuisine africaine traditionnelle (du moins dans le sud de l'Afrique) ne laisse pas beaucoup de champ libre à l'expérimentation ou à la diversité. Nous ne jouons pas avec les épices comme les Africains de l'Ouest ou les Indiens. Notre cuisine se cantonne principalement à faire de simples gâteaux, du pain et des petits pains. Notre aliment de base est le nsima/pap/sadza/ugali/posho/fufu/bugari/phaletshe et nous avons une nette préférence pour les ragoûts à base de viande. Bien sûr, il y a quelques légères variations d'un pays à l'autre. Fondamentalement, il n'y absolument aucun problème à cuisiner les plats traditionnels africains, vraiment aucun. Néanmoins, de temps en temps, je voudrais pouvoir goûter à quelque chose de différent, quelque chose qui surprenne mes papilles gustatives. Et c'est ainsi que commença mes aventures culinaires.

8. Mzanzi Style Cuisine

Thuli, une blogueuse sud-africaine, a commencé à écrire son blog Mzansi Style Cuisine, en 2011 pour encourager les jeunes à cuisiner en leur donnant accès sur un site en ligne aux plats indigènes et traditionnels :

Il y a peu de documents sur les plats indigènes du fait que les recettes se transmettaient d'une génération à l'autre par les jeunes femmes qui s'occupaient de la cuisine. Aujourd'hui, les choses ont changé, les jeunes femmes partent à la ville pour étudier et travailler avant d'avoir appris de leurs aînées l'héritage culinaire. A vrai dire, j'espère que ce blog comblera ce vide. Et, j'encourage vivement les jeunes, les filles comme les garçons, à passer plus de temps avec l'ancienne génération. J'entends par là, nos grands-parents, nos parents, nos oncles et nos tantes. Nous devons les accueillir, les écouter et apprendre de leurs expériences. Savoir d'où l'on vient fait de nous des individus reliés à leurs racines et ça, c'est vraiment génial.

Il existe encore bien d'autres blogs africains sur la gastronomie, autres que ceux listés ci-dessus. En connaissez-vous que vous appréciez ? N'hésitez pas à nous le faire partager dans les commentaires, ci-dessous.

Comment la technologie et les médias citoyens ont façonné le Mouvement des Tournesols à Taïwan

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'Let the morning sun lit up democracy. A new day will come.' on a T-shirt shoot in the March 30 protest. Photo by facebook user Wayne Huang. CC BY-NC 2.0

‘Que le soleil du matin illumine la démocratie. Un nouveau jour viendra.’ Un tee-shirt de la protestation du 30 mars. Photo pas l'utilisateur Facebook Wayne Huang. CC BY-NC2.0

Tout au long de trois semaines de l'occupation du bâtiment de l'Assemblée législative du Taïwan par des manifestants en colère contre un accord commercial secret avec la Chine, des médias citoyens ont joué un rôle important en informant le public. 

Des membres du Mouvement des Tournesols ont créé un certain nombre de sites Web consacrés aux manifestations et à l'accord trans-détroit sur l'échange des services commerciaux (CSSTA), dont l’adoption sans révision par la législature à la mi-mars a causé les manifestations. Certains craignaient que l'accord commercial rende la république démocratique de Taïwan vulnérable aux pressions politiques exercées par la Chine continentale communiste. 

Des milliers de personnes se sont rassemblés à l'extérieur du Yuan Législatif pour protester aux côtés de ceux qui étaient à l'intérieur. Un demi-million de citoyens sont aussi descendus à la rue pour soutenir la manifestation du 30 mars. 

Le 10 avril, les manifestants ont quitté le Yuan Législatif (nom de l'Assemblée législative du pays) quand le Président de l'Assemblée a promis de faire adopter une loi pour examiner de futurs accords proposés par le pouvoir exécutif avant de délibérer. 

Des diffusions en live stream étaient disponibles pour ceux qui souhaitaient suivre l'occupation. Tang Fong, une activiste techno, a expliqué sur le site Web “0th Sunflower Digital Camp” comment les activistes ont créé un agrégateur en ligne pour recueillir toutes les diffusions en continu des manifestations et ont amélioré le système de diffusion en direct à l'intérieur de l'Assemblée occupée pour protéger ceux qui s'y trouvaient contre la violence policière: 

  Le 23 mars, durant le Hackathon MoeDict, nous avons réaffecté le nom du domaine g0v.today, que nous avions enregistré il y a un moment, pour recueillir toutes les diffusions en direct pour chacun, y compris le groupe de travail des traducteurs en anglais.

Le 28 mars, une équipe de l’Institut de recherche en technologie industrielle s'est présenté, en disant « il y a encore des angles morts, par exemple, dans certains couloirs dans l'Academia Sinica » [un nom de code pour le bâtiment de l'Assemblée], et a aidé à installer six caméras supplémentaires pour que les angles morts soient couverts par les caméras. AUCUN incident, NI des événements brutaux ne se sont produits après que les caméras aient été installées. Nous avons apprécié ce qu'ils ont fait et donc avons partagé une grande partie de la bande passante. 

Même si nous avons contribué à 1% du nombre très faible de personnes blessées, et au fait que personne n'a disparu, alors je pense que cela en a valu la peine. 

L'agression des policiers était en effet une réalité à laquelle les manifestants faisaient face. Le 23 mars, les manifestants ont essayé d'occuper le Yuan Exécutif mais ont été réprimés par la police anti-émeute armée des gourdins et des canons à eau. Plusieurs manifestants, médecins et journalistes ont été blessés. 

Transparence

Puisque le gouvernement de Taïwan n'a pas informé la population sur les détails du CSSTA, un certain nombre de sites Web ont été créés à l'initiative des citoyens pour expliquer cet accord et son impact potentiel. Le blog techno Cool3c.com a mis l'accent sur certaines de ces initiatives : 

服貿跑馬燈將所有服貿相關新聞直接一行一行排下來,雖然界面上沒那麼好看,但新聞的旁邊還增添了 Facebook 上貼文者的註解,反而更有由下而上的素人評論新聞效果。

Un lecteur de nouvelles consacré au CSSTA  [chinois] affiche des nouvelles une à une. Quoique son interface ne soit pas très jolie, des commentaires des internautes de Facebook accompagnent les nouvelles, ce qui les rapproche des gens ordinaires. 

(自己的服貿自己審) 將服貿全文、公聽會逐字稿、產業評估報告全部整合和立法院專案報告全都整理起來。可快速查詢服務貿易協定和你公司的相關性。

(Révisons le CSSTA par nous-mêmes) [chinois] résume le texte intégral du CSSTA, des transcriptions des auditions publiques précédentes, des évaluations des secteurs affectés, et des rapports sur le projet faits par le Yuan Législatif. Maintenant il est facile de savoir comment le CSSTA pourrait affecter votre entreprise.

國會無雙 [...] 這個網站試題以「播報體育賽事」的方式來代替原本無趣的立法院實況,並在公聽會安排「主播」和「球評」,讓對政治冷感的一般公民可以用非常具娛樂性的方式來親近政治議題,是邁向「政治普及」的重要里程碑。

Notre seul et unique Congrès  [chinois] [...] essaie de faire en sorte que regarder des émissions transmises en direct du Yuan Législatif soit aussi intéressant que regarder des émissions sportives. Le site a des présentateurs et des critiques pour l'émission en temps réel des auditions publiques, donc des gens ordinaires qui habituellement ne s'intéressent pas à la politique peuvent se renseigner sur des questions politiques d'une manière intéressante. C'est une étape importante pour la «  politique vulgarisée ».

Pour surveiller le gouvernement et la législature et s'assurer qu'ils ont tenu leur promesse de mettre en place un mécanisme de surveillance pour de futurs accords trans-détroit, l'activiste techno Tang Fong et ses amis ont créé une nouvelle plateforme: 

Le 27 mars, nous avons créé un autre site Web, 123.g0v.today, où vous pouvez trouver le numéro de téléphone du parlementaire de votre circonscription. Vous pourriez lui appeler et demander qu’un mécanisme de surveillance des accords trans-détroit soit mis en place avant que la révision de l’accord n’avance, et inviter le parlementaire à joindre votre camp. 

Leur serveur g0v héberge aussi un calendrier des activités du Yuan Législatif. Les citoyens peuvent donc facilement suivre ce qui s'y passe. 

Appendectomy Project (Le projet d'appendicectomie) est une initiative similaire consacrée à promouvoir la destitution des parlementaires qui ne remplissent pas les critères. cool3c.com a décrit ce site Web : 

這個網站的出現,讓難以理解(或是更精準地說一般人不太關心)的公民罷免權,有了一個很好理解的開始。

Ce site Web permet à des citoyens de comprendre leur droit de destituer un parlementaire (ce qui d'habitude ne concerne pas la plupart d'entre nous). 

Ce site Web est devenu une plateforme clé permettant aux opposants de surveiller les parlementaires depuis la fin de l'occupation. 

Médias citoyens

La page Facebook du e-Forum de l'Université nationale de Taïwan a attiré plus de 100 000 internautes pendant le Mouvement des Tournesols parce que les étudiants journalistes couvraient les événements de l'intérieur et de l'extérieur de l'Assemblée législative, 24 heures sur 24. Ils ont expliqué [chinois] comment leur journalisme citoyen a évolué tout au long des protestations : 

3月20日,十幾位同學拿著自己的手機和筆電、借來的相機和攝影機、以及臨時承租的兩台4G行動基地台,在濟南路上就地開始採訪。從蹲坐在路邊,到莫名進駐了濟南路上的帳篷,擁有了半正式的編輯台;從原本只有十幾名台大新聞所學生參與,到後來共有將近九十名來自政大、師大、交大、東華等各大學同學在各地支援的龐大規模。

Le 20 mars, une dizaine d'étudiants en journalisme ont apporté leurs téléphones cellulaires, ordinateurs portables, caméras vidéo et une base mobile 4G à Jihan Road et ont commencé leurs interviews. Au début, ils ont travaillé sur le bord de la route, plus tard, ils se sont déplacés vers une tente sur Jihan Road. À la fin, ils avaient une salle de presse semi-formelle. Au début, il y avait seulement quelques étudiants de l'Institut universitaire du journalisme de l'Université nationale de Taïwan. À la fin, ils constituaient une main d'oeuvre énorme composée d'environ 90 étudiants de l'Université nationale de Chengchi, de l'École normale nationale de Taïwan et de l'Université nationale de Dong Hwa, assurant la couverture de la protestation dans plusieurs endroits. 

Tents outside the parliament building on April 4 2014. Photo by twitter user bratscher. CC BY-NC 2.0

Des tentes à l'extérieur du bâtiment de l'Assemblée législative le 4 avril 2014. Photo de l'utilisateur de Twitter ‘brancher'. CC BY-NC2.0

 

Logistique de la protestation

La technologie a aussi aidé à faciliter la logistique des protestations. cool3c a mis accent sur certains des outils : 

神人(由ETBlue發起,眾人編輯)製作的透過mapsengine所製作「佔領立法院地圖」,包括演講台、廁所以及7-11都清楚的標示出來

Un chef d'oeuvre  (lancé par ETBlue et soutenu par plusieurs autres)  utilisant le  moteur de cartes en ligne afin de générer une carte pour #CongressOccupied [chinois] Cette carte indiquait clairement les tribunes, les toilettes, et les épiceries. 

(立院排班表): 使用者可透過 Facebook 的帳號登入,立即瞭解自己的朋友在立法院排班的狀態,自己也可以加入排班,讓朋友間互相提醒。

 (Un calendrier pour prendre les quarts au Yuan Législatif) [chinois] : Des utilisateurs pouvaient ouvrir une session avec leurs comptes Facebook. Ils pourraient voir quels quarts de garde avaient leurs amis dans le Yuan Législatif, et ils pouvaient s'inscrire eux-aussi et prendre un tour de quart en tant que gardien de sécurité volontaire. Les amis pourraient utiliser ce site Web pour se rappeler les uns aux autres leurs quarts. 

flyingV, une plateforme de financement collectif, a été initialement créée afin d'amasser des fonds pour la publicité  du mouvement dans les journaux. Le 7 avril, VDemocracy.tw  a été créé comme un site Web supplémentaire de collecte de fonds créé spécialement pour des activistes sociaux. Un autre projet Internet de collecte de fonds a été hébergé par zeczec.com afin de publier un livre de photos sur le Mouvement des Tournesols. 

Betty Eric a expliqué comment les manifestants se sont organisés, malgré leurs différences : 

在學運團體裡頭,這個「共同的通訊協定」就是群體共同的意志和行動方法。我們可以觀察到,太陽花學運出現的幾個團體平常各自獨立,目標和訴求也不盡相同,但是反對黑箱服貿的意志相同(通訊協定相同),只要微調系統設定,兩個子網很容易就可以連上。
網路內部意見有重大分岐的時候,比較可能的是分割網路,保持各自意見的純粹性,而不是因人而改變初衷。[…]網狀民主的不妥協性高,也因此太陽花的僵局可能比以往的運動拉得更長。

Dans ce mouvement étudiant, le protocole est défini par la détermination et les outils. Nous pouvons voir qu'ils ont appartenu à différents groupes indépendants qui ont des demandes et des objectifs différents. Toutefois, ils ont le même objectif : contre le processus secret de « boîte noire » derrière le CSSTA. Par conséquent, après quelques ajustements mineurs, ces groupes peuvent être facilement reliés entre eux.
 S'il y avait une divergence majeure dans leurs opinions, cela scinderait leurs réseaux. Donc, ils peuvent garder leurs propres opinions au lieu de changer leurs objectifs originaux. […] Ce genre de démocratie sur Internet ne se compromet pas facilement. Par conséquent, le conflit entre le gouvernement et les manifestants pouvait se prolonger. 


Bob Marley, un nouveau dieu pour les jeunes Bouthanais ?

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Bob Marley est soudainement devenu un dieu pour une génération déjà en pleine confusion. Le drapeau Rastafari, arborant soit Bob en personne soit une feuille de marijuana, est partout. Que quelqu'un qui est mort en 1981 puisse laver le cerveau de jeunes intelligents est vraiment incroyable.

Passang Tshering, un blogueur bouthanais et professeur d'informatique au lycée de Bajothang, au Bouthan, se demande pourquoi Bob Marley (en) est une icône pour la jeunesse bouthanaise. Il préfèrerait qu'ils jettent un coup d'oeil sur ces 12 personnalités  (en) dont il a accroché le portrait sur les murs de son laboratoire informatique.

Et qu'ils se demandent comment ils sont arrivés là où ils sont arrivés. Qu'ils s'interrogent, qu'ils apprécient et qu'ils s'en inspirent.

Tunisie : “Moi aussi j'ai mis le feu à un poste de police”

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Les internautes tunisiens ont lancé sur les médias sociaux la campagne “Moi aussi j'ai mis le feu à un poste de police”, en solidarité avec un certain nombre de contestataires poursuivis pour “incendie de postes de police” et autres “actes de vandalisme” lors de la révolution de 2011.

Le blogueur Azyz Amami a tweeté [arabe] le 20 avril :

Moi aussi j'ai mis le feu à un poste de police : une campagne de soutien aux activistes et jeunes arrêtés à cause de leur participation à la révolution

De fait, plusieurs jeunes gens font l'objet de poursuites judiciaires pour leurs activités contestataires pendant la révolution de 2011 qui a mis fin aux 23 ans de règne de l'autocrate déchu Zine el Abidine Ben Ali.

'Revolution is not a crime', by facebook page I too set a police station on fire.

‘La révolution n'est pas un crime', de la page facebook Moi aussi j'ai mis le feu à un poste de police.

Parmi eux, Saber Mraihi [anglais], emprisonné plus d'un an sans jugement parce qu'il aurait ”agressé un officier de police”. Mraihi a été arrêté un an après l'agression alléguée, sur la base d'une vidéo dans laquelle il aurait dit : “Tant que nous serons là, ces chiens [les policiers] ne passeront pas.” En janvier dernier, un tribunal a finalement acquitté Mraihi après avoir ordonné sa remise en liberté en mai 2013.

Dans l'intervalle, en mars 2013, un tribunal tunisien a condamné 10 contestataires à 10 ans de prison chacun pour avoir incendié un bureau de police d'Adjim, sur l'île de Djerba, en riposte au tir fatal d'un policier sur un habitant de la ville.

D'après une liste compilée [arabe] par la page Facebook Moi aussi, j'ai mis le feu à un bureau de police, les proches des contestataires tués pendant la révolution sont actuellement aussi dans le collimateur de la justice, ainsi Helmi Cheniti et Issam Amri, dont les frères ont été tués à Thala, dans le centre-ouest de la Tunisie, une des premières villes de l'intérieur à se révolter contre le régime Ben Ali [anglais].

Pour leurs défenseurs, beaucoup de ces accusations sont “fabriquées” et l'incendie de postes de police à l'époque était un acte révolutionnaire légitime vu le niveau de répression policière qui a fait des dizaines de morts et de blessés pendant les manifestations de fin 2010 et début 2011.

'We were the ones who set police stations on fire and you were the ones who killed the martyrs'

‘C'est nous qui avons mis le feu aux postes de police et vous qui avez tué les martyrs’

Henda Chennaoui a écrit sur le blog collectif Nawaat que la campagne revendique la “légitimité circonstancielle de l’acte révolutionnaire”.

Elle qualifie aussi les procès d’ “iniques” :

la liste des procès contre les jeunes de la révolution est longue. Les accusations sont souvent les mêmes ; formation d’un gang, diffamation, trouble à l’ordre public et violence contre la police. Beaucoup d’entre eux ont été arrêté et incarcéré, pendant des semaines, voire des mois, avant leurs procès. Les plus chanceux ont bénéficié d’une médiatisation. Les autres croupissent dans un semblant d’exil, comme le cas de Jihed Mabrouk, blessé de la révolution. Actuellement au Maroc, il a été condamné à trois mois de prison et une amende pour avoir dénoncé un des symboles du RCD dans sa ville, à Mahdia.

Sur Twitter, Sarah Saidi se dit prête à brûler de nouveaux postes de police :

Nous sommes prêts aux poursuites sous la loi anti-terrorisme. J'ai mis le feu à des postes de police et je veux bien en incendier plus s'ils brûlent nos rêves

Vivre Lisbonne à l'africaine

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Les stéréotypes racistes dans les médias [pt] font l'objet d'un nouveau podcast avec les perspectives et l'expérience de deux spécialistes du sujet, toutes deux afro-portugaises et nées à Lisbonne. Un  entretien avec Grada Kilomba, professeure à l'université Humboldt de Berlin et originaire de Sao Tomé-et-Principe, a été traduit en portugais dans la première émission de Radio AfroLis et aborde la nature du racisme en Europe.

Dans cette émission, le rôle des média, des Noirs et des Blancs dans la lutte contre le racisme sont aussi analysés par la chercheuse Elisabete Cátia Suzana, spécialisée dans les études religieuses et raciales à l'université d'Uppsala, en Suède.

Radio Afrolis se présente comme une “vue de Lisbonne ‘africanisée'” qui compte “révéler les facettes d'une conscience noire émergente au Portugal”.

Para alguns afrodescendentes a cidade de Lisboa é claramente a sua cidade. Para outros Lisboa é uma cidade como outra qualquer, apesar de terem nascido ou de sempre terem vivido nela. Outros há que rejeitam Lisboa porque sentem que não é o seu lugar.

No caso dos afrodescendentes negros, a questão da pertença relaciona-se com a sua fraca representação nos media, assim como em espaços sociais diversificados, mas principalmente, com o racismo. E surge a questão: Eu como negro ou negra, africano, africana devo/ posso/quero assumir-me como lisboeta? E serão precisamente as inúmeras combinações de respostas que vamos apresentar nos episódios do nossos podcast.

Acompanhem-nos por serem afrodescententes, por interesse na temática, pela vontade de conhecer outras vivências de Lisboa, ou até mesmo por quererem acrescentar algo à discussão!

Pour certaines personnes d'origine africaine, Lisbonne est clairement leur ville. Pour d'autres, c'est une ville comme une autre, même s'ils y sont nés et y ont toujours vécu. D'autres rejettent Lisbonne parce qu'ils ne s'y sentent pas à leur place.

Dans le cas de personnes noires d'origine africaine, la question de l'appartenance est liée à leur faible visibilité dans les médias, comme dans d'autres types d'espaces sociaux, mais surtout, elle est liée au racisme. La question se pose : en tant que personne noire et africaine, devrais-je / puis-je / veux-je affirmer mon identité comme Lisboète ? Ce sont précisément les multiples réponses que nous présenterons dans les épisodes de notre podcast.

Suivez-nous en tant que Portugais d'origine africaine, ou si vous êtes intéressés par le sujet et voulez découvrir d'autres ressentis de Lisbonne, ou encore si vous aimeriez participer au débat !

Suivez sur FacebookSoundcloud et sur le blog radioafrolis.com.

“N'accusez pas l'Occident des malheurs de l'Afrique”

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Pour Gershom Ndhlovu, les dirigeants africains font fausse route quand ils rendent l'Occident responsable des problèmes de l'Afrique:

Pendant le dernier sommet UE-Afrique organisé en Belgique, le président zambien Michael Chilufya Sata a répété ce que d'autres dirigeants africains ont dit par le passé sur le rôle de l'Occident dans les guerres du continent, à travers la vente d'armes et autre matériel militaire. Cité par Eil d'Afrique, Sata a affirmé devant l'assemblée que l'Afrique ne possède pas d'usines d'armes qui alimente les conflits, et que l'Europe est responsable des guerres du continent parce que les armes qui y sont utilisées sont fabriquées dans les pays occidentaux. “La plupart des pauvres enfants-soldats impliqués dans les conflits africains portent des armes fabriquées en Europe qui coûtent des milliers de dollars. Il est impossible que ces pauvres enfants aient les moyens de s'acheter ces armes”, a déclaré Sata.

L'Afrique a eu son comptant de coups d'états, contre-coups d'états et guerres civiles depuis son indépendance. Bien sûr, la plupart de ceux-ci ont été préparés dans des coulisses enfumées où les diplomates occidentaux ont rencontré des officiers de l'armée en sirotant des vins et des alcools hors de prix, les séduisant non seulement en leur promettant le contrôle des ressources nationales s'ils évinçaient un dirigeant radical anti-Occident, mais aussi avec leurs capitaux. C'est ainsi que des tyrans mégalomanes comme Mobutu Sese Seko se sont hissés au pouvoir et s'y sont maintenus.

Mais faire porter le blâme de tous ou presque tous les conflits africains récents par les pays occidentaux et les usines d'armement européennes, c'est être hypocrite et enfouir sa tête sous le sable, comme une autruche. Il est pathétique que les pays africains accusent encore aujourd'hui leurs maîtres coloniaux d'hier pour leurs échecs économiques, clairement causés par la corruption, une mauvaise gestion et de la pure incompétence.

Les attaques à l'acide inquiètent les Colombiens

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(Tous les liens de ce billet sont en espagnol.)

Ces dernières semaines, de nouvelles attaques à l'acide ont mis la Colombie en état d'alerte, malgré l’instauration de lois en 2013 pour sanctionner ces agressions. Ces lois sont considérées insuffisantes pour éviter l'augmentation de ce type d'incidents, qui ont fait 926 victimes au cours des dix dernières années. Parmi toutes ces affaires, seulement trois ont été sanctionnées.

Les médias ont été mis en émoi récemment suite à l'attaque à l'acide de Natalia Ponce, une jeune fille d'une famille aisée, agressée par une connaissance qui a été arrétée par la suite. La nouvelle a provoqué des réactions sur Twitter et différents médias, rejettant à l'unanimité ces violences contre les femmes :

L'attaque à l'acide de Natalia Ponce est inadmissible ! Demain, cela peut arriver à n'importe qui. #NiUnaMás Nous avons besoin d'une justice PLUS FORTE !

Quelle tristesse, quelle impuissance et quelle lâcheté reflètent ces attaques à l'acide envers les femmes, c'est une méthode qui me laisse perplexe et sans voix.

Après l'Inde et le Pakistan, la Colombie est le troisième pays au monde comptant le plus d'attaques à l'acide contre les femmes.

Le blog Rostros sin Ácido (Des visages sans acide) publie les portraits de plusieurs femmes victimes et qui “ont décidé de se montrer afin de sensibiliser la société et d'exiger des politiques gouvernementales qui leur permettent de refaire leurs vies” :

Gina Potes, de 35 años

Gina Potes, 35 ans

Viviana Hernández, de 28 años

Viviana Hernández, 28 ans

Nubia Espita, de 33 años

Nubia Espita, de 33 ans

Cependant, le blog ¿Quién se beneficia de tu hombría? (Qui profite de ton machisme ?) apporte la preuve que les femmes ne sont pas les uniques victimes, et après avoir rejeté la stigmatisation, affirme :

Tout ceci est remarquable, car sur les 926 cas d'agression à l'acide enregistrés dans le pays au cours de dix dernières années, on retrouve parmi les victimes 471 femmes et 455 hommes. En d'autres termes : les hommes constituent 49 % des agressés, mais ils ont reçu très peu d'attention de la part des média et des hommes politiques.

Après l'agression de Natalia Ponce, deux autres cas sont survenus : le 2 avril, Sorleny Pulgarín, 23 ans, a été attaquée avec de l'acide dans le quartier d'Engativá, au sud de Bogotá. Ensuite, il y a eu la tragique mort d'Alejandro Correa le 9 avril, agressé dans la municipalité de la Estrella, Antioquia, apparemment par jalousie. 

Les autorités ont découvert le présumé mensonge d'Inés Carrillo, qui aurait feint être victime d'une agression à l'acide dans le but d'obtenir la compensation de 75 millions de pesos (environ 28 000 €) offerte par le gouvernement, ce qui a provoqué la colère des internautes :

L'ignorance et l'avarice d'Inés Carrillo, victime présumée d'une attaque à l'acide, pourrait la conduire à la prison.

La demoiselle Inés Carrillo de Bosa n'a pas été agressée avec de l'acide, elle s'est brulée dans un accident domestique, sa famille a voulu obtenir la compensation.

Des associations ont été créées et des initiatives ont été proposées afin de combattre ces attaques qui affectent de manière psychologique et physique les victimes. Cependant, la population continue d'exiger des solutions, tout comme le “Prof” dans son commentaire sur le site El Líder.com, où il réclame la restriction de la vente d'acide :

Se debe prohibir la venta libre de este producto igual como lo hacen con las armas, su venta es supervisada por el ejercito, se debe tomar registro de los vehículos que se les cambie el acido y la policía debe ser conocedora de estos.

La vente libre de ce produit doit être interdite, tout comme pour les armes, sa vente doit être supervisée par l'armée, il faut enregistrer les véhicules dont l'acide est changé et la police doit être au courant de ces faits.

Win Tin: Le plus ancien prisonnier politique du Myanmar est mort à l'âge de 85 ans

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Win Tin, legendary Burmese journalist and activist, died last April 21. Photo from @hrw (Human Rights Watch

Win Tin, légendaire journaliste activiste birman, est mort le 21 avril. Photo de @hrw (Human Rights Watch

U Win Tin, le journaliste vétéran birman et activiste pro-démocratie, est mort d'une insuffisance rénale le 21 avril 2014 à l'âge de 85 ans.

Avant l'arrivée au pouvoir de la junte militaire en 1960, Win Tin était rédacteur en chef du quotidien le plus connu du Myanmar. En 1988, il  a participé à la création du parti d'opposition, la Ligue Nationale pour la Démocratie (NLD) et a soutenu la candidature d'Aung San Suu Kyi.

Accusé d'être communiste, il a été arrêté et emprisonné en 1989. Après trois ans passés en prison, sa condamnation a été prolongée pour rébellion. En 1996, il a à nouveau été condamné à 7 ans d'emprisonnement pour avoir adressé aux Nations Unies un rapport de 83 pages sur les conditions déplorables de détention au Myanmar.

Il a enfin été libéré en 2008 après 19 ans d'incarcération. Mais bien qu'il ait retrouvé sa liberté, il a continué à porter la chemise bleue des prisonniers par soladarité avec les autres prisonniers politiques.

Il est resté un ami fidèle d'Aung San Suu Khi même s'il a pu critiquer certaines décisions politiques qu'elle a prises, en particulier la décision de faire participer le NLD aux élections.

Win Tin était le prisonnier politique resté le plus longtemps en prison au Myanmar. Contrairement à Aung San Suu Khi qui était assignée à résidence, Win Tin était détenu dans une cellule habituellement réservée aux chiens de l'armée.

Zin Linn, ancien prisonnier politique, décrit les conditions de détention de Win Tin:

Il était seul dans sa cellule, qui mesurait 2,60 x 3,50 m et contenait pour seul mobilier une paillasse de bambou à même le sol en béton. Il dormait, mangeait, marchait et faisait ses besoins dans la même pièce. Il ne pouvait voir ni le soleil, ni la lune, ni les étoiles. Il était intentionnellement privé d'air frais, de nourriture consistante et goûteuse, et d'eau fraîche. Le pire a été de rester seul dans une telle cage pendant si longtemps.

Il parle de Win Tin comme ‘du journaliste le plus courageux de Birmanie':

Pour la junte, U Win Tin est un vrai roc. Bien qu'ils aient toujours souhaité détruire cette montagne, ils n'ont jamais réussi. Mais autant il pouvait être dur avec ses oppresseurs, autant sa tendresse et sa gentillesse avec ses camarades et les siens était sans bornes.

Kyaw Zwa Moe, rédacteur en chef de l'Irrawaddy magazine, fait remarquer que Win Tin n'a jamais fait de compromis avec la junte au pouvoir malgré sa santé déclinante:

Mais pour tout gouvernement d'oppression, Win Tin était un grand ennemi. En raison de ses activités politiques, l'ancien régime l'a laissé en prison pendant près de 20 ans, l'a torturé, lui a supprimé son traitement médical et lui a confisqué sa maison. Quand ils ont fini par le libérer en 2008, ils l'ont fait sur caution. Et malgré la pression qu'il subissait il n'a jamais renié de ses principes.

Ye Htut, ministre chargé de l'information, a fait paraître un communiqué pour le compte du government:

Nos opinions politiques sont différentes de celles de Win Tin, mais nous saluons tous son engagement pour ses convictions et ses sacrifices. Bien que nous ne soyons pas d'accord avec lui, nous respectons ses intentions sincères de développer le pays et d'en faire une nation démocratique et prospère à sa manière. Nous pensons que la mort de U Win Tin est une grande perte – nous avons perdu une grande voix de la critique sur la scène politique birmane, mais les médias birmans ont aussi perdu un journaliste d'expérience et de sagesse.

Mya Aye, membre du Groupement Etudiant Génération 88, reconnaît que Win Tin était un leader altruiste et désintéressé:

On peut être fiers de lui et le considérer comme un modèle de politicien… Il ne voulait gêner personne. Il souhaitait des funérailles dans l'intimité. C'était un altruiste. Il n'était pas attaché à la propriété pour lui-même et ne souhaitait que servir son pays. Il méritait de voir ce pourquoi il s'est sacrifié.

Aung Zaw parle de Win Tin comme d'un phare pour le mouvement démocratique:

Win était un critique passionné et implacable du gouvernement jusqu'à la fin, déterminé à franchir tous les obstacles sur la longue route qui mène la Birmanie à la démocratie.

Sans notre phare, il est difficile d'imaginer comment le mouvement pour la démocratie va relever les défis de la transition démocratique imprévisible, car il y a encore beaucoup de loups déguisés en moutons.

Kay Mastenbroek, qui a fait un documentaire vidéo sur Win Tin, se souvient du défunt journaliste comme d'un homme qui osait dire “non” quand les autres disaient “oui”:

Pour moi le film raconte l'histoire d'un esprit fort et indépendant – un homme qui ose dire “non” quand tous les autres disent “oui”. Un homme qui aimait parfois se retrouver seul, mais qui appréciait aussi la compagnie des nombreux amis qu'il s'était fait dans sa vie. De temps en temps il pouvait se montrer têtu et rebelle, mais ce sont des personnes comme lui qui rendent les choses d'autant plus intéressantes, je crois.

Mon oncle birman va me manquer, parce que j'aurais aimé lui montrer que beaucoup de journalistes et de cinéastes vont poursuivre le travail pour un meilleur journalisme dans le pays. Il aurait apprécié cela.

Kenneth Roth, directeur de Human Rights Watch, rend hommage à Win Tin:

U Win Tin a été l'exemple du courage et de la dignité face à un règlement militaire brutal.

U Win Tin a inspiré toute une génération d'activistes qui ont répondu à l'appel et luttent pour faire de la Birmanie une démocratie respectueuse des droits.

Le mouvement américain Campaign for Burma rend les honneurs à Win Tin:

A l'heure où le mouvement poursuit sa lutte pour une Birmanie libre, nous rendons hommage à un homme qui a dédié sa vie à la cause. U Win Tin était un journaliste, un prisonnier, un chef et un modèle. Bien qu'il nous ait quittés, nous espérons pouvoir créer le pays dont U Win Tin rêvait: un pays représenté par l'ensemble de son peuple, libéré d'un contrôle autoritaire.

La Secrétaire Générale de La Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) Debbie Stothard rappelle que Win Tin n'a jamais cessé de critiquer le ‘processus imparfait de réformes’ mis en place par l'actuel gouvernement civil:

Alors que tout le monde se félicitait des récents progrès faits en Birmanie, Win Tin était toujours là pour nous rappeler la triste réalité du processus imparfait des réformes entreprises dans le pays. Il va beaucoup nous manquer mais on ne l'oubliera jamais.

Six membres d’un collectif de blogueurs arrêtés en Éthiopie

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zonenine

Les six blogueurs arrêtés le 25 avril à Addis-Abeba. Photos tirées de Facebook réunies par Endalk.

Le 25 avril, six membres du collectif de blogueurs Zone Nine [am] ont été arrêtés en Éthiopie. Ils se trouveraient au centre de détention de Maekelawi à Addis-Abeba, la capitale du pays.

Les premières informations relatives à ces arrestations sont apparues sur Twitter où d’autres blogueurs et utilisateurs des réseaux sociaux ont exprimé leur soutien aux personnes arrêtées et leurs craintes concernant leur situation.

L’écrivain Bisrat Teshome qui réside à Addis-Abeba a publié le tweet suivant :

Terrifié par les représailles du FDRPE [Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens] contre les journalistes et les blogueurs. J’ai failli m’évanouir quand on a frappé à ma porte vers 19 h.

Zerihun Tesfaye, journaliste éthiopien exilé aux États-Unis, a commenté :

Tu te sens désespérément seul et impuissant lorsque presque tous tes amis critiques et courageux sont envoyés en prison pour leurs activités militantes.

Créé en 2012, le groupe Zone Nine a exploité d’importantes critiques contre les politiques et les pratiques du parti au pouvoir. Nous avons réussi à mener des campagnes en ligne afin de sensibiliser le public à la répression politique en Éthiopie. Nous avons aussi déployé des efforts à traduire des informations internationales pour les lecteurs locaux, notamment grâce à notre collaboration avec Global Voices qui nous a permis de lancer il y a deux ans une version du site en amharique.

Nous pensons avoir été surveillés par le gouvernement éthiopien depuis la mort du premier ministre Meles Zenawi. Nous avons notamment rédigé des articles critiques envers le prétendu développement économique et les autres résultats obtenus par Meles Zenwi. Bien que de nombreux médias aient couvert favorablement sa politique, nous avons démontré que celle-ci était douteuse.

Le soir de la rédaction de la version originale de cet article, le 26 avril 2014, aucune accusation n’avait encore été portée contre les membres du groupe arrêtés ce jour-là.

Malheureusement, ces arrestations viennent s’ajouter à une longue liste de détentions de ce type. Dans la banlieue d’Addis-Abeba se dresse une grande prison, Kality, où de nombreux prisonniers politiques sont actuellement détenus, parmi eux les journalistes Eskinder Nega et Reeyot Alemu. Les journalistes nous ont donné beaucoup d’informations concernant l’établissement pénitentiaire et les consternantes conditions de vie auxquelles ils doivent faire face là-bas. Kality est divisé en huit zones, la dernière, la Zone Huit est réservée aux journalistes, aux militants de défense des droits de l’homme et aux dissidents.

En nous réunissant, nous avons décidé de créer un blog pour la prison proverbiale où vivent tous les Éthiopiens. Voilà comment est né Zone Nine.


Le NETmundial n'a pas résolu les questions épineuses

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Marianne Diaz et Sarah Myers sont les envoyées spéciales d'Advox au sommet NETmundial sur la gouvernance mondiale d'Internet, qui se tient les 23 et 24 avril à Sao Paulo, au Brésil. Représentants de la société civile, des entreprises et des gouvernements du monde entier y débattent de la gouvernance internet du futur dans l'ère post-Snowden. Cet article est le premier d'une série consacrée à l'événement [Liens en anglais].

Dilma Rousseff addresses the crowd at NETmundial. Photo by Sarah Myers.

Dilma Rousseff s'adresse à l'assistance du NETmundial. Photo Sarah Myers.

La conférence NETmundial s'est achevée dans la soirée du 24 avril sur la diffusion de la bien nommée Déclaration pluri-partite de Sao Paulo [Multistakeholder Statement of Sao Paulo, pdf]. Pour les représentants de la société civile, le pas en avant pour les droits de l'Internet a été moindre qu'espéré.

Les dispositions relatives à la neutralité du net et au principe de proportionnalité sont absentes de la version finale, et une section sur la responsabilité des intermédiaires manque de garanties d'une procédure équitable et de protection pour la liberté d'expression et la vie privée. Des expressions affirmant le droit à la vie privée et condamnant la surveillance illégale ont été incorporées, mais sans référence directe au lanceur d'alerte Edward Snowden comme certains participants l'avaient proposé.

  Un début prometteur

La veille, la conférence avait démarré sur une série d'interventions argumentées et énergiques de figures de proue internationales d'un Internet ouvert. Représentante de la société civile, Nnenna Nwakanma a souhaité que la confiance soit rétablie à tous les niveaux dans la discussion sur la gouvernance d'Internet, qui, dit-elle, a été érodée par la collecte, le traitement et l'interception des communications. Vint Cerf de Google a centré son intervention sur les organismes de gouvernance d'Internet, plaidant pour une plus grande transparence et responsabilité de l'ICANN et un financement renforcé du Forum de Gouvernance Internet. L'inventeur du Web Tim Berners-Lee a appelé à adopter la neutralité du net et à ce que la liberté d'expression soit traitée comme un droit fondamental à coupler avec le droit à la protection de la vie privée.

Les débats ont été ponctués de nombreuses interruptions des participants, qui déployaient des banderoles demandant à Mme Rousseff de signer le Marco Civil (ce qu'elle a fait le 23 avril) et s'élevant contre la surveillance des internautes. 

Le pluripartisme a été le mot tendance de la matinée (comme l'illustre ce diagramme du Centre pour l'Internet et la Société) – mais plus le mot était répété et moins sa définition devenait évidente. Nnenna Nwakanma avait averti dès le départ que “l'idée de l'implication pluri-partite devient confuse et perd sa signification.”

Des représentants de gouvernements ont apporté un soutien de façade au concept, avant d'affirmer avec vigueur dans leurs contributions le rôle des Etats-nations : Abdullah Abdulaziz Aldarrab, le ministre saoudien des Communications et de la Technologie, a appelé l'Internet “le droit des gouvernements,” tandis que Vinay Kwatra, secrétaire adjoint au Ministère indien des Affaires Etrangères, a parlé du rôle des gouvernements comme d'un “impératif impossible à ignorer” du fait de l'expansion des rôles traditionnellement assignés à la puissance publique dans le cyber-espace. 

Réticences lors de la rédaction

Les activités du 24 avril ont tourné autour de la rédaction du document final de la conférence, un processus qui a créé des tiraillements certains parmi les participants. Plutôt que d'inclure une multiplicité d'opinions dans le texte, le comité de haut niveau présélectionné a préféré élaborer un document approchant un “consensus approximatif” entre les nombreuses parties prenantes.

Les participants étaient admis à observer sans intervenir à l'intérieur de la salle de rédaction pendant que les membres du comité débattaient des clauses. Certains ont insinué que les lobbyistes des grandes entreprises ont eu une présence excessive dans la salle, et que la représentation réduite de la société civile a pu contribuer à affaiblir les résolutions. Le comité se composait de représentants des douze gouvernements “hôtes” de l'événement (Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Brésil, Corée du Sud, Etats-Unis, France, Ghana, Inde, Indonésie, Tunisie, Turquie), et de trois représentants de chaque communauté “pluripartite” : entreprises, université, société civile et communauté technique de l'Internet.

Le document final reçu dans le silence

Des participants tiennent une banderole anti-surveillance au NETmundial. Photo Sarah Myers.

Quand le texte a été enfin présenté à l'assistance, avec deux heures de retard, il a été accueilli dans un silence quasi général des participants épuisés, avec quelques rares applaudissements aux mentions de la surveillance. Le public a offert une petite ovation debout en réponse aux principes de gouvernance de l'Internet inclus dans le document.

Le président de l'ICANN Fadi Chehade a paru satisfait des résultats. “Voilà comment nous allons nous mettre à bâtir un Internet pour tous,” a-t-il déclaré. “Pour aller vite il faut aller seul, mais pour aller loin il faut aller ensemble. Alors allons-y tous ensemble.”

Des représentants gouvernementaux, et notamment ceux de Cuba, de l'Inde et de la Russie, ont suspendu leur approbation du document, tout en se disant chacun admiratifs du processus.

S'exprimant pour la société civile, Stephanie Perrin a dit à l'assistance : “Vous avez notre engagement que nous ne renoncerons pas, nous serons là… nous nous réjouissons de monter la prochaine marche d'un véritable processus pluripartite.”

Si la déception devant le résultat ne fait pas de doute, les propos de nombreux participants reflétaient l'idée que le plus grand succès de la réunion est qu'elle ait eu lieu. La diversité de représentation et l'étendue du processus étaient spectaculaires, ce qui a aussi laissé beaucoup repartir du NETmundial sans ce qu'ils en espéraient.

Si vous devez vous déplacer à Madagascar

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Pour les nouveaux venus, les transports publics peuvent constituer un défi à Madagascar. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela. Pour sa superficie, 590 000 km2, l'infrastructure routière du pays est vétuste et sous-développée. Le réseau ferroviaire se développe mais la plupart des villes ne sont pas desservies.

Dans les centres urbains, les transports publics sont limités aux bus et minibus bondés et le chemin de fer urbain reste un projet uniquement pour la capitale, Antananarivo.

Les transports publics sont un problème bien connu dans la capitale. Il y a près de deux millions d'habitants et un total estimé de 110 000 voitures. Les rues sont souvent embouteillées, comme on le voit sur la photo ci-dessous:

Urban traffic in Antananarivo via Mada aventures CC-NC-2.0

Trafic urbain à Antananarivo via Madagascar-aventures. CC-NC-2.0

L'impact de la circulation sur les déplacements urbains est également enregistré dans cette vidéo par Viva Madagascar:

Les embouteillages sont tellement insupportables pour les habitants que le gouvernement d'Antananarivo évalue la possibilité d'installer un système de téléphérique urbain entre les deux collines les plus peuplées de la ville:

Cette ligne devra desservir la Haute Ville et Mahamasina. Toutefois, le PDS n’a pour l’instant fourni aucun détail quant au début des travaux ni au coût du projet.
En ce qui concerne l’utilisation de téléphérique urbain, la capitale se dotera d'un mode de transport en commun qui existe à la Paz.

Etant donné le coût estimé d'un tel projet (166 millions d'euros ou 230 millions de dollars pour le système de La Paz) et la pauvreté endémique de la ville, beaucoup s'interrogent sur la pertinence de ce projet. Marc Harmelle a écrit:

Plutôt que de penser construire un téléphérique, ne faudrait il pas commencer à raser les bidonvilles, reloger ces gens comme des êtres humains, soigner et scolariser leurs enfants ?

Transports publics à Madagascar

Si l'embouteillage est le problème principal dans les villes, les routes interrégionales ont aussi besoin de gros travaux d'entretien. Un billet publié sur Madagascar Tribune a fait observer qu’il reste beaucoup à faire:

11 700 km de routes à réparer dans tout Madagascar en 6 mois [...] l’OTU (Office des travaux d’urgence) va se consacrer aux travaux d‘urgence et aux entretiens provisoires des routes endommagées par les catastrophes naturelles

L'ONG Lalana (Routes, en malgache) a alerté les lecteurs sur l'état de la RN2 reliant la capitale au port principal de Madagascar, Toamasina:

Le patrimoine routier du pays se dégrade. La crise politique a complètement chamboulé le mécanisme de financement du programme d’entretien routier et des travaux d’urgence. Des dégâts, causés par les cyclones qui ont frappé le pays, l’année dernière, ne sont toujours pas réparés à l’heure actuelle. C’est le cas, entre autres, de la route nationale 2, reliant Antananarivo à Toamasina. Plusieurs mini-éboulements, des portions de route emportées par les torrents

National roads in Madagascar - viaTananews- Public domain

“Taxi-brousse” sur les routes nationales à Madagascar. Via Tana News. Domaine public

Parcourir Madagascar en transports publics est toujours une expérience unique. Le moyen le plus abordable de voyager est en taxi-brousse. Le taxi-brousse existe en nombreux types de véhicules, mais surtout comme un minibus, comme on le voit sur la photo précédente. Une fois dans une ville, en dehors de la capitale, on peut se déplacer en pousse-pousse :   

Ariniaina, auteur de Global Voices qui vit à Madagascar, a souligné que la législation a changé pour les pousse-pousse, mais il reste un moyen de transport très usité par de nombreux habitants

Rickshaw as a mean of transportation pulled by a human being has been considered a violation of human rights. So the Commune [city hall] of Antsirabe [the second largest city in Madagascar] launched the “cyclopousse” – a rickshaw pulled by a bike.  Yet, “traditional” rickshaws are still the main transportation for many Antsirabe residents.

Le pousse-pousse comme moyen de transport tiré par un être humain a été considéré comme une violation des droits de l'homme. Ainsi, la commune d'Antsirabe [la deuxième plus grande ville de Madagascar] a lancé le “cyclopousse”, un pousse-pousse tiré par un vélo. Pourtant, les pousse-pousse “traditionnels” restent le principal moyen de transport pour de nombreux habitants d'Antsirabe.

Ariniana posing with a rickshaw owner and his rickshaw in Antsirabe, Madagascar (with her permission)

Ariniaina posant avec un propriétaire de pousse-pousse et son pousse-pousse à Antsirabe, Madagascar. Utilisée avec permission.

Les transports publics tentent de rattraper la croissance rapide de la population de Madagascar, mais compte-tenu des contraintes économiques importantes, c'est prévu, pour au moins un bon bout de temps.

Bientôt la OuiShare Fest 2014, le grand rendez-vous de l'économie collaborative

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 OuiShare Fest 2014 réunira des milliers de participants et d'activistes lors de cette conférence sur l'économie collaborative, du 5 au 7 mai prochain, à Paris. L'objectif de ce rassemblement est l'échange sur une vision commune de l'économie, basée sur des réseaux horizontaux et les communautés. Voici une vidéo de présentation de l'événement.  

Indonésie : les gagnants et les perdants des législatives 2014

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Une banderole « Jokowi président » dans le centre de Jakarta. Photo par Herianus, Copyright @Demotix (3/15/2014)

Une banderole « Jokowi président » dans le centre de Jakarta. Photo par Herianus, Copyright @Demotix (3/15/2014)

Sauf indication contraire, les liens dirigent vers des pages en anglais.

190 millions d'électeurs, 12 partis, 560 sièges au parlement.

Les Indonésiens voteront deux fois cette année : le 9 avril à l'occasion des élections législatives locales et nationales et trois mois plus tard, le 9 juillet pour l'élection présidentielle. Un parti doit remporter 20 pour cent de sièges aux législatives ou 25 pour cent des votes populaires pour pouvoir nommer un candidat à la présidentielle. Mais selon des estimations rapides, aucun parti n'aurait atteint le score minimum, ce qui signifie qu'une coalition devra être formée. En dépit de ces estimations, Endy M. Bayuni souligne l'importance des récentes élections :

Indonesia is now quite comfortable with the constant changing of the guard. These changes reflected the will of the people who exercised their sovereign rights through the periodic elections. The elected leaders are too learning that their positions and influence are not permanent, and that they have to account for their policies and actions.

L'Indonésie est désormais assez à l'aise vis à vis des changements réguliers au gouvernement. Ces changements reflètent la volonté de la population qui exerce son droit souverain au moment des scrutins. Les élus apprennent aussi que leurs postes et leur influence ne sont pas permanents et qu'ils doivent rendre des comptes à la population pour leurs mesures et leurs actions.

Deux présidents seulement ont gouverné l'Indonésie pendant 53 années à partir de  1945. Mais depuis l'implémentation des réformes démocratiques de 1998, les Indonésiens ont déjà connu 4 présidents. Cependant la vie politique Indonésienne est toujours marquée par des problèmes de corruption ou de bureaucratie inefficace, ce que relève Zak Rose :

The political establishment in Indonesia has never seemed less popular. Stalled democratization initiatives and rampant corruption in the halls of political and military power have not gone unnoticed by the Indonesian public. Party loyalty has hit rock bottom, and an increasingly cynical electorate is eager to find alternatives to the status quo.

La classe politique en Indonésie n'a jamais été moins populaire. Les initiatives de démocratisation bloquées et la corruption endémique dans les milieux militaire et politique n'ont pas échappé aux Indonésiens. Le sentiment de loyauté envers le parti s'est considérablement affaibli et l'électorat, de plus en plus cynique, est pressé de trouver des alternatives au statu quo.

En quête d'alternatives, beaucoup placent leurs espoirs et expriment leur soutien au Gouverneur de Jakarta, Joko « Jokowi » Widodo, une figure politique montante admiré pour son style de gouvernance au service du peuple. Le phénomène de sa popularité est souvent surnommé « l'effet Jokowi ».

Mais « l'effet Jokowi » s'est avéré limité à l'occasion de ce scrutin si l'on doit interpréter les récents résultats. Wimar Witoelar essaye d'expliquer pourquoi le parti d'opposition de Jokowi n'a pas atteint ses objectifs dans cette élection :

I was wrong. The media was wrong. The polls were wrong. There is no Jokowi Effect. Or maybe there is one, but it is not strong enough to break the stranglehold Indonesia’s party oligarchy has on the electorate.

Jokowi backers might have the morality but not the will to win, as they are not investing in the Jokowi candidacy by voting for the party that will launch him.

The quick count results are a humiliation. It’s sad to have violators of human rights and blatant power manipulators show equal strength as a fresh popular leader. It demonstrates failure to translate Jokowi’s popularity into electoral votes.

Je me suis trompé. Les médias se sont trompés. Les sondages se sont trompés. Il n'y a pas d'effet Jokowi. Ou peut-être y'en a-t-il un, mais pas assez fort pour casser l'emprise de l'oligarchie de parti indonésienne sur l'électorat.

Les partisans de Jokowi ont sans doute un sens moral, mais il leur manque la volonté de gagner puisqu'ils n'investissent pas dans la candidature de Jokowi lorsqu'ils ne votent pas pour le parti qui le présentera à la présidentielle.

Les résultats de la première estimation sont une humiliation. Il est triste de constater que des manipulateurs et violateurs des droits de l'homme notoires puissent se positionner au même niveau qu'un nouveau leader populaire. Cette situation démontre l'échec de la popularité de Jokowi quand il s'agit de la traduire en bulletins dans les urnes.

Winarno Zain analyse pourquoi le secteur financier ne déborde pas d'enthousiasme face au résultat des élections, en particulier concernant « l'effet Jokowi » :

First, given the distribution of votes among parties, it is clear that whatever coalition government is formed, it would be weak and not effective, as the debate on government policies and the decision-making process would drag on for a long time in the House of Representatives.

Second, during the campaign, the rhetoric of populist and nationalist policies were at high pitch, even harsh words against foreign-business interests were heard, shocking the business community, who are already wary of the back sliding of some government policies in trade and investment, as reflected in the recently approved investment and trade laws.

Jokowi, the frontrunner, has not even spelled out his thinking on economic issues. We only know that he was a manufacturer and exporter of furniture.

Pour commencer, étant donné la répartition des votes entre les partis, il est clair que quelque soit le gouvernement de coalition formé, il sera faible et inefficace étant donné que les débats sur les mesures gouvernementales et les prises de décisions traîneront à la chambre des représentants.

Ensuite, pendant la campagne, la rhétorique des mesures populistes et nationalistes a battu son plein, des mots durs ont même été prononcés contre les intérêts des investisseurs étrangers. Ceci a fait scandale dans un monde des affaires déjà méfiant depuis le recul de certaines mesures gouvernementales en matière d'échanges et d'investissement, démontrée par les législations récemment passées dans ces domaines.

Jokowi, le favori, n'a même pas mentionné ses positions sur les questions économiques. Tout ce qui se sait, c'est qu'il était fabricant et exportateur de meubles.

L'Indonésie est le pays musulman le plus peuplé au monde. Les partis islamistes ont participé au processus électoral mais ont vu leurs votes diminuer ces dernières années. Et pourtant sur ce scrutin beaucoup d'analystes sont surpris de constater l'augmentation de leurs scores. Le Dr Greg Fealy clarifie cependant que cela ne reflète pas forcement une résurgence de l'islam politique :

This election result does not show a resurgence of political Islam but it does indicate its resilience and ability to adapt to changing attitudes in the electorate. The four Islamic parties that have gained parliamentary seats have done so partly because they have moved closer to the centre of the political spectrum, and away from a doctrinaire Islamic position.

Ces résultats d'élection n'indiquent pas une résurgence de l'islam politique mais plutôt sa résilience et sa capacité à s'adapter aux attitudes changeantes au sein de l’électorat. Les 4 partis islamistes qui ont pu remporter des sièges parlementaires doivent leurs victoires à leur rapprochement vers le centre du spectre politique et à leur prise de distance par rapport à une position doctrinaire islamiste.

Certains magnats des médias se sont également présentés mais leurs partis n'ont pas dominé le scrutin. Pour Agus Sudibyo, cela signifie que les électeurs savent faire preuve de jugement critique vis-à-vis du discours des médias :

They take into account core ties like ethnicity and faith; quite apart from credibility and quality.

People are not merely blank canvases that can be painted upon by the media. They are competent in giving feedback; therefore one would need to reconsider the view that citizens are merely passive media consumers.

Ils discernent les liens essentiels comme l'ethnie et la religion de la crédibilité et de la qualité.

La population n'est pas juste une toile vierge sur laquelle les médias peuvent peindre. Les citoyens peuvent réagir de manière constructive, c'est pourquoi chacun devrait reconsidérer l'idée qu'ils sont de simples consommateurs de médias passifs.

Un autre aspect de la campagne a été la participation des jeunes électeurs. Hasyim Widhiarto a enquêté sur l'impact du vote des jeunes :

The abundance of young people has also explained why Indonesia has earned the title as one of the most active nations on social networking websites like Twitter and Facebook in the past few years, inspiring political parties and politicians to field their election campaigns in cyberspace.

Le grand nombre de jeunes a aussi expliqué pourquoi l'Indonésie a été reconnu comme l'un des pays les plus actifs sur les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook ces dernières années. Une forte activité qui a pu inspirer les partis politiques et les politiciens à étendre leurs campagnes électorales jusqu'à internet.

Le gouverneur de Jakarta Joko Widodo et sa femme votent aux élections législatives à Jakarta. Photo de Denny Pohan, Copyright @Demotix (4/9/2014)

Le gouverneur de Jakarta Joko Widodo et sa femme votent aux élections législatives à Jakarta. Photo par Denny Pohan, Copyright @Demotix (4/9/2014)

Les partis politiques d'Indonésie sont maintenant occupés à former des alliances en vue de l'élection présidentielle de juillet. Jokowi reste le candidat le plus populaire, Christian von Labke explique pourquoi :

The idea of a non-establishment contender from the midst of society – who is not a scion of a political dynasty, nor a business tycoon, nor a ranking army general, and who actually listens to people’s concerns – has stirred much enthusiasm.

L'idée d'un candidat hors des hautes sphères et issu du cœur de la société – qui n'est ni un rejeton d'une dynastie politique, ni un magnat de la finance, ni un haut général de l'armée, et qui est vraiment à l'écoute des intérêts du peuple – a suscité beaucoup d'enthousiasme.

Mais certains s'inquiètent aussi de ceux qui se tiennent derrière Jokowi :

In the eyes of sceptical observers, the former mayor of Solo already finds himself entangled in web of entrenched interests, power brokers, and campaign financiers.

Aux yeux d'observateurs sceptiques, l'ancien maire de Solo se trouve déjà emmêlé dans un écheveau d'intérêts personnels, de faiseurs de rois et de sponsors de campagne.

Donny Syofyan prévient des risques d'une mauvaise utilisation du pouvoir de « l'effet Jokowi » :

The ‘Jokowi effect’, that is the overwhelming influence of Jokowi due to his current popularity, is subject to misuse.

Jokowi should not be exploited as a media darling. Jokowi often benefits from his personal magnetism but this should not lead to media immunity for him and his proponents.

« L'effet Jokowi », c'est à dire l'écrasante influence de Jokowi du fait de son actuelle popularité, peut donner lieu à une utilisation abusive.

Jokowi ne devrait pas être exploité comme une coqueluche des médias. Jokowi profite souvent de son magnétisme personnel, mais cela ne doit pas mener le candidat et ses partisans à une immunité médiatique.

Netizen Report : L’ordonnance anti-terroriste pourrait menacer la liberté d’expression en ligne au Pakistan

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"Right to Privacy is inviolable in the constitution of Pakistan." Campaign poster by Bytes 4 All, design by Anny Zafar.

« Le droit à la vie privée est inviolable dans la Constitution au Pakistan ». Affiche de campagne de Bytes 4 All, conçue par Anny Zafar.

Hae-in Lim, Lisa Ferguson, Ellery Roberts Biddle et Sarah Myers ont participé à l’élaboration de ce bulletin.

[Les liens de cet article renvoient vers des pages en anglais, sauf mention contraire.]

Le Netizen Report de Global Voices Advocacy présente un résumé des défis à relever, des victoires et des tendances émergentes en matière de libertés numériques dans le monde. L’édition de la semaine dernière met tout d’abord l’accent sur le Pakistan, où le Sénat discute une loi controversée qui donnerait de vastes pouvoirs aux forces de sécurité au nom de la lutte contre le terrorisme et pourrait avoir des conséquences négatives pour les employés du secteur des médias ainsi que pour la liberté d’expression en ligne. Le groupe Digital Rights Foundation Pakistan a mené une campagne nationale contre cette loi, avec le soutien de plusieurs partis politiques. Approuvée le 7 avril par l’Assemblée nationale, la proposition a depuis rencontré une résistance significative de la part de divers groupes politiques. Les mentions spécifiques à l’informatique contenues dans la proposition originale ont été supprimées. Toutefois, les défenseurs des libertés numériques considèrent que le travail est encore conséquent pour s’assurer que cette loi ne menace pas la liberté d’expression en ligne.

Plusieurs autres propositions de loi qui limiteraient aussi les libertés numériques sont en cours d’étude, notamment le Fair Trial Act, qui étend le droit des agences de sécurité de surveiller les communications électroniques et le Cyber Security Council Bill qui vise à établir un conseil d’experts pour contrôler la surveillance internationale et le hacking.

Autre nouvelle plus positive : le comité des droits de l’homme du Sénat a adopté lundi 21 avril une résolution pour lever l’interdiction de YouTube, bloqué au Pakistan depuis la controverse et les violents conflits concernant la vidéo « L’innocence des musulmans » qui avait pris de grandes proportions en automne 2012. Le groupe de défense des libertés numériques Bolo Bhi a réclamé une audience publique à ce sujet qui pourrait se tenir le 5 mai déjà.

Gouvernance d’Internet : le Brésil adopte une déclaration des droits lors du coup d’envoi de la coupe du monde sur Internet

Le Global Multistakeholder Meeting on the Future of Internet Governance (NETmundial) a débuté mercredi 23 avril à Sao Paulo, au Brésil. Nnenna Nwakanma, de la fondation World Wide Web, défenseuse nigériane d’un Internet libre, s’est exprimée au nom de la société civile soulignant l’importance de pouvoir avoir confiance en l’écosystème mondial d’Internet. Pour en savoir plus sur cet événement, consultez les articles rédigés par les collaborateurs de Global Voices participant au NETmundial.

Quelques heures avant le début de la rencontre, la chambre des députés brésilienne a adopté le Marco Civil da Internet, une loi sur la protection des internautes promulguée par la présidente Dilma Rousseff. Si ce texte a été salué de toutes parts, certains militants craignent que les mentions concernant la protection de droits de l’homme, notamment celles relatives à la protection des données, aient été diluées dans la version du texte adoptée.

Violences : des militants algériens sont la cible de harcèlement et de menaces de mort sur Facebook

Les persécutions et les violences à l’encontre des groupes d’opposition se sont intensifiées en Algérie où les militants rapportent que les autorités ont créé des dizaines de pages et de groupes Facebook où elles publient des informations personnelles à leur sujet, des photos ainsi que leurs coordonnées. Certaines pages appellent même à assassiner les leaders de l’opposition. Les tensions se sont renforcées depuis la réélection mi-avril du président Abdelaziz Bouteflika, pourtant souffrant, suite à un amendement de la Constitution lui permettant de se présenter pour un quatrième mandat.

En Thaïlande, deux journalistes, Alan Morison et Chutima Sidasathian, ont été libérés sous caution après avoir été arrêtés pour un reportage en ligne dénonçant la participation de membres de l’armée à la traite de personnes. La marine royale thaïlandaise a déposé plainte pour diffamation et crime informatique contre les auteurs de l’article publié en juillet dernier sur le site Phuketwan.

Charles Xue, homme d’affaires et importante personnalité sur les médias sociaux chinois, est apparu à la télévision d’État pour promouvoir la campagne de surveillance du Web du gouvernement. Alors qu’il critiquait ouvertement les politiques chinoises relatives à l’information, Charles Xue a été arrêté à Pékin l’année dernière pour avoir prétendument engagé des prostituées, puis a été libéré sans procès.

Liberté d’expression : la tentative chinoise de débarrasser Internet  de la pornographie

Les autorités chinoises ont lancé une campagne ce mois pour « balayer le porno » et « s’attaquer aux rumeurs » [zh] en ligne. La campagne, dont l’objectif est de supprimer le contenu jugé amoral ou dépravé par le parti communiste a déjà donné lieu à la fermeture ou à la mise sous enquête de plus de 20 sites [zh].

Economie Internet : la censure est mauvaise pour les affaires, déclare Sina Weibo

Après que son offre de titres financiers au public a rapporté nettement moins que prévu, Sina Weibo Corp. a averti que la censure imposée par les autorités chinoises pouvait porter préjudice à ses affaires.

Une délégation de cadres de Twitter est arrivée à Ankara la semaine dernière pour rencontrer des membres des autorités turques. Le pays avait bloqué l’accès à la plateforme en mars. Le gouvernement aurait demandé que Twitter communique l’identité des personnes ayant publié des informations relatives à une enquête de corruption et que la société ouvre un bureau en Turquie.

Google a récemment modifié ses conditions d’utilisation afin de clarifier sa manière d’analyser les courriers électroniques et d’autres contenus envoyés, stockés et reçus au moyen de ses produits afin de personnaliser des services tels que les résultats de recherche et la publicité. Ces changements interviennent suite à un recours collectif déposé contre la société aux États-Unis par des personnes n’utilisant pas Gmail ayant découvert que des informations envoyées à des utilisateurs de Gmail étaient scannées par Google.

Défense des droits des internautes : Enrique Peña Nieto est anti-Internet selon les manifestants mexicains

Au Mexique, suite aux manifestations des opposants à la proposition de réforme de la législation relative aux télécommunications, Yo Soy Red TV a diffusé un appel vidéo à passer à l’action sur YouTube pour mobiliser les citoyens en vue de la manifestation du 22 avril. Les jeunes mexicains, qui composent la majeure partie du mouvement, considèrent que la réforme menace la liberté d’expression.

Human Rights Watch a adressé une lettre collective de la société civile à la Freedom Online Coalition, un groupe de gouvernements intéressés à soutenir les libertés numériques, exprimant leur colère suite aux révélations d’Edward Snowden selon lesquelles des groupes de défense des droits de l’homme avaient fait l’objet d’une surveillance ciblée de la part de l’Agence nationale américaine de la sécurité (NSA). La lettre indique : « Si les déclarations d’Edward Snowden sont exactes, ces faits offrent un nouvel éclairage sur l’étendue de la surveillance de la NSA et constituent une violation flagrante des engagements pris par les États-Unis en matière de droits de l’homme et de libertés numériques. Ils soulèvent aussi la possibilité que des communications entre ces organisations et des sources confidentielles aient été interceptées. Le partage de ce type d’informations avec d’autres gouvernements pourraient faire encourir un danger imminent aux victimes et aux défenseurs des droits de l’homme. » La lettre en question a été signée par divers groupes de l’Argentine au Pakistan en passant par la Thaïlande, dont Global Voices Advocacy.

Le groupe britannique de défense des libertés numériques Open Rights Group a lancé un appel de financement collaboratif pour une campagne visant à lutter contre le filtrage d’Internet au Royaume-Uni. Il espère récoleter ainsi 12 000 livres via sa page Indie Gogo pour produire un film exposant les conséquences négatives du filtrage.

Publications et études

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